Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche 6 novembre 2005

Saoul-FifreMerci, Maréchal, et encore merci...

Notre caporal-chef-président à vie, Antenor , envoie à toute personne qui lui en fait poliment la demande, des filets garnis. Qu'est-ce qu'un filet garni ? Et bien, n'ayons pas peur des gros mots, il s'agit d'un colis rempli d'amour. Un concept révolutionnaire, qui, s'il venait à se répandre, pourrait bien transfigurer les rapports humains. Voici la lettre que je lui ai envoyé en retour, en attendant que mon propre filet soit proprement garni. Vive la dictature du filet garni et que ce mouvement fasse boule de neige !

Lire la suite

jeudi 3 novembre 2005

Tant-BourrinSouvenirs, souvenirs...

Un lundi de novembre 2003. Je le revois, je le revis comme l'instant présent, tant chaque seconde s'est tatouée au plus profond de mes circonvolutions cérébrales.

Lire la suite

mardi 25 octobre 2005

Saoul-FifreEt le prof essora II

Notre second fils est toujours en 6ième, et sa prof de Français continue de lui demander des rédactions . Il doit faire un portrait d'ado, ne se sent pas ado, ne voit pas ses amis comme des ados, il choisit de raconter son frère, de 2 ans son ainé. Celui-ci n'est pas dépourvu d'humour, mais le bourrera quand même de gnons, tout en s'esclaffant à la lecture de cette dissection au scalpel. Musique !

Lire la suite

dimanche 23 octobre 2005

Saoul-FifreLes cinq Wriggles qui étaient quatre

Un peu comme les mousquetaires, mais l'inverse, avec un de plus, enfin, vous me comprenez ? Oui, on a été voir les Wriggles, mais Antoine était malade. Hé ben vous me croirez si vous voulez, mais ils nous ont pas remboursé 1/5 ième de la place ! La déontologie, dans les métiers du spectacle, ils s'assoient dessus. Bon, c'est vrai que c'était sûrement aussi bien sans lui. Non, j'ai pas dit qu'il était nul, mais comme ils remuaient beaucoup et qu'on a pas des yeux à facettes comme les mouches, on arrive pas à regarder 5 personnes à la fois, donc 1 de plus ou de moins, hein ?

Blague à part, ces mecs sont hallucinants. Ils font tout bien. Leurs textes sont à tomber sur le cul et ils trouvent toujours un biais neuf pour aborder des sujets actuels incontournables. Ils brocardent le politiquement correct sans verser dans le convenu politiquement incorrect. Je ne sais pas comment ils font, je crois que ça s'appelle la poésie. Ils suivent leur instinct et nous pondent des petits bijoux gentils comme tout et incroyablement méchants. Comme ils sont 5, ils montent de petites saynètes où ils se moquent d'eux-mêmes à tour de rôle. Ils aiment bien le 4 contre 1, qui leur permet de décortiquer les rapports de pouvoir, les mises en minorité. Ils ont très peu de chansons monolithiques qui défendraient une position ou qui raconteraient une histoire.

Ils sont plutôt de l'école du théâtre, du jeu de rôles. Leurs chansons sont dialogues, débats, luttes, ils optimisent au maximum le fait qu'ils sont plusieurs, c'est le contraire d'une chorale, l'individualité de chacun est mise en évidence, portée par leurs voix vraiment belles, justes et très personnelles.Leurs mélodies sont charmeuses, emmènent en ballade, remplies de ces petits décalages qui est leur marque de fabrique, mais toujours avec cette sensation d'harmonie qui est vraiment le maître-mot de ce groupe. Les regards de connivence s'échangent, les sourires du plaisir d'être ensemble, l'occupation de l'espace qui se fait sans heurts, comme par magie vue la rapidité des gestes. Il faut souligner que la plupart sont d'excellents danseurs, très expressifs. Malgré la véritable performance physique, la salle étant très chaude, nous avons eu droit à 5 rappels.

Faut dire qu'ils ont compris qu'on serait allé les chercher par la peau du cou dans les coulisses !

mercredi 12 octobre 2005

Tant-BourrinLe Solow des Danaïdes

Le paradoxe de Solow, ça vous dit quelque chose ?

A l'instar de Fernand Raynaud qui n'était pas un imbécile puisqu'il était douanier, Robert Solow était loin d'être un imbécile, puisqu'il a reçu le prix Nobel d'économie en 1987. Enfin, pour être plus précis, je devrais dire plutôt qu'il a reçu le "prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel", tant il est vrai que le petit père Nobel n'a jamais lui-même tenu l'économie pour une science digne d'un prix. Mais vous connaissez les économistes : des grands enfants un peu complexés par le fait que leur "science", sous un verbiage pompeux destiné à masquer la pauvreté du propos, tient plus de la discussion du café du commerce que de la théorie de la relativité, et qui ont besoin de se parer des plumes du paon en s'inventant leur prix rien qu'à eux.

Mais je m'égare. Robert Solow, donc, fit dans les années 80 cette étonnante constatation : le développement phénoménal de l'informatique ne se traduisait pas par une augmentation statistique de la productivité, contrairement à ce à quoi on aurait pu s'attendre. En d'autres termes : "L'informatique se voit partout, sauf dans les statistiques".

Le paradoxe aurait semble-t-il été finalement mis à mal vers le milieu des années 90 aux Etats-Unis. Et si je dis "semble-t-il", c'est que je me méfie comme de la gale des statistiques macroéconomiques, qui mesurent de gros bousins et à qui certains s'escriment à faire dire la dive vérité. A ce propos, j'aime beaucoup cette citation, dont je ne connais malheureusement pas l'auteur : "à la fin du 20e siècle, les économistes étaient divisés entre les macroéconomistes, qui observaient ce qui ne pouvait pas être expliqué, et les microéconomistes, qui expliquaient ce qui ne pouvait pas être observé". De fait, le paradoxe de Solow est la parfaite illustration de cette incapacité des économistes à réconcilier une vision micro et une vision macro.

Mais je m'égare de nouveau. Le paradoxe de Solow, donc, semble encore être plus ou moins vérifié partout ailleurs dans le monde. Plus d'ordinateurs, mais pas plus de productivité pour autant. Pourquoi ? Comment dieu est-ce possible ?

Je n'ai bien évidemment pas la réponse (sinon je serais moi aussi prix Nobel d'économie), mais je peux, par le tout petit bout de la lorgnette, apporter mon humble contribution à la compréhension du phénomène, à l'aune de ma très modeste expérience professionnelle en matière de messagerie électronique.

Lire la suite

samedi 1 octobre 2005

Saoul-FifreEt le prof essora

Notre second fils, depuis tout petit, nous rend le rire énurétique. Nous attendons ses devoirs de français avec l'impatience d'un joueur de loto juste avant le tirage à la télé (et maintenant, une page de publicité), mais nous, nous gagnons à chaque fois. Voici un exemple de sa prose. Le courant ne passait pas vraiment avec Mme C., la remplaçante... Il était en 6 ième. Musique !

Sujet : Vous avez été victimes d'une injustice . Racontez en n'oubliant pas de décrire les sentiments que vous avez éprouvés .

Il y a trois jours, alors que l'année scolaire s'achevait et que ma classe et moi-même nous apprêtions à passer un été paisible, notre professeur de français nous a donné une rédaction à faire dans un court délai. Pourtant l'année avait bien commencé avec notre ancienne professeur Madame V. : de ce temps là, nous avions des résultats excellents et cela sans efforts, nos pages de mots étaient d'un blanc éclatant et nos familles étaient fières de nous.

Mais tout ceci était avant le drame. Le jour ou Madame C. est arrivée, tout a changé : nos notes baissèrent, nos carnets se remplirent et nos familles nous rejetèrent, ce fut catastrophique. Mais revenons à ce devoir. Mes camarades des classes voisines avaient projeté des parties de foot, des pique-niques, des ballades à vélo ou ... d'aller à la plage... Nous, nous allions rester chez nous à travailler sur cette rédaction. Alors j'ai senti monter un sentiment de haine envers mon professeur, puis je pensai à celle-ci qui, quand je lui aurai rendu ma copie...

... allait devoir la corriger !

Résultat des courses : 4/20 et 2 heures de colle !!
Quelle injustice q8 -D))

lundi 19 septembre 2005

Saoul-FifreLa Grand-messe de onze heures

Hier, nous étions Dimanche, et je me suis donc rendu à la messe. J'entend d'ici le Tant-Bourricot soupirer : "Le souf' a encore pété les plombs..." Et bien non, très cher, ma tête est pour quelque temps encore en équilibre stable sur mes épaules, et je te répète avec force que je serais vraiment malheureux comme les pierres s'il m'arrivait de rater une seule fois ma messe dominicale.

J'aime aller à cette messe car l'on y communie aux deux espèces. Ce n'est pas de ces eucharisties non démocratiques où l'on doit se farcir, la gorge sèche, le spectacle d'un curé se sifflant son ciboire en suisse. Les croyants présents sont invités à concélébrer "de bibu" le miracle de la transsubstantiation. Il est grand le mystère de ces foies, imbibés, ramollis par l'alcool, et remplissant pourtant leurs fonctions ! Et l'hostie ! Non seulement ce n'est pas de ce pain azyme pas franchement catholique, c'est du vrai pain, fraîchement sorti du four, mais il est creusé en forme de fougasse, et garni avec plein de bonnes choses, de la sauce aux oignons de pissaladière, de la ratatouille... Et le sermon, peuchère, il n'y en a pas qu'un, on se relaie, on fait des concours de discours !

J'arrive en avance, car ce n'est pas poli de déranger ses frères crétins quand la messe est commencée, et pourtant j'ai bien l'impression que tout le monde est déjà là, les enfants de chœur, les enfants de marie, réunis autour de la sainte table. Je dépose le baiser de paix sur toutes les joues, et un plateau de fromages de chèvres de Margotte au centre de la table. Les burettes sont déjà alignées, débouchées, et comme la chasse est ouverte, le tableau du matin est exposé, faisans, perdreaux, lapins, et chacun des fidèles repartira avec sa pièce de gibier à cuisiner.

Notre hôte, notre officiant, notre maître de cérémonie s'est levé très tôt pour faire chauffer le four à bois, et la veille, a pétri assez de pâte pour rassasier tous les pratiquants habituels. Il s'affaire autour de la grand bouche brûlante, surveille le thermomètre, recentre les pains avec sa longue pelle. Il trouve quand même le temps de surveiller la vacuité des verres, de refaire les niveaux... L'unanimité se fait dans la petite communauté : le sang du christ de cette année est un sacré millésime ! Il est festif, chaud, avec un très net goût de fraise, comment du raisin peut-il se transmuter en fraise ? Encore un miracle bien réel que la science refusera d'entériner...

La conversation (et nos têtes) se mettent à tourner autour des souvenirs des vendanges et de la vinification de l'année dernière. Ces journées de travail intense, gai, convivial, avec toujours cette pointe d'angoisse, toujours la même : le vin sera t-il bon cette année ? À la grâce de Dieu... Depuis que j'aide (je ne suis qu'apprenti initié) tous ces adeptes de Bacchus, une qualité extraordinaire a toujours été au rendez-vous, qui nous permet de ricaner peu charitablement de la plupart des Bordeaux et autres Bourgognes. Ils savent faire un vin entièrement naturel. Même le soufre, accepté en agriculture biologique, est proscrit par ces grands prêtres de la vigne, descendants du vieux Noé.

Le pain est cuit à point, notre hôte nous met de force 2 boules à chacun dans les mains, quelques bouteilles pour tenir jusqu'à Dimanche prochain, les chasseurs distribuent leur gibier...

"Bon, alors, tu nous téléphones quand tu veux vendanger ?"

"Et vouaille !"

Ite missa est.

< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 >