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mardi 24 mars 2009

Mam'zelle KesskadieDevinettes et plus

Chanceux et chanceuses, j'ai du temps disponible pour écrire un de ces courriels tant appréciés et qui sont ma thérapie hebdomadaire.

Comment je fais pour trouver du temps libre ? Plutôt comment je ne fais pas.

Les moutons de poussière, en troupeau, dorment paisiblement au chaud dans les vêtements sous le lit, le panier à linge sale déborde parce que la laveuse, elle-même, déborde. C'est-à-dire ? Que le cauchemar de toute ménagère est devenu ma réalité, le tuyau de renvoi d'eau de ma laveuse est très bloqué partiellement. Autrement dit, je peux vider ma laveuse une tasse à la fois. J'ai déjà conçu l'enfer comme un lieu brûlant, maintenant, je le vois avec plein de linge sale, une longue rangée de laveuses en panne et de renvois d'eau qui ne laissent passer qu'une tasse d'eau sale à la fois.

Bref, je choisis le paradis. L'Homme n'est pas fait pour contempler l'enfer, a dit un sage dont je n'ai pas oublié le nom, mais que j'ignore sciemment, il était aussi misogyne.

Donc.

J'ai du temps pour mes loisirs, jouons ensemble, si vous voulez bien, aux devinettes ! Étant donné que mon emploi du temps ne me permet pas de cultiver mon savoir sur l'actualité internationale ni sur l'histoire médiévale de la lavandière, concentrons-nous sur le quotidien.


Devinette no. 1.

Que dit un adolescent de 16 ans, à 22:00 un vendredi soir, dans l'auto de sa mère qui est restée debout juste pour aller le chercher à son activité de loisir, pour la remercier ?

a) Maman, je sais tous les sacrifices que tu fais pour moi, je t'en remercie du fond du coeur.
b) Un jour, maman, je serai reconnaissant et je te paierai la croisière dont tu rêves en Alaska.
c) On sait ben, toi, tu te fous bien de nous.

C comme dans Clissssssssssse vendredi prochain, tu vas marcher!

Oui, je l'ai laissé vivant. Que voulez-vous, je suis une optimiste née et j'ai espoir qu'un jour, il change pour le b).


Combien de garagistes ça prend pour réparer un auto accidentée?

Aucun, comme dans ôôô que ça va aller mal !

Ça prend un inspecteur qui le menace de ne pas le payer parce que c'est la deuxième fois que la madame ramène son auto au garage pour qu'il fasse sa job.


Jean-François, 9 ans, vient faire dodo avec maman. Qu'est-ce qui peut réveiller Jean-François ?

a) La lumière allumée parce que maman cherche sa robe de chambre ?
b) Le son du séchoir à cheveux quand maman sèche ses cheveux avant d'aller dormir ?
c) Le son de l'ordinateur, situé dans le sous-sol, quand son frère de onze ans se lève et pèse sur le bouton On ?

C comme dans C'est à mon tour de prendre l'ordi, tasse-toé de là, maaaaaaaaaaaammmmmmmmmmmmannnnnnnnnnnnn, Alexxiiiiiiiiiis veut pas me laisser mon tour. C'est pas son tour, hier c'est lui qui aaaaaaaaaaaaaa finiiiiiiiiiiiii. (voix d'ado mutante) Taisez-vous les petits sinon je vous frappe (voix d'enfants indignés) Mammmmmmmnnnnnnnnnn Jérémie veux nous faire mal. (pensée de mère endormie) : faut-tu vraiment que je fasse de l'écoute active, du recadrage ou je peux les frapper ?


Combien coûte une amende quand on se fait rentrer dedans parce qu'on a pas vu l'auto qui s'en venait à cause du gros banc de neige ?

a) $100
b) $100 plus $48 de frais administratifs
c) $100 plus $48 de frais administratifs plus $10 de contribution.

Non, non, j'ai pas oublié d'écrire à quoi sert la contribution. Il n'y a aucune explication à la contribution. Nul besoin de vous dire que la réponse ne s'envoie pas par courriel de peur que les polices interpol, CiA et Gendarmerie royale du Canada viennent m'enlever mon permis de conduire.


Donc, prochaine devinette.

D'après vous, à quoi sert ma contribution après avoir payé les frais administratifs, une amende, le déductible de mon assurance, mes primes d'assurances, le cipralex pour endurer tout ça, la pizza parce que j'avais pu de nerfs à la fin de la journée pour faire à souper ?

a) à payer l'enlèvement de la neige. On comprends que s'ils amassent les $10.00 par accident, on est pas prêts de voir le camion qui va faire la job.
b) à payer les avocats pour défendre la ville qui n'enlève pas la neige au-cas-où les accidentés les poursuivraient.
c) à payer la publicité pour dire que la ville s'occupe de bien enlever les bancs de neige.
d) au voyage dans le sud du responsable de l'enlèvement de la neige.

Si vous trouvez la réponse, pour la sécurité du personnel de la ville de Gatineau, n'en soufflez mot.


Dernière devinette.

Quel est la plus belle chose qu'une divorcée, monoparentale de cinq enfants, dont trois adolescents qui ont l'intensité d'émotions d'un des parents, la répartie d'un des parents, le goût pour le ménage d'un des parents, la patience d'un des parents, aime entendre

a) le son d'un amant qui ronfle dans son lit ?
b) Le son de la balayeuse quand ce n'est pas elle qui la passe ?
c) la voix du professeur qui dit que son fils est tellement assidu, attentif, à ses affaires ?
d) la voix de son comptable qui dit qu'elle a un retour d'impôt équivalent à tout l'impôt qu'elle payé cette année ?
e) aucune de ses réponses.

Après une semaine pas de laveuse, le plus beau bruit à entendre, c'est définitivement le bruit de l'eau sale qui s'écoule gaiement dans le tuyau de renvoi de la laveuse.

Sur ce, je vous quitte, j'ai une semaine de lavages pour six personnes, dont trois ados, à faire.

Et la voici, ma réponse à tous les maux de la terre.

vendredi 20 mars 2009

CaluneMa référence à moi

Le 25 janvier 2009, on s'en souvient tous. Bon, bien sûr, c'était le lendemain de la petite tempête du 24 (qui n'a pas abattu le moindre arbuste dans les jardins du château de Versailles, alors hein) - mais surtout, l'Olympia ce dimanche-là faisait salle comble, avec le "rendez-vous annuel" (depuis 2008) de Georges Chelon avec ses fans !



Pour évoquer ce grand moment de bonheur, un chanteur que TiBi qualifie, bizarrement, de "normal" (mais est-il vraiment "normal" d'avoir un charme pareil ?!) a accepté de venir exprimer ici, sur Blogbo, toute son mon admiration pour Chelon. Mesdames et messieurs, voici, pour la première fois sur blogborygmes.fr : Julien Clerc !!! (himself)


Ma référence

Musique : Julien Clerc
Paroles : Calune d'après Jean-Loup Dabadie
Dans le rôle de la doublure de Julien Clerc, vous reconnaîtrez (ou pas) l'ex-doublure de Johnny... Billy ! (himself aussi - enfin, un peu plus, même...)



Téléchargeable directement ici

      On le sait
      Il a refait un Olympia
      Et c'était
      Pour nous les groupies un immense succès
      Oui il est
      Ma référence à moi

      Oui on sait
      Il a ma préférence et c'est
      Plus qu'intense
      Car enfin quand on pense
      Que le dadais
      Est devenu grand de silence
      En silence un chanteur d'excellence

      Oh je sais
      Si je continue comme ça
      Sans arrêt
      A la longue on me rabattra
      Le caquet
      Mais il est
      Ma référence à moi

      Fallait voir
      L'homme en violet avec sa voix
      Sa guitare acclamé comme un roi
      Petits veinards ne faites pas preuve d'ingratitude
      Cette histoire, ce n'était qu'un prélude*
      (bis)

      On le sait
      Il a refait un Olympia
      Et c'était
      Pour nous les groupies un immense succès
      Oui il est
      Il est ma transe à moi
      Ma référence à moi
      Ma référence à moi


*Conclusion : vous n'avez bien sûr pas fini d'en entendre parler, de Chelon !

vendredi 13 mars 2009

Mam'zelle KesskadieBudget et deux ou trois petites choses

Je comptais mes sous mentalement, je suis nulle en calcul mental, mais comme il n'y avait pas grand-chose à compter..... et voilà-ti-pas que je me rends compte que j'ai un message sur mon cellulaire.

Un monsieur veut absolument que je l'évalue en privé cette semaine.

Yes ! Merci mon Dieu, j'ai la conscience plus légère et le portefeuille plus lourd.

J'en conclus comme me disait ma mère : si tu as besoin de quelque chose pour midi, le Bon Dieu va te le donner, mais à Midi moins deux.

Voilà pourquoi je pense que la procrastination n'est pas un péché, Dieu lui-même, n'est-ce pas, est à la dernière minute.

Tout d'abord, j'ai perdu mon VUS, mais je n'ai toujours pas retrouvé mon Echo chérie. L'explication est fort simple.

Je suis nulle en mécanique, donc, lorsque j'ai récupéré ma chérie, je m'en fus dare-dare la montrer à mon garagiste, surtout qu'ils avaient dit qu'ils répareraient un essieu à mes frais et que je n'avais rien payé en quittant le garage. Je comptais sur ma chance et mon garagiste pour déclarer l'essieu réparé, ni vu, ni facturé.

En chemin, je note sans difficulté la différence de suspension entre un gros 4X4 et une économique, et je réalise que je m'étais trompée en pensant que les routes de Gatineau étaient moins endommagées ce printemps que l'an passé.

Arrivée sans mal (je compte sur mon derrière gonflé pour absorber les chocs de la route), mon garagiste constate que, non seulement l'essieu était fautif, mais ils avaient oublié de "bleeder" les freins, opération obscure dont j'ai compris qu'elle concernait l'air et des tuyaux, qu'un bearing était défectueux.

J'appelle le garage du réparateur qui me dit : ma p'tite dame, c'est normal et bla bla bla.

Un instant, je vous prie, je vous passe mon garagiste, dis-je avec ma voix la plus secrétariale.

"Ouin", dit-celui-ci. et autre éructations mécaniques dont je ne compris rien mais qui furent du plus grand effet, ils ont repris mon auto.

Moralité : quand vous téléphonez à votre garagiste, prenez une voix d'homme s'il n'y a pas d'homme disponible. Assurez-vous de nommer les pièces défectueuses en anglais, et crachez par terre entre deux éructations, ça fait plus réalistes et sérieux.

Donc, me revoilà chez le garagiste qui me prête une Écho en échange de mon Écho. Suite, la semaine prochaine. Vendredi, il leur manquait encore une pièce, une clippe pour le tuyau (prononcez tuillô) du brake.

Entre-temps, mon ex qui a pris les enfants pour deux semaines, avait la charge d'aller chez le médecin avec Thomas. Vous pensez que 14 jours de suite et consécutifs sont suffisants pour trouver un temps favorable et à la clinique d'urgence sans rendez-vous et mon ex en vacances?

Moi aussi, je le pensais.

Trouvez l'erreur.

Il est venu reconduire l'enfant sans diagnostic médical. Je le reçois avec froideur et circonspection. Il me dit un ou deux trucs.

"Rien d'autre" glaçonna la mère? "Alors, au revoir"

Vingt ans de mariage ne s'en vont pas en fumée si facilement, il ne peut s'empêcher de dire : "il y a quelque chose qui ne va pas?"

Le choix de la réplique varie entre : non, rien, en se pinçant les lèvres, mais il faut être certaine qu'il a intérêt à savoir la suite. Comme il n'a intérêt que dans sa fuite pour Québec, c'est le mauvais choix.

J'opte donc pour le truc direct et uppercutien : je suis en sacrament contre toi. et je pointe la porte. Il s'en va.

Fin.

Décidément, je m'améliore. Avant, je faisais des drames auto-sabotants. Maintenant, je fais des drames pour autrui.

Un rien de remords se pointe, surtout que le Bon Dieu vient de me donner un contrat....

Aime ton prochain....

Un ex, ça comptes-tu ?

lundi 9 mars 2009

CaluneChoufifrounet, son anniversaire et moi

L'autre jour, alors que je fredonnais distraitement une vieille chanson de Vincent Delerm que j'aimais bien quand j'étais jeune (si si j'ai été jeune un jour), à savoir "Fanny Ardant et moi", je me suis rendue compte, je ne sais pas pourquoi (mais alors, vraiment pas), qu'on pouvait en fait remplacer "Fanny Ardant" par "Choufifrounet".

Si si.

Ben oui, ça va vous en boucher un coin mais il faut bien regarder la réalité en face : Fanny Ardant et Choufifrounet ont le même nombre de pieds. %+&

Et puis voilà.

Choufifrounet et moi
Paroles : Calune d'après Vincent Delerm
Musique : Vincent Delerm, adaptation à la guitare sommaire par Calune
avec la participation "exxconelle" (sic) de Calunette


Téléchargeable directement ici

      On partage pas le quotidien
      Faut dire qu'il habite plutôt loin
      On a une relation comme ça
      Choufifrounet et moi

      Il a bien voulu être parrain
      Enfin, quand même, républicain
      De Calunette, nous voilà liés
      Moi et Choufifrounet

      Il est un peu comme un grand frère
      Et puis c'est son anniversaire
      Allons mon vieux je ne l'oublie pas
      Et je te promets qu'on l'arrosera

      Tu as vu ça, dis, comme je planche
      Alors qu'aujourd'hui c'est dimanche
      C'est vraiment parce que t'es âgé
      Sans te vexer Choufifrounet

      Il a un penchant licencieux
      Et moi un petit côté sérieux
      Mais on évite d'en faire un plat
      Choufifrounet et moi

      Au téléphone il est bavard
      Il raconte toujours plein d'histoires
      Et quant à écrire des billets
      Il est doué Choufifrounet

      Il est un peu comme un grand frère
      Et puis c'est son anniversaire
      Allons mon vieux je ne l'oublie pas
      Et je te promets qu'on l'arrosera

      Tu as vu ça, dis, comme je planche
      Alors qu'aujourd'hui c'est dimanche
      C'est vraiment parce que t'es âgé
      Sans te vexer Choufifrounet


PS: je préfère prévenir tout de suite, je ne relèverai même pas les remarques du type "ah tiens, c'est héréditaire" :-)

mercredi 4 mars 2009

Saoul-FifreLa discute salutaire de Madame Cyclopède

Je le savais, que je n'aurais pas dû aller à Amsterdam avec une nana qui ne sait pas monter en vélo.

Le loueur se mit à blêmir en assistant à la démonstration par Margotte de ses compétences en la matière. On sentait le gars soigneux craignant pour son matériel, dans l'angoisse qui transpirait de sa voix quand il aboya en anglais quelque chose que je traduisis à la louche par : "Je crois que ça ne va pas être possible..."

Je reconnais humblement que mon célèbre calme olympien fut pris en défaut lui aussi ce jour là. Je poussai également ma goualante rageuse :

- "Bordel, tu l'as fait exprès, j'en suis sûr : tu as refusé de t'entraîner tranquillement chez nous avec le vélo de Zoé sous de fallacieux prétextes, tu avais décidé dès le début que tu ne ferais pas de vélo !!"

- "Mais prends-en un, toi, moi j'irai à pieds, on se donne rendez-vous quelque part..."

- "Il n'en est pas question ! On est à Amsterdam, et à Amsterdam, on fait du vélo. Ensemble !"

Le loueur me regardait, l'œil sombre. De un : nous étions au pays de la discrimination positive envers le sexe faible et autres visiblement minorisés et mon ton manquait de correction politique. Et de deux : il devait se dire "Mais en insistant comme ça, il va finir par me la faire changer d'avis, ce danger ambulant sur deux-roues. Je prévois pour les heures à venir de la roue vrillée en pagaille, du pédalier faussé et du cadre dessoudé. Mon corps-au-pied sensible me ment rarement."

Le sourire revint sur son visage quand il vit Margotte s'accrocher mordicus à son refus de poser ses fesses sur un biclou instable. Je pris celui qu'il me proposa et sortis. La place de la Bourse, grand espace plat et vide à cette heure trop matinale pour l'amstellodamois fripon (nous étions en limite du quartier rouge), se trouvait juste devant le magasin.

- Bon maintenant, tu vas arrêter d'être négative. Tu as de l'espace, personne pour t'emmerder (à part moi), tu vas t'entraîner pendant 1/4 d'heure avec mon vélo, et puis après, tu t'en loues un et on fait ce qu'on avait prévu de faire. Tu as le vélo simple que tu voulais, sans vitesses, sans freins au guidon, ya pas un câble qui traîne, on peut difficilement faire plus basique. Allez ouste !

Margotte se lance, fait 3 mètres, stoppe, redémarre, fait un cercle à peine ovalisé...

- "Tu vois que tu y arrives."

- "Oui mais non, je ne peux tourner que sur la droite..."

- "Arrête de dire des conneries, tu me feras plaisir. Fais des huit, maintenant, et puis après, entraine-toi à passer dans des endroits plus étroits, car leurs pistes cyclables, elles sont pas trop larges. Oui, là, entre le banc et l'arbre. Et puis fais des cercles de plus en plus petits, à faible vitesse, tu ne crains rien, tu peux mettre pied à terre quand tu veux..."

Cette petite révision des notions de base effectuée, elle retourna louer son vélo chez le mec qui en menait toujours aussi peu large, son espoir de revoir son engin en bon état suite à son passage par les douces mains de Margotte étant assez proche de zéro.

- Allez hop, en route, et n'oublie pas que le vélo est roi ici, et qu'il a toujours priorité !

Bon, ce fut dur, très dur, il a fallu que je m'arrête souvent pour l'attendre, j'ai même eu le temps de me faire de petites siestes. Mais enfin on a fait un grand tour dans les îles, dans le Vodelpark, et puis 2 grands marchés de plein air dont les locaux se régalent, et puis le soir, quand on a ramené les bécanes, le loueur a eu l'élégance de ne pas vérifier à la loupe l'état du souffre-douleur-à-roues de Margotte.

Ces Néerlandais sont adorables.

Et de retour en Provence, Margotte m'a demandé de réviser son vélo.

Le début d'une grande aventure sportive et amoureuse ??

lundi 2 mars 2009

Mam'zelle KesskadieHonte sur moi pour pas grand chose

Devant mon célibat qui devient plus chaste d'heure en heures sans hommes dans ma vie et avec cinq enfants à temps plein (imaginez comment je trouve le temps long. mais ça pourrait être pire, je pourrais compter en minutes), je pris de fermes résolutions, à défaut de fermes bâtons.

J'ai décidé de m'abonner à Illico, un truc qui, moyennant des sous durement gagnés et déjà engagés mais détournés, permet de choisir des films de chez soi. De un, ça évite d'aller courir le louer, de deux, comme j'oublie toujours d'aller le reporter à temps, de payers moults amendes. Les enfants sont très contents, on a vu Narnia 2, je compte voir Bienvenue chez les ch'tis, mais ce n'est pas de ces films catégorie générale dont je veux vous entretenir.

Non.

Je veux vous prévenir contre les méfaits de la catégorie adulte. Car, évidement, là, où on peut faire de l'argent, il y a du sexe, il y a des films de cul qu'on peut se commander dans le confort et, on aura deviné, la discrétion de son salon.

Justement, les enfants sont partis chez leur père pour un des rarissimes week-ends. Je n'ai aucun plombier (plombier : qui entretient la plomberie, les tuyaux internes, quoi) dont je veux les services, il me reste le faites-le soi-même en trois leçons télévisées. Bon, pas que je n'ai pas d'idées quoi faire, mais c'est comme la cuisine, une bonne recette fait toujours des heureux-ses.

Donc, les enfants partis, je descends au sous-sol avec mon bol de pop-corn dans l'intention coquine et délinquante d'aller voir un film XXX. Le choix, ma chère ! Je vois que la littérature n'a pas beaucoup évolué en regardant les titres. Vais-je commander Cochonnes dans le salon ou Salopes au bureau ? Dilemme. Je me demande, le temps de la réflexion, pourquoi ce sont toujours des féminins dans les titres, pourquoi ça ne serait pas : Cochon dans mon salon ou Salaud au bureau.

Ouais.

Restons-en aux classiques, ça sonne la bonne cloche.

Donc, je choisis Salopes au bureau. Synopsis : après une dure journée, les employés d'une agence de marketing se détendent en compagnie des secrétaires. C'est ça, toujours les femmes qui font la job. Mais bon, pourvu que l'homme participe minimalement en restant branché, je veux dire bandé, c'est tout ce qui compte, n'est-ce pas ?

Alors, pour commander, on me demande mon mot de passe, remot de passe, ce qui me fait bien rire, Comme je suis vieille et n'ai pas de mémoire, j'ai toujours le même mot de passe. Et quand, par malheur, je l'oublie, je demande aux enfants de me le rappeler. Ça augure mal pour la surveillance parentale. Ensuite, mettre la télécommande en mode VOD.

Ah.

VOD.

Il y a un os sur VOD.

Dommage que j'ai jeté le livre d'instructions, comment on met l'estifie de commande en VOD ???

Ah, oui, en voyant les boutons, c'est-à-dire, en mettant mes lunettes de lecture, je vois ledit truc à presser. Ok. VOD mon amie.

Et silence, ça tourne, en fait, ça f..... mais............

Déçue, que je fus, déçue, mais plus déçue encore qu'avec un éjaculateur précoce rencontré à mon adolescence.

D'abord parce que c'est d'une longueur, (non pas le pénis de l'acteur) éprouvante, ensuite, parce que c'est plus répétitif qu'une mère de famille qui crie à son plus vieux qui a les écouteurs de son IPOD dans les oreilles de ramasser les chaussettes sales.

J'ai, déjà dans ma jeunesse, écouté un film dit de cul. Dans mon temps, la langue servait AUSSI à parler. Et bien, croyez-le ou pas, de tout le film, aucun son, aucune parole, ils ont économisé sur le dialoguiste.

RIEN. PAS UN MOT.

On voie que c'est un film fait pour les hommes. Femme, tais-toi et suce. Tu n'ouvriras que les jambes et ce genre de directives.

Bon, va pour pas de dialogues. Va pour la fille qui dit : oui, oui, non, non, oui oui, non , non, ahhhhhhh, mmmmmmmmmmmm, oui, oui, non , non, ahhhhhhhhhhhhh mmmmmmmmmmm, mais après dix minutes, je me suis doutée qu'ils repassaient la bande sonore en boucle quand la fille avait le clapet fermé et qu'on entendait encore oui oui, non, non, etc. À moins, évidement, que j'eusse omis de noter une troisième actrice dans un rôle de soutien hors caméra. Tout se peut dans le merveilleux monde de la porno.

Le scénario varie un tantinet. Des fois, c'est le gars qui fait l'oral en premier, des fois c'est la fille. Après, c'est assez conventionnel, un tit peu de derrière, un tit peu d'avant, oups, sur le côté, on finit par la tartine à la crème dans le visage de la douce (avec sur fond sonore oui oui, non, non,ahhhhhhh, hummmmmmmmmm, pourquoi changer une si bonne répartie ?).

Cinq ou six fois de file, on refait l'histoire en changeant les costumes ou les acteurs, je ne saurais dire étant donné qu'on voit le visage de la fille rien qu'en dernier et qui plus est, il est vite recouvert. On pourrait toujours essayer de voir si le pénis est différent, mais il est toujours fourré dans quelque chose et en dernier, il a la main dessus. Par contre, je note qu'on change les souliers de la fille. J'ai jamais vu d'aussi laides galoches et elle ne les enlève jamais. C'est un truc érotique, bondage. Elle ne peut s'enfuir avec ces souliers-là, impossible de marcher avec cette hauteur de talon aiguilles. Les souliers sont à la fille, ce que le........... est au garçon. Remplissez le vide par vous-mêmes, je ne remarque rien de particulier sur le gars, il est tout nu. Pas d'accessoires. Rien. Il baise à poil, l'autre à talons. Fin de l'étude sociologique de l'accessoire pornographique de la salope du bureau.

Au fait, croyez-le ou non, j'ai jamais vu un seul pupitre, pas un seul bureau. Il y a eu un matelas de sports, une chaise, un sofa, ensuite... me souviens plus.

Mais Sabrina avait la plus jolie robe de bal très moderne et vous auriez dû voir le chic de Bogart qui s'amène avec la bouteille de champagne. Ça, monsieur, c'est de l'accessoire !

Heu, c'est qu'entre-temps... je zappais pour aller voir sur les autres chaînes de télé s'il n'y avait pas quelque chose de plus grand intérêt jusqu'à ce que je tombe sur le premier Sabrina avec Audrey Hepburn et Bogart.

Une fois Audrey et son prince charmant partis en France, je me suis dit que le film porno désastreux et désespérant que j'avais vu était peut-être de la malchance.

Fais que je regarde de nouveau la sélection et je me réessaie. J'ai choisi : Party de filles.

Histoire : à l'occasion de l'anniversaire de Sharon, ses copines lui préparent un surprise-party.

Mon imagination s'emballe. Les gars vont arriver et ça va être le partouze du siècle. Au pire, elles invitent un strip-teaser qui va devoir satisfaire Sharon et cie.

Innocente, mais que je peux être innocente.

Bon, il y a eu plus de dialogues. Je retiens un : Vous avez commencé sans moi, petites cochonnes (troisième amie) et : Surprise surprise !

J'ai compris que je m'étais encore fait des accroires et je m'ennuyais ferme quand j'ai mis le bouton à MUTE et que je lus un excellent article sur le refroidissement de la planète tout en jetant un regard toujours ennuyé sur l'action.

Et pourtant, me semble que ça ne doit pas être si compliqué écrire une histoire, baise inclue. Genre, il la rencontre, elle ne veut rien savoir. Elle change d'idée, lui aussi. Un malheur arrive, ou une tempête de pluie, de neige ou un déluge et ils sont coincés en montagne, en campagne, au refuge, au choix. Ils baisent. Ils se marient.

Voilà. c'est pourtant si simple.

Je m'interroge. La simplicité aurait-elle une allure différente selon l'homme et la femme ?

Zut, alors, voilà pourquoi l'amour est compliqué.

Mademoizelle Keskadie, toujours célibataire et chaste, par manque de matériels, de temps et de candidats.

Pour ce qui est de l'imagination, par contre, je vous écrirai un autre billet, un jour.

dimanche 22 février 2009

Mam'zelle KesskadieMa mère, prise II

Le samedi matin a, depuis toujours, été le matin où j'ai voulu dormir. Adolescente, ma mère entrait dans ma chambre avec la balayeuse en marche, me signifiant à 9.30 que ma grasse matinée était terminée.

Quelques années plus tard, samedi matin est mon matin de clavardage, de niaisage, de rien pantoute de travail en âge. J'ai enfin le contrôle de mon horaire, crois-je à tort.

Donc, je m'assied, mon café au lait et mon ordi et ma copine en ligne. Bon, elle est au téléphone et Jean-François (9 ans) vient squatter mes genoux, mais, un matin de St-Valentin, n'est-ce pas, on ne fafine pas sur l'âge ni sur le genre d'amour. Ma tranquillité reviendra ben assez vite quand il sera ado. Je veux dire, après qu'il sera ado. Je veux dire quand je serai au centre d'accueil et que ses enfants seront grands.

Horreur, les chiennes jappent. Non pas que le bruit me dérange, mais ici, elles font office de sonnette. Quelqu'un vient. À cette heure, ce sont de mauvaises nouvelles. Eh oui, c'est ma mère qui toute en forme et guillerette, vient emprunter l'escabeau.

Tant qu'à faire, elle note aussi que le store qu'elle m'a acheté pour ma fenêtre de salon est trop petit pour la fenêtre

J'ai une fenêtre énorme, du temps que la conservation d'énergie n'était pas ni dans le vocabulaire ni dans l'esprit de personne. Or, l'été, en plein soleil, ma fenêtre combat le climatiseur et gagne. Comme j'ai pas un sou pour acheter un store convenable à cette grandeur, je mets une couverte. Ça tombe bien, l'été, j'ai des couvertures qui ne servent pas.

Ma mère, par contre, trouve qu'à mon âge raisonnable, le look fenestration étudiante, style drapeau du Québec comme rideau, est dépassé. Elle a acheté, sans m'en parler, un store de porte-patio, l'a amené chez nous et a dit : tu demanderas à Olivier (mon aîné, 20 ans) de te l'installer dans le temps des fêtes. Elle avait pensé à tout, la chère femme. Sauf au fait qu'Olivier n'installe jamais rien, qu'il ne demeure pas ici, et que j'haguis les stores verticaux. Elle rajoute, tu lui demanderas qu'il ouvre comme ça en me désignant de gauche à droite ou vice-versa, j'ai pas remarqué, j'étais occupée à cramper un sourire et à régurgiter un "Merci, comme c'est gentil".

Ça tombe bien, il y a un 15% de rabais chez Rona, aujourd'hui seulement ! Je pourrais mettre mon escabeau dans mon gros truck, arrêter chez Rona prendre un autre store. Mon café est fait, je n'ai qu'à le mettre dans un thermos. Mais je peux prendre le temps d'aller mettre un pantalon. Merci ma maman chérie.

Ma mère va m'enterrer, j'en suis certaine. Oubliez mon précédent courriel.

Ma maman chérie arrive avant moi chez Rona, se stationne dans un stationnement pour handicapés (mon père a une vignette) et trottine allègrement vers le magasin pendant que je tourne en rond avec mon estifie de gros truck pour trouver un stationnement dans lequel je vais pouvoir entrer ET sortir. Finalement, je la rejoins et nous entrons, ma mère qui trottine et moi qui traîne mon spleen.

Bon, j'ai toujours pensé que les quincailleries étaient des lieux privilégiés pour rencontrer un homme charmant. Et bien, voici une autre légende urbaine. Premièrement, à cette heure, j'avais le choix entre des personnes âgées du style de ma mère, ou à des jeunes pères avec leur fillette qui les avait aussi levés de bonne heure. De toute façon, allez donc chercher l'âme sœur, à 9.30 le matin de la St-Valentin, pas peignée PIS avec votre mère.

Soupir.

Par contre, j'ai eu le temps de raconter à ma mère, que la veille, mon fils en retirant son instrument de musique du siège arrière du truck avait fait tombé ma sacoche hors de l'auto. Il l'a remis sur le siège, sans le porte-monnaie. Quoi, il peut pas tout faire à son âge (16 ans), non?

Alors, je n'ai plus de porte-monnaie en état de fonctionner, parce que lorsqu'un gentil monsieur (style bedaine et jogging) m'a rendue la chose trouvée sur le trottoir, les coutures de la dite chose étaient rompues (il ne manquait pas d'argent parce qu'il n'y en avait pas).

Donc, ma mère dans un autre de ses élans de générosité m'offre le porte-cartes de mon frère décédé. Mon frère a toujours été notre idole. Il était têtu et généreux comme pas un, on l'a toujours adoré, Elle va me chercher l'objet en me le tendant. Il y avait encore un petit mot écrit de la main de mon frérot dedans. Elle me dit : c'est ton cadeau de St-Valentin.

On avait un peu les larmes aux yeux toutes les deux.

Pis, en embarquant dans le truck, le CD qui jouait, c'est les grands succès de Simon Garfunkel. et la toune part : When youuuuuuuuu really feeling down, when tears are in your eyes, I will confort youuuuuuuuuuuuuu

I'm on your side, ohhhhhh when darknest coommmmmmmmmmmee

C'est comme si mon frérot me chantait qu'il était là avec moi, dans les temps que je trouve difficiles.

Fait que oui, j'ai ben braillé.

C'est une fête ben émotive, han, la St-Valentin ?

M'a dire comme ma mère : une chance qu'on s'a.

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