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lundi 29 janvier 2007

Tant-BourrinDernier testament avant la déroute

Je le sens bien, l'heure avance et l'ombre gagne sur le jour. Le temps qu'il me reste est compté. Chichement compté. Je dois prendre toutes les dispositions pour après.

Je dois rédiger ici mon testament.

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dimanche 28 janvier 2007

Saoul-FifreUn crime presque parfait

Non mais quel trou du cul je suis !

Ho mais comme il est bordé de jolies médailles !

Du cul, j'en ai toujours eu. Au propre comme au figuré. L'un n'irait pas sans l'autre ? Je ne veux pas le croire, il faut se méfier des généralisations. Dans le malheur comme dans le bonheur, il faut avoir de la chance, s'en convaincre, en être convaincu, se le répéter ad libidum, jusqu'à ce que sa libido n'en puisse plus, en une espèce de méthode Coué à l'action non prouvée (on n'a rien trouvé dans les pilules Coué), mais à l'efficacité certaine, et c'est quand même le principal. Personnellement, j'ai toujours préféré une arnaque de charlatan sans diplôme qui me remet sur pieds, à un vrai médicament sérieux, scientifique et estampillé qui me fout la chiasse, me rend allergique, me déclenche une maladie chronique et me tapisse de boutons. Chacun ses goûts.

Mon métier se résumant en fait à utiliser des machines dangereuses, contondantes, perforantes, prolongées d'accessoires en acier haute résistance, je suis devenu prudent par la force des choses. Je suis toujours concentré, réfléchi, je suis comme Coco le perroquet : je ne lâche pas le premier barreau avant d'avoir fermement saisi le suivant. Alors bon, n'ayant jamais eu d'accident, n'ayant plus jamais remis les pieds dans un hôpital depuis une amygdalectomie à l'âge de 15 ans, toute utilisation devant moi de mots comme "chute", "urgences", "fracture" induit automatiquement sur mes lèvres un petit sourire paternaliste et condescendant, puisqu'intimement persuadé que les catastrophes n'arrivent qu'aux têtes-en-l'air dotées de tendances suicidaires.

Bon ben je suis ravi de vous apprendre que mon taux de connerie a vertigineusement baissé en quelques heures, remettant en question tout un système de valeurs basé sur une loi de distribution hasardeuse aux critères abusivement optimistes.

Jeudi soir, notre chantier de couverture tirait à sa fin. Il restait à fixer sur la charpente une dernière plaque d'Everite ©. On la place bien où il faut qu'elle soit, on trace là ou il va falloir faire les trous par où vont passer les tire-fonds (grosses vis) qui fixent les plaques sur les pannes en bois. Faisant allusion à une vieille tradition qui veut qu'on boive un coup sur le toit quand la cheminée ou la couverture est finie de poser, je lance aux 3 autres présents : "Allez, quand on a terminé, je fais péter une roteuse de tisane !". Trois "Ooooouuuaiiiiiiiis !" enthousiastes me répondent et nous continuons, légèrement excités par cette perspective.

Je suis au bout de l'échelle, à environ 3,5 m de hauteur, le vide à ma droite, et je me sens pas très à l'aise. L'échelle est vieille, je n'ai pas une confiance exagérée en elle. J'ai le torse qui dépasse de la plaque, je tends la main, j'empoigne la perceuse à batterie munie de sa mèche de 6,5 mm et je fais le premier trou dans la plaque. Je suis pas "à ma main", la mèche ne coupe plus trop, je me fais chier, la journée est finie, je suis "le patron", je dis au collègue qui est sur le toit, un peu plus à l'aise : "Finis, j'y arrive pas". Et je reste là, tranquille, les yeux vers cet horizon magnifique dans le soir qui descend, tandis qu'il finit les 2 trous qu'il reste à percer...

Pour sécuriser ma position, je n'avais rien trouvé de mieux que de m'agripper à la poutre, dans le petit espace entre la poutre et l'ondulation de la plaque... Erreur ! C'est une douleur vrillante qui me fit me rendre compte que cet emplacement était situé juste à l'endroit où le copain perçait le dernier trou. Putain, j'étais le messie de retour de Palestine et, temps modernes obligent, ils étaient en train de me fixer à la croix à l'aide d'une visseuse-dévisseuse portative Wurth ©, le fournisseur des pros ! D'habitude, c'est dans les bas-fonds qu'on pousse les hauts cris, mais là c'était effectivement en haut d'une échelle. Mon hurlement souffreteux interloqua légèrement le légionnaire romain sur le toit qui ne faisait qu'obéir aux ordres, finalement, mais qui releva sa perceuse, on ne sait jamais. Je n'attendis pas qu'il recommence, et, ma main libérée, je descendis aussi précipitamment que possible jusqu'au plancher des vaches en gueulant "Oh putain, Oh putain que je suis con...". Sur le toit d'ailleurs, le tortionnaire malgré lui me renvoyait mon écho : "Mais qu'il est con, Oh putain, mais qu'il est con...", d'un air si désespéré que je me retournai aussitôt en lui lançant : "Tu n'y es pour rien, G., ce n'est absolument pas de ta faute !", tout en houspillant mon fils : "Dépêche-toi, tu m'amènes aux urgences, prends ma sacoche, un rouleau de sopalin, démerde-toi, bordel !"

Bon, je déteste "ne pas être celui qui conduit", alors évidemment, me laisser mener par un djeun's qui vient d'avoir son permis, il en a entendu de toutes les couleurs : accélère, freine, rétrograde, attention, essaye qu'on arrive vivants, tu seras gentil... Les urgences, vous savez ce que c'est : on se demande toujours pourquoi on les appelle comme ça, vu que le personnel est toujours d'un calme olympien et disparaît dans les entrailles de la structure si vous insistez pour lui faire bouger son gros cul. Et bien là, non, dès que je suis entré, une pin-up en blouse blanche s'est intéressée à mon cas, a voulu voir ma plaie, m'a dit de jeter mes 12 épaisseurs de Sopalin saturées de sang dans une poubelle qu'elle m'a montré du doigt, et qu'on allait s'occuper de moi de suite. Effectivement, aussitôt dans la salle d'attente, une infirmière m'apporta une compresse adéquate, désinfectante et anti-coulures. Et dès qu'un malade sortit, la même revint en demandant "le monsieur à la plaie", alors qu'il y avait plusieurs "patients" sans doute moins gravement atteints, mais arrivés avant moi ?

Je vous passe les détails, vérification sommaire aux urgences, diagnostic réservé, et prise de rendez-vous le lendemain avec un spécialiste. Je vous la fais courte, mais le lendemain, toute l'équipe soignante m'a laissé sur le cul par sa bonne humeur, la bonne ambiance régnante, la compétence... C'était "comme à la maison", on parlait de nos vies, de nos soucis, personne n'a essayé de me bourrer le mou, je le précise car, comme j'y ai fait allusion en début de billet, j'ai un a-priori très très négatif envers tout ce qui est médical. D'ailleurs, tout ce qu'ils m'ont prescrit comme antibiotiques, analgésiques, anti-inflammatoires, je n'y ai pas touché, mon corps est tout à fait capable de se les fabriquer tout seuls... Par contre, le côté "découpeurs de viande" et "vérificateurs d'intégrité des tendons", ils sont très forts. Un petit "moins" pour l'anesthésiste, adorable et sympathique, mais mauvais calculateur de dose, car j'ai morflé grave pendant la découpe, mais bon, comme le chirurgien opérait plus vite que son ombre, je n'ai pas souffert trop longtemps.

Résultat des courses : et ben j'ai une veine de cocu, la mèche est passée juste entre 2 tendons, et le légionnaire romain a arrêté d'appuyer avant d'atteindre un os. Contrairement à ce que l'on m'avait dit, je n'ai pas souffert quand l'effet de l'anesthésie a cessé et mes doigts ont déjà retrouvé quasi toute leur mobilité.

En toute sincérité, et n'en déplaise à Antenor, je préfère cette fin souriante que j'ai arrosé aussi sec, sans même vous attendre ni vous inviter.

J'ai juste un problème : il m'ont mis en arrêt de travail jusqu'au 23 Février ! Je suis à mon compte alors je sais pas à qui l'envoyer ? À moi-même ? Ça intéresse quelqu'un ? Un peu de blanco, et vous changez le nom ?

Le lieu du crime

L'arme du crime

La victime

jeudi 25 janvier 2007

Saoul-FifreUn cadeau pour la vie

Quand elle m'a fait ce cadeau-là, cela faisait plus d'un an qu'elle n'acceptait que de coucher, et qu'avec moi, cette allumeuse. Mondieumondieu comme notre monde va vite ! De mon temps, avant de se laisser mettre le doigt dans l'anus, heu, l'anneau, une fille tenait fermement à ce que le garçon lui glisse d'abord au doigt la bague ? Enfin, un peu avant mon temps, n'exagérons rien, mais on m'a raconté. Bon, dans ce cas précis, pour les grands mots, les "toujours", sa réponse était : non ! Tireli panpan larirette crac crac zieute là dessous moussaillon si ya la mousson, toujours partante et gagnante bien placée, mais pour parler sérieux, projets, promesses, serments, y avait plus personne. Laisse que je me tâte, hésitation et re-tâtage, pour vérifier.

Bon, je n'avais rien du gendre, ni du mari idéal. Rien chez moi ne semblait sécurisant. De toutes les qualités qu'on lui avait dit de rechercher chez un futur époux, je n'avais aucune. Mais j'avais tous les défauts dont on lui avait dit de se méfier.

C'était mal barré.

Et puis un jour, elle m'a peint cette aquarelle pour mon anniversaire.

J'avais calculé devant elle que, puisqu'elle était fille unique et que je venais d'une fratrie de 6, il convenait de faire la moyenne entre nous, ce qui donnait 6 + 1 = 7, que l'on divise par 2 et qui nous donne 3,5. Je voulais donc 3 enfants, ou 4, et elle avait eu l'air d'accord.

Sur le tableau, on voit bien les 3 enfants, la fille, de dos, blonde avec les couettes au premier plan, un garçon plus loin, qui fait de la trottinette, et un autre tout à droite, bien ressemblant pour qui l'a connu à cet âge. Les 3 enfants dont aucun n'est encore conçu à l'heure de la conception de ce tableau.

La vie que nous allons vivre est elle aussi bien décrite : plein d'animaux, chien, chevaux, chèvres, des arbres fruitiers, des fêtes avec de longues tablées. Le repas dessiné fait un peu "repas d'enterrement", mais depuis que je suis passé "ordonnateur de pompes guillerettes", l'ambiance en a toujours été joyeuse.

Ce paysage a environ 21 ans. Il a été sa manière de me dire :

"D'accod'ac. Je sens que ça peut marcher, qu'on peut passer à la marche suivante, enclencher la deuxième vitesse, foncer..."

On a dû mettre en route le premier lutin des collines quelques mois plus tard.

vendredi 19 janvier 2007

Saoul-FifreLa gnole de Dieu, toi qui enlèves les pêchés du Monde...

... donne-nous la Paix !

J'ai toujours pensé que Bof ajoutait par ses commentaires sous nos billets un peu de ces racines authentiques qui nous manquent ou dont nous sommes éloignés. En acceptant de rejoindre notre joyeux (mais pas que) Dream Team, il concourrait au rayonnement de son Limouzi tant aimé ? Ce n'est pas faute de lui avoir fait de pressants et allusifs appels du pied dans ce sens. Mais MÔssieur aime se faire prier de remettre la sienne. Alors j'insiste, et en attendant une réponse positive, je suis bien obligé d'user d'expédients pour vous faire profiter de sa plume ironique, enlevée et précise, bien que trempée plus souvent que de raison dans une encre à teneur alcoolisée élevée. Je n'en suis pas à mon coup d'essai puisque vous avez déjà pu vous délecter de la prose bofienne ? bofeuse ? bofesque ? en tous les cas pleine de bravitude ...

Je sais, je sais, je prends des risques : un jour viendra ou Bof ne m'écrira plus de peur de retrouver ses épîtres publiées, d'ailleurs il a commencé puisque ce billet potentiel avait Margotte pour destinataire désignée. Mais je ne l'ai pas pris en traître : sitôt reçu le mail je lui répondis ceci :

-"Ho mais avec très peu de modifications, ça peut faire un très beau billet, ça q:^) !!"

... qui le laissa coi, stoïque et non-bronchant, ce que j'interprétai comme une autorisation en bon uniforme.

Musique !

Ma chère Margotte,

je passe de bonnes vacances et je vous embrasse tous bien fort, même cet affreux Saoulfifre. Non, c'est même pas vrai, je prends seulement un jour de RTT demain pour un travail extrêmement très important. Ce soir, nous avons déposé au pied de l'alambic ambulant, Alex et moi, la récolte 2006 qui sera distillée dès demain matin à 5 h 30. Après avoir examiné les bidons, le distillateur a été catégorique : " rien à voir avec ce que tu m'as fait bouillir l'an dernier ". Nous avons donc de gros espoirs sur la qualité des produits (prune et poire) mais aussi, ce qui n'est pas pour me déplaire, sur la quantité de ces produits. C'est pour cela que je tenais à te remercier pour ces jolis bouchons qui neigent: je viens de leur trouver un usage, mais je suis sûr que tu n'en doutais pas. Demain à cette heure-ci, je serai peut-être en prison suite à un contrôle d'alcoolémie, au CHU suite à un coma éthylique, ou en train de me frotter les mains devant le résultat de la distillation. Je profite de l'évocation de tous ces aléas pour te dire que si je meurs demain d'avoir trop goûté la gnôle trop fraîche et trop forte, j'emporterai avec moi dans l'au delà le souvenir de cousins que j'aurais peut-être pu connaître plus tôt mais que je serai content d'avoir connu au crépuscule de ma vie. C'est la faute à la culture de bandes, culture tant répandue dans ce Limousin si austère et si sauvage, et si peu peuplé, ce qui devrait être un obstacle à la culture de bandes, justement : ma famille fréquentait les campagnards, votre famille ne fréquentait que les villauds, membres émerites de divers Cercles et autres inventions bourgeoises. Je vais maintenant essayer de trouver assez de bouteilles - je le répète, j'ai de gros espoirs pour demain - que je vais devoir rincer pour stocker mes jus de fruits corsés. Il fait nuit, je vais avoir des engelures sur mes mains martyrisées par le dur labeur de bouilleur de cru, mais sache, Margotte, que si nous nous revoyons, si Dieu, dans sa grande bonté, me prête vie, que je t'en ferai goûter de ce produit, toi qui nous a offert des bouchons qui neigent. Pour ton mec, je réfléchirai, si bien entendu, Dieu, dans sa grande bonté, me laisse cette possibilité. Peut-être adieu les cousins de Provence, si maladroits, si dangereux : promis, demain, s'il ne m'est rien arrivé, je vous donnerai les résultats de la distillation. Hé, hé, hé !

Cher Saoulfifre

Tu verrais la cour, on dirait un bidonville : cinq bidons bleus de 60 litres chacun et deux jolis, noirs, de 30 litres pièce, lavés à l'eau de source sèchent tranquillement au soleil avant d'être remontés au grenier, prêts à faire leur boulot à la prochaine récolte. Il y a aussi un jerrican de 25 litres qui sèche lui aussi. Il a servi ce matin à ramener une première coulée qui sent bien bon, ma foi, et que nous avons déjà mise dans une bonbonne de verre. Pour l'instant, tout va bien, mieux que sur le plan. On remplit la cuve de l'alambic, le feu brûle en permanence, ce qui fait qu'on ne perd pas de temps: une coulée à 53 degrés, on vide la cuve, on la remplit à nouveau, et ça repart. Ca sent bon, il y a des vapeurs dans la tente du distillateur, on goûte le produit pour être sûr qu'il soit bon, on surveille ça de près, quoi. Normal, après tout le mal qu'on s'est donné pour ramasser les fruits : le dos cassé, la chaleur sur le râble, les guêpes et autres sales bêtes à éviter, parce que, sais tu, mon cher Saoulfifre, que ces sales bêtes aiment les fruits bien murs elles aussi ? La lutte pour la vie, quoi : l'Homme risque sa peau pour prendre un petit grog de temps en temps, en hiver, quand il est malade et qu'il se dit que le lendemain matin, il devra quand même se lever dans la nuit noire et se jeter à la mine, dans le troisième niveau tout noir lui aussi. Bon, j'y reviens.

Bon, les bidons sont au grenier, la boisson dans des récipients en verre, l'alambic s'en va demain faire de nouveaux heureux dans le secteur de Bujaleuf. Je n'ai pas fait de coma éthylique, je n'ai pas été coincé par les gendarmes : bref, je me frotte les mains, tant et tant, que des crevasses commencent à se former entre les cals nés de l'usage de la pioche et de la pelle, outils très usités par les mineurs. Ces crevasses ne m'inquiètent nullement, je peux maintenant les désinfecter avec un fond de gnôle et revenir dès demain travailler comme un forcené. Donc, je suis vivant, j'ai un tout petit peu reconstitué le stock d'eau de feu, je pense que ça va aller : encore une épreuve surmontée.

mardi 16 janvier 2007

Saoul-FifrePorte-manteaux

Je tiens toujours mes promesses mais souvent en traînant les pieds. Et quelquefois je suis si lent que tout le monde a oublié depuis belle lurette de quoi il s'agissait. Sauf moi. Le remords me grignote, m'occasionne des torsions de boyaux, secrète des acides rongeurs et cela finirait par un ulcère généralisé si je ne craquais et répondais enfin à l'appel de la parole donnée.

Bon, à l'époque, je n'avais pas d'APN, je n'avais pas envie de prendre des photos tout court d'ailleurs et j'avais donc une excellente raison de ne pas accéder à vos demandes . Mais l'offre d'un numérique par ma famille liguée à l'occasion des festivités organisées autour de mon cinquantenaire de naissance a mis à mal très sérieusement les excuses invoquées à l'époque. Je me sens donc légèrement obligé de vous dévoiler enfin ce suspensoir à vêtements chauds que j'ai transformé pour l'occasion en sapin de Noël, bien que sa forme évoque très précisément un feuillu.

Quoi, quoi, la tradition ? Moi, ce que je vois, c'est que le Père Noël ne s'est pas vexé pour si peu et que les sabots de chacun ont eu des cadeaux autour.

samedi 13 janvier 2007

Saoul-FifreUne réputation à tenir

La phrase que j'ai le plus entendu de la part de gens regardant ma bibliothèque est :

"Tu as lu tout ça ?"

Et la réponse est : "Non". Tout ça, c'est juste mon fond de roulement.

Le peu de livres que j'achète.
Les livres qu'on m'offre.
Les livres que des gens jettent, et qu'ils m'amènent à trier.
Ceux que nous avons ramassés à la poubelle.
Tout ceux que me ramenait Victorin , qui, ne sachant pas lire, me ramenait tout ce qui était "écrit", des livres de comptes, des lettres, des catalogues...

Et puis j'ai un tas de livres prêtés, lus ou pas lus. Ceux-là, je ne les mélange pas avec les miens. Si le propriétaire débarquait impromptument, je veux pouvoir tendre la main et lui rendre son livre. Par exemple "Les dossiers sur le gouvernement mondial", un ramassis de conneries mélangeant les extra-terrestres, la mafia, l'opus déi et les villes tibétaines souterraines, dont la lecture m'a été conseillée par Huguette et que je lui rendrais avec plaisir...

Donc, non, j'ai dû lire à peu près les 2 tiers de la bibliothèque. Mais une fois que j'ai dit ça, le problème reste entier car, ne roulant pas sur l'or, j'ai surtout été un écumeur de bibliothèques publiques, quelquefois inscrit à plusieurs à la fois, et si je compte ces livres empruntés, on doit atteindre des totaux conséquents dont je n'ai aucune idée. Là, ils sont 2500 à se serrer sur les rayonnages. Comme dit Anne, y en a plein qui attendent la place. On doit devoir multiplier ce chiffre par 10 pour s'approcher de la vérité, calcul qui n'a d'ailleurs aucun intérêt.

Je voulais juste dire que, ben depuis que je blogue, je lis nettement moins !

Alors, merde, ça la fout mal. L'autre jour, un autre gros lecteur est venu à la maison et m'a prêté 40 cm de livres. Je prends ça comme un signe, une incitation à m'y remettre. Surtout que ya du beau monde dans la liste, on dirait :

Jean-Paul Dubois - Une vie française
Pierre Assouline - Lutetia
Tom Wolfe - Le bûcher des vanités
Stéphane Osmond - Le capital
Martin Winckler - Le mensonge est ici
Un "Le poulpe" de Gérard Lefort
Et puis des trucs plus spirituels, dont la trilogie de Jacques Neyrinck...

Vous en connaissez ? Je peux y aller en confiance ?

lundi 8 janvier 2007

Tant-BourrinAh bin, je comprends mieux !

Je vous avais parlé, dans un billet précédent, de l'incroyable prolifération des Oui-Oui dans notre appartement, prolifération d'autant plus inexplicable que j'avais mis en place un contrôle très strict pour éviter l'introduction clandestine de nouveaux Oui-Oui dans celui-ci.

Las, tous mes efforts se sont révélés vains : leur nombre ne cesse de croître, tant et tant que j'ai finalement dû renoncer à en tenir le décompte.

Ne pouvant toutefois me résoudre à cet échec et fermement décidé à en avoir le coeur net, j'ai eu la bonne idée d'installer une caméra de surveillance dans le salon, afin d'espionner la population ouiouiste en mon absence.

Bingo ! Regardez plutôt ce que j'ai découvert dans les enregistrements : c'est assez instructif !


Oui-Oui se tape Mirou, apparemment consentante, sous l'oeil
de Petit Ours Brun et de ses congénères, visiblement intéressés


Et ça y va à la manoeuvre !


Tsssss... toutes ces saletés devant des enfants
auxquels cela va donner de mauvaises pensées !


Et encore, je ne vous ai pas mis la bande-son ! Vous entendriez ça,
tous ces grognements de jouissance d'ourse en chaleur !


Toute la lubricité du monde dans ce regard torve !


Bien, je pense qu'il n'est pas utile de chercher plus avant pourquoi les Oui-Oui croissent et se multiplient, j'aurais dû prévoir un coffre à jouets masculins et un coffre à jouets féminins bien séparés et fermés à clé pour éviter ce genre de désagréments.

Dites, ça existe les pilules pour ourse ?

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