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samedi 17 septembre 2005

Saoul-FifreAnne O'nimes

Ce soir, je vais vous parler d'Anne. Mais si : Anne O'nimes, celle qui a fait toucher les épaules par terre "to the Queen Elisabeth, herself" lors du quizz sur les paroles de tubes français...

Ha, toujours sur le même sujet, j'ai une histoire, je vous demande la permission d'ouvrir une parenthèse ? Alors, voilà, ça se passe en Angleterre, y a deux carrosses qui s'engagent sur un pont et qui se retrouvent coincés au milieu car c'est trop étroit pour deux carrosses.
Le premier cocher crie : "Place, place ! Arrière sans délai, et nous laissez passer !!"
Le 2ième cocher monte le ton : "Oncques ne vit reculer mon maître, le duc de Gloucester, même au plus fort des combats !"
Le premier descend de son carrosse, va vers l'autre cocher, le chope par le colback, le tire jusqu'à son véhicule, ouvre la porte, et à l'intérieur, il y a la reine Elisabeth, bien pomponnée et souriante, comme à la télé...
Et son cocher qui la montre et qui hurle sous le nez de l'autre : "Et cà !? C'EST DE LA MERDE, PEUT-ÊTRE ???"

Bon, Anne, c'est une vraie fille de la vraie vie, et y a très peu de temps qu'elle a un ordinateur, et sa connexion internet est encore plus récente. Alors, on peut pas dire qu'elle soit trop à l'aise avec le clavier. Elle sait aller sur blogborygmes, mais n'a pas encore trouvé où cliquer pour laisser un commentaire. Et puis elle est pudique : ça la gêne d'écrire des mots que des tas d'inconnus vont pouvoir lire. Elle a réussi à aller sur les analectes, on ne sait comment, pour télécharger le fichier son, mais n'y est plus jamais retournée. Elle m'écrit. Ça, elle sait faire, puisqu'il suffit de cliquer sur "répondre" dans un de mes mails. Elle a écrit à Elisabeth. Elle s'est fait aider pour le 1er mail, et puis, après, elle à cliqué sur "répondre" pour les autres.

Voilà ce que ça donne en pratique : pour mon quizz, elle m'a envoyé les réponses au fur et à mesure qu'elle les trouvait, cocagne, c'était le mode d'emploi, je transmettais les résultats sur le blog, impec !

Pour le jeu chez Elisabeth, j'ai tout de suite senti que ça lui posait un problème d'aller "dans l'inconnu". Elle avait pourtant vachement envie de jouer ! Premier mail :

-  Help ! Je crois que je ne suis pas arrivée à envoyer . Anne
Bon, je lui explique, et tout... Deuxième mail :

- J'ai un truc qui merdouille . Anne
Finalement, je lui copie l'adresse mail d'Elisabeth dans le mail (il suffit juste de cliquer dessus), troisième mail :

- Zut , je viens de lui faire partir un mail. Je pensais aux Beatles pour la 6  mais ils ne sont pas trop français. Tiens moi au jus. Anne
Je lui assure que ça n'est SÛREMENT pas les Beatles.

- Elisabeth m'a répondu !!!! Anne
On dirait que la machine commence à tourner...

- Je ne crois pas que j'arriverai à mieux ce soir. Je suis fatiguée. On verra demain bises à tous  Anne.
Visiblement, Anne se passe tous les débuts de sa collection de 45 tours, ce qui me semble une technique prometteuse...

- Dans la 4 j'entends le mot ritournelle ? En plus j'ai des navets à repiquer : c'est mal barré ! Anne
La tension monte.

- Suis fatiguée, je vais me coucher. Pour le jeu ; je rame complet ! pourtant la 4 ; je suis sûre de la connaitre ;Tant pis , bonne nuit à vous ! Anne
Le stress aussi.

- Je n'écrirai plus à Elisabeth qu'à coups sûrs. J'en ai marre de me ramasser. Anne
La confiance en soi en prend un sacré coup, il faut dire que Tant-Bourrin (avec son plug-in google traficoté) a 18/20 !

- Est ce que TB a fini ?  ça me permettrait de ranger tout mon bordel . Anne
J'imagine bien tous les vinyles sortis de leur pochette, éparpillés dans le salon... q:-)

- Le jeu est fini ? Quel est le score ? Anne

Les deux derniers mails semblent bien indiquer qu'Anne NE VA PAS sur les Analectes suivre le déroulement du jeu ! Peut-être trouve t'elle chiant de taper l'adresse à chaque fois ? q:-)

Ça va viendre, Anne ! J'y suis arrivu, ya pas de raison que tu réussasses pas ?

mercredi 7 septembre 2005

Saoul-FifreC'est à 300 bornes, Toulouse.

7 à 300 ! Born to loose...

Tiens aujourd'hui, j'ai pensé à toi, Epictete. Je pense souvent à toi, j'ai de nombreuses raisons de penser à toi, mais disons qu'aujourd'hui, j'avais une raison supplémentaire : la secrétaire de la mairie de mon petit village m'a téléphoné hier pour m'annoncer un décès et la cérémonie était ce matin. Hé oui, ça se passe comme ça, chez les ploucs. J'arrive, noir de monde. Comme je ne fous jamais les pieds au village, c'est l'occasion de taper la causette, de voir des gens que je ne vois qu'une fois l'an, pour ce genre de rassemblement consensuel (les morts sont tous de braves types). Ambiance bon enfant, il pleuvait des trombes d'eau, après cet été sec, tout le monde le prenait bien et avait le sourire. Longue queue calme pour aller dire nos mots de condoléances. Les miens furent brefs :

- "je pense à t'apporter tes amandes, Nicole..."

Et je sors de l'église. Je me faisais une joie de suivre le cortège sous la pluie, un peu comme dans la chanson de Brassens (sans refrain) "La marche nuptiale" :

Voilà la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes,
comme pour emmerder le mort, coûte que coûte.

J'étais un des derniers sur la place et je commençais à me dire :

- "la pluie leur fait bien peur, à tous ! On va être déguns à suivre le corbillard.", quand quelqu'un s'approche et me demande :

- "Pourquoi tu restes à te mouiller, grand couillon ?"

- "Hé bé, j'attends pour le cortège ?"

- "Mais il y en a pas, de cortège, moun beu, les croque-morts, ils filent sur Orange..."

- "Ha ouèille ? Ils l'incinèrent, le Claude ?"

- "Et vouèille, c'est comme ça, maintenant..."

Et voilà, mon bon Epictete, comme ils nous privent, sans nous prévenir, de nos menus plaisirs ! Je m'étais préparé spirituellement à une petite visite pédestre au cimetière ( belle vue, d'ailleurs : dominante, bien dégagée), et où ils me la mettent ? Tu l'as dit, tu l'as bien dit, Epictete..., pas autre part !

Je crois que j'ai "Les funérailles d'antan" qui traîne dans un CD. Je vais aller me le reécouter. Et je te conseille d'en faire autant, brave et honnête Epictete !

jeudi 1 septembre 2005

Saoul-FifreJe parle en dormant

Hier matin, avec Margotte, on était de part et d'autre de la table, le plateau du petit déjeuner entre nous, j'avais encore ma forme d'ours car le café était en train de se faire, et elle me dit : - "Ha cette nuit, tu m'as bien fait rire !

Moi :
- "Ourmf ?"

- "Oui, vers 4 heures du matin, je dormais super bien, et tu t'es mis à parler..."

- "Quer quoins mij ?"

- "D'abord t'as dit : << Ah, j'ai une autre mauvaise nouvelle...>>

- "Harf bonrs ?"

- "Alors, je t'ai demandé : << Laquelle ? >>, et tu m'as répondu : << Hé bé, hé bé, on est astreint. >>

- "Astreint ?"

Là, je me réveille un peu, je la regarde, et on part à rigoler comme des bossus en répétant comme des débiles "on est d'astreinte, on est d'astreinte !" Bon, c'est pas qu'on foute rien de nos journées, je les trouve même assez bien remplies, mais c'est vrai que la notion d'astreinte ne nous est pas familière... Alors, j'y dit, à Margotte : - "Et après ?"

- "Ben je t'ai demandé << Pourquoi ? >>, et t'as dit un truc qui m'a bien plu : << Hé bé, hé bé, c'est comme si on envoyait de l'eau par le courrier... >> et puis j'ai voulu savoir << Qui te l'a dit ? >>, mais tu as plus ouvert la bouche...

Ce rêve là aussi, il faut peut-être l'envoyer à Mélie ? En tout cas, si quelqu'un a des lumières sur la signification possible de ce petit poème sorti tout droit de mon inconscient, qu'il ne se gêne pas pour m'éclairer !

dimanche 28 août 2005

Saoul-FifreL'aveu

Cher Tant-bourrin, l'Hamitié avec un grand H me commande de t'avouer quelque chose. Dans le monde certes virtuel d'Outlook Express, d'Eudora Light, de Mail, tu m'as suscité tant d'éclats de rire, tu m'as apporté tant de bonheur, que je te dois la vérité. J'ai déjà eu un blog. Oui, j'aurais pu t'en parler avant, mais à chaque fois que je comptais le faire, l'incertitude quand à ta réaction, la crainte qu'elle soit violente (car, OUI, tu PEUX être violent, Tant-bourrin...), m'a fait reculer. Mais là, je ne peux plus vivre avec ce mensonge, ou cet oubli, ou cette faiblesse, appelle ça comme tu voudras, entre nous. Bien sûr, c'est vieux, c'était avant que nous fassions connaissance, et je te jure sur la tête de ... ma belle-mère, tiens, que depuis que nous correspondons, jamais il n'a occulté mes pensées pour toi, ni distrait l'intérêt sincère que je te porte. Il avait presque disparu de ma mémoire. Notre blog compte énormément pour moi, j'aimerais tellement que tu me croies...

C'est hier, que, parcourant les étagères de ma bibliothèque (des yeux, bien sûr >8-() à la recherche d'une idée de billet, mon regard s'est posé sur lui. Je ne te l'ai peut-être pas précisé, mais il s'agit d'un blog d'avant mon 1er ordinateur. Ne perds donc pas ton temps, avec tes techniques de fouille-(merde)net, à le chercher sur Google. Un blog à usage local, quoi. Et je refuse que tu parles à son sujet de "journal intime" ! Tous les gens qui venaient sur le site où j'habite étaient invités à le consulter et à m'en donner leurs commentaires, de façon libre. Bon, ne m'interromps plus à tout bout de champ, c'est déjà assez compliqué comme ça. Voilà, me suis-je dis à moi-même en mon fort intérieur : "Peut-être la publication du 1er blog de Saoul-fifre (pièce rare, littéralement inédite) intéressera certains de nos lecteurs ? On peut rêver. Hin les ami con peu révé ?" (merde, je parle comme Roger, le délirium est plus précox que prévu !)

Alors je me lance. J'ai un peu trié, je vous ai fait une sélection. Mon fils aîné avait 2 ans.

Depuis 2 jours, je prépare le terrain pour la plantation des amandiers. Attention ! Tu touches au vivant ! Inquiétude, responsabilité. L'homme est un petit futé : avant de toucher à l'arbre, il attend qu'il s'endorme, (l'hiver est un peu la nuit de l'arbre) puis il le tire du lit, lui évite si possible la lumière, le froid, le vent, et vite le recouche dans sa nouvelle maison. L'arbre s'est-il réveillé ? Personne ne le sait mais quelquefois son réveil au printemps est nauséeux, difficile ... une vraie gueule de bois ! Ou bien il s'éteint doucement avec des cauchemars douloureux. Mais l'homme ne regrette jamais d'avoir risqué une vie dans une transplantation hasardeuse. Il bisque d'avoir un arbre en moins.

Encore une journée de bûcheron, mais commencée plus tard, attendu que c'est le jour du Seigneur. Ça y est, j'ai réussi à régler la 020. Elle a fait sa journée sans broncher. Profitant qu'elle était de bonne humeur, j'ai donc fait avec elle tout le haut des arbres, les petites branches, réservant les gros troncs pour la grosse machine. Le plus gros des ormeaux avait de belles feuilles vertes de partout. En hiver... un arbre mort, ç'aurait été plus que bizarre si ce putain de lierre ne l'avait entièrement colonisé. Et ça s'accroche, un lierre. J'ai bien mis 1/2 h, 3/4 d'h pour le nettoyer. Et ça part dans un sens, et ça s'enroule de l'autre... Quand on tire, ça vient par tout petits bouts, et quand on veut s'en débarasser, ça ne brûle pas ! Comme je crains toujours d'être injuste, j'ai été vérifier dans le guide de l'anti-consommateur si ça servait à quelque chose. Et bien j'ai bien fait. Si on évite de manger ses baies toxiques, le lierre s'utilise dans le cas de règles douloureuses (je note, mais enfin, stricto perso...) ou d'aigreurs d'estomac (ha ?). Comme il contient de la saponine, on s'en sert aussi comme lessive ou comme shampoing. Dans des bains contre la cellulite, aussi (une marque utilise le lierre dans sa publicité). Ça y est, le débitage est fini. Les grands ormeaux ont perdu toute fierté. Un croche-pied les a fait tomber par terre et quelques milliers de coupes auront changé leurs membres biscornus qui colonisaient anarchiquement le ciel, en un tas régulier, tiré au cordeau. Mais les hommes ne sont pas mieux lotis. Leurs tombeaux aussi sont bien alignés.

Le fiston est décidément très bavard. Mais maintenant il s'applique plus : fauteuch, boutach, deviennent fauteuil, bouteille. Il a abandonné filla, remorqua et autres billa. Il reste fidèle à l'adorable Puchuchlan (l'hippopotame). Il tient à nous faire connaître la richesse de son vocabulaire en employant indifféremment voiture ou auto, bouffer ou manger (ce dernier étant prononcé "manié"). En zoologie, il dépasse certainement des petits citadins de 10 ans son aîné : le ch'val et son poulain, la poule, le coq, l'oie, le cochon, le mouton, l'agneau, la vache, le veau, le chien, le chat, la pie, la chouette, la mouette, le ver, le crapaud, la mouche, (les autres insectes étant : la bête !). L'autre jour, pour parler de tout ça, il a dit "les 'nimaux". J'oubliais le sanglier, le "gai yéyé" !!!

mardi 23 août 2005

Saoul-FifreComa idyllique

Mon père était viti et surtout viniculteur. Et même si je n'avais que 13 ans à l'époque ou il est parti vendanger les vignes du seigneur...

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dimanche 21 août 2005

Tant-BourrinTombé de haut dans l'ascenceur

Il y a quelque temps, l'assemblée générale de copropriété de mon immeuble, après avoir lancé un appel d'offres pour le contrat de maintenance de l'ascenceur, a décidé de changer d'ascenseuriste. Jusque-là, nous avions un prestataire que je ne connaissais ni des lèvres, ni des dents, et voilà que j'entends prononcer, pour le remplacer, le prestigieux nom de Combaluzier. Fort bien.

Quelques semaines s'écoulent. J'avais oublié ce changement programmé, jusqu'à ce qu'hier, je remarque dans l'ascenceur que la plaque suivante avait été collée à la place de l'ancienne.

Et là, subitement, tout mon univers s'écroule.

Combaluzier et Drieux ?

Cela veut-il dire que Combaluzier n'est plus en ménage avec Roux ? Ils se sont brouillés ? Ils sont définitivement séparés ? Combaluzier, fatigué de passer systématiquement après Roux, s'est-il maqué avec un petit jeune timide histoire de pouvoir mettre enfin son nom en tête ? Ou alors est-il arrivé quelque chose à Roux ?

Zut, j'ai loupé un épisode. Il va falloir que j'aille spécifiquement chez mon coiffeur pour me gaver de Gala et de Voici en guise de session de rattrappage.

Ou alors, si quelqu'un peut me préciser ce qui s'est passé dans le couple Roux-Combaluzier, je suis preneur d'infos.

Tant que vous y êtes, j'aimerais bien aussi savoir si :

  • le bonheur coule toujours à flots entre Jacob et Delafon
  • Smith et Wesson se consument toujours d'un amour désarmant
  • la passion est toujours bouillante entre Rivoire et Carré

Merci d'avance de maintenir à flot ma culture people.

samedi 30 juillet 2005

Tant-BourrinLes rendez-vous manqués

Maxime Le Forestier m'excusera, je l'espère, de lui avoir emprunté pour ce billet le titre d'une de ses plus belles chansons (et d'un de ses plus beaux albums par la même occasion), mais je le trouve particulièrement adapté aux vicissitudes tantbourrino-saoulfifresques que je m'en vais vous compter.

Or donc, me voici de retour vers la civilisation (à savoir la Capitale) après deux semaines de folles escapades dans des contrées sauvages (la Province) où j'ai pu me livrer à d'intéressantes observations ethnologiques sur quelques peuplades primitives (les Provinciaux).

Mais reprenons au commencement : avant de partir, il y a donc une bonne quinzaine de jours, j'avais tout naturellement prévenu Saoul-Fifre, mon acolyte alcoolique, de mon départ imminent, en lui signifiant que je partais pour revenir début août, en passant par la Lorraine avec mes sabots par Bordeaux la première semaine pour finir en Aveyron la semaine suivante.

Saoul-Fifre eut alors une idée géniale comme seuls les cervelets supérieurs peuvent en avoir : puisque j'allais quitter l'Aveyron pour rentrer vers la Ville Lumière début août, au moment où lui-même et sa tribu monteraient dans le Limousin comme tous les ans, pourquoi ne ferais-je pas un petit crochet de rien du tout pour venir passer une journée dans sa résidence secondaire ? (oui, car il faut que je vous précise que Saoul-Fifre, comme tout bouseux qui se respecte, roule sur l'or et accumule résidences secondaires, tertiaires, quaternaires et tous les trucs en "aires" suivants que je vous laisse compléter ; quand il joue les Fernand Reynaud à coups de "ça eut payé", ne vous laissez pas abuser : il y a plus d'or caché sous son matelas que dans les coffres de Fort Knox)

Enfin, je formule ça comme ça, mais sous la plume de Saoul-Fifre, ça tenait plus d'une mise en demeure administrative que d'une vague suggestion.

A priori, la perspective de revoir ce vieux soûlaud de Saoul-Fifre n'était pas pour me déplaire. Mais il y a Tant-Bourrine et Tant-Bourriquet, et ça, ça oblige à réfléchir avant d'accepter une invitation. En effet, peut-être ne vous l'ai-je pas jusqu'ici précisé, j'ai la chance d'avoir à mes côtés une compagne et un petit bout de 20 mois.

Petit bout de 20 mois et bientôt toutes ses dents, si tant est qu'il les garde longtemps dans sa bouche, parce qu'il apparaît être du genre téméraire et casse-cou, ce qui oblige à une attention soutenue sur ses conneries agissements.

Or donc, mesurant le souk que cela représente de se trimbaler tout le nécessaire de Tant-Bourriquet (et de Tant-Bourrine qui ne se départit jamais de tout ce qui est nécessaire à son confort !), mesurant que la journée passée dans le Limousin serait de toute façon une journée passée à suivre le Tant-Bourriquet à la trace, mesurant aussi sur la carte que les kilomètres supplémentaires du "petit crochet" proposé par Saoul-Fifre allaient faire exploser le compteur de ma Clio, je suggérai à Saoul-Fifre de remettre peut-être ça à plus tard, à une autre occasion où l'on pourrait se voir plus longuement et dans de bien meilleures conditions.

Las, que n'avais-je pas dit là ? J'avais beau invoquer Mappy ou Maporama, pas question de lui faire admettre que c'était un gros crochet. Sa réponse claqua comme un coup de fouet : "si on vous voit pas, je considèrerai que vous êtes passés SOUS NOS FENÊTRES, sans vous arrêter !"...

Les palabres continuèrent pendant mon absence. En effet, durant la seconde semaine, je retrouvai un accès à internet chez la belle-doche de l'Aveyron (mais l'ordinateur étant localisé dans sa chambre, la bienséance m'interdisait de m'y attarder plus que de raison).

J'en profitai pour expliquer à Saoul-Fifre que non, décidément, ce n'était pas possible : la première semaine (et le début de la seconde) avait été passée à surveiller Tant-Bourriquet en permanence  ; il avait mis 19 mois pour apprendre à marcher mais là, il n'avait mis que 19 secondes pour apprendre à monter un escalier (sans étudier pour autant la problématique de la descente !) ; veiller sur un loustic comme lui dans un environnement hostile (escaliers, marches et décrochés dans tous les coins, ronces et orties dans le jardin, etc.) relevait plus de la galère que du navire de plaisance. Bref, j'étais crevé et n'aspirais qu'à rentrer me reposer au plus tôt.

Et, l'offensive étant la meilleure défense, j'en profitai pour lui suggérer - pourquoi pas ? - de faire un "petit" crochet par Paris entre le Limousin et sa Provence, stratégie qui - mystérieusement - eut le bel effet de calmer la fronde saoulfifresque.

Et puis, je me mis à réfléchir. Nous étions le 28 juillet. Le dernier message de Saoul-Fifre datait du 27 juillet. Il était donc encore chez lui. Or nous remontions sur la Capitale le 29. Un léger doute s'insinua en moi (non, je ne vous dirai pas par quel trou il était entré !). Je fis part de mes doutes par mail à Saoul-Fifre.

Le verdict tomba vite : nous nous prenions la tête alors même qu'il n'y avait aucun recouvrement entre mes pérégrinations vacancières et celles de Saoul-Fifre ! Je suis rentré hier, 29 juillet, alors qu'il ne sera que dimanche dans le Limousin. Mon méat (urinaire) coule pas : vu que je partais à la mi-juillet pour 15 jours, j'ai parlé d'un retour "début août" à Saoul-Fifre, sans regarder précisément le calendrier. Mais 15 juillet + deux semaines = 29 juillet !

Voilà donc pourquoi j'invoquais tantôt Maxime le Forestier et ses "rendez-vous manqués".

Mais j'ai la désagréable impression que j'aurais tout aussi bien pu invoquer à mon endroit le grand Brassens et son "temps ne fait rien à l'affaire" : "Quand on est con, on est con !"

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