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dimanche 7 janvier 2007

Saoul-FifrePleine puberté

C'était pas facile, dans les années 60, moi je vous dis que çà ! Pour obtenir des infos. Les copains, il fallait même pas y penser, ils étaient encore plus ignares que moi. Et personne t'aidait, hein ? Le système tout entier était d'une solidarité sans faille avec les parents. J'allais à la bibliothèque du collège, je repérais un livre au titre prometteur, je sais pas, moi, au hasard : "L'Éducation sentimentale", je le posais sur le bureau de la dame, avec ma carte, la dame levait les yeux, bon, c'est vrai, j'étais petit, ça mettait pas d'huile de couille dans la relation, et elle me lançait, condescendante :

- "Mais tu n'as pas vu la pastille "3 ième", mon petit ? Tu n'auras le droit de lire ce livre que dans 2 ans..."

- "Ha bon, et pourquoi ?

- "Tu n'as qu'à demander à ta maman..."

La honte, quoi ? Tous ligués contre les honnêtes chercheurs de connaissance sur le cul. Le Larousse. Ha, parlons en, du Larousse ! En te rapprochant discrètement d'un groupe de grands, t'as réussi à capter un mot potentiellement "sexe". L'air niaiseux du gars qui le prononce, le rire agricole qui secoue les copains, sont des signes qui ne trompent pas. Tu reviens à la maison, et tu cherches "masturbation" dans le pavé de celle qui sègue à tous vents (hein, Byalpel, qu'on se sent plus intelligent ?). n.f. Action de se masturber. D'accord. Et dessous, t'as "masturber". v. Se livrer à la masturbation. Et merde ! Tout est verrouillé, je vous dis.

À force d'astuce et d'observation, tu subodores que "baiser" fait partie de ce lexique dont tu souhaites pénétrer les arcanes. v. Embrasser. Baiser la main de la reine. Et re-merde ! Je les aurai, je les aurai... Ne pas se décourager. Je ne prévoyais pas du tout de me décourager, mais bon, la recherche stagnait. Comme disait de Gaulle, mais à l'époque, je ne risquais pas de citer de Gaulle à la maison, c'était encore plus connoté "foutre-pipi-caca" que Sœur Soupirs des Anges se faisant administrer le Saint Sacripant dans le Fondement de la Doctrine, enfin, comme disait Mongénéral :

- "Des chercheurs qui cherchent, on en trouve... Mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"

Nous avons d'ailleurs là une très belle antimétabole, c'est un traité de rhétorique par le sourire qui me l'a appris, mais revenons à notre compulsif goût bien adolescent pour les mots sales. Alors je me rabattais sur l'Encyclopédie Familiale Larousse. Encore elle. Antenor ne va pas faire long feu sur ce billet, mais non, c'est pas elle, il s'appelait Pierre, reviens ?

Hygiène de la femme. J'avais vaguement rêvé d'une photo de nénette à sa toilette, mais j'en ai été pour mes frais. Les fiançailles ? Hé hé, c'est émoustillant, ça, les fiançailles... Voyons voir.

"Acte grave entre tous, l'un de ceux qui réclament la liberté la plus entière, qui font appel à la volonté la plus précise, qui exigent la prise la plus nette de responsabilités. Il n'est guère que l'obéissance mûrement réfléchie à une vocation religieuse ou l'acceptation parfaitement lucide de la mort qui soient des actes aussi révélateurs de la noblesse de l'homme"

Bon ben tout ça n'apporte guère d'eau à mon moulin.

J'ai continué à feuilleter, mais le cœur n'y était pas. Et le cul non plus, d'ailleurs. Et puis j'ai fini par tomber là dessus, coincé entre un truc bien paranangoissant sur les maladies vénériennes et un couplet sur les méfaits de l'alcoolisme, passage qui, je me le rappelle et je m'en souviens, m'avait laissé complètement indifférent.

RÔÔÔÔ, bé ça aura été largement suffisant pour initialiser un beau petit rêve bien chaud pour le petit 6 ième que j'étais ?

Mais c'était pas très "sexe", les sisties... Un peu la dernière année, peut-être ?

vendredi 5 janvier 2007

Tant-BourrinLa vérité sur le Souf' (suite)

Il y a quelque temps déjà, je vous avais narré ma petite expédition commando destinée à dégonfler la baudruche Saoul-Fifre (d'un point de vue pseudo-culturel, s'entend, c'est une image ! Parce que pour ce qui est de la bedaine...).

Or donc, constatant qu'il la ramène toujours autant, j'ai à nouveau organisé une petite opération d'infiltration visant, cette fois, sa bibliothèque (prétendument emplie de la crème du bon goût littéraire).

Pour ce faire, un complice a attiré Saoul-Fifre hors de chez lui en se cachant dans les fourrés et en imitant le cri du cubicube de pinard. Une fois la place libre, je m'y suis introduit et j'ai enfin pu voir de visu la bibliothèque du Souf'... Eh bé, ce n'est pas glorieux !

D'ailleurs, pour vous en convaincre, j'ai photographié quelques-uns des bouquins qui s'y trouvaient. Jugez plutôt...



















Maintenant que ses lectures sont sur la place publique, j'en connais un qui va peut-être la mettre en veilleuse maintenant, non ?

samedi 30 décembre 2006

Tant-BourrinRevoir un vieux copain d'enfance

Les vieux copains d'enfance avec lesquels on a perdu le contact, qui n'a pas rêvé un jour de les revoir et de renouer les fils que le temps a décousu ? Je n'échappe pas à la règle et je vais ici vous le conter. Mais recommençons au tout début.

J'aurais bien du mal à décrire ma toute première rencontre avec Thierry, tant elle se perd au fond de ma mémoire : je l'ai quasiment toujours connu, puisque nos chemins se sont croisés dès l'école maternelle. Lui plus dégourdi que moi, plus rieur, plus extraverti, déjà près à dévorer la vie à pleines dents. Et moi, le timide, le prudent, le réservé, je me contentais de le suivre. Une telle configuration aurait pu facilement conduire à un rapport dominant/dominé, mais Thierry était la gentillesse même et cela n'a jamais été le cas.

Nos parents respectifs se connaissaient un peu déjà. Je me souviens de ces retours de l'école où cela papotait gentiment, les adultes entre eux, et les enfants de leur côté. Les chemins se séparaient à deux cents mètres de la cité HLM où j'habitais alors, ses parents habitaient dans une petite rue près du pont sur la voie ferrée.

Et puis vint l'entrée à l'école primaire. Toujours inséparables, toujours assis côte à côte, comme sur les photos de classe de cette époque. Apprentissage du calcul. Apprentissage de la lecture avec "Zizi et Panpan" (ne rigolez pas, je vous jure que mon livre de lecture s'appelait comme ça !). Et puis surtout les récrés, ces quarts d'heure de liberté qui paraissaient alors une éternité de bonheur inépuisable.

Et puis il y eut le séisme. L'appartement devenait, au fur et à mesure que je grandissais, décidément trop petit : quatre enfants à dormir dans la même chambre (dont un de mes frères sur un lit de camp), ce n'était pas tenable à long terme. Alors un jour, il y eut le déménagement. Oh, pas très loin, à moins d'un kilomètre, mais suffisamment loin pour nécessiter un changement d'école lors de mon entrée en CE2. Et de copains de classe par la même occasion.

Et malgré tout ça, l'amitié survécut encore trois quatre ans, surtout pendant les vacances scolaires durant lesquelles Thierry passait ses journées chez ses grands-parents, non loin de mon nouveau chez moi. C'était alors des balades à vélo à n'en plus finir, les jeux de sociétés dans lesquels Thierry excellait à me faire mourir de rire en faisant toujours le con, les bonbecs fabuleux qu'on piquait qu'on achetait chez le marchand et qu'on savourait à l'ombre des platanes sur la place du quartier.

Et puis tout finit un jour. A se voir peu, on finit par se voir très peu, plus plus du tout à l'adolescence. Parce que d'autres copains. Parce que l'éloignement. Parce que plus les grands-parents. Parce que, quoi ! La vie, c'est très con parfois...

Près d'un quart de siècle s'est écoulé alors comme dans un rêve, à s'agiter vainement pour faire semblant de vivre, et cela faisait longtemps que, régulièrement, je repensais à Thierry et me disais que ça serait sympa de se revoir un de ces jours, histoire de découvrir ce que la vie a fait de nous. Oui, mais il y avait toujours autre chose à faire, de tellement plus important, tellement plus urgent. Et j'y repensais quelques semaines plus tard de nouveau, en me promettant de bientôt le faire. Et j'y rerepensais un mois plus tard, me disant que c'était ballot d'avoir oublié, mais me promettant de le contacter dès que j'aurais un peu de temps.

Et puis j'ai appris un jour que Thierry venait juste de se donner la mort, le premier janvier 2004, il y a quasiment trois ans jour pour jour, en laissant deux gamins de 5 et 9 ans orphelins et en mettant fin à mes piteuses tergiversations.

Bonne année, les souvenirs !

mardi 26 décembre 2006

Saoul-FifreFondre

Trois ans en arrière, presque jour pour jour, nous avons pu constater que tous nos supports musicaux, si fermes et solides en apparence, perdent toute tenue et toute dignité si on les présente à la chaleur d'une flamme. Il a suffi d'un simple échauffement au niveau de l'alimentation de notre chaîne stéréo, pendant notre absence, pour qu'un mini-sinistre se déclare et suffise à faire fondre tous nos vinyles, tous nos cédés et nos cassettes qui étaient, bêtement en l'occurrence, mais logique et couramment pratiqué, rangés tout autour, à portée de main.

Alors on cherche à se refaire, petit à petit, avec quand même un peu les boules. Certes, c'est l'occasion de renouveler le stock, de découvrir des nouveautés, de s'ouvrir à l'actuel. Certes, cela a correspondu à la démocratisation du gravage, à la facilité du téléchargement en "plus pire que pire", en français dans le texte, mais un cédé reste un bel objet, avec sa maquette et son livret contenant les paroles des chansons, et puis il faut bien que tout le monde vive, comme dit la belle-mère à Byalpel ...

Mon fils N° 1, qui me connaît comme si je l'avais fait, a donc glissé pour moi sous le sapin un cédé de Fersen, le N° 4 avec le cheval. On y trouve aussi une allusion à son lointain ancêtre, ami de Marie-Antoinette, qui organisa (mal) la fuite à Varenne. Le bestiaire très fourni de cet auteur est une des raisons pour laquelle j'aime Fersen.

Oiseaux, hirondelles, crocodile, mouettes, vers blancs, rossignol, sardine, moineau, chien, oiseaux, lions, chats, poissons, pigeons, cheval, corbeau, cygnes, grue, papillon, Poisson, canasson, cheval, jument, toutou, papillons, oiseau, loup, gazelle, ours, souris blanche, chat, ver, gorille, grue, boeuf, belette, blattes, insectes, mite, araignée, chien, rat, mouettes, cloporte, hibou, cochon, roses pachydermes, éléphanteau, colombe, rennes, lion, abeille, moucheron, fourmi, sangsue, morpion, mouche, mule, bique, âne, lapin, crapaud, chameau, souris, chien, bourdon, cafard, chauve-souris, baleine, papillon, chat, puce, chient, chouette, ver, mulot, araignée, poule, Chat botté... et je n'ai pas encore écouté son dernier "Le pavillon des fous" (2005)

Son N° 4 est mon préféré. En tout cas, il contient la chanson de lui que je préfère. "Dugenou" est une merveille, un bijou, un conte de Noël émouvant, elle parle au cœur de tous les élèves qui étaient plus poètes mots-dits que winners au sourire carnassier... Si vous ne la connaissez pas, ne ratez pas la version Live dans son album "Triplex". J'ai eu la chance de voir le gonze l'interpréter en public et je n'étais visiblement pas le seul à avoir un faible pour cette chanson. Croyez-moi, je me méfie férocement de tout phénomène de foule, de toute fan-attitude, de tout suivisme. Je suis un individualiste forcené vraiment pas à l'aise en groupe. Et bien je me suis vu hurler à en perdre la voix, avec le restant du public :

Mon p'tit Luuuu
Ma colooooombe
Mon Jésuuuuus
Mon loukoooum
Ou ma fèèèèèèèèèèèèèèèève

...pour consoler l'adorable jeune Thomas boutonneux, timide et moqué par les filles...

Un autre truc qui me fout les boules et "me casse les couilles", comme répète à l'envi ma fille de 13 ans à propos de tout et de n'importe quoi, est que "Dugenou" n'apparaîtra jamais dans une compilation des "100 chansons les plus belles du siècle" !

Et pourtant...

lundi 18 décembre 2006

Tant-BourrinAngoisse

Je pense m'en être déjà ouvert ici : un des plus grands regrets de ma vie restera de ne savoir jouer d'aucun instrument de musique (à l'exception du kazoo, mais ce n'est pas vraiment un exploit).

Hélas, tout s'est ligué pour que je ne devienne pas un guitar hero ou un virtuose du piano : pas de musicien dans la famille, une scolarité entière sans le moindre cours de musique (si, si, je vous jure que c'est possible) et puis voilà. J'ai bien essayé de me mettre sur le tard sur la guitare, il y a dix ans environ, en prenant des cours pendant deux ans, sans réellement atteindre tout à fait le niveau de Django Reinhardt. Pour tout dire (la phrase précédente était, vous l'avez pertinemment compris, une douce litote), mes cours se sont arrêtés le jour où mon prof a tenté de se pendre sous mes yeux avec une corde de guitare alors que je massacrais une pièce de Fernando Sor (que ses voisins de cimetière appellent depuis ce jour "la toupie").

Bref, je ne suis pas doué pour la musique et ça me manque.

Alors, vous imaginez bien que l'arrivée des ordinateurs personnels et des bidouillages musicaux qu'ils permettent de faire a été un vrai bonheur pour moi. Certes ça ne remplacera jamais le plaisir de jouer d'un instrument avec ses petits doigts boudinés, mais ça permet au moins de s'y croire cinq minutes en se prenant pour un artiiiiiiiiiiiiiste, celui qui fait son numéroooooo...

Bref, cette longue introduction pour vous dire que j'ai fait mumuse sur mon ordi ce week-end et qu'il n'y a pas de raison que je ne vous le fasse pas subir en fasse pas profiter.

Voilà. Ça s'appelle "Angoisse". C'est un très vieux texte que j'avais écrit quand j'étais ado (hier donc) que j'ai exhumé pour le déclamer sur des bruits que je fais avec ma bouche. Oui, je sais, ce n'est pas vraiment de la musique. Oui, je sais, je me la pète grave sur ce morceau. Et alors ?


Angoisse (Tant-Bourrin)



Un petit morceau guilleret
pour égayer vos soirées de fête !

jeudi 7 décembre 2006

ManouChutes de tension

Me lever se déroule en général de la façon suivante. Je me tourne sur le côté droit, soulève le drap, pose les pieds par terre, m’assois au bord du lit. Puis j’enfile ma tunique et entame une longue errance jusqu' aux toilettes. Ce matin fut différent. Juste avant l'arrivée aux toilettes, la moquette me sauta au visage d’une façon assez inhabituelle. Dans la foulée, la lumière s’est éteinte. Un gros nuage noir me prit en charge. Incapable de bouger, j’entendais tous les bruits de la maison. J’ai senti L me séparer de la moquette pour me remettre sur le lit. Une journée vite bouclée, me suis-je dit.

Le soir même, dans la salle d’attente du docteur, je tombe sur une photo prise en Russie en 1943 : plusieurs dizaines de corps de femmes, nus contre terre, morts. Un officier allemand met en joue une fillette encore en vie. Longtemps je m'interroge sur ce qui fait qu'un homme puisse en arriver là. Comment empêcher ça.
Le nuage noir revient mais le docteur le devance.

Je rentre sous une pluie battante.

Avez-vous lu « Les bienveillantes » ?

dimanche 3 décembre 2006

Tant-BourrinFragrances seine-et-marnaises (2)

Dans un précédent billet, j'avais évoqué mes débuts professionnels, il y a vingt ans de cela, en lointain exil au fin fond de la Seine-et-Marne, vous donnant quelques aperçus des splendeurs des paysages alentours.

Je vais cette fois-ci réouvrir mon vieil album de daguerréotypes photos et vous livrer une vision plus intérieure de ma Seine-et-Marne. "Plus intérieure" dans la mesure où je vais vous faire visiter, en quelques clichés, une partie de l'immense bâtisse que j'habitais alors.

Car il faut imaginer ça : je revenais à peine, la gueule enfarinée, du service militaire où je m'étais fait chier un an comme un rat mort dans un pays de sauvages (les Bouches-du-Rhône) et, du jour au lendemain, je me retrouve à bosser dans un autre pays de sauvages (mais dotés d'un accent légèrement différent) et logé dans un immense pavillon ancien de type F8, alors que j'étais à cette époque tout ce qu'il y a de plus célibataire.

Pour le coup, je peux dire que je me suis bien fait chier à Montrou-Bouillonne, mais au moins, j'avais de l'espace pour me faire chier... et photographier n'importe quoi !

En avant pour la visite...


Cliquez sur les images pour les agrandir


Tout est prévu pour l'entretien du jardin...
et l'installation électrique est de première qualité !

Tout est prévu pour l'entretien du jardin... et l'installation électrique est de première qualité !



Une oeuvre anonyme, à l'abandon, dans la cave...
Ça devrait plaire au Souf' !

Une oeuvre anonyme, à l'abandon, dans la cave... Ça devrait plaire au Souf' !



L'entrée des enfers ? Gasp !

L'entrée des enfers ? Gasp !



Braaaaazil !

Braaaaazil !



De grandes baies vitrées...

De grandes baies vitrées...



Des Velux pour inonder les chambres de lumière...

Des Velux pour inonder les chambres de lumière...



Une buanderie moderne et lumineuse...

Une buanderie moderne et lumineuse...



Une vue imprenable sur une végétation luxuriante...

Une vue imprenable sur une végétation luxuriante...



Une débauche de luxe jusque dans le moindre recoin...

Une débauche de luxe jusque dans le moindre recoin...



Des voisins pleins de tact et de discrétion...

Des voisins pleins de tact et de discrétion...



Des pièces richement meublées avec le plus grand goût...

Des pièces richement meublées avec le plus grand goût...



Une cuisine somptueusement équipée...

Une cuisine somptueusement équipée...



Des divertissements pour égayer vos folles soirées...

Des divertissements pour égayer vos folles soirées...



Des repas raffinés et succulents...

Des repas raffinés et succulents...



Des suprises derrière chaque porte !

Des suprises derrière chaque porte !

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