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mardi 12 septembre 2006

ManouCOSET au pair ( 2e partie )



Mis A part le vol 93, les estimations du match 2007 Ségolène Royal/ Nicolas Sarkozy, la nouvelle PICASSO, la dernière tendinite de Thierry HENRY et l’adoption par Brad Pitt d’un opossum nu dépressif, rien de neuf au journal de 20h.

Pourtant, quelque part, quelqu’un souffre d’incurie, un mal récurrent incurable. Quelqu’un qui laisse ses livres, ses classeurs et son sac sur le canapé, qui génère des quantités impressionnantes de linge à laver, à étendre et à repasser, qui oublie son verre de jus d’orange sur la 3e marche de l’escalier et qui réussit l’exploit d’utiliser simultanément la ligne téléphonique filaire, son téléphone portable ainsi que la connexion internet.

Généralement il s’agit d’un adolescent. Et quand cette même personne est capable de se transformer en fée du logis ou en prestataire informatique les jours de pleine lune, on l’appelle COSET. J’ai cette chance d’avoir un COSET sous mon toit. Autant vous dire que j’en prends soin et qu’il me coûte assez cher en gel waterproof fixation super glue pot de colle de BARNIER.

Alors si vous avez envie de mettre un peu de piment dans votre vie redondante ou si :

- Savoir dans quel état vous allez trouver votre home n’est pas votre priorité,
- Vous n’êtes pas mais alors pas du tout avare,
- Il y a longtemps qu’on ne vous a pas claqué la porte au nez,
- Votre environnement informatique réclame un upgrade complet,
- Les jours de match de l’équipe de France, vous aimeriez savoir ce que ça fait que d’avoir un drapeau bleu/blanc/rouge qui flotte à la fenêtre, ….Vous êtes mûr (e) (s) pour un COSET au pair.

C’est pas une idée digne du concours Lépine, ça ? ? J’accepte les chèques de banque et les barres chocolatées deux doigts coupe-faim. Vous pouvez me joindre par l’intermédiaire de Lulu, la petite nouvelle de la DRH qui saura où me trouver. Nous avons les mêmes lectures.

Mais attention, j'ai beau la ramener et faire la fière, si je ne récupère pas COSET en parfait état de fonctionnement, je tue le chien.

samedi 9 septembre 2006

Saoul-FifreManne, ondée, source...

En Juin, ils étaient en fleurs et aujourd'hui, la récolte s'annonce prometteuse. En Juin, je plaisantais à demi, mais aujourd'hui, je me demande si il ne faut pas que je songe sérieusement à une reconversion dans les figuiers de Barbarie.

Nous avons eu une sécheresse de printemps incroyable, du jamais vu, et les céréales n'ont rien donné. Certains de mes voisins ont même estimé que la récolte ne payerait pas la moissonneuse, et ils n'ont pas appelé l'entrepreneur. La récolte moyenne dans mon quartier a été de 1 Tonne à l'hectare. Le prix de la semence traitée, certifiée, étant plus de 3 fois supérieur à celui de sa sœur destinée à la consommation humaine, cela revient, en valeur, à semer 650 kg pour en récolter 1000... Même au Moyen-Age, les serfs avec leur araire en bois faisaient plus efficace. Bon, y avait les périodes de famine. Disons que nous sortons d'une année de disette, comme en 1788, et n'en parlons plus. Sans aller jusqu'à prendre l'opéra Bastille, on va juste tous voter José Bové et nous torcher avec les rideaux de la république jusqu'à ce qu'on s'occupe un peu sérieusement de cette histoire de réchauffement de la planète qui commence à nous chauffer les oreilles.

Mais putain, ceux qui ne pensent qu'au fric et à leurs petits intérêts minables peuvent comprendre qu'il y a un paquet d'investissements les pieds dans l'eau, et que si le niveau des mers monte, va falloir de sacrément grandes bottes pour aller encaisser les bénéfices ?

L'eau, y aura toujours la même quantité d'eau sur la planète, c'est pas ça le problème. Elle va pas s'envoler dans l'espace comme les bulles de whisky du capitaine Haddock. Mais si elle est en majorité sous forme salée, l'addition aussi va être salée, quand on va vouloir la boire ? Nous autres, on boira du pinard, on se fera une tendre violence, mais les anciens alcoolos encore fragiles et les musulmans, les pauvres ?

En attendant, ici, la pluviométrie s'installe dans un statut virtuel. Oui, les vieux s'en souviennent, il existait "dans les temps" un phénomène météo appelé "pluie", une espèce d'eau humide qui mouillait en tombant du ciel, d'accord, ça me dit vaguement quelque chose, mais là, niet, kaputt, fini, a plus du tout la ... "pluie", comme vous dites, vous les gros malins.

Ici, les arbres et les plantes sont courageux, ils creusent profond pour trouver l'humidité, et ils ont la patience d'attendre le jour où la pluie viendra . Ouais, mais il faut que la pluie vienne, ya un minimum, quand même. Aujourd'hui, j'ai attaqué la récolte des amandes. Au printemps, j'avais une quantité d'amandons que je qualifiais de moyenne. La moitié n'ont pas réussi à se nourrir. Ils sont restés secs, tout plats à l'intérieur de la coquille... Deux arbres supplémentaires n'ont pas passé l'été, définitivement morts. Cinq ou six ont les feuilles rouges, n'allez pas me dire que c'est signe d'une santé de fer ? Des arbres que Margotte et moi avons planté de nos propres et douces mains, positivement mis au monde, si c'est pas un crêve-cœur, de voir ça ? Ils sont costauds, ils en veulent, nos arbres, je connais un amandier qui a poussé tout seul en haut d'un gros rocher. Patiemment, sa racine a foré la pierre jusqu'à trouver un peu de sol. Un jour en labourant, j'ai soulevé une grosse dalle de calcaire de 40 cm d'épaisseur. Un plant de luzerne avait fait son trou à travers ! Sa racine n'a pas calé, pas cherché à faire le tour, elle s'est mise à sécréter des acides de son invention et a choisi la voie la plus courte : la ligne droite jusqu'au centre de la terre.

Ils sont durs à la tâche, sobres, mais il leur faut un peu d'eau. Pas beaucoup, mais un peu, un petit peu d'H2O pour s'amuser avec leur boite de Petit Chimiste Organique. C'est trop demander, ça, merde ?

Là, je crois vraiment qu'il faut aller chercher du côté des plantes-chameaux. Celles qui stockent le peu d'eau qui tombe encore dans un réservoir vraiment fait pour, thermo-isolé, imperméable, genre cactus, plantes succulentes, figuiers de Barbarie... S'adapter ou crever. Je sens un gros con de maillon sur la grande chaîne de l'évolution qui est comme qui dirait en train de salement se fragiliser.

Et le désert avance, sans prêter l'oreille à la dure-amère chanson d'Azima

vendredi 8 septembre 2006

ManouPetite suée


08h03m02s Je franchis le seuil du bureau.
08h03m08s Je hisse mon sac à main sur le caisson.
08h03m12s J’allume le PC.
08h03m58s Mon PC plante.
08h04m00s Je sue.
08h04m15s J’éteins et rallume mon PC.
08h04m37s Mon PC plante.
08h04m38s Je me décompose calmement.
08h07m04s En réponse à mon appel, la hot line informatique me donne généreusement un numéro de dossier.
08h10m11s J’opte pour le tri drastique de mes dossiers papier.
09h01m07s Un collègue bricoleur propose une manipulation du disque dur.
09h05m22°C Téméraires, nous démontons le PC puis tentons de multiples combinaisons avec un autre PC, sans succès.
09h47m178s La hot line personnifiée en la personne de Mr L prend en charge mon micro significativement décoiffé.
10h91m@2s D'un autre poste, j’entreprends de m’informer de la dernière sauvegarde effectuée sur serveur. Comme je le crains, elle date de juin. Je me liquéfie sans un mot. Mes voisins ne profiteront pas de mon profond désarroi.
12h44cts A l'instant où je me convaincs qu’il n’y a pas mort d’homme, Mr L appelle :
- Mme Manou ?
- Oui ?
- Je vous appelle à propos de votre disque dur.
- O … u … i …?
- On a tout perdu.
- Quelle horreur !
- Non, c’est une blague (excellente au demeurant), je vous ramène votre micro en début d’après-midi.
15h0007 J'allume un cierge à Mr L, bénis la hot line et entame une longue série de sauvegarde, de gravage de CD, etc….
La journée peut commencer.

dimanche 3 septembre 2006

Tant-BourrinFragrances seine-et-marnaises

En ouvrant un vieil album de photos, je suis reparti, l'autre jour, une vingtaine d'années en arrière, à cette époque où je découvris pour la première fois le monde professionnel dans le fin fond du Sud seine-et-marnais.

Trois années exaltantes à vivre des expériences humaines inédites et à profiter, jeune célibataire que j'étais, de la vie culturelle foisonnante de Montrou-Bouillonne (nom de ville légèrement maquillé, les connaisseurs auront reconnu de quel bled il s'agit).

Bon, je débranche le générateur d'ironie. Je me suis fait chier comme un ragondin crevé pendant trois ans dans un trou désespérant cerné de champs de betteraves et de corbacs, à faire un boulot tout aussi désespérant.

Et comme il fallait bien occuper les week-ends, il m'arrivait de me balader dans les villages alentours avec mon vieil appareil photo et d'immotaliser en noir et blanc la sublime beauté qui constituait alors mon environnement quotidien.

Voici une petite sélection de clichés. Je les avais proposés au Syndicat d'initiatives de Montrou-Bouillonne mais, mystérieusement, ils avaient été refusés. Bizarre, non ?


Cliquez sur les images pour les agrandir


Le monument aux morts de je ne sais plus où par grand beau temps. Youpi, y'a d'la joie !


Un pittoresque petit café et sa terrasse bondée. Ça donne envie de s'arrêter, non ?


Waterloo et sa morne plaine sont enfoncés !


Avec des tas d'bett'raves pour uniques montagnes, et de noirs poteaux comme mâts de cocagne...


Un microclimat exceptionnel !


Des sites touristiques à vous couper le souffle !


Profitez de l'offre exceptionnelle d'abonnement à Canal moins !


Le plus dur est de résister à l'envie de se jeter à l'eau...


Un environnement préservé !


Service de location de voiture envisageable...


Mais au milieu de ce noir et blanc grisailleux, c'est aussi pendant ces trois années que j'ai rencontré Tant-Bourrine...

Tant-Bourrine sur fond de Seine-et-Marne paradisiaque...

... et depuis, je ne prends plus que des photos en couleur ! :~)

mercredi 30 août 2006

Tant-BourrinLooping

Tchic... tchic... tchic... tchic...

La main araignée se déplace sur la table et s'approche du regard qui brille, au-dessus d'un grand sourire qui anticipe.

Qui anticipe quoi ?

Bin, le saut de la main araignée, pardi !

Et d'ailleurs, hop, la main araignée, suffisamment proche de sa proie, a bondi et la pique de furieux guili-guili dans une déflagration de rires enfantins.

Prends garde, car l'araignée est lààààà !

Les rires enfantins de Tant-Bourriquet - car vous l'avez déjà deviné, c'était lui la proie - qui résonnent et réveillent tout à coup un écho sur les parois osseuses de mon crâne. Un écho vieux de quarante ans. Un écho de mes propres rires, quand j'avais à peu près l'âge de Tant-Bourriquet.

Et je revois la main araignée qui me tournait autour, s'approchait et me sautait dessus. La même main araignée à laquelle j'ai redonné vie spontanément, simplement, sans calculer, pour faire rire Tant-Bourriquet autant qu'elle m'avait fait rire à son âge.

La même main araignée ?

Non, en fait, pas tout à fait : la mienne était boiteuse, elle avait une patte coupée, deux phalanges de l'annulaire que mon père avait perdues au boulot, bien des années plus tôt.

Une main araignée boiteuse mais tellement aimante et chatouillante. Une main araignée qui avait dû faire rire mes frères et ma soeur autant que moi. Et puis qui est entrée en hibernation : nous étions grands, et on ne fait plus rire les grands avec une main araignée. Alors elle a dormi, dormi...

Et la main araignée boiteuse, plus flétrie, plus tachetée de brun, est sortie un jour de sa torpeur. Une main araignée boiteuse et vieillie, mais toujours hilarogène pour mes neveux et nièce.

Mais les petits-enfants grandissent aussi, et la vieille main araignée boiteuse se trouva bientôt fort désoeuvrée. Alors elle repartit se plonger dans le sommeil.

Et puis vient Tant-Bourriquet, le petit-fils qu'on n'attendait plus, le petit retardataire de la vie.

Mais la main araignée boiteuse, plus ridée que jamais, ne se réveilla pas. Elle resta inerte, paralysée sur le bras d'un fauteuil d'une maison de retraite, au-dessous d'un regard qui brillait pourtant d'amour.

Et un jour de novembre, on sut qu'elle ne se réveillerait définitivement plus. Tant-Bourriquet sera le seul petit-fils a n'avoir pas connu la main araignée boiteuse.

Araignée du matin, chagrin...


En fait, je n'avais jamais repensé au jeu de la main araignée depuis des décennies.

Et puis ça m'est juste revenu comme ça, d'un seul coup. J'ai fait tchic, tchic, tchic et ma main s'est métamorphosée dans les yeux de Tant-Bourriquet. J'ai fait guili-guili et le rire a explosé dans sa gorge.

La boucle est bouclée : voilà, Tant-Bourriquet arrive à peu près à l'âge de mes premiers souvenirs, et je sais que tout ce qu'il vivra projettera de-ci de-là en filigrane de vieilles images enfouies, en un immense looping de quarante ans.

Mais un looping qui n'existera que dans ma tête, la vie de Tant-Bourriquet n'appartient qu'à lui et son chemin sera forcément - et c'est tant mieux - différent du mien.

Allez, viens, Tant-Bourriquet, je vais te refaire la main araignée !

Araignée du soir...

vendredi 18 août 2006

Saoul-FifreLimoges-Carnet

Ho, un tout petit Limoges-Carnet, puisque nous n'étions que 5 blogueurs, en comptant ma fille et mon fils qui ont chacun le leur. Et 7, si on rajoute les 2 commentateurs Anne et Bof...etc. Oui, Twig et Twigos sont gentiment venus nous voir sur notre lieu habituel de villégiature estivale. Ils ont fait plus de 600 bornes pour reluquer nos tronches ? Ha, ils ont pas été déçus du voyage ! Non, ça c'est super bien passé, ils sont adorables et Twig n'a qu'un défaut : elle n'aime pas le mouton ! Comment peut-on ne pas craquer pour un tendre gigot de jeune agnelet de pré-salé bien doré tout piqué de sa toison d'aulx ? Moi qui imaginais Manuela draguant son Loîc en le suppliant : "Dessine-moi un mouton..." ? Encore un mythe qui s'écroule.

Ils n'étaient que tous les deux, mais pas les mains vides, ho que non ! Suite à une sombre histoire de concours truqués où nous nous étions échangés les bonnes réponses avec Twig (résumé romancé car c'est bien plus compliqué que ça), Loîc m'avait mailé de choisir un des dessins de son blog, ce qui m'avait fait sauter comme un cabri tout autour de la pièce, à cheval sur un balai, pendant 10 minutes. J'avais choisi celui-ci : La fille au loup . Hé ben j'ai eu l'original, sur papier déchiré de son carnet à spirales. Plus des tirages numérotés ! Voilà ce que ça donne sur le mur. Vous pouvez zieuter, mais pas trop longtemps, hein ? Vous allez me les user, bande de respecte-rien. Ça jette, hein ?

Loïc, je me répète, je radote, mais merci encore, hein ? Je biche comme un pou, nom d'un petit Franquin !!!

jeudi 17 août 2006

Tant-BourrinReprise du boulot hier...

Cadeau de bienvenue pour mon retour au bureau...


Pfffffffff, c'est quand la date des prochaines vacances ?...

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