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vendredi 13 février 2009

Mam'zelle KesskadieS'agit de voir le bon côté des choses

Toute médaille a un revers, me disait ma mère.

Elle me disait aussi de regarder des deux côtés de la rue.

Et bien, je peux vous annoncer que j'ai retenu 50% de son éducation, j'ai regardé au moins d'un côté de la rue ! Hélas, c'est de l'autre côté qu'arrivait l'auto qui a frappé mon Echo de plein fouet en pleine aile causant un plein d'émois.

Bilan de l'éducation de ma mère : une femme à moité éduquée et une auto avec une aile défoncée, la roue qui fait pitié et l'essieu je veux même pas y penser.

Petite note de la rédaction : la dite auto n'est pas encore finie de payer.

Petite remarque insidieuse : c'est de valeur , han ?

Bon, voyons le bon côté de la chose, toute médaille ayant un revers, l'autre aile de mon auto est en parfait état.

Tiens donc, aucune émotion significative à cette pensée.

Essayons plutôt ceci.

J'ai des assurances qui me payent un auto de location. Comme l'entreprise qui me loue un auto n'avait pas d'économiques, elle m'a refilé un VUS.

Attention, comme dirait François Pérusse, un VUS n'est pas un véhicule juste pour être vus, c'est aussi un videur USA siphonneur de gaz.

Par contre, avez-vous vu les roues qu'ils ont mis après ça ? GIGANTESQUE.

Ça tombe bien parce qu'il tombe des clous et les rues sont transformées en piscines municipales. Les congères (tas de neige) bloquant la plupart des trous d'égout, l'eau ne s'écoule pas.

Or, mon Echo, nonobstant ses qualités économes, a de toutes petits petons (roues), et que fait une auto dans une piscine municipale si elle est mal équipée ? Elle se noie.

Et bien, sachez que je traverserai la ville de Gatineau en fière amazone et en arrosant quelques piétons (ça me fera plaisir vu que ce n'est pas ma plaque minéralogique héhéhéhé) sans prendre l'eau.

Tout ça, pour noyer le requin de la finance qui me montre les dents quand je regarde la mer à boire, c'est à dire, comment je vais bien faire si je dois acheter un autre auto.

Mais en attendant, tout baigne.

samedi 7 février 2009

Saoul-FifreBaptême si vil

Je dois avoir une tête à être parrain, c'est pas possible autrement.

Ils n'ont même pas eu la décence d'attendre ma majorité, à quatorze ans, ils me tombaient dessus et me mettaient un bébé braillard dans les bras, me faire ça à moi qui ai les oreilles si sensibles. Et puis évidemment, la totale, le riz à la sortie de l'église, les rubans, les dragées, le costard obligatoire, et ça m'est une vraie souffrance, la cravate, les souliers qui craquent, le col trop raide, m'enfin que voulez vous y faire, faut reconnaitre que ça dure pas des mois. Un petit effort, merde, ça va pas te tuer ?

D'autant que dans le cortège, il y avait une amie de la famille, de mon âge, belle, si belle que l'on n'aurait pas dû le lui permettre, rapport aux dégâts sentimentaux collatéraux possibles. Glups, pur et dur désir que le notre, pourquoi n'y a t-il pas un bouton "pause" dans la vie, pour savourer ces instants, ou même, "rewind", et pourquoi pas, grands dieux, qui qui l'est pas d'accord ?

Quelques années plus tard, rebelote. Après le filleul, la filleule. Ceux-là m'avaient subtilement acoquinés avec une marraine d'un tout autre monde, la femme d'un banquier de haut-vol. Si je n'ai fait tâche qu'un seul jour, c'est lors de ce baptême, mais rassurez-vous, j'eus d'autres maintes occasions de passer pour un pèquenal mal débourré. Les parrains-marraines devant s'occuper du cadeau principal, une croix en or massif, genre, avec chaîne de forçat, j'ai donc pu me ridiculiser aussi grâce à mon impécuniosité chronique. La famille venant à ma rescousse essentiellement pour éviter son propre déshonneur.

Maintenant, avec le recul, je dois reconnaitre que j'ai un bon feeling avec mes filleuls. Lui me ressemble beaucoup, en moins bien, faut pas exagérer, et nous nous comprenons, il peut parler avec moi de sujets qu'il évitera d'aborder avec ses parents, plus pénétrés de l'importance de l'apparence et de la réputation. Description euphémistique, hé hé. Bon, on habite pas la porte à côté et je ne suis pas trop donneur de nouvelles, mais la relation est bonne.

Ma filleule, elle, ha, elle, j'ai une grosse admiration pour elle, toujours du côté du vivant : lycée agricole, puis fac de Bio, jusqu'à la thèse, et puis marre du milieu insécurisant et sans doute gonflant de la Recherche, elle veut revenir au concret, à la terre, elle étudie la possibilité de cultures rares, de niches pointues. Se créer son emploi, quoi, En période de financements en chute libre, c'est pas con...

Et puis hier soir, ya calune qui me maile comme quoi elle veut me passer la troisième couche. Elle veut organiser pour la calunette, avec son accord, un baptême républicain !

Avec un maire à la place du curé, de la sangria à la place du sang du christ, de l'eau de vie qui remplacera l'eau bénite, pas de signes de croix, mais d'ébriété, des rondelles de saucisson faute d'hosties et des discours de politique générale plutôt que des lectures d'évangiles.

Je ne voudrais pas paraitre rabat-joie, enfin, je veux dire, pas plus que d'habitude, quoi ? mais je n'accepterai d'être à nouveau parrain que si ce baptême est célébré dans une église catholique, apostolique et romaine, au dessus de fonts baptismaux dûment consacrés à cet usage, avec le curé décoré de toutes ses fucking fanfreluches baptismales, non mais c'est vrai, quoi, sinon c'est la porte ouverte à toutes les hérésies barbares et une cérémonie qui a largement fait ses preuves de sérieux dans le respect de la tradition a vite fait de se retrouver caricaturée en finale de jeux olympiques de tee-shirts mouillés.

Mais non, calune, je déconne, allez respire un bon coup, mais z'oui : j'accepte avec joie d'être un des parrains de la calunette, sans conditions, tu peux même choisir un maire UMP, si tu préfères !

Vive la république ! Vive la france !

jeudi 5 février 2009

Mam'zelle KesskadieLe plus pathétique

Je sais que vous allez avoir envie de rire.

Pour ma part, je suis partagée entre le fou rire et les larmes de désespoir.

Voici mon compte-rendu, mes chummes chéries.

Le prince d'Égypte a continué sa cour avec insistance. Au téléphone, il est très gentil, sauf qu'il a un accent libanais et parle anglais et bégaie parfois ce qui rend la conversation difficile.

Il veut venir me voir. Pas de problèmes, mais je demande à le voir sur la webcam avant.

Bon, j'ai une connexion téléphonique, donc la webcam saute. Il me dit qu'il boite, mais bon, j'ai pas vraiment noté étant donné la pauvre qualité des images que je reçois.

Il a l'air assez bien, un peu grassouillet, mais moi, je lui trouve un air respectable qui ne me déplaît pas.

Donc, on prend rendez-vous.

Ah oui, j'oublie, il me dit qu'il fait cinq pieds cinq.

Il prend l'autobus parce que son auto est en réparation, il est de Montréal.

Pas de problèmes, je vais aller le chercher.

Seigneur, Dieu du Ciel, je le vois descendre de l'autobus.

Il me va au menton, non, soyons généreuse, au nez. il marche comme un vrai canard, la légère boiterie fait que je dois marcher super lentement pour qu'il me suive jusqu'à l'auto. Il sent le patchouli.

il m'a apporté un souvenir qu'il me remet derechef : une porte-carte en simili cuir marqué Montréal avec une feuille d'érable et une feuille d'érable en simili-brass trois couleurs marqué Montréal.

J'en avais les bobettes mouillées... d'avoir envie de rire !!!!

Et comme je lui ai promis qu'il pourrait au moins m'embrasser, il l'a fait en arrivant sur la bouche... yéârk !!!!!!! Une sainte chance que je lui ai jamais promis un french kiss, câlisse, ça m'aurait guéri la libido pour le restant de mes jours...

Bon, je me dis, il a peut-être des qualités cachées... va falloir que je lui en trouve vite, il est onze heures et je suis pognée avec lui jusqu'à huit heures à soir...

Aussitôt embarquée dans l'auto, je sais que je pourrai pas tenir. je me mords les lèvres constamment pour ne pas rire.

Comme toute bonne femme affreuse dans ces situations-là, j'imagine ma gang de chummes sur le siège arrière en train de se bidonner et je suis pas capable, mais pas capable...

Dieu Merci, il doit aller à la pharmacie parce qu'il a oublié ses médicaments, pour le cœur, pour la haute tension, pour le diabète. J'ai pas osé écouter la fin, j'avais peur d'entendre le mot viagra.

Une demie-heure de négoce avec le pharmacien pour qu'il reçoive de la médication...

Je me sentais séduite... par l'idée horrible de le laisser là...

Pendant ce temps, je dis que je dois aller à la toilette.

Là, j'ai fait le bottin complet de toutes mes connaissances de bitches sur mon cellulaire pour trouver une disponible, merci Carole, elle l'était. Je lui dis : tu me rappelles dans une demie-heure, mon père est mourant, pis il faut que j'aille à l'hôpital...

Pis là, je raccroche, soulagée.

De retour avec mon nabot, tout le temps qu'il me parle, je me dis qu'il va falloir que je fasse cet appel-là l'air catastrophée, pis si Carole niaise, je serai juste pas capable de pas pouffer de rire.....

J'ai mal aux joues de me retenir.

Là bon, on va déjeuner. Je trouve une terrasse. Ô horreur, qui vient s'assoir juste à côté de moi ?

La pire langue sale de tout l'hôpital où je travaille !!!!!!!

Heureusement, je le soupçonne de ne pas parler anglais. J'ai juste peur qu'il veuille me prendre la main...

Ce qu'il fait quand nous sortons du restaurant.

On avait l'air de Blanche-neige avec le huitième nain... j'enlève ma main au plus sacrant en lui disant qu'ici, tout le monde me connaît et qu'on pourrait penser qu'il est mon boyfriend.

I am not your boyfriend ?

Stie, ça fait pas une heure qu'on se voit, non !!!!!!

Bon, Carole me téléphone et m'aide en gardant un ton catastrophé (vive les cellulaires, mon Dieu, il m'a sauvé la vie) et là, les filles, je suis assez désespérée que j'ai réussi à pleurer pour de vrai !!!!! De vraies larmes sortaient de mes yeux !!!!!! Je devais aller le reconduire à l'hôpital pour aller au chevet de mon père qui est aux soins intensifs...

Je me serais battue d'être aussi vile, mais je me demande ce qui était mieux, de le laisser partir en lui disant qu'il est une horreur ou que mon père est entre la vie et la mort ?

Bref, j'étais pas capable, j'ai choisi le mensonge.

Alors, là, il me reste une heure à passer avec lui.

Il veut m'acheter plein de trucs la prochaine fois qu'il vient à Ottawa. On s'assoit dans un café, et il fait quoi ?

Non, il a pas regardé les autres femmes, nous étions seuls.

Non, il a pas pris ma main (je la gardais précieusement sur mes cuisses).

Non, il a pas essayé de me pogner les cuisses.

Il a pogné le journal et s'est mis à lire !!!!!!

Je n'en pouvais plus d'être séduite par son besoin d'érudition !!! Cliss, on vient de se voir, et il lit devant ma face le journal d'Ottawa !!!!!!

Enfin, l'heure fut venue de le remettre à l'autobus.

Il m'a demandé si on allait se revoir. J'ai dit non. Qu'un gars qui lit son journal devant moi, chu pas capable. Et que plein d'autres petits détails (dont les petits mensonges qu'il m'a dit sur lui...) font que je ne pense pas que nous ayons une relation.

Il était triste et a dit qu'il n'aurait pas dû venir.

Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas savoir que mon père serait à l'hôpital (moi non plus d'ailleurs) et qu'il fallait se voir pour savoir si nous étions compatibles.

Il m'a donné un bec sur la joue en partant.

Les filles, je trouve ça pathétique d'être looser de même. Pas beau, bégayant, boiteux, petit et comptable (scusez pour les CA ET CGA et autres comptabilités...).

Je suis triste et en même temps, j'ai envie de rire à m'en faire mal aux côtes.

Je vais prier pour lui, qu'il rencontre une femme qui va l'aimer, il est généreux à sa façon.

Et je vais prier pour que ça m'arrive pu...

Mam'zelle Keskadie encore en état de choc, toute seule, un dimanche pm, mais contente de l'être !

mercredi 28 janvier 2009

Mam'zelle KesskadieUn matin existentiel... la routine quoi

Je suis dépressive, je vous l'ai dit et redit.

À part des courriels nonos, voilà comment ça se présente dans la vie de tous les jours.

Tout d'abord, il y a la phase "Je suis fatiguée, je ne veux plus, peux plus ou aeux plus rien faire", avec crise de larmes, avant, pendant ou après, je varie un peu.

Ensuite, il y a la phase : "Ça va mieux !". C'est la phase en général où il y a une Prime Lancôme, un prospect à l'horizon, un congé bientôt, mon lavage est fini ou j'ai des nouvelles pilules naturelles qui vont me recrinquer (du moins, c'est ce qui est écrit dans la publicité).

Imaginez-vous donc que je suis allée hier pour une Prime Lancôme chez Sears, mon lavage est presque fini et j'ai deux nouvelles sortes de pilules à prendre. Heille, la madame file ben, elle a plein d'énergie !

Ce qui fait que ce matin, au lieu de me traîner dans la cuisine en me demandant comment je vais passer ma journée, je me demande pourquoi cette vie ?

Tsé, je me lève, je lève les enfants, l'école, les devoirs, mon travail que j'adore, mais en même temps, un travail impossible (pas pour rien que je l'adore) et le souper et on recommence...

C'est ça la vie ?

Il me reste trente minutes avant de réveiller les enfants. Trente minutes pour trouver le sens de cette journée, mardi matin, le 27 janvier.

Une idée, quelqu'un ?

Je fais des économies de bouts de chandelles. Je vous ai dit que j'avais une dévotion pour la Ste-Trinité cette année ? Oui, parce que ma grand-mère qui était amoureuse avait cette dévotion et que je lui demande... vous ne devinerez jamais quoi.

Toujours est-il que j'ai trouvé dans les vidanges, le Bon dieu aidant, (ben oui, le bon Dieu adore recycler, c'est bien connu) un chandelier à trois branches qui me fournit le support visuel pour méditer sur la Chose. Or, vous qui me connaissez, j'oublie toujours d'acheter des chandelles pour le chandelier. Mais.. mais... le Bon Dieu aidant, j'en ai trouvé une dans le fond d'un tiroir. Une valant mieux que pas du tout, on va dire que c'est Trois en Un. Ben, Il est devant la porte patio. Comme je me lève avant le soleil, il fait noir. Comme il fait noir, la lumière est reflétée dans la porte patio. Comme la loi de la physique a été créée par le Créateur, il s'est arrangé pour que la chandelle soit reflétée deux fois. Donc, deux reflets plus le sujet = trois dans un, CQFD.

Ça ne résout toujours pas ma question existentielle, mais ça occupe la feuille blanche pour le moment.

Est-ce à dire que le sens de la vie serait d'occuper une feuille blanche avant d'avoir la réponse de l'autre bord de la clôture ? (non, je ne parle pas d'adultère, je parle de l'au-delà, mécréants (es)).

Il me reste 14 minutes pour décider si c'est la réponse ou pas.

Ma petite chienne Lizzie est venue me voir pour une caresse étant donné que j'avais arrêté de taper sur mon clavier pour trois secondes. J'étions perplexe dans ma méditation. Je vous donne le scoop, la réponse existentielle n'est pas dans la fourrure d'une chienne de salon, surtout quand elle est mal brossée. J'imagine encore moins quand elle est rasée...

Continuons mon investigation.

J'ai plein de tarots dans mon petit racoin. Je pourrais demander la réponse ?

Un instant, je vous reviens.

Résultat : un partenariat m'attend. Je ne connais pas le partenaire, ni l'association. Cette offre sera rapide et de courte durée. Faudra que je me décide vite.

On dirait la publicité pour une vente de matelas. Ou de char. Ou de souliers. Des souliers qui partent vite... ça dépend des pointures...

Je disais donc ? Ah oui, le sens de la vie....

La vie est donc un partenariat dont on a pas la moindre idée et pas très long. Faut agir vite si on veut en profiter.

Je crois que ça répond bien à ma question. Après tout, comme la vie est courte autant sauter dessus comme une bonne aubaine.

Je pense que je vais continuer mes nouveaux suppléments, c'est légal et ça donne un bon buzz :-)

mardi 20 janvier 2009

Mam'zelle KesskadiePipi caca pet poil

Je suis certaine qu'un de mes vénérés collègues a déjà pris ce titre pour une de leurs édifiantes chroniques, alors, permettez-moi de plagier dans le titre et le sujet.

Dimanche soir ou, plutôt, débutons par le commencement.

Au commencement était une femme rebelle et traditionnelle qui, s'assumant, eut sept enfants d'un homme qui la divorça pour cause de rondeurs non pertinentes.

Zensuite, la progéniture grandissant, elle (la progéniture) se fit plus aléatoire autour du tablier maternel, que dire, de la table dominicale.

Donc, je décidai (vous aviez compris que je parle de moi, n'est-ce pas ?) de réunir mes enfants au moins une fois par semaine et, pour ce, je leur tendis l'appât d'une fondue chinoise, d'une soupe Won Ton et de sushis. Menu disparate dans l'origine première mais compatible dans leur développement américain secondaire.

Ils acceptèrent de me faire plaisir et de venir prendre un repas gratos, ledit gratos étant relatif étant donné le prix du saumon cru, du riz spécialisé, des crevettes et je passe sous silence outragé le prix des feuilles de nori. Heureusement que la majorité est mineure et pas française, j'ai pas acheté de vin, ni de saké.

Ah ! la fierté maternelle de voir ses enfants tous réunis de bon cœur qui se remémorent leurs souvenirs de l'enfance, période bénie ! Je regardais ma marmaille et me sachant privilégiée, telle la marquise d'autrefois qui présidait un festin de ses fidèles et loyaux sujets pendant qu'un ménestrel chantait l'aventure épique de Godefroy de LaBalustrade.

Le présent me ramenit vite dans mon assiette quand j'entendis les premières réminiscences de ma douce fille de 18 ans. "C'était trop laugh (drôle) quand J-F est monté sur la table tout nu et a fait caca pendant que papa servait le repas."

Entrée en matière scabreuse et fort réussie suivie de la non-moins appréciée anecdote de mon fiston (16 ans) qui relata la fois où, dans la piscine familiale, il sentit un courant suspectement chaud lui couler le long du bras, c'était le plus jeune qui lui pissait dessus du haut de l'échelle.

Hilarité consensuelle (vous vous arrangerez avec l'ortografe, moi, je compose avant d'aller travailler, suis encore en retard).

Je fis donc rapidement le deuil de la conversation édifiante et du débat du siècle sur la joie fraternelle et le litige culturel entre les générations. Parce que c'est fou ce dont je ne me souvenais pas et des fois où qui ont marqué leur jeune imagination.

Je me suis toujours demandé à quoi pensait ma mère lorsque nous étions réunis, les enfants, et nous nous racontions la fois où le plus vieux regardant paisiblement la télévision en compagnie de la famille et que le plus jeune est allé s'assoir publiquement sur sa face ? Ou la fois où le plus vieux a sciemment pété sur la galette à la mélasse de son cadet?

Eh bien, j'imagine qu'elle se disait ce qu'elle me dit quand je regarde, ébahie, les excès d'hilarité et l'exubérance de ma marmaille : bah, pendant ce temps-là, ils ne se chicanent pas.

Que donnez-vous comme prédictions d'un livre qui parle de la privation de l'enfant unique de ces discussions fort prisées entre fratrie de bon aloi ? Serait-ce l'argument qui ferait en sorte que le concept de l'enfant unique disparaisse ou fasse la norme ?

Pour le moment, je m'en vais récurer mon chaudron et je me dis que nous n'avons pas encore atteint le stade où ils se racontent leurs exploits sexuels.

En tout cas, pas devant les plus jeunes ni devant la mère.

lundi 12 janvier 2009

Mam'zelle KesskadieRien de nouveau sous le soleil, mais vous devriez voir sous le lit

Trois billets en trois jours, je me suis trouvée exceptionnellement inspirée !

Hélas, que je me suis dit, qu'est-ce que je pourrais bien raconter au quatrième ?

Encore une fois, je me suis inquiétée pour rien.

Que je vous rassure aussi, de ce pas, sur mes prodigales aventures.

Le père ramenait les enfants dans une heure.

Bénissant le peu de temps libre qu'il me restait, je me suis étendue telle la Belle au bois Dormant que 100 ans de sommeil parut un jour, espérant qu'une heure m'en paraîtrait autant.

C'est à ce moment que le téléphone sonna. D'accord, c'est du prévu, mais on me connait, j'ai la foi envers et contre toutes communications.

Deux fois. Il insistait le bougre.

Eh bien, c'était ma bougresse de fille aînée qui m'annonça que, pour le temps que son père serait en dehors de la ville, elle revenait au foyer maternel.

Je vous demande la question suivante : que cherchez-vous en premier quand il faut reloger une sixième enfant dans une maison de quatre chambres où il y a déjà cinq enfants et leur maman ?

A) un lit disponible ?
B) une pièce fermée disponible ?
C) une boîte de papier mouchoir disponible ?
D) un aller simple pour le premier avion disponible dans la première destination disponible ?

Toutes ces réponses sauf D parce que je n'ai plus de disponibilité sur ma carte de crédit.

Crucifix rebondisis semper, comme dirait ma meilleure chumme. Filia semper, Mater en calvaire.

Bon, toujours est-il que je cherchais une motivation pour faire le ménage de la chambre de lavage. Mais non, je ne mettrai pas ma fille à coucher sur la sécheuse, elle a passé l'âge d'y dormir, c'est un autre usage qu'elle fera de son dessus avec un autre homme que son père, mais n'entrons pas dans les usages parallèles des électro-ménagers et gardons le focus sur le déblayage de la seule pièce à porte fermée disponible dans la maison.

Sachez, c'est le principe des vases communicants, sauf que ce sont des pièces d'une maison. On commence par vider la chambre à lavage pour la remplir de stock afin de remplir d'un lit la seule pièce disponible, etc, etc, etc..... Donc, dans la poubelle extérieure sont remisés les balais Swiffer, Mr Net et inconnu, qui n'ont servi qu'une fois chacun depuis quatre ans, sont congédiés. Ensuite, la boîte des cadeaux glanés pour les bas de Noël que je voulais descendre restera dans ma chambre. Voyons voir ce qui reste de place dans mon garde-robe, dans le fond, voyons voir ce qui peut se replacer sous le lit, ça tombe bien, y a de la place laissée par les moutons que j'ai balayés ce matin.

Mon coffre à outils et toutes les vis, clous et autres ferrailleries que je garde au-cas-où que cette fois ça ferait (non, je ne jette pas, c'est tout du neuf acheté mais qui ne s'est pas avéré être l'article qu'il aurait fallu qu'il soit). Où ? Ah oui, la chambre froide. Qu'y a t il dans la chambre froide ? Les bottes d'hiver. Que ça tombe bien, il va en falloir bientôt, exit de l'étagère, certaines à la poubelle,de vieilles pantoufles, mais à qui ont-elles pu appartenir, je n'ai quand même pas eu autant de pantoufles à mettre sous mon lit... bof, poubelle. Rien de rien, je ne regrette riennnnnnnnnnnn...

Fifille arrive. Elle a décidé qu'elle viendrait me donner un coup de main dans ma situation de femme monoparentale ! C'est si gentil....

Donc, parce que j'ai passé le PM à préparer sa chambre avec son aide, merci, je n'avais pas le temps de faire le souper. J'ai donc acheté de la pizza toute faite. Oups, il faut attendre 25 minutes qu'elle soit prête. Pas de problèmes, que je me dis, ça fait longtemps que je voulais remplacer l'autre phare avant de mon Echo qui s'est éteint depuis un mois. Je promène son remplaçant dans le coffre depuis trois semaines, c'est ce qui s'appelle, une intégration graduelle. J'ai laissé le temps à la pauvre ampoule de se faire à sa nouvelle famille, et moi, à l'idée que j'allais répéter l'exploit de remplacer un phare avant.

Parce que je l'ai déjà fait avec succès, vous saurez.

Donc, en attendant ladite pizza, je me mets en train de changer la défunte pour la nouvelle. Il fait un peu sombre dans le stationnement, mais de toute façon, on ne voit jamais rien de ce qu'on fabrique quand on fouille dans un moteur, c'est bien connu. Et même si je le voyais, je ne saurais pas plus de quoi il retourne, alors...

Or, j'ai sous-estimé l'inconscient universel du Soi global de l'homme et de sa génétique programmée à la mécanique.

J'avais pas commencé depuis trois minutes, que v'là t-y pas un type à casquette qui vient s'enquérir du motif qui me poussa à relever le capot plutôt que le bas de ma jupe.

"Ben, qu'il dit, il faut commencer par dévisser ça."

"T'es malade, je lui répond, j'ai changé l'autre et j'ai pas touché à rien" (de ce qu'il me montrait).

Il m'a cru. Mais comme l'ampoule était réticente à sortir de son orbite, tel un œil qui refuse obstinément de quitter son crâne natal, il a voulu y mettre la patte.

Il n'y mis pas que la patte, il y mit aussi l'ampoule et me dit : est-ce ce qu'on appelle le travail au noir ?

J'ai bien ri, et avant qu'il songe à rebrancher, je lui tendis le caoutchouc qu'il ignorait.

Nous fûmes une équipe du tonnerre.

Cependant, je me demande. Est-ce mon charme féminin ou le charme de la machine qui attira l'inconnu ?

Probablement celui de mon Echo, parce qu'il disparut aussitôt que la lumière fut.

C'est ce qui me fait soupirer devant la perspective de ma quarante-neuvième année.... Y aura-t-il encore des pantoufles d'hommes à mettre sous mon lit ?

Je vous jure que je suis capable de trouver de la place pour les ranger, sans problème.

lundi 5 janvier 2009

Saoul-FifreAutorité recouvrée

Je venais de m'évanouir devant la beauté de mon épouse en robe de soirée, ou plutôt était-ce dû aux divers spiritueux que j'avais engloutis cul-sec comme cela se fait couramment au cours de moments conviviaux et bien entendu, particulièrement aux alentours du solstice d'hiver, fête païenne honteusement récupérée par les papistes sous le nom de "Noël".

Oui je pencherais plutôt vers la deuxième hypothèse vu que je me réveillai couché dans le jardin, refoulant une très nette odeur de bol alimentaire en phase de début de fermentation.

Non-assistance à personne en danger. Et ça se dit des amis à moi ! Ils le savent, on le répète partout, que l'alcool est déconseillé pour la santé ! Et tu crois qu'ils me préviendraient, me retiendraient, me feraient bénéficier de leurs sages conseils ?

Ouallou.

Je suis bel et bien tombé dans un piège. Moi si prudent de nature. Me méfiant des mélanges, des alcools forts se laissant tomber comme parpaings au fond d'estomacs à jeun. Un vrai bleubite. Ho qu'il est dur à entendre, le rire sans pitié de tous les amis de mes gosses, et difficile à supporter, leur trogne épanouie de ravis de la crèche se délectant de ma déchéance momentanée.

Cette tâche douloureuse à mon amour-propre devait retrouver sa délébilité au plus vite.

Le réveillon du Nouvel An ne me sembla avoir été créé que dans ce but, prendre ma revanche. Je réunis le gang aux langues ironiques et aux sourires en coin supérieurs puis leur lançai un défi. Nous allions croiser le verre et rira bien qui ruera le dernier.

Je faisais entièrement confiance dans la qualité sanitaire de mes produits naturels pour vaincre leurs saloperies chimiques de djeuns sans repères. Je les regardai interloqué attaquer la soirée en se préparant des horreurs genre vodka 1er prix/ fraises tagadas/boisson énergisante raides boules (authentique), ou bien "gaz-oil", pastis/coca-cola (authentique itou), tandis que je me contentais de sécher consciencieusement quelques valeurs sûres comme du Mumm cordon rouge, de la téquila frappée selon la recette mythique de 37,2 le matin ou bien ma sangria "améliorée", une boisson avec laquelle je me suis toujours senti en parfaite osmose fusionnelle et qui ne m'a jamais causé le moindre désagrément.

Héhé, quelles que soient les musiques, la moyenne d'âge sur la piste de danse grimpait inexorablement et, vers les abords de l'aube, nous eûmes le fin plaisir, vieux singes et guenons rescapés, de voir la bande d'oisillons rejoindre pesamment leurs chambres, les ailes et les pattes cassées.

La précipitation juvénile venait de mettre le genoux en terre devant l'expérience et le respect des traditions.

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