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dimanche 31 mai 2015

AndiamoFête des Mamans... Et de toutes les Femmes.

Une petite Rose pour toutes les jolies Mamans de ce blog, nos commentatrices, et toutes les femmes qui nous font le plaisir de venir nous lire.

(ch'tiot crobard Andiamo)

jeudi 21 mai 2015

AndiamoMon pote Jojo

Dans ma banlieue, quand j'étais minot, ça n'était pas pire qu'ailleurs, ni mieux, soyons honnête !

Des banlieues populaires mais pas racailles, et si on savait tout ou à peu près sur les gens qui les peuplaient, c'est un peu (beaucoup) parce que les histoires de ménage se réglaient dans la rue.

Ah ! ça faisait pas dans le feutré, la catimini, le furtif, non, non, au grand jour les engueulades, les injures balancées comme ça dans les cours ou les jardins ! Ils avaient été élevés à coups d'marteaux, les salopards en casquette et les harangères de ma banlieue !

Mais pas faignasses, levés aux aurores, pour aller turbiner chez Gratt'planche, ou chez Frott'fort à Aubervilliers, la Courneuve ou Saint-Denis, des tourneurs, des schumacks, des fraiseurs, des mécanos...

Et puis il y a eu mon pote Jojo, le fils d'une brave femme, Madeleine elle s'appelait, son mari Popaul (vous marrez pas, il n'allait pas au cirque pour autant cécolle), prisonnier pendant la guerre, celle de 39-45, pas l'autre j'étais pas né, j'vous vois venir, je suis vioc c'est vrai mais pas Mathusalem... Enfin peu s'en faut !

Madeleine, c'était une amie de ma mère, une brave femme qui, pour gagner sa croûte et élever Jojo, turbinait comme une malade chez les autres, lessives : au baquet les lessives, pas avec une Laden, ou une Vedette, la vedette c'était elle, des ménages aussi chez les bourges de la Porte Brunet, ou du Boulevard Davout. Elle nous gardait aussi certains jeudis, mon frère, ma sœur et moi, nous étions durs, pourtant jamais on a fait de misère à Madeleine, elle était si douce, si gentille, elle nous aimait, et les mômes ils sentent ça !

Parfois, elle emmenait son Jojo avec elle, un peu plus vieux que nous le Jojo, grand, costaud, la tronche toujours fendue par un large sourire, on l'aimait bien, il partageait nos jeux et nos jouets, très peu de jouets, nous n'étions pas bien riches, mais lui en avait encore moins que nous !

Et puis un jour, Popaul est rentré, les boches vaincus, les prisonniers de guerre ont été rendus à leur famille. Sa femme, la brave Madeleine pensait qu'ils avaient été mal inspirés, biscotte son Popaul "y valait pas l'voyage" comme elle disait, mais bon, puisqu'il était revenu, fallait bien le garder.

Ah ! "Ils" auraient pu le laisser là où il était, ce Popaul là ! C'était pas le cadeau Bonux, ni le gros lot de la kermesse paroissiale : un piccolo de première bourre, il avait la dalle en pente, et des pompes à bascule. Il faisait l'ouverture des épiceries buvettes qui fleurissaient à chaque coin de rue dans mon pauvre quartier, il en faisait la fermeture aussi !

Tous les dix pas, le soir, au retour, il appelait RAAAOUL ! Une belle gerbe de vinasse, il retapissait le trottoir, le petit Poucet en quelque sorte, il balisait le chemin afin de mieux le retrouver le lendemain sans doute ?

Un soir il s'est affalé devant chez nous, la gueule dans l'herbe, pour une fois qu'il becquetait de la verdure sans boire, on n' allait pas le contrarier hein ?

Ça aurait pu durer un moment, mais pas d'bol, un triste matin, un jeudi peut-être, car Jojo était chez lui.

Madeleine faisait sa lessive dehors, ils habitaient un genre de piaule dans une cour où s'alignaient une vingtaine d'appartements, tous de plain-pied, une chambre, une cuisine, point barre ! Pas d'eau courante, un tout petit évier ridicule, sans écoulement, un seau sous le trou d'écoulement ! T'avais pas intérêt à oublier de le vider quand il était plein, sinon c'était Venise... Enfin j'exagère un peu.

La flotte ? Un gros robinet dans la cour cimentée, deux cagoinsses à la turque, en fonte les cagoinsses, ils servaient également pour un autre immeuble à côté !

Ah, fallait pas avoir chopé la drisse mon cousin ! Fallait pas cavaler avec France-Soir sous l'bras quand t'avais la boyasse en charpie, et puis l'été ça chmoutait grave, pour trouver les gogues t'avais qu'à suivre les mouches !!

Donc cette brave Madeleine faisait sa lessive dehors, c'était l'hiver, ça caillait sévère. Soudain, et là ce sont les voisins qui ont raconté : elle a tout plaqué, est partie dans la rue avec Jojo qu'elle tenait par la main, le Jojo avait embarqué - va savoir pourquoi - son jeu de dames .

Tu sais, les anciens jeux de dames en bois, avec sur le côté deux genres de plumiers avec couvercles en bois que l'on tire, et à l'intérieur les pions blancs d'un côté, les noirs de l'autre.

Madeleine hurlait des paroles inintelligibles, les couvercles du jeu de dames s'étaient ouverts, et les pions se répandaient dans la strass !

Alors les lardus sont arrivés, et ont embarqué Madeleine à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, près du métro "Glacière", ça refroidit tout de suite ! Ma mère est souvent allée la voir, elle rentrait toute triste ma pauvre Môman : "elle ne me reconnaît plus" disait-elle ! Peu de temps plus tard, elle est décédée.

Mon pote Jojo a été placé dans une famille d'accueil. On fréquentait la même école, je le revois encore dans cette cour, grand, costaud, la tronche fendue d'un large sourire.

Ce qu'il est devenu ? Je n'en sais rien...

lundi 18 mai 2015

FrançoiseLes pauvres... c'est comme le sexe !

Je m'approvisionnais dans les manifs. Auprès de petits jeunes ou de barbus grisonnants et joyeux.

Entre le dessin de couverture, le format et la typo, j'avais l'impression d'acheter un cousin de Charlie-hebdo, genre rigolard et pas dupe. Avec une différence notable : Charlie s'attaque aux cons, ça a toujours été son cheval de bataille, FAKIR s'attaque à un système et le démonte sur le terrain avec des reportages bien écrits, donc agréables à lire, plus des analyses historiques d'autant plus intéressantes que les cours d'histoire officiels sont souvent orientés.

Quand j'étais gamine, on nous présentait Napoléon 1er comme un héros et il a fallu des années pour que je découvre derrière l’hagiographie le tyran sanguinaire et misogyne. A l'inverse, on ne nous parlait de Robespierre qu'en termes de Terreur, en oubliant de mentionner que cet homme était aussi partisan d'un impôt par tranches progressives (celui-là même qu'on a aujourd'hui), du vote des étrangers et de l'abolition de l'esclavage, et que sa probité l'avait fait surnommer "l'incorruptible".

De fil en aiguille, comme ce petit canard se faufilait partout où il se passe des choses qui me rassurent sur le fait que la France n'est pas peuplée que de cyniques crocodiles porteurs de montres hors de prix, j'ai cherché d'où il venait. De Picardie, d'Amiens pour être précis. Charmante station, plate comme la main, sans mer du nord pour arrêter les vagues, vu qu'il n'y a là-bas ni mer ni vagues. En pays Picard, faut pas faire de vagues... C'est ce qui a fini par énerver une poignée de jeunes du coin, à qui la feuille de chou locale donnait des boutons, le genre de gazette chantée par Gilbert Laffaille, vouée aux faits divers et aux chats écrasés.



Cette poignée de Picards nourris de pâté local et de chips a donc lancé en 1999 - à l'époque du franc, vous rendez-vous compte ? - un journal alternatif pour raconter ce qui se passe vraiment dans la région, et pour faire parler ceux qui n'apparaissent jamais dans les livres d'histoire ni les journaux. Les pauvres, c'est comme le sexe : on ne parle que des problèmes qu'ils posent, des maladies qu'ils transmettent, de la violence qu'ils suscitent.

C'est assez tue-l'amour comme démarche. Alors que dans Fakir, le reporter Pierre Souchon nous passionne avec ses aventures au milieu des punks, des ouvriers, des chômeurs ou des femmes de ménage. Qui cessent d'être "gréviste", "sinistré" ou "chômeur" pour prendre une dimension charnelle, rigolarde, révoltée, mélancolique, généreuse, bref : humaine.

Le reportage, c'est magique, c'est plein d'odeurs et de couleurs, de clins d’œil et de poignées de mains, de brutalité ou de douceur. Ça rend compte de la Vie, et pas de l'avis de quelques experts sur un plateau TV. Pour en avoir fait beaucoup à une époque où ma rédac chef me disait : "Va voir sur place s'il y a de quoi faire un papier" (contre : "Demande un dossier de presse et fais 50 lignes"), je sais qu'on en apprend davantage sur les problèmes de la viticulture en vivant trois jours avec des viticulteurs qu'en lisant des bouquins ou des rapports.

Pour revenir à Fakir, ils ont aussi une Fakir TV sur le net, ont initié une campagne "De l'air à France-Inter" pour que la chaîne publique fasse de nouveau du reportage au lieu de ces sempiternelles émissions blablabla sur plateau, lancent un film intitulé "Merci patron" qui raconte sous forme paraît-il drolatique, policière et politique la vie et l’œuvre de Bernard Arnault.

Mais comment font-ils pour faire tout ça quasiment sans argent autres que les ventes et abonnements du journal ? Certes, ils ont des potes et pas des moindres : le monde Diplo, Là-bas si j'y suis, la Décroissance, Reporterre, Les Liens qui Libèrent, et bien d'autres sont dans la même mouvance et tout ce monde se retrouve sur le terrain.

Mais hors les actions spectaculaires, il y a le quotidien, les articles à mettre en pages, les journaux à emballer, les livres à expédier - car ils publient aussi des livres ! - la compta, le courrier des lecteurs, le site Internet à alimenter... Tout ça est réalisé par des bénévoles qui ont parfois un métier à côté, mais sont plus souvent des chômeurs, des gens au RSA, ou des retraités qui n'ont pas envie de rester chez eux à ne rien faire. Bref, les "assistés" sans qui le tissu associatif, le lien social, tout ce qui fait qu'une société garde un peu d'humanité n'existerait plus.



jeudi 16 avril 2015

AndiamoLe chant des sirènes

Je ne veux pas parler des blondes roulées comme un paquet de pétards, et dont le bas du dos se termine en queue de poisson ! Je veux parler des sirènes d'usines, celles qui de leurs mugissements appelaient les salopards en casquette, au turbin, au chagrin, à la mine, au charbon...

Ça commençait à six heures du matin et même cinq minutes avant, appelant les ouvriers qui bossaient en équipe, tu n'avais pas intérêt à te pointer à la bourre, car si tu pointais une ou deux minutes après l'heure, on te faisait sauter un quart d'heure ! Mais oui mon seigneur.

Ensuite, c'était sept heures pour "la normale" puis douze heures la pause déjeuner... Et ainsi de suite, parfois il me prend à imaginer cela aujourd'hui ! Car même le samedi les sirènes hurlaient ! Putain, on était loin des trente-cinq heures, on les faisait en trois jours les trente cinq heures !

Alors le dimanche pas de vélo ! Déjà pour aller au boulot tu prenais ton clou, un vieux tarare sans âge, un trajet d'une demi-heure en moyenne, autant le soir, dix heures ou dix heures et demi debout, le sport, le fitness, la muscu, c'était toute la semaine que tu les pratiquais !

Alors le dimanche, les laborieux faisaient un peu la grasse mat', ou bien bricolaient leur petit jardin pour ceux qui avaient la chance d'en posséder un. Mais je vous assure que je n'ai jamais au grand jamais vu un "ancien" pratiquer un sport après le régiment, ou très rarement, ils étaient nazes la semaine terminée, et un dimanche ça n'était pas de trop pour se retaper.

Les "Nenesse" les "Julot" les "Bèbert" et autres "Cécels", le dimanche, c'était le carton qu'ils allaient taper avec des "pue la sueur" comme eux ! Sous mon clavier, "pue la sueur" ou "salopard en casquette", ça n'est pas péjoratif : j'étais des leurs. Remuer la ferraille, tourner les manivelles des bécanes dans la poussière et le cambouis, je connais.

Les belles parties de rigolade aussi, le taf était dur, mais l'ambiance était bonne. Les gigales, qui étaient d'anciens ouvriers, comprenaient ce besoin de se défouler, nécessaire quand le boulot est dur.

Qui aujourd'hui supporterait d'entendre hurler des sirènes dix ou douze fois par jour ? Dans les années cinquante, ça ne gênait pas trop, les gens étaient levés de bonne heure, l'embauche dans les usines se faisait entre six heures et sept heures, une heure plus tard pour la misère en faux col ! (c'est ainsi que l'on nommait les bureaucrates) Par contre ils finissaient plus tard, tout le monde se tapant ses dix heures de travail journalier.

Ça ne gênait personne, nous étions habitués dès le plus jeune âge à nous lever tôt, l'apprentissage à quatorze ans, personnellement à cet âge-là j'allais à l'école à Paris, et je prenais l'autobus à Drancy à sept heures dix ! Une navette ponctuelle comme un métronome, ça me faisait lever vers six heures trente, c'est tôt à quatorze ans quand j'y pense.

Dure cette vie ? Je ne le pense pas, lorsque les mines ont fermées, les mineurs avaient déclaré avoir perdu leur dignité ! Mineur de fond, un métier très dur, pénible, mais qui leur conférait un statut, une fierté : gagner son pain.

vendredi 3 avril 2015

AndiamoOn peut toujours faire mieux (billet d'humeur)

Le 9 mars deux hélicos se percutent en Argentine lors d'un tournage en vue d'une émission télévisée du style : "même pas peur" !

Il faut de l'adrénaline pour ces braves spectateurs, ces aventuriers de la ligne 13 : Saint Denis université - Châtillon Montrouge. Ou tout autre ligne du reste, ces capitaines Toy coincés dans les autobus comme le chantait Laurent Voulzy, ces aventuriers de l'arche de la défense, ces héros qui prennent les trottoirs roulants de l'aventure !

"On" a fait mieux, beaucoup mieux ! Sans hésitation on confie le manche d'un A320 à un dépressif, son état était connu, voire reconnu ! 150 morts !

Non mais les cons ça ose tout, disait Monsieur Audiard il y a cinquante balais déjà !

Ne me prenez pas pour un cynique ou un irrespectueux, les cyniques, les irrespectueux, ce sont ceux qui n'ont pas rayé des cadres ce copilote inapte psychiquement à se coller aux commandes d'un avion.

Ce n'est pas le copilote que je blâme, il a aussi payé de sa vie, mais ceux que je blâme, ce sont les inconscients qui l'ont jugé "apte" à piloter un avion de ligne, je pensais naïvement que les tests psychologiques étaient rigoureux, et qu'au moindre doute quant à l'état de santé mental d'un pilote, il est de fait suspendu illico. Je suis bien naïf et non cynique, comme bon nombre d'entre vous.

Quel aurait été le bilan d'une telle catastrophe, si l'appareil avait été un A380 pouvant emporter 500 passagers ?

Je vous le dis : "on peut toujours faire mieux" !

Ah oui, j'ai écrit ce billet il y a quelques jours déjà, depuis nous avons tous appris qu'en plus de ses problèmes psychologiques, il avait de gros problèmes de vue ! La totale en somme.

J'avais publié le dessin ci-dessous il y a près d'un an, dans un billet intitulé : "Dessins de très mauvais goût" ! Zazard ou prémonition ? Jugez vous-mêmes.


(ch'tiot crobard Andiamo)

lundi 30 mars 2015

FrançoiseUne île bijou, pour les choux et les genoux

Dans l'archipel du Cap Vert, Santo Antao recèle peu d'animaux, pas de serpents et assez peu d'insectes, mais une diversité végétale époustouflante. Les habitants y cultivent de tout, des oranges aux pommes en passant par le maïs, le café, les choux et les salades, le manioc et la canne à sucre, les haricots, patates douces, tomates, pommes de terre, et j'en oublie. Ajoutons y des chèvres et des poules pour la viande et les œufs, quelques vaches- rares car ça manque de pâturages- pour le lait, les poissons abondants en plein Atlantique à 500km des côtes africaines, et on obtient une autosuffisance alimentaire rare sous les Tropiques. Car contrairement à d'autres pays d'Afrique, les producteurs d'ici consomment avant d'exporter, ce qui est plus sage que de cultiver des fraises et des haricots verts à l'intention exclusive des européens, comme au Burkina Faso, et de ne même pas en connaître le goût.


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jeudi 26 mars 2015

BlutchLe Gor de Vauseyon

Je vous ai présenté naguère Gilles et ce qui est l’emblème du Pays de Vaud, la Venoge, ici.

C’est maintenant au tour du Seyon, la force motrice de toute une vallée du canton de Neuchâtel. Rivière au nom masculin car elle se conduit comme un torrent.



Petit cours d’eau sympathique d’ordinaire, il est capable de décupler de débit en un rien de temps au gré d’une averse un peu prononcée dans le Val de Ruz. Il devient alors conquérant et destructeur. Envahisseur des jardins qui le bordent, partant à l’assaut des caves des maisons du bourg. Il s’est même fait Terminator par un mauvais jour de 1579 où une crue sévère provoqua un barrage et une retenue d’eau en haut des Gorges qui traversent une cluse avant de déboucher sur les coteaux de Neuchâtel.
La pression de l’eau fit céder ce barrage improvisé qui ne devait rien à l’habileté des castors et une vague énorme dévala les Gorges, emportant nombre d’arbres avec elle, détruisant au passage les moulins construits pour utiliser sa puissance, détruisant aussi les ponts qui reliaient les deux parties de la ville et tuant les citadins qui n’avaient pas eu le temps de se sauver. Dans la ville, la vague atteignait le premier étage des maisons. (http://www.photos-neuch.net/Textes/inondation.pdf)

Sur son parcours, au débotté des Gorges et avant d’entrer dans la Neuchâtel historique, le Seyon passe par le Gor* de Vauseyon**. Une dépression du terrain qui en a fait une oasis de verdure, insalubre alors pour quiconque n’avait pas un besoin impérieux d’être en ce lieu.


* Un Gor est une retenue d’eau avant un moulin.
** Vauseyon (ou Vaulx Seyon en vieux français) c’est la vallée du Seyon.

Ce site a eu une vie très laborieuse depuis le Moyen Âge. Au début de l’usage de l’eau comme force mécanique, il a été équipé de plusieurs roues et moulins.
Le plus spectaculaire d’entre eux et seul survivant (au moins pour sa partie basse) est le moulin « de Chambrier, à droite sur la photo, avant la destruction en 1936 de ses parties hors sol. En arrière-plan, la Maison du Prussien.



La partie basse du moulin Chambrier, qui fut construit en 1614 dans la tranchée aux parois verticales.



En 1985, le lieu est racheté par un couple qui réhabilite la maison principale, dite Maison du Prussien et finance les recherches historiques sur l’ensemble du site, remettant à jour les vestiges des maisons détruites.

Des roues sont remises en place dans ce lieu sauvage, très loin de l’agitation de la ville.

L’actuelle roue du moulin chambrier :



... et son amenée d'eau. En arrière-plan, une roue à palettes posée sur le bief, donc sans chute d'eau.



A ce jour, il reste du moulin sa partie basse et la voute qui enjambe la gorge. Sur cette voute, les paliers des mécanismes du moulin n'attendent que de nouveaux engrenages...



Quelques vues du site qui, sur environ 300 mètres de longueur nous offre un sous-bois bucolique parsemé de roues à eau et de vestiges de l'ère pré-industrielle.

Le Seyon a été exploité à chacune de ses nombreuses chutes ou dénivellations importantes. Entre le moulin de Bayerel construit dans le haut Val de Ruz sur le premier saut du Seyon et le quartier de l'Ecluse à l'entrée de la Neuchâtel historique, il y avait 22 moulins sur son parcours. Il ne reste à ce jour que le moulin Bayerel et les vestiges du moulin Chambrier.





Il n’en demeure pas moins un lieu de calme et de détente, avec un resto plutôt bien coté.



La terrasse du resto...



... et le mur d'escalade qui la sépare de la civilisation.



Ce lieu, autrefois sauvage, est maintenant quelque peu cerné par la civilisation. Vu du ciel grâce à Gogol :



Blutch

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