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samedi 2 décembre 2006

Saoul-FifreSi j'étais un des 7 nains

Timide.

Sans hésitation. Mais pas timide à moitié, hein, pas timide à la petite semaine, pas timide d'occasion, de hasard ou d'exception ? Timide à donf, timide à ouf, mais bon, moins que Tant-Bourrin, faut pas enconner mémé dans les orties non plus !

Bon je me suis soigné, vacciné, piqûres en varappe, heu, en rappel et tout, greffe de rustines de confiance en soi avec rejet régulier du corps étranger. J'ai même accepté de venir dans une liste lors d'élections locales. Je pensais que ça me "dégourdirait" un peu, me forcerait à parler en public... Bon dans les petites communes (1000 habitants, en l'occurrence), ce ne sont pas des scrutins de liste et je suis arrivé en tête des suffrages. Cela eut pu doper mon égo, mais il n'en fut rien. La politique salit la bouche et les mains de ceux qui s'en occupent et de toutes façons, je n'arrive à être à l'aise avec des gens que je n'apprécie pas. D'un côté, c'est pratique : la sélection se fait naturellement. Je n'arrivais pas à aligner 3 mots même devant une petite assemblée, je n'ai pas l'esprit de répartie, je ne sais pas mentir, bon, je me suis fait une raison, j'ai abandonné la gestion de la cité. Ou elle m'a abandonné, c'est pas clair...

Mais timide, à l'adolescence, à l'âge de l'éveil des sens, comme ils disent, l'effet est déplorable, moi je vous le dis. Toutes ces filles, ces jeunes pousses toutes vertes, gorgées de sève, ça me rendait fou, j'étais un peu comme le loup de Tex Avery, mais À L'INTÉRIEUR, je sais pas si vous voyez bien ce que j'essaye d'exprimer. Ya une scène culte (dans "Le gendarme se marie", je crois), où ya Louis de Funès qui prend une décharge électrique bleue à chaque fois qu'il s'approche à 1 cm de Claude Gensac. C'est un peu l'effet que me faisaient les filles. Trop d'effet. J'étais complètement bloqué, à pas arriver à prononcer le moindre mot que j'avais envie de prononcer, qu'elles avaient envie d'entendre, enfin : l'horreur, l'Enfer, la connerie pure, en barre et sans aucun défaut. Yen a une en particulier dont l'abonnement n'était pas en heures creuses et qui m'envoyait son 5000 volts d'intensité non mortelle sans avoir besoin de prétextes. Elle était devant moi, s'occupait plus de mon cas que du cours des profs, me faisait du pied que c'en était une honte et ne perdait pas une occasion de me tripoter en me refilant ses mots doux. Avec un sourire canaille. Et avec ça, oui Madame, y en a encore un peu, je vous le mets quand même, elle était belle, on aurait dit un mot inventé pour elle... Je sais, ya des poivrots qui m'ont piqué cette brève de comptoir et qui ont fait un tube avec. Impossible de me rappeler dans quel bar, 'tain, je suis passé à côté de la fortune ! Et intelligente. Aussi intelligente que j'étais con, en fait, parce que cette fille qui m'excitait Amor avec son "maxi-manteau" rouge (c'était la mode), ben j'ai jamais trouvé le courage de lui faire la moindre déclaration. On est resté dans le même lycée jusqu'au bac et moi je suis resté raide dingue amoureux transi d'elle pendant 7 ans. Un bout de bois. Et je connaissais même pas l'existence de la masturbation ! Ha j'ai souffert. Elle s'est lassée, a dû me prêter des mœurs minoritaires, a dû me maudire et se consoler en pensant qu'elle l'avait échappé belle.

Bon, avec ce petit problème d'arrivée des sens, ce léger retard à l'allumage des feux de l'amour, je vous dis pas à quel âge je me suis fait dépuceler, car si vous commencez, je ne suis pas certain que vous arriviez à arrêter les soubresauts de vos ricanements peu charitables.

Donc : prudence.

mercredi 29 novembre 2006

Saoul-FifreJe viens d'Algérie

...et par tous les chemins, j'y reviens... Heu, non, enfin : si, mais pas avec des paroles de Sardi / Badou, quoi ? J'assume plus, là. Donc, j'y suis né, et j'y suis revenu en 1982. Les gens dans la rue me disaient :

- T'y est né à Tlemcen, viens à la maison manger le tajine. Je connais quelqu'un à la Mairie, on va te faire un vrai certificat de naissance avec le vrai tampon de Tlemcen, ti vas vouar...

Enfin, j'ai mangé dans notre ancien appartement en ville, j'ai dormi à la ferme, et je l'ai mitraillée (avec mon Canon) sous tous les angles. J'ai demandé la permission aux femmes qui habitaient là de leur faire le portrait. Elles étaient ravies, pas du tout génées par le jeune roumi que j'étais.

De toute façon, dans les 3 pays du Maghreb, dans toutes les maisons où on a été invités (nous n'avons jamais été à l'hôtel, leur réputation de générosité n'est pas surfaite), je ne me rappelle pas avoir vu une seule femme voilée. Elles étaient sérieuses, mais fières d'être modernes, prètes à relever les défis économiques qui se posaient à l'époque.

J'imagine que je reviendrais aujourd'hui, je les trouverais voilées ou cloitrées dès qu'un homme se pointe dans la maison. Je le sais car la fille d'un ami y était cet été. Elle, européenne athée, il a fallu qu'elle se voile, sinon l'homme de la maison refusait de l'emmener en visite chez d'autres personnes. Il y a quand même régression. Alors avant, ils étaient tous mauvais musulmans ?

J'aime ce peuple en particulier, et tous les autres en général. Mais il faut bien reconnaitre que ya des cons partout, et surtout en haut, là où ceux qu'on a laissé prendre le pouvoir imposent aux autres leur vision paranoïaque du monde.

Tiens, il semble que c'est la mode, les photos de minous. Alors sacrifions-y. La Génèse raconte que des bêtises : Dieu a sûrement créé les bêtes pour se consoler et se reposer des Humains.

dimanche 19 novembre 2006

ManouAlbum


A gauche mon père quand il avait 24 ans. Son air particulièrement inspiré complète le sourire des deux autres danseurs.


Photo que j'ai regardée souvent. Mon père l'a prise lorsqu'il a rencontré ma mère.


Moi en forêt un après-midi de mariage. Tout sauf à l'aise dans mes pompes.

Le jour de mes 11 ans. La première fois que j'ai eu le droit d'utiliser la "boîte noire" de mon grand-père. J'avais aligné mes 3 petits frères sur un banc, pour la pose. Le doux, le coquin, le rêveur. Leurs mains ne savaient pas où se mettre.

Quelques années plus tard j'en fis un de mes premiers tirages papier. En bas, l'empreinte digitale de mon pouce droit.

jeudi 16 novembre 2006

ManouSouffrance culinaire


Au passage, je voulais vous conseiller d'aller voir la caverne d’Almeria que j'ai découverte entre les blogs de Yael et d'Ab6. J'y ai lu cette note dans laquelle beaucoup de femmes et d’hommes peuvent se retrouver.

D'ailleurs Almeria écrit : "... Je rappelle aussi que tout ce que je dis n'a pas uniquement une fonction cathartique pour moi, mais bien une valeur d'exemple, pour toutes les personnes vivant les mêmes choses que moi, mais n'ayant pas forcément les mêmes moyens pour le dire..." . Que oui.




Une rumeur relative à la souffrance (Byby, Yael, Ab6, Matthieu, Georgewalter,...) circule actuellement sur le net. Savez-vous qu’il existe aussi des souffrances culinaires, parfois extrêmes (tout est relatif) ?

Rapidement.

Un dimanche midi. Nous sommes invités chez de bons amis. Si d’aventure on s’essayait à déterminer une échelle dans l’amitié, on pourrait tenter la suivante :
Les amis sont ceux avec qui vous aimez vous retrouver.
Les bons amis sont ceux qui vous demandent d’être leur témoin de mariage (parfois plusieurs fois de suite).
Les très bons amis vous prient d’être parrain ou marraine de leur rejeton.
Les amis indéfectibles vous supplient de les euthanasier quand la vie leur devient intolérable.
Les amis défectibles vous zigouillent sans vous demander votre avis.

Bref, en l’occurrence nous mangeons chez de bons amis. Quand une chose informe est présentée sur la table. Une masse cylindrique d'un blanc terne et d'une consistance gélatineuse. Renseignement pris, il s’agit du dessert. Mon inquiétude vire à la peur-panique quand on nous informe dans la foulée que la recette initiale a été modifiée. Plus de chocolat, ni de sucre, ni de banane, mais du lait de coco reconstitué, de l’aspartam et des fruits au sirop. « Quelle chouette idée ! » hurle-je pour garder une contenance. Il faut manger. Je limite néanmoins les dégâts, précise que je ne suis pas très dessert et en profite pour repérer les toilettes. C’est simplement infect, sans goût, farineux, à vomir. « Cela ressemble un peu à du SMECTA aux fruits » susurre-je. Les yeux hagards, M opine de la tête en retenant quelques contractions stomacales.

Au bout du compte, je réussis à obtenir la recette complète (on a de bons amis ou on n'en a pas) et vous en ferai profiter dès la semaine prochaine.

mardi 14 novembre 2006

Saoul-FifreFaire-part d'une paire de phares

Salut les nénés (et les nénettes), j'suis un peu débordé, je vous balance notre faire-part de mariage d'il y a 20 ans et c'est marre ! Une seule critique, une seule, et je fais comme ab6 , je chante ma souffrance...

Saoulfifre au texte, et Margotte au dessin.

samedi 11 novembre 2006

Saoul-FifreAllez tous vous faire sloubi !

Il est sloubin comme un renard, ce Matthieu ...

Il a fait exprès de pondre une sloubade hyper facile à trouver, et je suis tombé dans le sloubiège comme un bleu. Il m'a vraiment sloubisé à sec et sans sloubiminaires, sur ce coup ! J'en ai le sloubotin en feu.

Mais ça ne se sloubera pas comme ça. Je ne suis pas du genre à m'incliner devant des sloubtateurs et leurs éructations parasloubiaques. Fais sloubi par ci, prends slouba par là, j'en ai ras le sloub, moi, ça tourne à la sloubsession cette slouboire sloubirante ! Les sloubettes qui ont sloubu ce slub de slouf, moi je slib qu'elles ont trop floumé la sloquette ! Ya perslonne qu'a rien sligé d'ailleurs... Encore un sluc slob de sloubisien. Slavent plus quoi slinbenter.

Bon, moi qui vis à l'abri, au temps (sic) que faire se peut, de ces hystéries collectives que sont les modes d'un jour, j'ai tout de même compris que "faire sloubi" voulait dire "être victime d'un gage", et je m'incline en vous racontant un truc de la vraie vie, car là, j'ai vraiment besoin de retrouver mes marques de la bonne vieille terre solide sous nos pieds.

J'ai déjà dû le dire, Margotte est instite et un jour elle faisait travailler ses cancres du CP ou du CE1 sur la formule "participe présent + futur".

- "Allez allez, trouvez vos propres exemples ! Quelqu'un a une idée ?

Le meilleur élève de la classe, fils de militaire catholique pratiquant, se lève et dit :

- "En travaillant dur en classe, je deviendrai le maître du monde"

- "Heu oui, Matthieu, tu peux en trouver une autre moins, heu..."

- "Et bien oui : "En priant, je fortifierai mon âme"

- "D'accord, d'accord. Ça suffira comme ça. Quelqu'un a une autre phrase à proposer ? Oui, Marc ?"

Marc est notre second fils, dont j'ai déjà publié plusieurs rédactions sur ce blog, et qui cette année là se trouvait dans la classe de sa mère.

- "Maman, en courant très très vite, je sauverai ma vie...

Salut les sloubis, et Bon Armistice q:-D !!!!

mardi 7 novembre 2006

ManouToussaint, cimetière, etc...(histoire de casser l'ambiance)


Je suis allée samedi sur la tombe de mon frère. Presque 20 ans que son corps pourrit sous une dalle. Dans un cimetière de Seine-et-Marne au milieu de champs immenses qu’aucun arbre n’égaie. Il n’a pas vraiment choisi. Ma mère souhaite reposer à côté. Elle s’est faite à l’idée. Pour elle, il s'agit d'une façon d’exister après la mort. Par le corps en terre. Près des corps aimés.

Indifférente naturelle, la vie ne permet pas de s'appesantir. 1987, mort de mon frère. 1988, je rencontre L. 1989, M naît. 1990, mariage. 1991, V naît. Entre 1994 et 2000, à raison d’une mort par an dans la famille, je ne me suis jamais habituée à voir les visages cireux, méconnaissables, préparés par des mains étrangères.

Et hier, vers 22h43m11s nouvelle heure, j’en ai eu marre des cheveux longs. Je les ai taillés compulsivement au carré. Il a fallu que la chair de nos chairs fignole tout ça avant de se plonger alternativement dans Montaigne et Le petit Nicolas. J’aime entendre les poussées de rire qui lui viennent quand elle lit. Cela me donne une furieuse envie de monter et descendre les escaliers au pas de course.

Alors j'en ai profité pour nettoyer les sanitaires. Nous avons de la visite. Il est prévu de se piétiner dans 80 m2. Je n’aime pas la promiscuité, mais j'apprécie encore moins la solitude. Mention spéciale à L. Il me supporte. Il supporte ma mère. Avec mon père, il supporte l’équipe de France. Malgré toutes les maltraitances, L est resté.
Respects.
Et plus quand affinités.


J'ai voulu placer ici un morceau de musique. Seulement Tee Bee et sa patience légendaire devront s'y reprendre à 3 fois pour m'expliquer. Cette fois-ci je n'ai pas trouvé le répertoire où aller stocker le morceau. Shame on me ...
Et merci au passage à Yves qui donne des tas de renseignements sympas, instinctivement.

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