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vendredi 27 juillet 2007

Tant-BourrinLa merveilleuse invention d'Oug'hr

Il grelottait de froid comme tout le clan, malgré les peaux d'ours. Il faut dire que les nuits étaient plutôt frisquettes au paléolithique moyen.

Oug'hr cogitait dans sa tête pendant que, armé de sa massue, il montait la garde devant l'entrée de la grotte. Car Oug'hr était un penseur, une sorte d'intellectuel néandertalien, et les neurones turbinaient dur sous son épaisse calotte crânienne.

Or voilà ce que se disait Oug'hr dans sa petite tête : le clan, dans le passé, avait réussi par deux fois à se procurer le feu quand la forêt avait brûlé après que la colère du ciel lui soit tombée dessus. C'est très utile, le feu : ça monte tout seul la garde à l'entrée de la grotte, ça durcit la pointe des sagaies, et puis ça rend la viande toute goûteuse, miam, miam !

A l'évocation d'un cuissot d'aurochs grillé au feu de bois, Oug'hr saliva et un mince filet de bave finit par s'écouler de sa bouche.

Mais hélas, le clan avait par deux fois perdu le feu que la nature lui avait donné.

La première fois parce que Ikh'hr le paresseux s'était endormi alors que c'était lui qui était de garde pour nourrir le feu pendant la nuit. La quarantaine de coups de massue qu'il avait reçue pour sa peine sur le crâne à son réveil l'avaient d'ailleurs aidé à prolonger son somme.

La deuxième fois parce Arr'hr le curieux avait voulu essayer d'enflammer la rivière avec le feu. C'est d'ailleurs dans la rivière que les restes de Arr'hr le curieux avaient fini après que le clan l'eût réduit en charpie.

Hélas, cela faisait longtemps maintenant que la colère du ciel n'avait pas redonné le feu au clan, et Oug'hr pensait très fort dans sa tête et en arriva à la conclusion que ça serait vachement cool si le clan savait fabriquer lui-même le feu.

Oui, mais comment faire ? Au petit matin, son tour de garde terminé, Oug'hr alla se coucher au fond de la grotte sans avoir trouvé la solution.

Mais le jour suivant, un minuscule événement allait se produire, qui allait changer la face du monde. Alors qu'il coursait un aurochs avec les autres chasseurs du clan, Oug'hr remarqua un détail insignifiant : un gros silex, lancé violemment par Ulg'hr le fougueux en direction de la bête, manqua sa cible et heurta un autre silex sur le sol, faisant jaillir une étincelle de feu.

Oug'hr n'eut pas immédiatement l'opportunité de cogiter longuement là-dessus - quand on chasse l'aurochs, il est préférable de rester concentré sur ce que l'on fait - mais il enregistra cela dans un petit coin de sa tête.

Et toute la nuit qui suivit, il ne cessa de voir cette image du silex faisant jaillir une larme de feu en heurtant l'autre silex lui repasser devant les yeux. Car il y avait quelque chose à tirer de tout cela, il le sentait bien, même s'il cela lui échappait encore.

Il y pensa et repensa toute la nuit, tant et si bien qu'au petit matin, ses yeux étaient ornés de cernes violacés. Mais la fatigue importait peu, car il venait subitement de voir la lumière, il avait trouvé. Il se leva et hurla "oooourk uuuumga'hr !", ce qui signifiait "eurêka" en néandertalien (à condition de bien placer l'accent tonique sur le "ga'hr").

Quelques instants plus tard, il présentait, devant les yeux émerveillés de tout le clan, sa trouvaille qui allait bouleverser leur vie.

Oui, plus rien ne serait comme avant car, à partir de la simple observation d'un silex tombant sur un autre silex, Oug'hr venait d'inventer le jeu de pétanque !

jeudi 26 juillet 2007

Saoul-FifreVivre livres (2)

Il y avait aussi Archange, de Robert Harris.

Alors là, superbe histoire ! C'est un simple roman historique à rebondissements, mais il a un je ne sais quoi, le fait original que les 2 "enquéteurs" soient historien et journaliste, que ça se passe en Russie après la chute du Mur ? Enfin, le suspense est régulier et l'ambiance glauque à souhait. Staline est mort il y a belle lurette, mais sa marque, la terreur et le fanatisme qu'il a su insuffler dans le peuple russe plane encore sur les steppes. La veilleuse brille, fidèle, prête à remettre le feu aux poudres.

Mais une belle histoire d'Amour père/fille mouillera la mêche.

mercredi 25 juillet 2007

ManouBoudins aux pommes




Ingrédients :

- Autant de boudins que de convives
- Deux fois plus de pommes que de boudins
- 10 puissance 6 grains de poudre de cannelle multipliés par la racine carrée des pommes
- Produit des convives divisé par le ratio en grammes de poudre de cannelle par habitant et par jour au km carré

Préparation :

Prendre un boudin dans chaque main et jouer le rythme de la marche turque sur la plaque chauffante (utiliser les boudins comme des baguettes de tambour). Quand les boudins sont percés, poursuivre l’opération avec deux nouveaux boudins jusqu'à épuisement des paires de boudins. Etaler ensuite délicatement la purée de boudin sur l’ensemble du plan de travail.

Eplucher les pommes à la louche. Dans le cadre du projet « Recyclons ensemble », organiser avec la voisine un concours buccal de lancer de pépins. Poursuivre en faisant sécher les épluchures de pomme avant d’aller les vendre au marché comme produit d’infusion. Cette phase complète prend facilement un mois.

Il y a de fortes chances qu’à votre retour du marché, le boudin soit soudé au plan de travail. S’adapter. Enduire le plan de travail boudiné de compote de pommes et laisser passer une nouvelle période d’un mois avant de saupoudrer le tout avec la cannelle en poudre.

C’est prêt.

Suggestions :

- Gros avantage de cette recette : la cuisine est inutilisable pendant une période de deux mois consécutifs. Un repos bien mérité pour qui prépare les repas.
- Afin de bénéficier d'une récupération physique vraiment complète, je vous conseille la fiche « Sabotage de l'aspirateur » actuellement en préparation à la rédaction.

mardi 24 juillet 2007

Tant-BourrinOn parle de nous dans la presse

Enfin ! Depuis le temps qu'on rêve de devenir riches et célèbres ! Il était temps !...



Cliquez sur l'image pour voir la couverture en grand

lundi 23 juillet 2007

Saoul-FifreVivre livres

Que fait-on pendant les vacances ? On bronze en lisant les bouquins qu'on a pas eu le temps de bout niqué, heu, de bouquiner pendant l'année. Alors je vais vous parler des derniers que j'ai lus. Je vous avais parlé de la dernière pile de bouquins que l'on m'a offerte. Ils ne sont pas forcément faciles à trouver, mais ce sont des poches, chez les bouquinistes, ou bien oubliés sur des étagères...

Il y avait Le bûcher des vanités, de Tom Wolfe.

C'est un best seller qui a dû avoir un succès de scandale aux États-Unis. Wolfe passe la ville de New-York au fil de son scanner impitoyable. Il y fustige les hypocrisies et le sacro-saint politiquement correct en prend pour son grade. Les luttes entre classes, origines, quartiers, partis, églises, sont bien à balles réelles et très loin des principes bisounours ayant institué les quotas ethniques dans les films. On y voit la chute vertigineuse d'un pilier du système, boursicoteur pro déconnecté du réel. Sa dégringolade sociale est orchestrée en sous-main par une mafia politique, dans le but d'élire un maire noir à la tête de la Grosse Pomme, et soutenue par des médias charognards. Personne ne sortira indemne de cette sinistre farce qui n'a de justice que le nom. Tous les protagonistes sont pourris, manipulés, autistes comme savent si bien l'être ces yankees certains d'avoir le gode à leur side, alors qu'ils l'ont autre part. Tous récupérés, tous achetables, tous innocents et surtout, surtout : si fiers d'approcher le bûcher des vanités et d'en distraire quelques calories.

Le héros en profite pour arracher sa vieille peau sordide, se purifier dans l'eau du torrent et retrouver en lui la force du vrai pionnier et son clair regard. En fait, c'est un livre de cow-boys.

dimanche 22 juillet 2007

ManouAL au Méry









"J'aime rire" en duo avec Yves JAMAIT, en échantillon :




samedi 21 juillet 2007

Tant-BourrinLe temps d'une chanson... et celui d'après

A la Bastille, Nini a fini par se marier et est devenue peau de vache.

Julie la rousse souffre de polyarthrite rhumatoïde et ne fait plus danser personne depuis longtemps.

Le crachat au ciel est retombé sur le nez : Mathilde est repartie. Avec un publicitaire libanais, cette fois.

Fernande ne fait plus bander personne depuis bien des années, même à la maison de retraite "les colibris" où elle finit ses jours.

Catalinetta baisse l'oreille en disant "si j'avais su en ce temps-là !"

Elisa ne saute plus au cou de personne depuis qu'elle s'est cassé le col du fémur.

Madelon subsiste tant bien que mal avec son minimum vieillesse, son aubergiste d'employeur ne l'ayant jamais déclarée pendant quarante ans.

Ramona est morte dans les années 70 d'avoir fait un rêve trop merveilleux pendant un trip sous acide.

Quant à Valentine, elle a fait de tout petits ossements au cimetière du Père Lachaise.

Oui, il en est ainsi : la peau se couvre de microsillons, le teint devient peu à peu de cire, et la Terre a à peine le temps de faire 33, 45 ou 78 fois le tour du Soleil que seuls demeurent les reflets sonores d'un passé figé.

Et c'est pourquoi je lève une dernière fois mon verre à la mémoire des muses d'hier.

Félicie aussi, d'ailleurs...

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