Blogborygmes

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samedi 14 juillet 2007

Saoul-FifrePoisson

Allez un petit dessin :

Je suis nul en dessin, mais j'ai toujours aimé laissé courir mon stylo sur du papier. Ça me destressait pendant les cours, je recherchais des formes, en fait j'évitais au maximum de réfléchir pendant que je dessinais, je visais le "poème graphique", le truc qui sort naturellement, qui pouvait éventuellement me révéler quelque chose sur mes profondeurs. Mais je ne me suis jamais crû aucun talent d'artiste. Ce sont des choses qui se ressentent : je savais que je n'avais pas "l'œil". Je n'avais pas cette capacité à traduire le monde en images.

Au début des années 70, la société ABC (vous savez écrire, donc vous savez dessiner) inondait les journaux de ses pubs pour des cours de dessin par correspondance. J'avais demandé à ma mère de m'inscrire, nous avions demandé les tarifs, une représentante était venue à la maison et ma mère, toute gênée, avait répondu que ce n'était pas dans ses moyens. Et je voyais cette nana d'ABC faire son boulot, c'est à dire culpabiliser ma mère à donf en lui disant qu'elle était en train de briser dans l'œuf la carrière de son petit génie potentiel (moi, si vous suivez bien). Grand moment de cynisme et de sadisme social. Il paraît que les gens en contact avec le public se font de plus en plus agresser. C'est bien triste, mais des fois, ils le cherchent, aussi ?

J'ai plus de penchant pour la construction, la vision 3D, les formes... J'ai dû dessiner des dizaines de plans de maisons, toutes baroques, pour finalement revenir à l'humilité, la seule attitude vraie, l'intégration dans le paysage, l'adaptation au climat, à la tradition, une sorte de fondu enchaîné entre l'architectural et l'humain, quand il s'est agi de construire la nôtre.

Je préfère manier la terre, les idées, les mots, tripatouiller, prendre le monde à pleines mains, quoi ? On peut croire à cette analogie, à cet air de famille entre la peinture et l'écriture. Il y a une "mise à plat" dans les 2 cas, le volume de la réalité se résume à 2 dimensions ? Je pense qu'elle n'est qu'apparente. Pour le lecteur, la page n'est que le support de sa reécriture. Les phrases ne sont pas des objets, le lecteur les parcourt, son imagination se met en marche et recrée un monde tel qu'il est suggéré dans le livre avec ses rues, ses personnages. La planéité de la page se boursoufle, les idées lui donnent de l'épaisseur, le livre est un vrai truchement pour appréhender le vrai monde réel bien joufflu.

La toile, elle, est un objet à part entière. Elle émeut, elle évoque, elle fascine, elle crée autour d'elle une épaisseur de sentiments, mais l'œil revient toujours se poser sur cette surface plane, le monde est bien écrasé, dans les limites d'un cadre. L'image est finie, rangée, suspendue.

Mais il arrive qu'on se dispute pour un poisson , hein ?

vendredi 13 juillet 2007

ManouQui est-ce et pourquoi ? (2)






jeudi 12 juillet 2007

Tant-BourrinLe billet du jour

Le billet du jour est un billet de 100 blogbos.

Bande de veinards !

mercredi 11 juillet 2007

Saoul-FifreDeux petits lutins sont venus ce matin

Notre fille, c'est le désordre fait pré-ado. Elle représente une espèce de must dans le genre. Bon, nous, ses parents, nous ne sommes pas en situation de lui faire la morale à ce sujet. Le bordel, on connaît, la poussière est notre amie, l'araignée notre auxiliaire de démouchisation, et quand on passe l'aspirateur, la sécurité se met toutes les 3 minutes. Non aux cadences infernales, le droit de grève des avale-poils de chiens n'est pas négociable !

On n'est pas organisés, pas sérieux, pas obsédés de l'hygiène, mais sa chambre à elle ? Sa chambre !!! Même moi, je suis dégoûté quand j'y rentre. D'ailleurs, c'est pas évident d'y rentrer, on voit pas le sol, recouvert de cédés, de petites culottes, de dessins froissés, de peluches, de chaussettes, de sacs, de livres scolaires, enfin : une liste à la Prévert, mais par terre...

On voit pas les murs non plus, scotchés de filles et de garçons découpés dans les magazines ou les catalogues. On va me dire que c'est de son âge (j'attends de pied ferme le com' défenseur de l'enfance de Freefounette q:^) mais ça fait pitié, quand même ? Le paradoxe étant qu'elle est très attachée aux apparences, qu'elle nous squatte la salle de bain tellement qu'on dirait qu'elle l'a louée du lever au coucher du soleil, mais qu'elle ne fait aucun rapprochement avec le vomi-look de sa carrée.

L'autre jour je lui dis : "Mais quand tu reçois tes copines, t'as pas honte de les faire rentrer dans ce cloaque ?" (Oui, si elle n'a pas d'ordre, elle aura au moins du vocabulaire) et elle me répond : "Fais ièch, lâche-moi la grappe, tu m'casses les couilles, papa..." avec cette élégance si féminine que je lui envie si fort... Je me sens donc obligé de lui préciser que je ne lui ai pas demandé de philosopher en langage SMS sur le mal de vivre de la jeunesse rabrouée, et lui enjoins derechef d'aller ranger sa tanière, sous astreinte de nombreuses heures d'interdiction de se connecter à MSN.

Elle s'enferme dans son trou à ordure où chante une cafetière en claquant la porte de toutes ses forces sur le pauvre chambranle qui ne lui a rien fait. Potentiomètre à fond. Une heure plus tard, je jette courageusement un œil, il y a un léger mieux dans l'ordonnance générale, mais en me penchant, je découvre les anciennes strates d'objets simplement plissées sous les meubles. Je lui annonce qu'elle a échoué à son examen de bonne ménagère mais qu'elle est admise au repêchage.

C'est la fin de la matinée, ses amies débarquent comme d'hab pour un séjour à la durée aléatoire, et je range moi aussi mes velléités d'éducation. L'après-midi, je vois avec plaisir qu'un chantier fébrile a envahi la maison et que son foyer d'activité est concentré autour de la chambre de Zoé. L'aspirateur joue du hard, les sacs poubelles valsent et les balayettes ont la danse de Saint-Guy. Zoé me met d'autorité 4 gros sacs-poubelles dans le fourgon, à descendre au container : la pièce ressemble presque à un intérieur japonais, la zen-attitude a envahi l'espace.

Ce que je n'aurais jamais réussi à obtenir, les copines y sont arrivées. Et elles ont laissé en partant, punaisés au mur, à hauteur de regard :

les 11 commandements d'une chambre

Mais quelle est la durée de vie des bonnes résolutions ? En tout cas, les 2 lutins, là, elles sont invitées privilégiées à temps complet, si elles veulent !

L'adorable chanson qui a inspiré le titre est

mardi 10 juillet 2007

ManouOù a été prise cette photo ? (3)






lundi 9 juillet 2007

Tant-BourrinPensée du jour

La vacuité d'un billet est toujours proportionnelle à la complexité infatuée de sa formulation ainsi qu'à la morgue hautaine du ton péremptoire sur lequel il est rédigé.

J'ai dit.

dimanche 8 juillet 2007

Saoul-FifreMasser, c'est tromper ?

Je pensais Margotte moyennement jalouse, enfin, normalement, quoi, juste assez pour que je sois persuadé qu'elle tient à moi, qu'elle n'est pas complètement indifférente à mes activités lorsque nous ne sommes pas ensemble ? J'avais juste cru remarquer qu'elle était certaine mordicus c'est pas possible autrement, que j'avais couché avec l'ensemble de nos connaissances féminines. Bon, j'exagère. La moitié, c'est sûr, les autres, elle attend de pouvoir recouper les preuves avec les soupçons et les constats d'huissiers avec les intimes convictions.

Et bien non. Pas du tout. Margotte est une femme libérée. Enfin : libérée sur parole, je lui accorde un sursis.

Hier, j'étais occupé avec mes poules, complètement surexcitées, gloussant de contentement entre 2 prises de becs quand elles se disputaient ma semence que je leur distribuais largement, et Margotte s'activait de son côté. Voilà qu'arrive la Julie , la plus grosse cochonne à l'Ouest du Rhône, et elle avance en se dandinant et en tortillant du cul vers Margotte. Elle se colle contre elle et la pousse du nez pour se faire caresser, ce qu'elle arrive à obtenir sans insister outre mesure. Et puis, vite lassée, elle s'ébroue, et de sa démarche chaloupée qu'elle croit érotique et suggestive, elle se dirige sans plus hésiter droit vers moi, pour s'arrêter à quelques millimètres de mes cuisses. Elle relève la tête, me regarde crânement par dessous l'abat-jour de ses paupières à demi baissées et laisse échapper du plus profond de sa gorge un son rauque et plaintif.

Margotte me dit avec un sourire et une moue à la Bardot des grandes années : "Mais caresse-la, tu vois bien qu'elle n'attend que ça ? Vas-y, tu peux bien lui faire ce petit plaisir... ?"

Heu, les soies que Julie a sur la tête, c'est de vraies cordes à piano, c'est raide, on dirait des aiguilles à matelas, rien de soyeux, du tout, vraiment rien à voir avec la douceur de la soie, je sais pas le malade qui a fait un tel rapprochement ? Bon, je lui en ai tiré 2 très fort, pour voir...

Et Margotte : "Tu as vu comme sa peau est douce, douce, derrière les oreilles ? Je suis sûre que tu ne l'as jamais caressée à cet endroit. Essaye, tu ne t'imagines pas comme c'est agréable. Et elle adore qu'on la grattouille là car elle ne peut pas se le faire toute seule... Ne la laisse pas ainsi, insatisfaite, elle ne demande qu'à devenir ton amie !"

Alors je me laisse circonvenir. Moi dont la fidélité absolue pourrait servir d'exemple éclairé à toute une génération-sida allergique au latex, je me retrouve à masser les zones érogènes d'une véritable truie haletante et souffrant visiblement de carence affective, s'appuyant sur ma main, soupirant, mais elle est en chaleur, ou quoi ? Et ceci avec le consentement, que dis-je, le consentement, à la demande pressante, sous la supplique, la sommation, l'exigence de ma compagne !

Incitation à la débauche et à l'adultère, Monsieur le juge ! Et, circonstance aggravante, par personne ayant en son pouvoir arguments féminins à l'efficacité maintes fois vérifiée. Dans le vil but, subséquemment, de modifier une honnête attirance pour la charcuterie fermière en luxure perverse teintée de zoophilie !

Je demande à la cour une sévérité exemplaire !

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