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mardi 14 mars 2006

Saoul-FifreSoirée sympa à Marseille

Je me consacrais, totalement décontracté, à la lecture de ma revue préférée, "Le journal de Mickey", dont je suis le plus fidèle abonné (ma carte du Club Mickey porte le N° 137 et tous les titulaires de N° plus petits sont malheureusement décédés ;-(, snif...), quand la nouvelle que j'attendais avec impatience me sauta aux yeux et y resta agrippée de longues minutes. Le Playb' , mon idole, mon modèle, entamait une tournée de conférences internationale, et une date était consacrée à Marseille. De plus, le sujet, " Architechtonique en conseil de claques des carte-mères possessives au tour de table cousconsensuel", judicieusement choisi, me passionnait depuis le berceau. Je contactai son tour-opérator et lui expliquai que s'il m'obtenait une entrevue avec ce Grand Homme, afin que je puisse lui présenter mes hommages, il ferait de moi le plus heureux des hommes. La réponse fut positive et je courus acquérir une tenue complète à la "Halle aux vêtements" afin de ne pas lui faire honte avec ma salopette salopée et mes sabots fourrés de paille d'orge.

Le jour béni arriva enfin, et Le Playb', arpentant la scène avec énergie, nous régala d'anecdotes hilarantes et de théories aussi brillantes qu'originales, ponctuées de grands gestes passionnés qui soulignaient l'urgence de ses propos. La maîtrise de son sujet, son charisme hypnotique, son sens naturel de la pédagogie faisait que les idées s'écoulaient comme par gravité, de son cerveau supérieur, dans le notre, nettement en contrebas... Il appartenait à ces esprits lumineux qui vous éclairent et vous font paraître moins sots que vous n'êtes, par la simple pureté de leur verbe. Evidemment, ce n'est qu'illusion, et, la conférence terminée, nous continuons à ne pas tout comprendre. Sur sa magistrale conclusion "Certes, il en faut pour tout l'égout, mais certains ont vraiment des goûts de chiottes...", nous lui fîmes une ovation debout, en hurlant sur tous les tons : "Rajoute !", et, pas fier, il revint pour nous raconter la dernière de Simon Benchetrit-Larivière. Mauvaise affaire pour le proprio de la salle qui dut faire nettoyer tous les fauteuils trempés.

Après avoir laissé passer un délai poli, nous le rejoignîmes dans sa loge où, d'aiguille en fil de la conversation, nous nous découvrîmes une passion commune pour les cochonnes. Lui et sa femme n'avaient pas encore dîné, Margotte et moi non plus, et pour continuer cette intéressante conversation, il nous proposa aimablement de nous mettre en quête d'un resto "pas cher", crus-je comprendre. Comme ils avaient l'air de savoir ce qu'ils voulaient, nous leur emboîtâmes le pas. Une fois assis, par association d'idée avec la discussion sur Julie que nous venions d'avoir, je commandai machinalement une assiette de charcuterie. Le serveur, et d'ailleurs Le Playb' et sa moitié aussi, me regardèrent si bizarrement que je commençai à me douter d'avoir mis les pieds dans le mauvais plat. Je pédalais vigoureusement dans la semoule pour essayer de me désensabler. Margotte me donnait de grands coups de pied sous la table en me soufflant : "CASHER, Saoulfifre ! Tu es dans un restaurant Casher..."

Ha bon ! Alors je vais prendre un couscous...

Bien sûr, il n'y a pas grand chose de vrai dans ce fatras. Mais j'ai pris mes précautions : la vraie rencontre, je l'ai faite filmer avec un portable par Margotte, et la voici. La vérité si j'mens !

Cliquez ici pour voir le film

lundi 13 mars 2006

Tant-BourrinProfil d'une oeuvre : la solution !

Ce petit jeu de décryptage d'une oeuvre ayant dépassé toutes mes plus folles espérances (un seul gagnant, apparition de phénomène d'addiction chez certaines joueuses, tentatives de corruption, etc.), je fais un billet à part entière pour en donner la solution.

Il ne s'agissait en aucune façon d'un quelconque rébus : les dizaines de tentatives de Twig dans ce sens ont parfaitement prouvé sa folle créativité en la matière, frisant parfois un surréalisme des plus exquis, mais elles étaient de toute façon vouées à l'échec.

Non. Il y avait bien une question on ne peut plus précise à découvrir dans ce tableau, appelant une réponse tout aussi précise, que seul Procrastin a su m'apporter.

Un indice était pourtant donné dans l'énoncé, et même mieux : dans le titre du billet ! "Profil d'une oeuvre", ça aurait dû vous mettre la puce à l'oreille !

Explication : il y a bien du texte caché dans le tableau, mais du texte considérablement déformé, avec des lettres d'une largeur normale mais d'une hauteur disproportionnée. Et en outre, il y a du texte dans le sens horizontal et, en surimpression, du texte dans le sens vertical.

Comment lire ce texte ? Eh bien, trois solution s'offraient à vous...

1 - La méthode bourrine : essayer de regarder votre écran en biais, sous un angle le plus rasant possible, par en dessous, puis par le côté. Evidemment, c'est mieux d'avoir pour cette méthode un écran plat. Il est donc conseillé de passer à la méthode n°2...

2 - La méthode papier : qui consiste à remplacer l'écran par une feuille de papier. Pour cela, il suffit d'imprimer l'image (grande version, sans le cadre autour) sur une feuille, et de tenir la feuille le plus à plat horizontalement devant vos yeux et de regarder avec un angle rasant. L'effet de perspective réduit la hauteur des lettres qui redeviennent proportionnées dans le sens de la lecture, le texte écrit perpendiculairement se fondant en une masse grisâtre quasi-uniforme. Un quart de tour donné à la feuille, et vous pouvez ensuite lire la seconde partie du texte... Il s'agissait donc de regarder l'oeuvre quasiment de profil, vous comprenez maintenant mieux l'indice !

3 - La méthode technique : si vous voulez économiser du papier, il y a une troisième méthode encore plus élégante... Il vous suffit d'enregistrer l'image et de l'ouvrir dans un logiciel graphique (n'y mettez pas de la mauvaise volonté, on en trouve des très bien en freeware dur internet, comme PhotoFiltre par exemple). Vous constaterez que l'image est quasiment carrée : elle fait 450 x 467 pixels. Pour simuler une lecture en oblique, il suffit de réduire la taille de l'image dans un seul sens.

Commençons par le sens vertical, afin de pouvoir lire ce qui est écrit horizontalement. Ramenons la taille de l'image à 450 x 20 pixels, et voilà ce que l'on obtient...

Super, voilà la première partie du message déchiffrée ! L'artiste a beau posséder un talent géniallissime, il n'en demeure pas moins poli. Mais pour connaître sa question, il faut lire ce qui est écrit verticalement.

Pour cela, il faut repartir de l'image de départ et l'écraser cette fois dans le sens horizontal, en faisant passer sa dimension à 20 x 467 pixels. Et voilà le résultat...

Cette fois, vous avez tout compris ! La bonne réponse, qu'a fournie Procrastin, était "le 16 mai 2005".

Un grand bravo à lui !

Hou les cornes pour les autres !

dimanche 12 mars 2006

Saoul-FifreGic, un cadeau !

Sans être contre le progrès, il m'est quand même apparu que, lorsqu'un nouveau concept sortait, le prix affiché sélectionnait et réduisait la clientèle à quelques happy few qui préféreraient crever que de ne pas être vu avec le dernier gadget à la mode. Généralement, ça roue de coups le portefeuille, bon, si ceux qui peuvent, se le permettent, je n'y vois aucun inconvénient, mais techniquement, l'idée est souvent mauvaise. "N'achète jamais la version 1.1 d'un logiciel", dit-on, et on peut aussi extrapoler aux bécanes. Le 1er I-Mac était une catastrophe. Ceux qui l'ont acheté sur sa bonne mine, son look ravageur et la pub faite autour, s'en mordent encore les moignons. La version B était nettement plus au point. La 1ère Mercedes classe A, les régulateurs de vitesse, et tout ce qui a une étiquette "NEW" dessus, ou "VU À LA TÉLÉ", a un coût, au grand minimum celui d'une bonne campagne de pub, et puis, essuyeur de plâtre, c'est un métier, si t'as pas la passion, vaut mieux éviter...

Moi, j'évite. J'admire les courageux aventuriers qui enfourchent les draisiennes, qui se plantent en "Spirit of Saint Louis", et qui se battent pour être les premiers à acquérir la "machine à pannes" dernier modèle, dès l'ouverture des portes du magasin. Le client qui fait la dernière vérif' avant commercialisation à grande échelle, et qui paye le prix fort pour ça, en plus, je laisse ce beau rôle de premier de la classe à d'autres. Je préfère laisser retomber toute cette belle effervescence festive. Lire des avis objectifs de consommateurs. Me demander si ce bel objet réputé si innovant et révolutionnaire, vaut bien son prix exorbitant, tient la route, ne tombera pas en panne le lendemain de la date de péremption de la garantie, ne sera pas obsolète le lendemain de son achat...

Un APN (appareil photo numérique), ça fait longtemps que je me tâte (et me fait tâter) pour en acheter un. Toutes les images que j'ai publiées sur ce blog sont des photos argentiques scannées. Ça marche très bien finalement, et j'aurais pu continuer comme ça pendant 50 ans (c'est bien mon espérance de vie ?), mais bon, j'ai craqué, j'avais vraiment envie d'essayer, et puis l'anniv' est arrivé, une bonne excuse pour me le faire offrir. Ça fait un an que je me documente, je suis pas le genre à me décider à la sauvette, sur un coup de tête q:^). J'avais sélectionné un Canon dont plein de gens disaient du bien et puis là, ils viennent de sortir le même, mais un 5 MP et une sensibilité qui monte à 800 Iso, le A 530 ! Que demande le peuple ?

Donc, les billets seront un peu plus visuels dans les jours qui suivent. Sans doute. Peut-être

samedi 11 mars 2006

Tant-BourrinProfil d'une oeuvre

Grâce à la donation d'un des plus fameux blogueurs de la planète (qui a souhaité garder son anonymat), le Musée d'art moderne de New York, le célèbre MOMA, s'enorgueillit de posséder parmi ses collections une nouvelle oeuvre d'un artiste (par ailleurs un des plus fameux blogueurs de la planète) dont le talent éclaboussant a d'ores et déjà révolutionné la peinture abstraite.





Cliquez sur l'image pour l'agrandir

La violence du trait, son incroyable urgence déstructurent la vision chaotique de l'individu et renvoient, en une douloureuse mais ô combien sublime genèse tripale, les interdits nodaux d'une société dominée par les nouvelles technologies de l'information.

Mais l'abstraction est-elle donc si prégnante dans cette oeuvre ? N'y aurait-il pas un message caché ? Une question à toi adressée, quidam qui passe et tombe en extase devant ce tableau magnifique ?

Cher quidam, si tu fais partie des rares élus à même de lire le message caché de l'artiste, alors envoie la réponse à sa question par mail à cette adresse, tu y gagneras l'admiration de toute l'intelligentsia culturelle du Tout-Paris, et surtout l'insigne honneur de voir ton nom publié ici comme faisant partie de ceux qui savent percer le secret des grandes oeuvres.

vendredi 10 mars 2006

Saoul-FifreLa quille, bordel !

Mais quand ça va bien pouvoir finir ?

J'ai passé aujourd'hui le cap des 50 ans, Epi m'a envoyé ses condoléances, il est solidaire, il est de la classe. Ma famille aussi s'est apitoyée, sous couvert de félicitations, et pourtant, il n'y a vraiment pas de quoi : 50, c'est le bel âge, l'âge mûr, sucré, juteux, fondant, coloré, odorant... l'âge idéal où il convient de cueillir la vie dans ce qu'elle a de plus aboutie, expérimentée, connaisseuse...

Bon, un poil de plus en maturité, et la peau se fend, la fermentation commence, la pourriture s'installe, les vers s'y mettent, des liquides malodorants s'en échappent, les rides se creusent et le fruit se ratatine, se recroqueville, se dessèche pour donner vie au futur noyau, futur arbre, futur porteur de fruits... Attendez ? Il faut laisser la place aux jeunes, on est trop nombreux, vive la grippe aviaire et le terrorisme intellectuel qui ose mettre ses idées en pratique !

Je m'excite, je m'excite, mais je n'en suis pas encore à la fin du livre. Je me doute juste qu'il va mal finir et que le héros ne reviendra pas pour un deuxième tome. Vu l'hygiène de vie draconienne à laquelle je me suis astreint, j'estime les années que j'ai vécues, et bien vécues, à 50 % du total de vie que je m'accorde. Donc : 50 au jus. J'ai le temps d'acheter ma quille, rien ne presse.

20 ans de tabagisme militant et forcené, ya pas photo, non ? Tout le monde connaît l'excellente pérennité de la viande fumée, qui permettait aux boucaniers de traverser les océans ? De même, vous avez entendu parler des conserves à l'alcool qui défient le temps ? C'est bien entendu dans un but sanitaire que je m'imbibe et me désinfecte l'intérieur tous les soirs, au whisky, avant de me laisser glisser dans le sommeil réparateur. La choucroute au Riesling, les cornichons au vinaigre, les confitures de gratte-culs..., aucune technique de conservation ne m'est étrangère. Même si je ne les maîtrise effectivement pas de manière professionnelle, et que je fais largement 10 ans de plus que mon âge...

De toute manière, toute coquetterie mise à part, et en tout cas, en ce qui me concerne, la seule manière d'obtenir des compliments sur ma bonne mine malgré le poids des ans qui m'accable, c'est d'en avouer 15 de plus. J'ai donc passé ma journée à tester cette technique sur des connaissances éloignées, des commerçants, des clients de Super U...

Ce n'est pas fondamentalement réjouissant, car ça ne change rien au problème réel de base, mais quelques regards admiratifs et quelques bouches ouvertes stupéfaites à votre vue font toujours plaisir... On se fait les petits cadeaux d'anniversaire qu'on peut.

jeudi 9 mars 2006

Tant-BourrinRetour

Un couple fusionnel. Vingt-cinq ans de mariage et pourtant on n'aurait pas réussi à glisser une feuille de papier à cigarette entre leurs âmes, tant celles-ci étaient étroitement entremêlées.

Nicolas et Gabrielle s'étaient connus à vingt ans à peine. Une seconde après leur rencontre, ils étaient déjà fous amoureux l'un de l'autre et cet amour depuis ne s'était jamais démenti, malgré la râpe du temps, malgré le glacier des habitudes, malgré l'usure de la vie qui mettent tant de passions à mal.

Au contraire, entre ces deux-là, l'âge n'avait fait qu'accroître leur addiction mutuelle, perlée de mille petits rites, de mille petits jeux, de mille plaisanteries stupides qui ne faisaient rire qu'eux. Et malgré la maturité, malgré leurs deux fils aujourd'hui mariés, malgré les ridules et les tempes grisonnantes, tous les soirs Gabrielle se précipitait vers la porte dès que Nicolas rentrait du travail et sautait dans ses bras, dans la joie de l'étreinte retrouvée, dans la suavité d'un baiser aussi doux que le tout premier.

Mais ce soir-là, Nicolas était en retard. Oh, bien sûr, cela lui arrivait de temps à autre, mais à chaque fois, Gabrielle ne pouvait s'empêcher de frissonner, comme une droguée en manque de sa dose et qui craindrait que son dealer ne vienne pas.

Il y eut un coup de sonnette. Un seul coup. Nicolas avait l'habitude de donner trois petits coups secs. Elle ouvrit la porte : deux gendarmes, l'air contrit, étaient là.

Un coup au foie. Un mauvais rêve. Gabrielle se sentait déjà vaciller, pressentant le pire.

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mercredi 8 mars 2006

Saoul-FifreLa dernière rabasse

Ceci est un vrai article passé dans "La Provence". Ils me l'ont accepté avec empressement dès qu'ils ont su que je le faisais bénévolement q:^). Mais Victorin était un vieux pote. Je lui devais bien cette petite gloire posthume. J'ai caché les renseignements trop précis, mais je n'ai pas la maîtrise de Photoshop d'un Byalpel ou d'un Loïc q:^(

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