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dimanche 13 novembre 2005

Tant-BourrinComment remplir un trou avec un frigo

C'est Twig qui nous a refilé, au Souf' et/ou à moi, le bâton merdouilleux du jeu du frigo il y a quelques jours (celui qui reçoit le bâton doit mettre en ligne la photo de l'intérieur de son frigo, avant de transmettre le bâton à trois autres). Mais après l'avoir maudite, elle et sa descendance jusqu'à la 43ème génération, je dois reconnaître aujourd'hui, malgré mon aversion pour les chaînes à la con, que c'est un bon moyen de remplir fastochement un billet quand on a un gros trou d'inspiration (pour le coup, je veux bien retirer une ou deux générations de malédiction)...

Voilà donc l'intérieur de mon frigo y compris la partie congélo (je ne fais pas les choses à moitié). Je ne ferai aucun commentaire sur son contenu. Vous pouvez commencer à décortiquer les détails et à préparer vos sarcasmes (je commence à bien vous connaître !)

En attendant, je vais au moins m'offrir le plaisir de gâcher le plaisir de trois d'entre vous, en refilant le bébé à Manou, Salomé et - oserai-je ? - Elisabeth (j'ai toujours rêvé de voir le frigo d'une intellecte !)...

samedi 12 novembre 2005

Saoul-FifreTout ludique, tout lu d'eux...

Tout lu de..., chez moi, ça ne veut pas dire que l'auteur est incontournable, que je le classe parmi les 10 1ers du siècle, ou que ceux qui ne l'ont pas lu sont définitivement ridicules... Non, ça veut dire que le premier livre m'a plu, que, puisque je gagnais, j'ai continué à miser, et qu'il ne m'a jamais déçu. C'est strictement personnel. Les auteurs que je considère comme des génies, il est rare que j'ai tout lu d'eux. Exemple : Erskine Caldwell. "La route au tabac", puis "Le petit arpent du bon dieu", m'ont flanqué un grand coup de massue derrière les oreilles, un des plus gros coups littéraires que j'aie jamais reçu. Donc j'ai continué, mais je n'ai plus jamais ressenti la même chose et j'ai fini par me lasser. Il a dû s'embourgeoiser, perdre sa "flamme"... ou moi la mienne, pour lui...

Bon, les anciens, les morts, voire les classiques.
Pierre Benoit. Je suis un fan. J'ai pas tout lu car Benoit, un stackanoviste de l'écriture, écrivait un livre par an. Et il est mort vieux. Mais j'en ai lu énormément, et dès que j'en trouve un nouveau, je l'achète, ce gars ne se trouve que dans les vide-greniers.
René Fallet. Je suis venu à lui par Brassens et les deux faisaient la paire, chacun dans son domaine. Un régal.
Franz Kafka. Bon c'est pas dur d'avoir tout lu, il détruisait ses pages au fur et à mesure qu'il les écrivait. On doit le peu que nous avons de lui à son non-exécuteur testamentaire, le meilleur des traîtres, puisqu'il a refusé d'exécuter les dernières volontés de Kafka, qui étaient de tout brûler ! Là oui, c'est un "incontournable" !
Jack London. Ha, là, beaucoup de déchets, mais tellement de feu, d'énergie, de générosité, que je me suis accroché. Faut dire qu'il écrivait toujours dans l'urgence, à la mitraillette, et bon..., mais que les perles sont pures !
Boris Vian. Il est mort jeune, aussi, ça aide... C'est le grand frère, il savait tout faire, il le faisait bien, et vite. La guerre n'était pas loin dans le dos et il fallait avaler goulûment l'air frais. Qui sait jusqu'à quand il y en aurait !
Henri Bosco. J'en ai parlé ailleurs Bosco, ce sont les racines patientes du lierre entre les pierres, l'homme dans sa légèreté comme dans sa dureté, c'est le refus du mensonge...
Jules Verne. Le formateur, le crocheteur d'esprit qui libère tous les possibles. Un scénariste hors pair de films dont nous étions les réalisateurs, acteurs, caméramens... Le souffle de l'aventure.
Raymond Queneau. La plupart des romans, mais surtout l'intégrale de ses poésies. Un grand du collège de pataphysique. Quand le matheux fait de la littérature, ça pulse (voir Tant-Bourrin)
John Fante. Tout n'a pas dû être traduit en français car ça fait pas bezef. Il était surtout scénariste pour hollywood, mais ses romans à moitié autobiographiques de petit immigré italien et de son père maçon sont hi-la-rants. Et devant son style, je bave en continuité.
Bernard Moitessier. Ce n'est pas un écrivain, c'est un marin, qui, à force de faire des tours autour du monde, a développé une philosophie mondialiste, mais pas dans le sens pervers. J'ai lu ses 4 livres q:^)

Ya les polars, je suis très roman noir, et quand une série me plaît, c'est sûr que tout y passe !

Jean-Claude Izzo. C'est un marseillais, mais il a fait une carrière nationale avant de décéder prématurément. Il parle de Marseille avec la langue de l'amour et avec lui, les politiciens véreux, les magouilleurs, en prennent pour leur grade. C'est aux sans-grades qu'il réservait sa chaleur.
Fred Vargas. C'est Mamascha d'oc, une de nos commentatrices (trop rare) qui nous l'a faite découvrir, à TB et à moi... Je considère qu'elle a révolutionné l'écriture du polar en travaillant et en donnant du corps à ses seconds rôles. Et elle torture la langue comme j'aime.
Frédéric H. Fajardie. Un ancien de mai 68 qui a le style le plus incisif et noir que je connaisse. Un chirurgien des phrases qui a le coup de scalpel précis et redoutable. Nostalgique de ses diamants très purs qui m'hypnotisaient, j'ai été déçu par "les foulards rouges", son dernier best-seller, qui l'a remis sur le devant de la scène. J'ai pris ça comme une auto-trahison, mais l'amour et la haine, hein ?
Pierre Magnan. C'est un auteur local (Manosque) mais très doué. Ses intrigues sont sympas et tordues à la fois. Il est très agréable à lire.
Robert Ludlum. Je n'en suis pas très fier, mais j'ai lu tous ses livres. Enfin, ses livres, je sais même pas si c'est lui qui les écrit, mais je considère que "La mémoire dans la peau" est le meilleur thriller que j'ai eu dans les mains. Et les autres n'étaient pas mal non plus. q;^)
Maurice Leblanc. Jeune, je me suis farci tous les Arsène Lupin. Et même plusieurs fois. Loin de moi l'idée de défendre becs et ongles la qualité littéraire du genre, mais le redresseur de tort, Zorro, Robin des bois, Zapatta, les bandits d'honneur, les cambrioleurs de perception, ça met de bonne humeur, on peut pas s'en empêcher ! Donna Léon. Ce n'est que la deuxième femme, ya quelque chose qui cloche, hein ? Elle habite à Venise et en parle admirablement. Ses intrigues sont un peu politiques, écolos, son commissaire est parfait et sa femme est extra. Des polars très dépaysants.

Reste Amin Maalouf, qui n'est ni mort, ni auteur de polar. Je le relis régulièrement car il nous parle d'une époque où les arabes, les juifs et les chrétiens vivaient en relative entente, en tout cas ensemble, tout autour de cette Méditerranée qui est notre mère, et qui doit pleurer toutes les larmes de son corps, de voir ainsi ses enfants se battre.

vendredi 11 novembre 2005

Tant-BourrinQui...

Quelques pensées à méditer ce week-end...

  • Qui donne aux pauvres prête à sourire.
  • Qui sème ses vents récolte une odeur de chiottes.
  • Qui veut noyer son chien dégonfle subrepticement sa bouée canard.
  • Qui se ressemble s'assemble, ça fait toujours des économies de miroir.

Voilà, c'est tout : un week-end prolongé, c'est fait pour se reposer...

jeudi 10 novembre 2005

Saoul-FifreBorn to be Wilde

C'est Twig qui nous a fait partager sa passion pour Oscar Wilde. Je ne connais pas trop cet auteur, j'ai dû essayer de rentrer, sans y parvenir, dans le "Portrait de Dorian Gray", et feuilleter "La ballade de la geôle de Reading", mais sans plus. Je n'ai pas dit mon dernier mot et je sens qu'il faut insister. Je viens de prendre à la bibli LA biographie que lui a consacré Robert Merle. Là, je me sens moins seul, je crois que c'est Salomé qui, comme moi, a tout lu de Merle. Enfin, TOUT lu, il m'en manquait un, justement la thèse qu'il a écrit sur Wilde, et je suis en train de combler ce trou.

J'ai eu beaucoup de plaisir de lecture avec Merle. C'est quelqu'un de sérieux, c'est un universitaire, avant d'écrire il se documente, il s'immerge dans son sujet, il interviewe des spécialistes, des mecs qui savent de quoi ils parlent (pour "La mort est mon métier", sur les camps d'extermination, il s'est farci le procès de Nuremberg, a rencontré des nazis, des rescapés...) et ensuite, il se met à rédiger, et son style est simple, direct, agréable : on se régale. Tout est bon, mais j'ai particulièrement apprécié "L'île" (sans doute parce que ce mythe m'est cher) et "Malevil" (un monde post catastrophe nucléaire. On s'y croirait). Ce gars a quand même eu le prix Goncourt pour son PREMIER bouquin (si on ne compte pas sa thèse) "Week-end à Zuydcoote" !!

Revenons à Wilde. Il truffait ses livres de formules et de bons mots. En voici quelques-uns :

- Nous avons beaucoup de points communs avec l'Amérique, excepté, bien entendu, la langue...

- Le travail acharné est simplement le refuge des gens qui n'ont absolument rien à faire.

- La mauvaise poésie émane toujours de sentiments authentiques.

- Les jeunes d'aujourd'hui sont tout à fait monstrueux, ils n'ont pas du tout de respect pour les cheveux teints.

- Quand les gens sont de mon avis, il me semble que je dois avoir tort.

- La démocratie ? Des coups de bâton donnés au peuple, par le peuple et pour le peuple.

- Il réussira à coup sûr merveilleusement : il pense comme un tory et parle comme un radical.

mercredi 9 novembre 2005

Tant-BourrinChat - rat - deux

Allez, un peu de superficialité et de légèreté en cette période de troubles et de chaos : je vous propose d'oublier quelques instants la rude réalité en vous concentrant sur quelques petites charades de mon crû.

Bon, je préfère vous prévenir tout de suite, la solution tient parfois de l'à-peu-près infâme, tel le célébrissime :

   Mon premier permet de s'éclairer
   Mon second permet de servir les gâteaux
   Mon tout est un empereur français

   Réponse : Lampe au néon - Pelle à tarte

Si personne ne trouve les réponses en cours de journée, je les posterai en commentaire aujourd'hui (8/11/2005) ou demain (9/11/2005) selon mon humeur ! Et je précise que Saoul-Fifre n'a pas le droit de jouer, vu qu'il me semble lui avoir soumis ces charades par mail il y a quelque temps...

Allez, on y va...


On lâche mes premiers quand on est dans mes seconds
Mon tout est un célèbre peintre


Mon premier, c'est pas pour les fillettes
Les fillettes peuvent voir mon second quand il y a une vingtaine de satyres dans un parc
Mon tout est un célèbre musicien


Mon premier est un sous-vêtement de virtuose
Mon second est ce qu'on dit quand Annie arrive
Mon tout est un célèbre acteur


En cas de mon premier, mon second peut être d'un secours utile pour avoir mon troisième
Mon tout est une tête de noeud de la télévision


Petite précision : inutile de chercher sur Gogol, ces charades sont vraiment des créations exclusives Blogborygmiques ! :~)

mardi 8 novembre 2005

Saoul-FifreLuc le chanceux

Je suis désolé, elle est un peu longue, mais je n'aime pas l'idée de la couper en deux. Pour finir mal, on ne peut nier qu'elle finit mal, j'en connais un qui se frotte déjà les mains, disons que je la lui dédie.

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lundi 7 novembre 2005

Tant-BourrinLa très aventureuse vie du Chevalier de Tant-Bourrin et de son écuyer Saoul-Fifre (Chapitre II)

Où le Chevalier de Tant-Bourrin rétablit l'ordre

XIIIème siècle après Jésus-Christ - Quelque part dans le Royaume de France

Le Chevalier de Hippobert Canasson de Tant-Bourrin, remis de la malepeste aviaire, cheminait fièrement sur son beau destrier blanc. Son armure étincelait de mille feux au soleil, car son écuyer Saoul-Fifre en avait fait un nettoyage méticuleux avec force crachats et frottements du revers de sa chemise pouilleuse, et avait ainsi réussi à gommer l'essentiel des traces du combat épique précédent.

Le dit Saoul-Fifre, fidèle à son habitude, trottinait derrière le Chevalier. Enfin, il serait plus juste de dire que c'est sa vieille bourrique miteuse qui trottinait : Saoul-Fifre se contentait de somnoler à moitié sur le dos de celle-ci, ayant encore quelques pintes de vinasse dans son sang à cuver.

Or donc, ce noble équipage allait sans trêve ni repos sur les routes du Royaume de France, en quête de quelque noble cause à défendre.

Et comme à son habitude, le Chevalier de Tant-Bourrin se morfondait, tant l'inaction lui pesait.

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