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lundi 11 juillet 2011

Mam'zelle KesskadieVous avez vu ?

Vous avez vu?

Mais si ! Kate et William sont venus nous faire un petit coucou ! Au Canada, comme vous le savez sans doutes, nous sommes dans le Commonwealth, ce qui veut dire que la reine Elizabeth est notre reine. Oki, on aimerait mieux Isabelle Adjani qui perd la tête comme dans la Reine Margot, mais coup donc, il y a longtemps que les français, de un, nous ont abandonné, et de deux, ont abandonné la monarchie.

Donc, on se doit de protester un peu, question d'être solidaires avec les cousins français (au fait, c'est pas vous qui avez choppé la dernière princesse dans un tunnel, vilains démocrates ?) et question d'être people avec le reste, on a fait des courbettes. Voir Paris-Match pour les détails.

Alors, étant donné que je n’ai plus rien à dire, je vais vous inventer une histoire.

La blonde assistante du Dr Li@!#$ks? haussa son sourcil parfaitement maquillé, ouvrit ses pulpeuses lèvres au rouge pêche N°3245 Lancôme, ouvrit sa main aux ongles bordés de brillants et laissa tomber son portable rose fuschia sur la moquette beige.

Coupé!

Sylviane en a profité pour roter, il faudrait vraiment laisser tomber le coke se dit-elle en se grattant la fesse gauche.

"On reprend" cria quelqu'un.

La blonde assistante du Dr Li@!#$ks? haussa son sourcil..... laissa tomber le portable mais dans un faux mouvement, accrocha un ongle bordé de brillant, se trémoussa le popotin de douleur, sautilla sur son talon aiguille en qualifiant l'événement de Tabarnak de bordel de merde ! (mère québécoise et père inconnu).

Coupé!

"M'enfin, Sylviane! Tu... " le pauvre bougre n'eût pas le temps de finir sa phrase, il parlait au charmant popotin si coquinement rebondi et sourd aux revendications autant lubriques que critiques.

« Les blondes, je te les enculerais toutes une derrière l’autre » dit-il avec les mâchoires serrées d’un gars qui n’avalerait plus aucun autre contre-temps.

« Ouais, moi, ça serait plutôt les unes après les autres » fit l’assistant facétieux.

Le metteur en scène ferma les yeux pour garder en lui-même la réflexion qu’il enculerait aussi tous les assistants les uns derrière les autres, mais pas avec le même plaisir, ayant horreur du poil.

Cinq minutes plus tard, ce fût la jolie poitrine de Sylviane qui rebondit sur le plateau. « Alors, les choux, on s’y remet ? »

Sylviane trouvait très drôle d’appeler les hommes mûrs ses choux, en pensant à la règle de grammaire qui comprenait le genou, faisant référence à leur pauvre calvitie et à quelques coups qu’elle avait bien dirigés contre certains parties anatomiques trop intéressées aux siennes.

La blonde assistante du Dr Li@!#$ks? haussa son sourcil parfaitement maquillé, ouvrit ses pulpeuses lèvres, patati et patata jusqu’à l’échappée finale du portable.

Coupé! Celle-là, c’est la bonne conclut le chou en chef.

« On fait une pause? » demanda la blonde en papillonnant de son sourcil allongé.

Non, grogna-t-il de son œil rouge vitreux. On est encore en retard de trois scènes.

« Oh, mais tu ne vas pas m’en faire une pour ça! » minauda-t-elle. Mais elle n’insista pas, une vraie chatte sait quand il faut miaouler, ronronner ou montrer patte blanche, fût-elle bordée de brillants aux griffes.

Le scénariste avait encore changé d’idée pour la scène finale. De quoi faire regretter chou-mûr-en-chef de ne pas faire de porno, l’action y est plus simple et la finale ne change presque jamais, une fois atteinte, évidement.

Allez, on remets ça!

« Là, Sylviane, tu vas te pencher pour rattraper le portable parce que tu veux entendre le message une autre fois, tu ne peux pas en croire tes oreilles. »

Il se retint pour ne pas décrire la scène en lui disant qu’elle n’avait pas compris le message parce qu’elle ne pige jamais rien du premier coup. Homme fatigué ménage ses coups.

Sylviane remua son derrière bien moulé dans son pantalon blanc, plongea du haut de son talon aiguille permettant ainsi aux regards de plonger dans son décolleté, garda la bouche ouverte (elle se souvenait qu’elle l’avait dans cette position à la scène précédente, même si elle n’avait pas prononcé une seule parole), et tenta de cueillir le portable rose-fuschia dans la moquette.

Coupé!!!!

Sylviane, s’il-te-plait, ne regarde pas la caméra en te penchant, mais regarde par terre, c’est là que se trouve le portable. Si tu regardes l’objectif, tu comprends, le spectateur ne comprendra pas pourquoi tu le regardes.

Oups! rigole-t-elle.

Déformation professionnelle pensa l’assistant facétieux.

Action!

Sylviane reremua son derrière, se repencha du haut de ses talons aiguilles, et tenta de cueillir le dit portable, mais comme Brigitte Bardot dans la célèbre scène où la jupe se fendait sur demande, sentit son pantalon se fendre, mais cette fois –ci, sans qu’on le lui demande.

Les choux présents ouvrirent de bien grands yeux quand la déchirure découvrit la jolie petite culotte et .. le ruban adhésif qui retenait une partie anatomique qui leur semblait familière, mais déplacée sur une jolie femme, si la partie, évidement, lui appartient.

Morale : je vous laisse écrire cette partie, vous avez une si jolie façon de commenter!

lundi 4 juillet 2011

Saoul-FifreMessage de Doudou

Salut les amis,

Ici Jean-Marc, Doudou pour les intimes.
Vous ne le savez pas forcément, mais il m'arrive d'écrire, un peu.
Pour le bouquin que je commence, j'aimerais que vous m'aidiez un peu en répondant à cette question. Très sérieusement.
"Si demain il y avait une révolution, quelle serait pour vous la chose la plus importante à réaliser ?" (politiquement, socialement...) Je vous accorde deux réponses, un peu étayées si possible.
Bien entendu, si je vais au bout de cette écriture, vous serez les premiers informés...
Merci de faire passer le message à vos amis, j'ai besoin d'un maximum de réponses et d'informations !

A bientôt

Quand j'ai reçu cet appel au secours de Doudou, mon sang n'a fait qu'un tour : crise d'écriture ou non, mon ami avait besoin d'aide, je me devais de répondre présent.

Bon vu mon état de fatigue, je n'ai étudié qu'une réponse mais elle en vaut largement deux.

Pour faire une bonne révolution, il suffit d'envoyer au diable le pouvoir et tous les pouvoireux.

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mercredi 29 juin 2011

AndiamoDes ports qui travaillent

Il y a des ports comme ça qui sont devenus des « parkings » pour friqués, des "as-tu vu mon gros barlu ?"... Des ports qui abritent d’énoooormes fers à repasser, munis de moteurs plus que surdimensionnés.

Pour faire quoi ? Rien justement ! Clapoter au rythme des vaguelettes bien noires des ports méditerranéens !

Et puis parfois on appareille…. Mais oui, on se risque jusqu’aux îles de Lérins pour une « partie » ou une partouse, je ne sais pas, je n’ai jamais été invité… Hélas !

Et puis il y a les autres : les ports qui travaillent, ceux qui abritent des chalutiers. Des petits chalutiers, qui pratiquent la pêche côtière, le cabotage, au rythme des marées. Point d’énormes filets de plusieurs kilomètres qui ravagent tout !

Cette pêche « artisanale » n’épuise pas puisque, aux dires de pêcheurs eux-mêmes, le poisson n’est pas rare !

De bons et braves bateaux, qui sortent par tous les temps… Il faut bien manger !

Ils rentrent à marée haute, après dix heures en mer, débarquent leur poisson, les coquilles et autres « dormeurs », puis, comme si cela ne suffisait pas, ils aident encore à la vente, soit directement sur le port, soit dans la belle halle récemment rénovée.

Ce port, que je commence à connaître, se situe sur la côte d’albâtre, ainsi nommée grâce à ses magnifiques falaises de craie blanche, les plus hautes d’Europe (plus de 100 mètres).

Ce joli port s’appelle : le Tréport, le bien nommé !

Là, point d’hôtels avec un grand « H », des petits restaurants bien sympas, à l’image des habitants. Le petit marché, et là, sous vos yeux, une charcutière vous prépare dans un grand récipient, façon plat à paella, une spécialité du crû : les andouillettes cuites au cidre, avec oignons et tout ça qui faut ! Accompagnées d’un joli Sancerre… Pas dégueu !

Flâner sur la digue ou le long de l’immense plage, entendre le ressac roulant les galets… La Manche qui change de couleur au gré des nuages et des marées, passant du gris au vert émeraude, puis un grand coup de bleu quand le ciel se déchire.

Emprunter le funiculaire (gratos au passage) qui vous conduit sur le chemin des douaniers surplombant la mer d’une centaine de mètres. On y aperçoit Criel et ses falaises qui se courbent jusqu’à toucher la mer.

Là-haut, un restaurant abrité derrière des buttes artificielles qui vous mettront à l’abri du vent, car ici quand ça souffle, il vaut tenir ton chapeau !

Dans ce petit restau on vous servira des gaufres, avec un coup de cidre normand…. MMMMH, je ne vous dis que ça !

Pour nous, ça n’est pas bien loin : deux heures et quart de route. Des départementales qui serpentent à travers le pays Picard, en traversant l’Oise et la Seine Maritime.

De jolis paysages verdoyants et vallonnés, des villages aux maisons de briques ou à colombages, toitures d’ardoises ou de tuiles, s’étirent en longueur, c’est le pays Picard….

Autrefois pavées et boueuses, ces routes sont maintenant magnifiques, pittoresques, pas très larges, mais qu’importe, nous avons le temps de savourer et nous le faisons !

Sur les collines, des éoliennes commencent à pousser, leurs pales immenses tournent gracieusement, et il est vrai que c’est moins laid que des pylônes électriques, comme me le faisait justement remarquer Françoise.

J’ai encore dans ma tête les cris des goélands argentés qui suivent le sillage des bateaux, en quête de nourriture facilement pêchée ! Et j’ai dans les yeux la douce lumière de cette côte Picarde.

Ch'tiot crobard Andiamo

Les contemplatifs (en Rital : les desoccuppati)

En balade sur le chemin des douaniers.

(Photos Andiamo 2011)

vendredi 24 juin 2011

Tant-BourrinLe Blogbodico (14)

A l'instar de Diderot et de sa fameuse Encyclopédie, je n'aurais de cesse d'œuvrer régulièrement sur ce blog à l'écriture de mon Blogbodico. Voici donc une quatorzième livraison, modeste brique supplémentaire pour l'édification de ce futur phare de la pensée moderne (les briques précédentes sont là : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13).

Le Blogbodico ? Le beau dico qu'il vous faut !



A demi-nems : (loc.) Une attaque à demi-nems consiste à lancer des rouleaux impériaux coupés en deux sur son interlocuteur pour le discréditer. Comme il ne sait pas argumenter, on voit Henri cantonné aux attaques à demi-nems.

Agro-bath : (adj.) A la fois rural et agréable. Il s'émerveillait à haute voix de la beauté de la campagne alentours, la jugeant fort agro-bath, jusqu'à ce qu'il glisse sur une bouse fraîche et fasse un triple salto arrière.

Bourre-donc : (n.m.inv.) Homme souffrant d'une addiction au sexe. Les bourre-donc font grand usage de leur dard. (Mus.) "Le viol du bourre-donc" : interlude orchestral de Nikela Rimski-Korakor.

Cale-cul : (n.m.) Pièce de mobilier sur laquelle on peut s'asseoir. Visualiser un tabouret dans sa tête est la base du cale-cul mental.

Came-en-beurre : (n.f.) Trafic de stupéfiants à des fins d'enrichissement personnel. Etym. : transformer de la came en beurre dans les épinards. Les policiers ripoux sont assez coulants avec la came-en-beurre.

Chiassepot : (n.m.) Appareil médical muni d'une baïonnette, servant à combattre la constipation par voie anale. On a attaqué le bouchon de constipation au chiassepot. La riposte a été rapide et puissance : une canonade digne de la grosse Bertha !

Cidrérurgie : (n.f.) Procédé de fabrication d'une boisson à base de pommes si fortement alcoolisée qu'elle nécessite un estomac d'acier pour être ingérée. Un produit cidrérurgique ? Non, merci, je vais plutôt prendre un Coke !

Gonocoquillette : (n.f.) Petite pâte alimentaire pouvant causer une infection génito-urinaire, communément appelée "chaude-pizza". Depuis que j'ai des gonocoquillettes, on ne peut pas dire que je sois ravi au lit.

Informastic : (n.f.) Patch correctif destiné à réparer les fenêtres de Windows. C'est le trente-huitième plantage de la matinée ! Laissez tomber l'informastic et préparez le mastic : je vais jeter l'ordinateur par la fenêtre !

Lampe-à-derche : (n.f.) Dispositif d'éclairage destiné à l'exercice de la proctologie. Synonymes : raie-de-lumière, torche-cul.

Morut : (n.m.) Excitation sexuelle provoquée par la présence d'une fille de mauvaise vie. Lulu l'astiqueuse a ses ragnagnas : ce soir, y'aura de la branlade de morut au menu !

Pariscide : (n.m.) Lourde défaite du PSG face à l'OM. Antonyme : OMicide.

Pond-des-râles : (adj. inv.) De nature à provoquer des gémissements de douleur. Elle pâlit et hoqueta sous la surcharge pond-des-râles de son amant de 140 kg.

Para-shit : (n.m.) Politique de lutte contre le trafic de stupéfiants. - T'as vu toutes les mesures contre la drogue qu'a annoncées le Président hier ? - Pfff, rien que des effets d'annonce pour occuper la une des journaux ! Du para-shit à sensationnel !

Patatouage : (n.m.) Tatouage peu figuratif, en forme de patatoïde. - Oh, qu'est-ce que tu as au creux des reins ? C'est un patatouage ? C'est mignon ! - Non, c'est juste que je suis allée aux cagouinces et qu'il n'y avait plus de PQ !.

Tsunamibe : (n.m.) Infection parasitaire du gros intestin due à une amibe et provoquant une très forte diarrhée. Il est souvent nécessaire de repeindre les toilettes, voire les pièces avoisinantes, après un tsunamibe.

lundi 20 juin 2011

AndiamoChauguise et les crucifiés

Célestine jurait, tempêtait :

- Saloperie de saloperie de bagnole ! Qu’est-ce t’as dans l’cul à hoqueter comme ça ?

La vieille deux-chevaux hoqueta une dernière fois, puis s’arrêta.

- Et merde, manquait plus qu’ça !

Célestine ouvrit la portière qui émit un grincement propre à vous arracher les tripes, se dirigea vers l’arrière de la pauvre deuch grise, ouvrit le bouchon du réservoir et entreprit de jauger*.

La longue tige en fibre marron ne recélait nulle trace de liquide, pas même sur son extrémité !

- Ah la vache ! Fumier d’ Fernand ! Il s’en est servi hier, il aurait pu faire le plein… Va m’entendre ç’ui-là !

La longue tige dans la main, elle leva les yeux. Sa bouche s’affaissa, puis sa main s’ouvrit, laissant choir la jauge. Aucun cri ne sortit de sa poitrine. Pétrifiée, elle ne pouvait détacher son regard du calvaire situé au lieu-dit « le carrefour du marronnier », à l’intersection des deux départementales de ce canton de l’Oise, à proximité de Clermont.

Ligoté à la croix de pierre, le corps d’une femme entièrement nue.

Célestine se signa, puis, les jambes tremblantes, courut en direction de Jonville, tout proche, qu’elle venait de quitter .

Etonnés, quelques passants la regardèrent.

- Elle a vu l’diable en personne, not’Célestine ! lâcha Marguerite, la boulangère.

Célestine s’arrêta au « Café de la Place », entra en trombe, puis interpella Gilbert, le patron :

- Gi…Gilbert, appelle les gendarmes ! Dis-leur qu’ils viennent de suite, il y a … Il y a… Elle ne termina pas sa phrase, des hoquets l’agitaient, elle fondit en larmes.

Nul besoin d’expliquer à la maréchaussée. Avant d’entrer dans Jonville, au carrefour, ils découvrirent la scène !

Ils interrogèrent brièvement Célestine, lui demandant si elle n’avait rien remarqué.

Pour toute réponse, elle se contenta de secouer la tête négativement, incapable de prononcer une parole, elle d’ordinaire si bavarde !

L’enquête fut confiée dans un premier temps à la gendarmerie puis, se ravisant et jugeant l’affaire trop sordide et étant sans doute le fait d’un maniaque, le juge d’instruction en charge de l’affaire la confia au commissaire Chauguise.

Bien sûr, les gendarmes du coin avaient bien un peu renaudé, mais finalement le « patron » du 36, dont la compétence n’était plus à démontrer, fit l’unanimité au sein de la brigade de gendarmerie, et ils se tinrent prêts à coopérer.

La victime fut rapidement identifiée, son mari ayant signalé sa disparition la veille de la macabre découverte.

Il s’agissait de Mireille Langot, âgée de trente ans, domiciliée à Clermont de l’Oise, mariée à Pierre Langot et maman de deux enfants.

Après autopsie, le légiste déclara : « mort par strangulation. La victime était décédée lorsqu’elle a été ligotée sur le calvaire. »

En ce mois de novembre, les pluies incessantes avaient mis les champs en marmelade comme le chantait Léo Ferré, et lorsque la brigade scientifique voulut faire des relevés afin d’identifier d’éventuels indices, ils ne trouvèrent que flaques d’eau et gadoue !


Une semaine plus tard, Henri Bignon rentrait chez lui à bicyclette, il était dix-sept heures. Le ciel chargé ne rendait pas la visibilité facile. Henri, un peu éméché, devait écarquiller les yeux afin de ne pas verser dans le fossé, qui avait une fâcheuse tendance à se rapprocher de la roue avant !

En passant devant le calvaire du bois Maillard, il tenta de se signer comme à son habitude, mais il perdit, en voulant accomplir ce geste ô combien dévot, le peu d’équilibre qui lui restait, et s’affala sur le talus !

Après un nom de Dieu suivit d’un bordel de merde, qui valent un Pater et un Avé, il se releva et, bouche bée, articula un « « bon Dieu » supplémentaire !…

Grossièrement ficelé au grand crucifix en fer forgé, don des paroissiens de la commune toute proche, le corps sans vie d’un homme entièrement nu !

Henri eut un haut le cœur, le trop plein de « côtes du Rhône » à la pression atterrit sur ses godillots, qui n’en demandaient pas tant !

Evidemment, Chauguise établit immédiatement le rapprochement ! D’autant que la victime avait été étranglée avant d’être attachée au calvaire !

- Bordel, il n’y a pourtant pas de « tueurs en série » chez nous, déclara-t-il à son adjoint.

- Des céréales kileures, patron ?

- Mais non ! Quel ignare, tu fais : des SERIALS KILLERS !

- Je sais patron, c’était histoire de détendre l’atmosphère.

- Ah bon ?

L’analyse minutieuse des liens ayant servis à ligoter les victimes ne révéla rien : il s’agissait de ficelle d’un modèle courant, en vente dans toutes les bonnes quincailleries, avait déclaré Bourrieux dit « Couillette », le chef de labo du 36.

Evidemment, dans les années cinquante, point de grandes surfaces à l’usage des bricoleurs atteints de la maladie « du parpaing » (c’est ainsi que je nomme les mecs atteints de bricolomanite aigüe !)


Chauguise tourne en rond dans son bureau. N’y tenant plus, il sort dans le couloir et interpelle son adjoint.

- Rapplique, Dugland !

- Vous voulez quoi, patron ?

- Fais le plein de la chignole ! On part pour Clermont de l’Oise, faut aller sur place… S’imprégner de l’ambiance, respirer l’atmosphère et tout le toutim !

Ils sont partis en milieu de matinée, sortie porte de la Villette, la route de Flandres, la Courneuve, le Bourget et son aéroport encore en service dans ces années-là. Julien ralentit au passage vrombissant d’un Loocked Constellation super G.

- Ils ont tout de même de la gueule, hein, patron ?

- Mouais….

La patte d’oie de Gonesse, la quinze tangue un peu sur les pavés mouillés de la N2, puis ils empruntent la N 17, un petit crochet par Chantilly…

- Pas même le temps d’admirer le magnifique château ayant appartenu au Duc d’Aumale, lâche laconiquement Julien.

- Le duc d’Aumale ? ricane Chauguise…

- Qu’est-ce qu’il y a de marrant, patron ?

- Tu sais pas ?

- Ben non !

- Juliette va drôlement s’emmerder avec toi !

- ???

Chauguise, le bada enfoncé jusqu’aux yeux, roupille. Enfin… Il déclarera tout à l’heure qu’il a juste récupéré un peu…

Passé Clermont, ils ont dégauchi dans un petit bled non loin des lieux des macabres découvertes, un petit troquet, simple mais propre et accueillant.

Attablés dans le fond du bistrot, près du gros Godin en fonte, le commissaire et son adjoint viennent de terminer leur repas.

Le plat du jour, une spécialité locale : « des ficelles Picardes » des crêpes fourrées aux champignons, accompagnées d’un Sancerre tout à fait honorable.

- Deux cafés, commande Chauguise, avec ce qu’il faut à coté !

- Un p’tit genièvre, interroge le patron ?

- Ouais, pourquoi pas ? Ça fait un bail que je n’en ai pas bu !

Avant de procéder aux interrogatoires, Chauguise aime bien s’imprégner de l’ambiance, prendre la température comme il dit…

- Tu vois, Dugland, tous ces bouseux savent déjà qui nous sommes ! Ils ont l’air « plouc » comme ça, mais fais gaffe : ce sont des malins, des intuitifs, rien ne leur échappe. Ou bien ils t’ont à la bonne, ou bien ils te détestent, et dans ce cas autant interroger une moissonneuse-batteuse !

- Tiens, patron, mettez trois verres, vous trinquerez bien avec nous ?

- C’est point de refus !

Maurice, le patron, s’avance, trois petits verres à liqueur dans une main, dans l’autre la bouteille de genièvre, avec son bec verseur en étain.

Il verse, sa main tremble légèrement… Trois ou quatre gouttes se répandent, histoire de décaper un peu la table de bois !

- Je suis le commissaire Chauguise et voici l’inspecteur DUG… Crafougnard !

- Je m’doutais ben qu’vous étiez flics !

- Pour être une « sale » affaire, c’est une sale affaire, lance le commissaire histoire d’entamer la conversation.

- Ouais, appuie le patron du troquet, m’étonnerait que ce « soye » quelqu’un d’par ici ! J’connais ben les gens d’chez nous : grandes gueules, un pain à l’occasion quand ils ont bu un coup d’trop. P’têt’ capab’ de décrocher l’fusil chargé au gros sel, histoire de punir un écornifleur ou un voleur, mais des trucs vicelards comme y’a eu dans l’coin et à Jonville : ça non !

- Ouais, bien sûr, mais ils ne se sont pas entortillés comme ça tout seuls !

- Ben non, commissaire, ben non ! J’vous remets ça ? C’est ma tournée !


Le retour à la nuit tombée, les lumières blafardes de la quinze, éclairent chichement la route. On est loin des lampes au mercure, et autres phares à iode d’aujourd’hui !

- Bon, il est tard, tu me raccompagnes… Et tu resteras bouffer avec nous, Dugland ! J’crois bien que Juju a préparé une rouelle de veau, lâche Chauguise en se tournant vers Julien qui s’écarquille les gobilles afin de ne pas perdre la route des yeux !

- Merci patron, ce sera avec plaisir !

- Mouais.

L’enquête piétine, le procureur s’impatiente, le préfet aussi, c’est bientôt les élections. C’est vrai qu’en France on vote tous les six mois, on ne sait pas trop pourquoi, mais on vote. Beaucoup pour les cocos à l’époque, histoire d’emmerder le pouvoir en place, plus que par grande conviction !

L’as du 36 a beau chercher : nada, que dalle, zéro, triple zéro même, chou blanc comme on dit !


Quinze jours après la première découverte, le téléphone sonne dans le bureau du patron.

- Oui ?.... Comment ? Ou ça ? Près de Grandvilliers ? On arrive !

- Dugland radine ! Le cinglé a remis ça !

Un petit bled près de Grandvilliers, des champs de betteraves à perte de vue. C’est justement la campagne de ramassage, avec son lot de camions boueux, de remorques bringuebalantes attelées à des tracteurs poussifs et fumants, qui laissent d’énormes plaques de boue sur les routes. A cette époque, chaque village abrite sa propre sucrerie.

Une grande mare au beau milieu du village. Cette mare, c’est un vestige d’un temps où l’on éteignait les incendies en faisant « la chaïne ».

Le village, avec ses maisons de briques rouges et ses toits d’ardoises s’étire en longueur, le ciel est bas, les arbres noirs dépouillés de leurs feuilles, on se croirait dans un tableau de Vlaminck… c’est le pays picard.

Chauguise se met à fredonner cette vieille chanson de Haydn Wood pour la mélodie : « Roses de Picardie »

Souviens-toi, ça parlait de la Picardie
Et des roses que l’on trouve là-bas…

Julien, au volant de la Citroën, se tourne vers son patron…

- Vous chantez bien, patron !

- Ouais, mieux qu’un cheval, mais je ne cours pas aussi vite !

Juste avant le carrefour à la sortie de Rancourt, un calvaire, et sur la grande croix en chêne, le corps entièrement dénudé d’une jeune femme, ficelé comme les précédents. Quelques curieux maintenus à distance par les gendarmes.

Chauguise s’extirpe de la voiture, relève le col de sa gabardine, ajuste son bada, enfonce les mains dans ses poches après avoir allumé une « Boyard papier maïs ».

Julien lève les yeux…

- Ben dites donc, patron, c’est une fausse blonde !

- Et t’as trouvé ça tout seul ? Tu ferais mieux de chercher des indices au lieu de dire des conneries !

Bien sûr, même méthode, mort par strangulation avant la macabre mise en scène…


Le retour à Paris, les routes glissantes, les arrêts fréquents afin de nettoyer le pare-brise.... Et oui point de lave-glaces sur les chignoles de l'époque !

Dès son arrivée le lendemain matin "le boss" convoque tous les O.P.J.

- Alors voilà : vous allez m’éplucher la vie des trois victimes, et ce à la loupe ! Je veux tout savoir : depuis leur premier biberon jusqu' à leur première branlette, en passant par le nombre de boutons d’acné qu’ils ont eu sur le tarbouif… Compris ? Et fissa : les résultats, je les veux pour hier !

Les inspecteurs se sont retirés. Chauguise a eu encore à répondre au Préfet, qui lui-même a eu à faire au procureur, qui… au Ministre !

"L’enfoiré, si je le coince, ce cinglé !" marmonne notre commissaire alors que Julien entre dans son bureau.

- On ne t’a pas appris à frapper ?

- Excusez-moi commissaire, mais j’ai quelque chose…

- Fais voir !

- Voilà : nos trois victimes ont suivi des cursus scolaires assez différents, mais tous trois ont obtenu un diplôme d’accompagnateur (l’équivalent du BAFA) en suivant un stage dans des CEMEA (Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active)...

- C’est quoi ce truc, Dugland ?

- C’est un stage qui permet à des jeunes et moins jeunes d’encadrer des enfants ou des ados en colonie de vacances, ou lors de voyages scolaires.

- Mais c’est intéressant, ça… T’as bien bossé !

- Merci patron.

- Mais ne t’endors pas, on fouille encore, on va chercher afin de savoir si nos trois victimes n’auraient pas fait « un camp » ou une colo ensemble.

Le duo infernal est retourné dans les trois villages d’où étaient originaires les trois victimes. Ils ont découvert que, dix ans plus tôt, ils avaient tous trois accompagné une sortie, qui visait à récompenser les lauréats du certificat d’études primaires. Cette sortie avait eu lieue au Tréport, mi-juillet.

Un accident effroyable s’était produit : échappant à la vigilance des accompagnateurs, deux gamins s’étaient esquivés à la suite d’un pari stupide, et pour les beaux yeux de la petite Nicole.

Ils avaient entrepris d’escalader l’immense et magnifique crucifix en fer forgé faisant face à la mer !

Pour le jeune Paul, ça s’était mal passé : à la suite d’une prise mal assurée, son pied avait ripé, il avait chuté et s’était éventré sur l’une des nombreuses piques qui ornent les bras de la croix ! Malgré l’intervention rapide des secours, Paul était décédé.

Un an et demi plus tard, en Novembre, il y avait eu procès. La culpabilité des accompagnateurs avait été minimisée, les gamins ayant rusé afin d’échapper à leur vigilance.

Au procès, les parents effondrés avaient juré de venger leur fils. C’était il y a dix ans,

Quand Chauguise accompagné de Julien et d’une escouade de gendarmes ont fait irruption dans la petite maison de briques rouges, Madame et Monsieur Piquelon les attendaient, assis à leur table de bois marquée par les longues années de service. Sur la cheminée, une photo jaunie d’un gamin souriant en tenue de scout.

- On vous attendait, ont-ils simplement dit. Il y a trois jours, « il » aurait eu vingt-quatre ans.





Le très joli calvaire du Tréport .

Daguerréotype : Andiamo.

*Les premières deux-chevaux ne comportaient pas de jauge au tableau de bord. Afin de connaître la quantité d’essence restant dans le réservoir, ce dernier était muni d’une jauge graduée en fibre, de couleur marron.

mercredi 15 juin 2011

BofPermis, prise deux

Si l'immersion en biotope adolescent présente un intérêt certain du point de vue ethnologique, les effets secondaires ne sont pas négligeables. C'est ce qui vous pousse, par une assiduité sans faille, une concentration de chaque instant et la pensée que la satisfaction passagère d'en étrangler un ne vaut pas la peine encourue, à abréger le pensum.....

Nanti donc d'une connaissance quasi parfaite du panneautage et des situations à même d'être rencontrées le long des voies de circulation routière, direction un matin la salle d'examen.

Ce jour là, deux possibilités.

La routine : un examinateur (trice) connaissant bien les lieux, le matériel, doté de sang froid, d'un zeste de détachement voire même d'un peu d'humour.

Ou l'inverse.

Ce fut l'inverse.

Toi tu te mets là, toi t'enlèves ta casquette, toi tu te mets pas là, toi tu vires ta capuche, toi si t'es trop loin de l'écran c'est ton problème, t'as qu'à porter des lunettes. Houlà....

- Euh madame, pourquoi l'écran il est tout flou, tout petit, et en forme de trapèze ?
- Ça j'y peux rien, et de toute façon on voit très bien comme ça. Taisez vous, on commence.

La j'ai commencé à regarder partout pour trouver les caméras cachés, y en avait pas, elle était sérieuse.

On a commencé. Mon voisin était plié de rire : "C'est mon patron qui paie et c'est sur les heures de travail, l'ai raté deux fois, ça fera trois."

Y en a d'autres qui trouvaient pas ça drôle, d'où les cris. Cinquième question elle a craqué, mis le truc sur pause.

- Bon, puisque vous y mettez de la mauvaise volonté, tout le monde se rapproche, et y aura plus d'excuses.

Fini la belle disposition en quinconce, bonjour les têtes qui s'agitent à droite et gauche pour voir autre chose que les nuques des collègues. C'est plus l'examinateur qui donne les résultats, et c'est très bien ainsi : je suis sûr que quelques lascars auraient trouvé logique de lui faire avaler une casquette ou deux.

A la sortie c'était l'émeute, les parents, les moniteurs, la révolte grondait. En tant qu'adulte, donc moins sujet à l'exagération on m'a demandé mon avis sur la séance :

- "Folklorique"....et j'ai éclaté de rire.

Parait que ça a été le plus faible taux de réussite dans l'histoire du code local, ce qui a conduit les autorités compétentes à organiser une séance de rattrapage gratuite en compensation.

Je suis passé voir le moniteur, pour savoir la date :
- Non toi tu l'as. Et lundi tu attaques le stage moto.

Je suis un héros.

samedi 11 juin 2011

Mam'zelle KesskadieVoyage en Abitibi I

Note aux lecteurs, lectrices européens : je précise que l’Abitibi est au nord du Québec et que j’y ai grandi dans une ville qui s’appelle Amos. Pour aller en Abitibi, il faut passer â travers ce qu’on appelle une réserve faunique : Le parc LaVérendrye. Donc, environ une heure et demie où il n’y a que de la forêt. Il y a des haltes routières, c’est très beau, mais assez long. Faut apprécier. Je vous ferai un reportage la prochaine fois que j’irai.

On n'arrête pas le progrès, évidement, quand il y a progrès. Qu'est-ce que le progrès ? Je pense qu'on identifie le progrès au changement, quand les choses prennent de l'ampleur.

Ce qui fait que je n'ai jamais compris que le fait de prendre du poids n'était pas un progrès.

Trêve de sémantique et soyons sympathiques, que je vous raconte mon voyage impromptu en Abitibi.

Tout le monde le sait : mon docteur, mes amies, mes collègues, mes enfants, ma thérapeute, je suis une éternelle déprimée. Enfin, une longtemps déprimée, et ça parait une éternité. Mauvaise nouvelle, à un moment donné, les nouvelles étant toujours mauvaises, on va dire que c'est un pléonasme, comme de monter en haut, ben, j'ai empiré, la chose étant possible surprenament comme le fait que j'engraisse encore.

Donc, je dois évaluer un client à Maniwaki. En chemin vers cette destination nordique, vl'à tit pas que je me dis : mais tant qu'à faire, allons rendre visite à mon frère qui habite Amos ! je suis presque rendue ! (une heure et demie, Gatineau-Amos, quatre heures Maniwaki-Amos. Ne répéter à personne ce que je viens d'écrire, surtout que sur le coup, je me croyais dur comme fer) (Vous comprenez ici pourquoi, avec de telles illusions, je suis encore grosse et déprimée).

Téléphone à mon frère qui se demande vraiment, est-ce que tu vas vraiment venir dormir ce soir ? (autre illusionné, sa soeur a encore un peu de jugement).

Moi : Oui.

Autre perte d'illusion dans l'univers.

Après le travail, je réfléchis. Pas que je ne réfléchis pas au travail, mais c'est habituel. En dehors du travail, quand je pense et que je raisonne, c'est à noter. Donc, je note que j'ai réféchi au fait que je n'avais pas 1. de bobettes de rechange, 2. de brosse à dent, 3. de déodorant, 4. de brosse à cheveux, 5. accessoirement, j'ai aussi 4 enfants qui reviennent vendredi soir et qui seront sous mes soins, disons, dans ma maison. n'exagérons pas mon degré d'aptitudes parentales par les temps qui courent.

Items 1 à 4, réglés facile au centre d'achat. J'ai quand même insulté une caissière de la Caisse Desjardins qui ne voulait pas changer le chèque de mon client, même si mon client avait un compte à cette dite caisse, parce que moi, je n'avais pas de compte. Peu importe l'argumentation, la cheffe des caissières et la caissière offraient un bloc de refus et d'écoute de deux enfants de quatre enfants qui ne veulent pas aller se coucher après l'Halloween, bourrés de sucre, énervés. Bon. Alors, je leur dis que je vais aller le déposer à la Banque Scotia et je pourrai retirer l'argent immédiatement. Je n'avais pas fini ma phrase que la caissière en chef a émis dédaigneusement : c'est ça, allez-y à la Banque Scotia, son faciès traduisant : allez donc chier.

Au revoir que je lui ai répondu avec le faciès qui lui répondait la même chose.

Départ : oups, faux départ. Avant de traverser le parc La Vérendrye, x kilomètres de long sans voir un chat (normal, y a pas de chats dans le parc, juste des orignaux et cie), je veux faire le plein d'essence.

Vous savez qu'en Abitibi, il y a un coin qu'on appelle Val d'Or, pour La Vallée de l'Or, vu qu'il y a une mine d'or ? Eh bien, les villages précédents ont décidé de prendre part au butin et remplir le réservoir et à vider mon compte de banque. J'aurais dû préciser que je voulais de l'essence catégorie Or, et non pas de l'essence en or peut-être ? M'enfin. À moins de faire siphonner mon réservoir d'essence par le gars. Je passe l'événement sous silence et sur ma carte de crédit.

Me voici donc en Abitibi ! yé !

Il n'y a rien comme de revenir à sa place d'origine pour se sentir redevenir soi-même ! Bon, disons que c'est le printemps, que les arbres fleurissent, que ça sent bon les bourgeons, que les rivières dégèlent et par la même occasion, ben, je fais pareil et j'éclate en sanglots, toutes les larmes que je pouvais ramasser.

Dieu que c'est bon de refaire contact avec ses racines !

Bon, bon, en parlant du Bon Dieu, et en Lui parlant, disons que nous avions le temps de converser, c'est long traverser le parc La Vérendrye. Je lui demande un signe, j'aimerais voir un orignal. Bon, après quelques milles, (non, quand je traverse le parc, je redeviens ado, quand j'étais ado/enfant, la distance était en milles), j'ai une petite intuition que plutôt que de demander un signe, je devrais me mettre à l'écoute de ce que le Bon Dieu aurait à me dire.

Ici, je dois vous dire que je suis entièrement d'accord avec le fait que Dieu soit représenté au masculin. En tout cas, au point de vue de la communication.

De un : si tu lui dis parle-moi, il va te demander : de quoi veux-tu qu'on parle ?

De deux : quand il parle, c'est plus souvent qu'autrement obscur.

De trois : il ne parle pas beaucoup, il envoie des signes. Genre du mari qui ne voit pas pourquoi il dirait à sa femme qu'il l'aime étant donné qu'il lui a acheté un beau cadeau à Noël.

De quatre : le trois-quart du temps, Le Bon Dieu ne voit vraiment pas de problèmes là où je vois un drame.

De cinq : quand Il délègue, Il ne va jamais voir comment le travail se fait. Il fait confiance. Ex : Il a délégué le soin de la terre aux humains. Il a confiance. Moi, je vois un drame, Lui ?

De six : quand Il a un message à dire aux enfants, Il aime ben passer par la mère. Qui c'est qui se tape les apparitions aux humains ? La Vierge Marie.

Et que dit-elle ?

Vous êtes mieux de vous repentir parce qu'attends que ton père (disons le fils) revienne, ça va aller mal !

De sept : Il se sert de l'aîné pour faire un exemple. La crucifixion, ça vous dis quelque chose ?

De huit : quand il dit qu'Il pardonne, non seulement Il pardonne, mais Il oublie. Essayez-pas de lui rappeler que votre ex a fait des niaiseries, si votre ex a passé à la confesse (ou tout autre truc du genre), Il ne sait pas de quoi vous parlez.

Faudrait ben que j'ai dix arguments comme les dix commandements, ça ferait bien. Cherchons encore...

Peuh ! Tiens ! À l'ouvrage charmants lecteurs et lectrices ! Pourquoi Dieu serait-Il plus homme que femme ? On note ici le ton humoristique, n'est-ce pas ?

Allez, deuxième degré tout le monde. Et je vais vous écrire la suite du voyage après. Dont... une rencontre sur le chemin..... héhéhéhéhé

Non. Pas un orignal.

Soupiiiiiiirrrrrrrrrrrrr Que le Ciel vous vienne en aide...

Ah, j'ai le...

Et de neuf : Il a fait le monde sans faire un plan auparavant et Il est heureux de son travail. Quand le travail va mal, Il se demande qui a ben pu toucher à son oeuvre. Ex: veux-tu ben me dire pourquoi le Pôle Nord fond si vite ? Non, mais qui c'est qui a trituré le code génétique des tomates ? Ben ça parle au yable. Pourquoi les humains donnent des céréales à manger aux boeufs plutôt que de les donner à ceux qui meurent de faim ?

Vierge Marie lui répond : Parce que tu n'as pas laissé d'instructions claires comment marchait ton invention.

Le Bon Dieu : ben voyons, c'est clair ! ils ont rien qu'à voir que leur façon de faire marche pas ! Pourquoi j'irais leur dire ?

Vierge Marie : soupirrrrrrrr......

Que les Saints du Ciel me viennent en aide, pense-t-elle.

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