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lundi 19 décembre 2016

FrançoiseLe bel âge

Ils sont venus, ils sont tous là...

Pour une fois ce n'est pas un enterrement, mais un anniversaire. 90 ans, ça se fête, il n'y en a pas tant qui y arrivent, quoique... On compte ce jour là un couple de 93 et 90 ans, un ami d'enfance du cousin dont c'est l'anniversaire, 90 ans aussi: “On s'est connus, on avait 8 ans”. Quatre-vingt deux ans d'amitié, ça fait rêver. Du nord et du sud, du centre et d'ailleurs, les enfants, petits-enfants, arrière petits-enfants ont accouru, plus les cousins, cousines, germains ou issus de germains comme on dit, avec leurs conjoints officiels ou non. Quelques vieux amis aussi... En tout, 35 personnes. Ca fait du bruit, des embrassades, des rires... Ca fait du bien.

Le fils cuisinier a concocté un menu qui fleure bon les repas de famille des années soixante: à part les huîtres grâtinées, très nouvelle cuisine, il a préparé un vol-au-vent au ris de veau et pépites de foie gras, un filet de boeuf et son gratin de pommes de terre, châtaignes et champignons, et une omelette Norvégienne. Des siècles que je n'avais pas mangé ce genre de plats, qui me rappellent maman, qui aurait eu, si elle avait vécu, le même âge à deux mois près que son cousin aujourd'hui nonagénaire.

– Plus personne ne mange d'omelette norvégienne, confirme le cousin restaurateur. Ils réclament tous des crèmes brûlées ou des fondants au chocolat.

La mode sévit aussi en cuisine, mais quel bonheur de manger “vintage”!

Le cousin souffle ses bougies, il n'en revient pas d'avoir 90 ans et prononce ce nombre avec respect et incrédulité. Ceux de 60, comme de 40, le rassurent: eux non plus n'en reviennent pas d'avoir leur âge. Comme écrivait Benoîte Groult, on garde toujours vivaces en soi la petite fille, la jeune femme et la femme mûre qu'on a été...

Ma voisine de table a 88 ans, son compagnon sensiblement le même âge. Ils se sont rencontrés à l'adolescence, perdus de vue, puis mariés chacun de son côté. Devenus veuve et veuf, ils se sont retrouvés, les amours de jeunesse ont des racines profondes. Les amours au long cours aussi. Tel dont on sait qu'il a traversé, comme tout le monde, des remous conjugaux, évoque aujourd'hui son épouse, “merveilleuse, intelligente, capable de résoudre n'importe quel problème”. Il n'évoque pas sa beauté, encore moins leur intimité, mais cette admiration qu'il ne lui sans doute pas exprimée si souvent au cours de leur vie, et qui a forgé leur attachement. Elle, les yeux brillants, confie: “on a travaillé 68 ans ensemble, on ne se quittait pas.” Elle a dû en baver parfois, il raconte qu'elle n'était “pas toujours facile”, mais qu'importe à leurs yeux d'amoureux nonagénaires. En ce jour de liesse, les tempêtes et les creux que toute vie comporte sont oubliés ou mieux: relégués au rang de souvenirs que l'on chérit, parce qu'ils n'ont pas conduit au naufrage, quand aujourd'hui les amours semblent si fragiles, si jetables.

Ma voisine de table a connu le cousin quand elle avait 18 ans et lui 20. Leur adolescence avait traversé la guerre, l'incertitude sur l'avenir et les privations. Ils étaient J3, avaient droit à un peu plus de lait et de sucre que les autres, mais ça n'éliminait pas la peur, l'occupation, le couvre-feu et la faim. Au sortir de ce cauchemar, ils ont dévoré la vie avec l'explosion du jazz et de la fête. Années cinquante, be-bop et boogie-woogie: “On a tout dansé ensemble, j'adorais cela, dit-elle”. Ils évoquent des “surprise-parties” avec Claude Luter, les cocktails qu'ils buvaient... J'ai l'impression en les écoutant d'entrer dans un roman de Boris Vian.

Après le dessert, tandis que les enfants, les petits enfants et les arrière petits-enfants rassemblent leurs affaires pour reprendre la route, tandis que le soleil d'hiver décline et que tombe la brume du soir, les voilà qui entonnent “Oh when the saints, go marching in...” en affirmant que ce morceau est “la Marseillaise du jazz”. Ma voisine de table s'est levée, elle chante, ses hanches ondulent et ses pieds frémissent. Elle reprendrait volontiers un peu de boogie-woogie...

(ch'tiot crobard Andiamo)

dimanche 11 décembre 2016

AndiamoLa page blanche...

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Et voilà !

Je suis sec, sec, sec... Comme l'écrivait Charles Cros à propos d'un hareng saur !

Et bien voilà sec de chez sec, essoré comme une vieille serpillière après être passée dans une "Lavo 1200" chère à notre Maréchal Antênor, lui devant et nous derrière... Qui s'en souvient encore ? La Docteur Schneider sans doute, et encore Anténor !

Je me mets en pause, en attendant qu'une muse bien gaulée m'inspire.

Ciaoooo, et bonjour chez vous.

mardi 6 décembre 2016

Oncle DanBonjour l'ambiance (10)

Bonjour l'ambiance (10)

Je vous disais donc la dernière fois, que mon « sommet » théâtral, je l'ai vécu dans le rôle du fils du Roi Henri dans une pièce historique de Shakespeare.

Ce personnage dont l’importance ne saurait vous échapper, je l’ai joué dans un vrai théâtre avec un vrai public. La pièce ne pouvait donc être jouée que par de vrais acteurs. Le théâtre de Dôle, puisque c’est de lui dont il s’agit, est un petit théâtre auquel il ne manque rien. Je l’appréciais de longue date, en ma qualité (une de plus) de membre des « Jeunesses Musicales de France ». Cette fois, ma qualité (encore une) de prince me fit découvrir l’envers du décor.

Je ne me souviens plus de mon texte, ni même si j’en avais un. Ce dont je suis certain, c’est que mon rôle consistait essentiellement à me faire botter le cul par le Roi, mon père. Ce dernier traduisait sur mon envers le courroux qu’il nourrissait à mon endroit. C’était un rôle très difficile. Je veux parler du mien, naturellement. Non pas que je cherche à dévaluer celui du Roi, mais je le répète, c’était un rôle très pénible. Surtout pendant les nombreuses répétitions. D’autant plus que le Roi, pour mieux s’imprégner de son personnage, refusait toute simulation.  Est-ce le trac ? Est-ce la nervosité des jours de « première » ? Toujours est-il que le Roi n’exécuta pas le coup de pieds au cul qui m’était destiné dans les règles de l’art. Pourtant, mon fessier était bien là où il devait être. Pour ma part, je tenais mon rôle à la perfection. J’attendais avec la désinvolture de celui qui est sûr de son coup, mais sans laisser-aller excessif. Le coup porta trop bas, et ce furent les deux joyeuses qui réceptionnèrent malencontreusement l’escarpin royal, et s’en trouvèrent fort attristées. Le choc m’expédia sine die dans les coulisses où j’évitai avec l’agilité et la présence d’esprit qui me caractérisent lorsque je viens de recevoir un coup de pieds au cul, une grosse caisse et une batterie de tambours placées là par un futur chômeur.

Je garde de l’unique représentation de cette pièce de Shakespeare des souvenirs tellement pénibles qu'il ne m'est possible de les livrer qu'à doses homéopathiques.


Après cette très regrettable rencontre avec l’escarpin royal, il y avait une scène dans cette pièce durant laquelle le roi discutait avec un autre personnage dont j'ai oublié le nom et le reste. Cette scène avait cela d'intéressant pour moi qui tenais le rôle du fils du roi (ainsi qu’il me semble vous l’avoir déjà dit) qu'elle ne faisait pas intervenir le fils du roi. 

Je pouvais donc rester tranquillement dans les coulisses, ce qui me convenait parfaitement, ma timidité faisant que j'ai toujours été plus à l'aise dans les coulisses que sur le devant de la scène.

Cela est vrai aujourd'hui et l'était bien davantage quand j'avais quatorze quinze ans. Or, j'avais précisément environ quatorze quinze ans lorsque l'on m'avait demandé de tenir le rôle du fils du roi, rôle prestigieux que je n'avais pu refuser malgré mon amour des coulisses.

Mais quelque chose survient toujours pour vous faire le coup du lapin au moment précis où vous vous sentez le mieux disposé envers l’Univers.

Dans cette pièce de Shakespeare, ainsi que le précédent incident l'a montré, le roi est souvent de mauvaise humeur, a mauvais caractère, s'énerve pour un oui ou un non, se fâche et d'une manière générale s'agite beaucoup. Je pense qu'il en était ainsi dans la discussion qu'il avait avec cet autre personnage dont j'ai oublié le nom et le reste. Sans doute a-t-il tapé du pied, fait vibrer les planches ou bousculé la tenture qui servait de décor. Toujours est-il que le blason royal, agrafé à celle-ci, perdit l'une de ses attaches et bascula.

Je ne sais si vous avez déjà eu l'occasion d'observer un blason à l'air penché ou de méditer sur l'effet qu'il peut produire sur les témoins d'une telle anomalie. Il semblerait que cela soit insupportable pour une majorité de personnes car un type qui se disait régisseur me demanda d'aller redresser le blason, toutes affaires cessantes, pendant que se déroulait la scène.

Chaque fois que je le rencontrais, j’éprouvais le désir de me glisser dans une cave et d’y rester planqué jusqu’à ce qu’on sonne la fin d’alerte, exercice difficilement réalisable dans les circonstances où je me trouvais. J’eus beau regarder le quémandeur comme la goutte qui fait déborder le vase, il n’en démordit pas. Je sentais bien qu’il ne me tenait pas en grande estime et ne s’attendait guère à ce que je gagne à être connu.

Je me débattis comme un poisson hors de l'eau face à cette idée saugrenue. L'apparition du fils du roi au milieu d'une conversation qui ne le regardait pas n'avait aucun sens et constituait peut-être – je ne l'ai pas vérifié – un contresens historique. J'allais mourir de honte sous le regard des spectateurs en exécutant ce travail de valet de pied ou de page de cinquième catégorie. J’aurais accepté avec joie la tâche de terrasser un dragon aux narines incandescentes, mais redresser le blason du Roi dans ma position : jamais.

Rien n’y fit. Pire, d’autres figurants, craignant sans doute de devoir se substituer à moi si je ne me laissais pas convaincre, se joignirent au quémandeur pour me harceler davantage.

Et bien, je peux vous affirmer que je me trouvais dans une situation qui donne à sa joie de vivre un sacré coup dans les tibias.

Je dus me résoudre à rassembler mon courage et à me laisser pousser sur la scène. Mon attitude évoquait celle d’un gamin qui, cueillant des pâquerettes sur la voie ferrée, vient de se prendre l’express de 20H42 dans le bas du dos. Aveuglé par les projecteurs, je devinais dans l’insondable obscurité de la salle, une foule de spectateurs dont les cerveaux se transformaient en autant de points d’interrogation.

Le Roi lui-même, surpris par mon incompréhensible intrusion, interrompit sa fâcherie et il se fit un grand silence comme si l'univers tout entier retenait son souffle pour mieux concentrer son attention sur ma personne.

Je compris soudain ce que veulent dire les gens qui écrivent des bouquins quand ils parlent du temps qui suspend son vol. Tant bien que mal, je parvins à pas comptés jusqu’au blason et entrepris de remettre en place l’agrafe défectueuse.

Pendant ce temps, le Roi, faisant mine de m’ignorer, avait repris son courroux et son exaspération envers son interlocuteur là où il les avait laissés.

Vous pensez bien, séduisantes lectrices et lecteurs perspicaces, que l’agrafe ne se laissa pas faire et que je ressemblais à du personnel de maintenance incompétent travaillant pendant les heures de représentation.

Pulvérisant tous les canons du ridicule, je quittai la scène et le blason comme on quitte les toilettes, c'est-à-dire dans l’état où je les avais trouvés.

jeudi 1 décembre 2016

AndiamoAngèle Nique et le Roy

J'ai trouvé cette vidéo ! Marrez vous, marrons nous, je pense que nous en avons besoin !


Quelle belle histoire ! Il est grand temps de s'en occuper..

L'histoire se déroule sous le règne de Louis XIV , alors y'a une meuf plutôt canon, gaulée comme un paquet de pétards avec des bourrelets partout. Elle rencontre un mec qui porte un blaze à vendre du foie gras au moment des fêtes : "Geoffrey de Peyrac", foie gras, manchons de canards, livrés chez vous en 48 heures chrono, tout le savoir faire du Périgord dans votre assiette...

Le gus il a la tronche en biais, en plus il s'est mangé un vilain coup de tronçonneuse en travers de la gueule, on sait jamais s'il se marre, ou si c'est son faux pli qui lui donne cet air de se foutre de la gueule du monde !

Elle, Angèle Nique, elle règle tous ses problèmes à la manière des bonobos, au moindre conflit (de canard) elle se met sur le dos, ou à genoux pour un furtif de canapé, c'est pas violent et puis si ça gagne pas ça débarasse, moi j'adhère plutôt à ce genre de comportement, hein ? C'est tout de même plus sympa qu'une mandale dans la hure !

Mais alors là où le suce pense est à son comble, c'est que la belle Angèle Nique, nique avec tout le monde sauf son Roi ! L'autre il claque dans ses doigts et... Bingo ! 15 gonzesses qui tombent du lustre le bénuquet à la main, tout estrancinées à l'idée de partager la couche royale, mais la belle Angèle : nada, elle préfère son gaveur d'oies du Périgord, va savoir Charles avec les gonzesses...

Alors tout au long des bouquins (il y en a beaucoup) elle perd son mec, le retrouve, il navigue même avec l'Emir Abel à bord d'un joli Chébec ! Magnifique barlut à voiles latines, fin et élégant, il se fait appeler le rescapé... Euh non, le Rescator, il peut même transformer le plomb en or ! Enfin pour moi ce sont les époux Golon qui en ont transformé les éditions "Plon" en or ! Vous vous rendez compte ? Si le "G" de leur patronyme avait été un "C" leurs bouquins se seraient moins bien vendus !

(ch'tiot crobard Andiamo)

samedi 26 novembre 2016

FrançoisePolitik Academy

Il paraît que les français sont le peuple qui s'intéresse le plus à la politique. Remarquez, z'ont intérêt, avec la Présidentielle qui fait qu’on est en 2017 depuis à peu près juin 2016.

Et bien puisque c’est un thème porteur, Coco, si une chaîne nous organisait une « Politik-Academy ?

Le principe est simple : enfermer les candidats dans un appartement, les faire cohabiter, manger ensemble, dormir ensemble si ça leur chante, leur faire résoudre des problèmes simples, ce qui est bien le moindre quand on prétend pouvoir résoudre les grands problèmes du pays, voir comment ils se comportent les uns avec les autres : machos avec les candidates, brutaux entre eux, ou au contraire constructifs et chaleureux ?

Leur faire faire les courses (via Internet) avec l’équivalent d’un SMIC pour deux candidats, etc. Je compte sur les penseurs de la TV pour imaginer moult épreuves à la fois révélatrices et réjouissantes. Leur faire remplir un dossier d'attribution de logement social ou de RSA, j'en connais qui découvriront leur phobie administrative.

Pour les Prime, candidats et candidates devront faire leurs preuves sur des questions posées par des spécialistes (en environnement, santé, société, économie, éducation…) et par le public, du « zy-va » de banlieue à la dirigeante de société cotée au CAC 40, en passant par des artistes, des camionneurs, des homosexuels, des fumeurs de cannabis, des croyants en Dieu, Diable ou rien du tout…

Et à la fin, si vous voulez éliminer Untel votez 1, si vous voulez éliminer Autretel, votez 2.

Chaque semaine, deux candidats seraient éliminés, et en finale n’en resteraient que deux :

Ce serait marrant que ce ne soit ni Fillon, ni Le Pen.

(Ch'tiot crobard Andiamo)

lundi 21 novembre 2016

AndiamoPaname...

Magnifique chanson de ce cher Leo ! Elle doit dater de 1962, j'avais 23 ans, un cœur tout neuf, qui n'attendait que VOUS Mesdames, vous ne m'avez pas vu ? Tant pis pour vos pauvres vies !

Modeste moi ? Bien sûr !

Alors j'ai rouvert un carton à dessin et j'en ai extrait quelques ch'tiots crobards...



Paname, tu n'es pas pour moi qu'un frisson, qu'une idée, qu'une fille à chanson, et c'est pour ça que j'crie ton nom..



Paname, quand tu t'habilles avec du gris, les couturiers n'ont qu'un souci, c'est d'foutre en gris toutes les souris.



Paname, on t'a chanté sur tous les tons, y'a plein d'paroles dans tes chansons, qui parlent de qui ? De quoi ? D'quoi donc ?



Paname, quand tu t'ennuies tu fais les quais, tu fais la Seine et ses noyés, ça fait prend' l'air, et ça distrait.



Paname, monte avec moi combien veux tu ? Y'a deux mille ans qu't'es dans la rue, des fois que j'te r'fasse une vertu..



Paname, quand tu t'habilles avec du bleu, ça fait sortir les amoureux, qui disent "à Paris tous les deux".



Paname, ce soir j'ai envie de danser, de danser avec tes pavés, que l'monde regarde avec ses pieds.

(ch'tiots crobards et Daguerréotype Andiamo)

mercredi 16 novembre 2016

celestineTout était en déséquilibre

Tout était en déséquilibre.

Les arbres descendaient comme des pluies de flèches et les cascades s’élançaient à l’assaut des hauteurs. Les nues formaient un tapis moelleux, éthéré, vaporeux, d’une blancheur nacrée tandis qu’un étrange ciel fait de pics et de creux ocre, bleus et bruns semblait suspendu à rien par une magie inquiétante. Ajoutant à mon trouble, les objets se déplaçaient sur cette surface comme des mouches sur un plafond, aimantés par une force inconnue.

Tout était en déséquilibre et au fin fond de mon vestibule cela s’entrechoquait rudement : le marteau battait froid sur l’enclume et l’étrier se faisait des nœuds autour de la cochlée.

Le haut était en bas et le bas était en haut.

C’est quand j’ai pris conscience que mon œsophage était plus bas que mon estomac que j’ai vomi tout mon quatre-heures, qui est sorti de ma bouche en longs filaments verdâtres pour baptiser le cockpit.

Je me souviendrais longtemps de mon baptême de l’air.

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