Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mardi 27 juillet 2010

AndiamoLa colo.

J’avais onze ans, l’âge des chaussettes tire-bouchonnées, des genoux couronnés, des tifs rétifs, surtout les miens frisés comme ceux d’un Rital ! J’avais une sainte horreur du peigne, il faut dire que : démêler des bouclettes… AÏE, AÏE, AÏE !

Cette année là mes parents décident de m’envoyer en colo !

Rendez-vous pris avec les services compétents de Drancy, visite médicale et tout le toutim. Sérieux les vacances : on ne badinait pas avec la santé !

Le verdict tombe : il est un peu nerveux le garenne, l’air de la mer ne lui conviendrait pas ! Tiens… Pourquoi ? Par contre Doulaincourt (Haute-Marne) fera parfaitement l’affaire.

Début Août, nous voilà tous rassemblés place la mairie, ma mère, mon père absent : il travaillait, pendant ses vacances afin de nous envoyer au grand air. Ma sœur, mon frère, présents pour les « adieux » au petit frère, ils s’étaient cotisés afin de me donner quelques sous pour mes dépenses de première nécessité.

Tu penses dans des régions aussi reculées, pas sûr qu’il y ait de quoi survivre, alors il valait mieux prévoir… Adorable fratrie, toujours prête à en découdre, mais devant l’adversité : un pour TOUS !

Deux énormes autocars nous attendaient, fumants, pétaradants, le gas-oil bien odorant… Ca sentait déjà les vacances ! J’ai lu dans un ouvrage fort bien ficelé, traitant de la grande et la petite histoire de Drancy, que les premiers départs vers ces colos, s’étaient faits à bord des bennes à ordures !

Non pas les camions fermés avec système de compactage, comme les engins d’aujourd’hui. Mais de simples camions-bennes, qui pour l’occasion avaient été lavés puis désinfectés. Des bancs de bois (sans doute fixés ?) Sur lesquels les colons s’asseyaient bien sagement.

Non mais vous voyez ça aujourd’hui ? Il est vrai que les routes étaient quasiment désertes, les véhicules pas très rapides, transmission par chaînes latérales, j’en ai connu, mais oui… Le (a) premier(e) qui gueule : dinosaure, je le(a) bouffe !

Derniers bisous, la p’tite larmichette que l’on essuie bien vite… Una lacrima su l’viso. Et en route !

La joyeuse ribambelle, quel raffut ! Tous les mômes chantaient : biblitower, biblitower, bibli. C’est du moins ce que je croyais comprendre, une cinquantaine de braillards qui gueulaient à tue-tête : plus vite chauffeur, plus vite chauffeur, plus vite… Sur l’air des lampions, va comprendre les paroles ? L’air par contre, ça allait

Après plusieurs heures, moult arrêts pipi, nous arrivons.

Un grand bâtiment en forme de « U » à gauche les filles, à droite les garçons, au centre le réfectoire.

Petite collation, puis distribution des vêtements, chemise écossaise pour les garçons comme pour les filles, shorts bleu marine, pour tout le monde.

On nous présente notre mono, un grand gaillard un « vieux » de 25 ans environ, mais quand tu as onze ans, vingt cinq c’est : PFOOOU ! Il se présente :

-Je m’appelle Jacques, puis à tour de rôle nous déclinons notre petit nom.

Il y avait un rituel, avant chaque repas nous restions debout et nous chantions, je m’en souviens encore :

-Bon appétit le matin n’est pas signe de chagrin

Il faut boire et bien manger

Pour avoir bonne santé

Le midi c’était : Bon appétit le midi n’est pas signe de dépit. Enfin le soir : bon appétit le soir n’est pas signe de … Désespoir : Gagné !

Ca avait le mérite de calmer un peu les enfants, la nourriture était excellente, j’ai gardé un très bon souvenir de ce réfectoire.

Les douches… Prises en commun bien sûr, une rampe avec de multiples pommes vissées à même le tuyau. Tout l’monde à poil, et là SURPRISE : un de nos potes avait du poil au-dessus de sa quéquète !

Non mais tu te rends compte ? Une touffe toute frisottée, nous vachement surpris, avec nos bouts d’mastic, collés comme ça, et lui…. Passée la première fois, nous n’avons plus fait gaffe.

Bien longtemps avant nous, les colons avaient construit un village, plusieurs maisonnettes en rondins de pins, ce village s’appelait : « CETANOULAVILLE ». La plupart de nos activités s’y déroulaient : jeux de piste, balle aux prisonniers, etc…

Ceux qui sont allés en colo le savent : dans chaque colo il y a à proximité : la maison du pendu, ou bien la maison hantée ! Mes enfants qui ont goûté les joies de la colonie, me l’ont rapporté, pour eux c’était : la maison de l’albinos ! Bien sûr pas plus de pendus, que de fantômes, et pas plus d’albinos que de cœur dans la poitrine de ton banquier !

Un soir au cours du séjour, une grande chasse au Dahut était organisée. Qui n’a pas, armé d’une casserole et d’un bâton en guise de tambour, carillonné de longues minutes ? Tenant un sac à portée de main afin de saisir le mythique bestiau ? Hein qui ne l’a pas fait ?

Quelle patience ils avaient ces monos, douze « turbulents » à surveiller. Le jour ou nous sommes allés à la pêche ! Il a passé l’après-midi à démêler les lignes, nous sommes rentrés bredouilles bien entendu.

L’un de ces monos était un grand noir, avec une jolie voix de basse, parfois il nous chantait : old man river… Putain j’en avais des frissons ! C’est bien sûr là que j’ai commencé à vouloir jouer de l’harmonica, un engin tout mâchouillé prêté par un copain, sur lequel je m’étais efforcé de jouer : étoile des neiges, ne vous marrez pas à l’époque c’était un tube. Tout ce que j’ai réussi à faire : me couper les lèvres.

Le mois écoulé, moins gai le retour. Les échanges d’adresses entre copains, auxquels on n’écrira jamais. L’arrivée sur cette même place de la mairie, mes parents ma sœur, mon frère m’accueillent, c’est bon de les retrouver, la larmichette, laisser de si bons copains… Un véritable crève-cœur !

Mais un souvenir tenace… C’était il y a soixante ans… Déjà !

Mon épouse avait également goûté aux joies de la colo, et nous en avions gardé un tel souvenir, que nous y avions envoyé nos enfants également. Il faut croire que le virus est transmissible, car mes p'tites fillotes partent également en colonie, et en sont ravies ! Il faut dire que c'est une excellente école de l'apprentissage de la vie en société.

Je serai absent au moment de la parution de ce billet (je repars en vacances !) Si vous me faites le plaisir de laisser un commentaire, j'y répondrai dès mon retour... Merci.

lundi 19 juillet 2010

Tant-BourrinSea, sieste and blog

A l'heure où ce billet sera mis en ligne, je serai loin de Bourrinville, à me dorer la couenne au soleil, puisque nous avons loué pour deux semaines un gîte à Rossinante-les-flots. Autant à dire que je pense à vous de très très loin !

Mais comme je ne suis pas chien, je vous ai pondu le tube de l'été, avec l'appui du grand Serge pour la musique et de Tant-Bourrine pour les choeurs.

Hasta la vista !





Sea, sieste and blog

Paroles : Tant-Bourrin (d'après Serge Gainsbourg)
Musique : Serge Gainsbourg


Téléchargeable directement ici


Sea, sieste and blog
Je sommeille comme une huître
Je-m'en-foutiste
Je ne bouffe que des sandwiches
Je ressuscite
Sea, sieste and blog
Dans mon gîte
Moi, je joue les touristes

Sea, sieste and blog
Je sommeille comme une huître
L'blog a fait tilt
Les lecteurs, engeance maudite
Sont un prurit
Sea, sieste and blog
Dans mon gîte
J'me fous de la vindicte

Sea, sieste and blog
Je sommeille comme une huître
Mes acolytes
Peuvent bien, j'les y invite
Prendre ma suite
Sea, sieste and blog
Dans mon gîte
J'évite la méningite

Sea, sieste and blog
Sea, sieste and blog
Sea, sieste and blog

mardi 13 juillet 2010

Saoul-FifreJ'en jaunis à l'idée

__Souvenirs, souvenirs__ , son premier tube, date de 1960. Autant dire que je suis presque né avec sa carrière de chanteur, que mes premières années ont été baignées de sa sueur et de ses postillons. Je n'ai pas retrouvé sur le net ce premier scopitone dont j'ai pourtant un souvenir très précis : il y paraissait timide, gauche, presque sirupeux ; ce petit film a peut-être été sacrifié, rayé du listing comme détonnant dans la rock-saga de la grande star ? C'était dans un bar de Tlemcen donc nous étions en 60/61, la datation est facile. Plus tard, mon oncle travaillant chez Philips, nous eûmes ses premiers vinyles à la maison et encore plus tard, mon frère ainé étant devenu son fan absolu, j'ai suivi sa carrière avec assez d'assiduité, mon album préféré étant __Génération perdue__ , à la pochette grise pixellisée, et qui contient __Noir, c'est noir__ .

Ce disque-pivot, ce disque phare sort vers la fin d'une période charnière très importante dans sa vie.

En 64, Johnny est __l'idole des jeunes__ , sans conteste. Il aurait sans doute pu se faire réformer ou dispenser de service national, par piston, mais l'époque est encore très va-t-en-guerre et sa maison de disque préfèrera communiquer sur le brave troufion fier de donner sa vie (enfin : quelques mois) pour la patrie. Il obtiendra quand même une vraie planque et les permissions pour assurer ses concerts et ses répètes lui seront rarement refusées. Il en obtient une le 12 avril 1965 pour se marier avec Sylvie et le 14 mai sort l'inénarrable __Quand revient la nuit__, qui aurait tout aussi bien pu s'appeler "Branlette à la caserne" ou "Que ma quille est longue à venir".

Las, toutes les bonnes choses ayant une fin, l'armée le relâche dans la nature, remonté comme un lapin duracel, le 28 Aout 65, une nuit que Sylvie retiendra toute sa vie, certains disent même qu'elle a commencé à penser au divorce à cette date. Mais ne noircissons pas le tableau, c'est aussi de ce jour qu'elle perdit toute appréhension devant le grand écart sur scène.

Janvier 66, coup dur. Ah que Antoine a osé se moquer gentiment de Djohnny en sortant __Les élucubrations__ . Tout le monde se souvient des paroles litigieuses :

Tout devrait changer tout l'temps
Le monde serait bien plus amusant
On verrait des avions dans les couloirs du métro
Et Johnny Hallyday en cage à Médrano !

Médrano est un cirque fixe parisien de l'époque et la cage est sans doute une cage aux lions. Rien de dévalorisant, juste une allusion taquine au style de l'interprète plus basé sur le rugissement que sur le murmure à la "Françoise Hardy". N'importe, la star le prendra très mal. Il est dans une période sombre et ne pourra pas répondre du tac-o-tac. Sylvie est enceinte, le petit David nait le 14 Aout 66 et pour faire bonne mesure, Johnny nous fait une tentative de suicide en Septembre !

L'impression que cela donne, c'est que le mariage, la célébrité, la paternité, tout ça d'un coup après la solitude du service militaire et puis avec son côté dilettante et superficiel, c'est un peu too much à avaler pour notre Jojo déboussolé, qui craque.

Heureusement, il y a toujours à ses côtés la machine Halliday, la fine équipe, les amis, les sangsues, le rouleau compresseur qui saura accompagner musicalement ses évolutions, ses caprices au gré des modes, des solides qui auront de la volonté quand il n'en aura pas et de l'ambition à revendre quand il en manquera. Le disque qui sort au milieu de ces turbulences est superbe et sincère. Johnny a tenu à cosigner __Cheveux longs et idées courtes__ , sa "réponse" ironique à Antoine, qu'on aille pas appeler les belligérants "Cheveux longs" (Antoine) contre "Idées courtes" (Johnny sans ses paroliers).

La chanson est intéressante à plus d'un titre.

Les paroles sont bien écrites, argumentées. On sent le gros travail de gens talentueux motivés par en mettre plein la gueule au soi-disant intello, ingénieur sortant de Centrale, en le mettant devant ses contradictions philosophiques. Il faut dire que Johnny, avec son image récente de bidasse bien propre sur lui, est l'antithèse d'Antoine, qui, lui, est le vrai précurseur de Mai 68, le malin qui surfe sur le mouvement "Flower power" qui nous arrive timidement des hippies Etazuniens. Mais le sel de l'histoire, sa saveur que nous qui connaissons la suite pouvons apprécier, c'est que Johnny est en train d'étriller dans cette chanson un pacifisme un peu fumeux, masque, déguisement, caricature, panoplie que lui-même adoptera dans ses années dites "psychédéliques".

La musique, ho ben on est pressé, alors on va la piquer à un mec génial : Ferré Grignard, bien sûr sans le citer comme compositeur. Ferré Grignard est mort et son Crucified Jesus n'a toujours pas rapporté un centime à ses héritiers. Le procès traine les pieds. La classe.

Antoine restera toute sa vie droit dans ses tongues, fidèle à son idéal de vie nomade proche de la pauvreté volontaire. Johnny, lui, et on le voit gros comme une maison avec son obsession du fisc et ses affections politiques actuelles, est viscéralement un réactionnaire ambitieux, ayant peur d'attraper une hernie au cerveau s'il réfléchissait trop fort. On peut difficilement imaginer personnalités plus dissemblables. Quand Johnny se laissera pousser les tifs (pas trop quand même, le ridicule, hein...?), portera la bandana, des vestes en peau frangées, des chemises amples, ce sera bien sûr pure hypocrisie, sur ordre de sa maison de disque ou de son oncle Lee, qui ont senti l'odeur ineffable de la monnaie potentielle sous cette vague culturelle qui emportait tout. Mai 68 était passé par là, le Rock faiblissait devant la Pop, il fallait se laisser porter par l'écume ou mourir.

Et on peut dire que Jojo a été avec plaisir au charbon ! Dès l'année suivante, en 67, au Palais des sports, il prend le virage. C'était pas la peine de s'engatser avec Antoine, ils avaient qu'à former un duo, direct... __San Francisco__ , Antoine aurait pu l'écrire, à part le fait qu'elle ne sent pas le vécu, comme "La maison Bleue", plus tard ? Il ne renâcle pas, il plonge, de bon cœur : "Si j'étais un charpentier, et si tu t'appelais Marie...". Il nous revisite le nouveau testament. __Jesus-Christ est un hippie__ . D'après sa forte analyse, "Il doit fumer de la marie-jeanne, avec un regard bleu qui plane...". La chanson sera cause d'un scandale qui, chacun le sait, est de la publicité gratuite.

Le succès atypique d'Antoine, je me souviens, avait donné des idées à l'équipe de mon oncle Jacques Plait. Jo Dassin avait accepté de financer un canular qui les a bien fait rire. Vous vous souvenez des __Hallucinations d'Edouard__ ? Un de ses paroliers avait accepté d'endosser le rôle et le costume. Vous imaginez des gens du showbizz actuel s'amuser ainsi comme des collégiens ? Nous étions en 66.

Antoine se crut obligé de répondre à Johnny. Enfin, d'expliciter un peu sa position avec Je dis ce que je pense . Heureusement, le rocker ne relança pas la balle, ça aurait pu durer longtemps.

Il y eut quand même un petit reliquat à cette bataille mineure. Un clin d'œil. Par delà les années, la bagarre recommençait, économique. Quand Johnny se laissa circonvenir par des pubeux à la solde d' Optiiiic 2000 , la concurrence directe, Atol, alla voir Antoine histoire de réactiver leur brouille de cour de récréation.

La suite on la connait : une réconciliation sur l'oreiller .

mardi 6 juillet 2010

AndiamoOn est les champions !

A l’heure du camouflet que nos très chers payés de feignasses de fouteux nous ont infligé, je voudrais vous entretenir d’un sujet qui me tient à cœur.

Je pratique le modélisme « avions » depuis pas mal de temps, et en ce domaine la France n’a pas à rougir, loin s’en faut ! Ainsi, au mois d’Août 2009, se déroulaient au Portugal les championnats du monde F3A.

La F3A est la discipline reine du modélisme : le 100 mètres en athlétisme, la descente en ski ou le 100 mètres nage libre en natation.

Il s’agit, à partir de modèles s’inscrivant dans un carré de 2mètres x 2 mètres, motorisation libre, de réaliser des figures acrobatiques suivant un programme imposé.

Ces modèles s’appellent des MULTIS. Pourquoi multis ? Car ils sont capables de passer toutes les figures de la voltige aérienne : multi-figures.

Debout et : Marseillaise !

La France a obtenu 2 médailles d’or, plus une d’argent ! Carton plein !

1) Christophe Paysant-Leroux. Médaille d’or (champion du monde pour la cinquième fois !)

2) Benoît Paysant-Leroux, son frère. Médaille d’argent. Il s’entraîne dans le club dans lequel je pratique mon activité.

3) La France championne du monde par équipe, seconde médaille d’or !

Ça n’a pas fait de bruit dans le Landerneau sportif ! Ces braves garçons ne sont pas rémunérés, ne logent pas dans des 5 étoiles, ils sont adorables, serviables, humbles et modestes.

Ainsi, Benoît est le premier à aider, et il faut vraiment le savoir pour se rendre compte qu’il est vice-champion du monde, tant il est réservé !

D’autre part, dans mon club, nous avons aussi le bonheur de compter parmi nos membres Laurent Lombard, champion de France hélicos !

Quelle leçon de modestie également, nos feignasses de FOUTEUX feraient bien d’en prendre de la graine.

Je ne voulais pas trop z’ en parler car je sais combien le modélisme reste une discipline confidentielle.

Pourtant, tous ces champions passent des heures et des jours à s’entraîner par tous les temps.

Eh oui, me confient-ils, car lors d’un championnat, ils doivent faire face aux conditions météo... pas toujours très favorables !

Donc un petit cocorico, il y a tout de même des gens qui font leur boulot et le font bien, et ce sans tambours ni trompettes…

Je viens de terminer ce petit billet ce jeudi 24 juin, il fait un temps superbe à Paris, je reviens du terrain, j’ai volé tout l’après-midi, des beaux vols, si, si, si, et quand moi je vole bien : tout le monde vole bien !

Était présent un copain il est pilote de ligne, il a en charge des A 320, il effectue des vols à destination de l’Amérique du sud, voilà un garçon simple, gentil, pas bégueule du tout.

Était également présent Benoît, le vice-champion du monde ! Nous avons bien ri, il m’a raconté avoir « piégé » une dame, lui faisant croire que c’était elle qui pilotait, alors que, caché un peu plus loin, c’était son frère (le champion du monde) qui pilotait réellement le modèle ! On peut être un grand champion, sans se prendre la grosse tête.

Ce club, c’est avant tout une équipe, des anciens, des très jeunes, des ouvriers, des cadres, des pilotes, il y a de tout, des champions, et des modestes pilotes du dimanche comme votre serviteur.

Mais là, point de classes ni de castes : des modèles coûtant des milliers d’euros à des modèles beaucoup plus modestes, mais tous réunis par la même passion, faire voler… Le pied !

Être ensemble et se marrer un bon coup, une équipe, un club, c’est cela et rien d’autre !



Le "YAKA" mon multi, ma moitié située derrière l'appareil mesure 1m68 (ceci vous donne l'échelle) 1m92 d'envergure moteur 15 CC 2 temps, 4,5 kgs



Le plein est terminé (celui du modèle et non celui du pilote)... Mauvais esprits !



Je suis "prêt" ouistiti !



Trajectoires tendues, ça vole sacrément bien un multi, pas vicelard pour un rond !



Concentration maximum, il évolue à plus de cent km/heure tout de même !



Un space walker que j'ai construit il y a pas mal de temps : 2m20 d'envergure, moteur 18 CC 2 temps. 4,5 kgs, il a soif le garenne... Une petite gorgée !



Mon copain S. présente un "mustang P 51" 1m82, près de 5 kgs, moteur 15 CC 2 temps, je l'ai construit il y a quelques années déjà.



Un autre petit multi... Mort au champ d'horreur ! Eh oui, ils "redescendent" très bien tout seuls, le père Newton avait bien raison... Hélas !

La Dame derrière mesure toujours 1m68, et ma p'tite fillotte cherche sans doute la souris verte !



Enfin un "Ryan Pt 22" ces avions servaient d'avions école sur la côte ouest des États-Unis dans les années 30. Ce modèle que j'ai construit également, mesure 2 mètres d'envergure.


Pour ceux que ça intéresse je vous ai joint une vidéo de Christophe notre champion dans ses oeuvres.

Sur cette vidéo, il pilote un "grand modèle" (V G M : voltige grands modèles) environ 18 kgs ! C'est un YAK un avion Russe, sans doute motorisé à l'aide d'un 150 ou 160 CC 2 temps bi-cylindres (essence), je pense qu'il doit mesurer environ 2m80 d'envergure.

Le "torque-roll" est un figure très compliquée, toucher la piste avec la dérive demande une très grande maîtrise.

Admirons également le cercle en "vol tranche", les ailes sont à la verticale, la dérive devient profondeur, et la profondeur devient dérive... Ne pas s'emmêler les pinceaux... EUH, les doigts !

Quant au cercle en tonneaux effectué à la fin de la démo... Pas fastoche ! Même pour ceux qui ne sont pas trop branchouille avions : c'est à voir et à revoir !

Quant à moi je serai absent au moment de la parution de ce ch'tiot billet. Si vous me faites le plaisir de laisser des commentaires, j'y répondrai dès mon retour... Merci.

mercredi 30 juin 2010

Tant-BourrinChoeur d'école

Cela faisait plusieurs semaines déjà que Tant-Bourriquet répétait. Un long travail initié en classe qui se poursuivait à la maison, où il nous chantait, non sans fierté, les chansons apprises pour le spectacle. Des chansons aux paroles compliquées et aux mélodies subtiles, loin des gentilles alouettes ou des petits navires, signées par des noms illustres : Bach, Rameau, Grieg…

Et vint la grande soirée, celle du spectacle, dans un grand auditorium. Car il s’agissait bien de cela : monter tout un spectacle, en collaboration avec le Conservatoire de la ville, pour initier les enfants des écoles aux joies de la musique. Et en même temps, j’imagine, c’était une bonne occasion d’offrir aux jeunes élèves musiciens du Conservatoire un vrai concert devant près de 200 personnes, car inutile de préciser que tous les parents des élèves choristes des cinq classes concernées étaient là, nous les premiers.

Imaginez plutôt : un vrai petit orchestre, moyenne d’âge comprise entre douze et quinze ans, et un chœur de plus de cent enfants, moyenne d’âge autour de sept ans…

Inutile de préciser qu’à l’écoute du résultat de toutes ces semaines de labeur, je bichai comme un pou et que Tant-Bourrine pouai comme une biche !

En voici un extrait, d'une piètre qualité d'enregistrement hélas, la direction du Conservatoire ayant étrangement refusé que j'installe dans la salle ma console d'enregistrement de trois tonnes et que je place un microphone devant Tant-Bourriquet.


La chanson de Solwejg

(Edvard Grieg)


Téléchargeable directement ici



C'est-y pas mimi tout plein ? Moi, je fonds d'amour... Que c'est beau, la fraîcheur et l'innocence !

Bon, à part ça, si un producteur est intéressé, qu'il m'envoie sa proposition de contrat directement par mail. Je prends 10%.

dimanche 27 juin 2010

Saoul-FifreNiolon

C'est une calanque de la chaine de l'Estaque, sur la commune du Rove, avé la vue dégagée sur toute la baie de Marseille. Va-z-y, répète cette phrase avec l'accent du Midi et tu commenceras à entendre grincer les cigales. Ô peuchère, qu'on est déjà le 26 juin et qu'elles n'ont même pas encore commencé à se racler la gorge et faire leurs vocalises. Tu verrais ça, toi, qu'il ait trop pleuvu cet hiver et qu'elles se soient toutes noyées ? Ça serait un coup à faire fuir les touristes ! Que c'est fragile, un touriste ! Pas de cigales, pas d'encouragement du commerce local. Pas de soleil, on retourne à Corbeil !

Nous, on s'en passerait bien, des cigales. Les cigales, c'est un peu comme si t'écoutais ta radio bloquée sur une fréquence linéaire, monotone, sans surprises, triste, conforme, uniforme... Oui, t'as raison, un peu comme une France-Inter rêvée par les duettistes Rudolf Hees et Philippe Pétain. Et leur sarco-trafiquant.

L'État, mon actionnaire, comme ils disent dans leur jargon baveux, ces limaces. Et le peuple, vos auditeurs, vous y pensez quelquefois ? On s'assoie dessus, on les tronche, aussi fort qu'on nous a tronché, aussi profond qu'on s'est laissé troncher. Transmets, corromps, projette, fais aux autres ce qu'on t'a fait, venge-toi. Et n'oublie pas que tu as fait tout ça pour avoir le pouvoir, et que le pouvoir, tu l'as.

Alors, de quoi te plains-tu ? Ben c'est à dire que ça ne ressemble pas trop à mes rêves de petit garçon ? Ah bé c'est qu'on peut pas tout avoir dans la vie, mon petit !

Finalement et tout bien réfléchi, je préfère les cigales.

Et puis Niolon, c'est adossé au massif, et avec le viaduc du chemin de fer qui fait barrage, tu sens pas le Mistral, même s'il boufe comme le soufflet de forge du diable. Et pis même en plein cagnard, tu as toujours la fraicheur de la mer. Oui car l'eau s'évapore et en s'évaporant, elle crée du froid, c'est le principe de la gargoulette de ma mère suspendue à une branche du poivrier. En gros, quand il fait chaud, la terre emmagasine de la chaleur et la mer, du froid. Donc à Niolon, sans Mistral et sans températures à te faire te dessécher sur place, tu peux supporter stoïquement le métronome rouillé des cigales.

C'est pourtant pas l'huile d'olive qui leur manque, dans le quartier.

Je te sens intéressé, tout à coup. Comment est-ce que l'on ferait-on si je voudrasse y aller, te dis-tu ?

Le mieux : tu prends le bus 36 sur la Canebière et tu descends à l'Estaque-port. Tu m'entends : tu descends pas à l'Estaque-plage, tu descends à l'Estaque-port ! Tu montes sur ton pointu et tu suis la côte jusqu'à Niolon. Là, tu te gâves. Tu te gâves les yeux de toute cette lumière qui fait reluire la mer et qui chauffe les rochers à blanc. Tu te gâves les narines d'iode, de sueur d'écailles et de poison d'oursin, à la saison. Ça sent tellement le large, le bouquet garni et le Guédiguian que tu resteras fidélisé le long de cette côte, scotché à vie, avec un désir comac d'y revenir le plus souvent possible.

Tu n'as peut-être pas de pointu, ni même d'anneau à l'Estaque, mesquin que tu es ? Alorsse il te reste une chance de faire le riche à peu de frais. Prends un ticket à la gare Saint-Charles sur cette ligne mythique, "Le petit train de la côte bleue", qui a coûté 20 millions de francs-or au début du siècle et au contribuable français. Ou, si nous sommes en été, monte sans payer dans un des wagons pleins de racailles des quartiers Nord qui vont se baigner sur les rares plages. Le contrôleur te laissera tranquille.

Tu peux choisir ta destination parmi ces noms qui ont fait briller tant de prunelles : plage Napoléon, La Couronne, Sausset-les-pins, Carry-le-Rouet, La Redonne-Ensuès, Le Rove....

...mais suis mon conseil et descends à Niolon.

jeudi 24 juin 2010

AndiamoUn bel endroit

Paris, gare de Lyon : 9H15… Aix, TGV : 11H45… Sans commentaires !

En moins de trois heures, on change d’univers. Départ sous la grisaille, une arrivée en fanfare sous le grand mistral qui nous a débarbouillé le ciel.

Et notre bon Saoul-Fifre qui nous accueille, catogan au vent, comme Crin Blanc, le cheval camarguais !

Départ en fourgon pas mortuaire, mauvaises langues ! Un peu plus tard, nous découvrons le mas bâti sur un petit coteau, devancé par une terrasse couverte d’une jolie vigne. Une immense table prête à accueillir de nombreux convives, de part et d'autre de nombreuses chaises : on devine la maison « ouverte » !

Sur le seuil, Margotte est là, tresses au vent, décidément quel mistral ! Un large sourire, embrassades, ma femme qui est très réservée habituellement déclare : on se tutoie ?

- Oui, bien sûr, répondent en chœur nos hôtes.

Je pense que la famille a été vaccinée avec un flacon de « bonne humeur », sinon comment justifier la jovialité de leurs enfants ?

Tout le rez-de chaussée n’est qu’une immense pièce ! Où trône un magnifique poêle Flamand blanc, orné de quelques jolis motifs.

Nous sommes alanguis sur le canapé, anisette en main (origines obligent !). Puis le couscous « façon la Maman » avec une pointe de cannelle… Dé li cious !

Je ne vous ai pas dit ? Dans un des coins de la pièce, il a mis (pour m’impressionner) des étagères remplies de bouquins, il y en a plus d’un millier assurément. Renseignements pris, il les a acheté au mètre ! Mais oui, pour m’ en foutre plein la tronche, tu penses comme je suis resté scotché, un mec qui a échappé à deux guerres !

L’après-midi, visite aux biquettes, puis aux chevaux, dont un pur sang Arabe d’une beauté…. Une encolure très fine, les antérieurs droits comme des « I », la robe « truitée » magnifique.

Un peu plus loin, deux ânes gris, des provençaux, comme dans la chanson d’Hugues Aufray. Et enfin : le lama ! Je ne l’ai pas vu glavioter ! Lui pas fâché, lui pas faire ainsi !

Le soir, quelques amis sont venus, viticulteurs tous les deux ! Goûte mon vin, goûte celui-là, et tiens encore un autre… Je tâte, je fais rouler le nectar dans ma bouche, encore une lichette, et le dernier avant d’aller s’coucher… AH ! C’est autre chose que le champomy !

Ses potes : des personnages dignes d’un bon Pagnol !

Le gros chien qui sommeille, habitué qu’il est aux longues veillées. On sent le vieux sage, il observe, se secoue la tête, puis pépère referme les yeux et roupille !

Les étoiles brillent très fort lorsque nous allons nous coucher, la tronche un peu étoilée, mais point de volant donc : vos gueules les mouettes, j’veux rien entendre !

Le lendemain, visite au village voisin haut perché, d’où l’on domine toute la vallée verdoyante… Merci Monsieur Craponne !

Encore une belle journée, puis le départ ! Mon épouse et moi sous le charme d’un tel accueil… Merci Margotte, merci Saoul-Fifre et les enfants !

< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 >