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vendredi 19 janvier 2007

Saoul-FifreLa gnole de Dieu, toi qui enlèves les pêchés du Monde...

... donne-nous la Paix !

J'ai toujours pensé que Bof ajoutait par ses commentaires sous nos billets un peu de ces racines authentiques qui nous manquent ou dont nous sommes éloignés. En acceptant de rejoindre notre joyeux (mais pas que) Dream Team, il concourrait au rayonnement de son Limouzi tant aimé ? Ce n'est pas faute de lui avoir fait de pressants et allusifs appels du pied dans ce sens. Mais MÔssieur aime se faire prier de remettre la sienne. Alors j'insiste, et en attendant une réponse positive, je suis bien obligé d'user d'expédients pour vous faire profiter de sa plume ironique, enlevée et précise, bien que trempée plus souvent que de raison dans une encre à teneur alcoolisée élevée. Je n'en suis pas à mon coup d'essai puisque vous avez déjà pu vous délecter de la prose bofienne ? bofeuse ? bofesque ? en tous les cas pleine de bravitude ...

Je sais, je sais, je prends des risques : un jour viendra ou Bof ne m'écrira plus de peur de retrouver ses épîtres publiées, d'ailleurs il a commencé puisque ce billet potentiel avait Margotte pour destinataire désignée. Mais je ne l'ai pas pris en traître : sitôt reçu le mail je lui répondis ceci :

-"Ho mais avec très peu de modifications, ça peut faire un très beau billet, ça q:^) !!"

... qui le laissa coi, stoïque et non-bronchant, ce que j'interprétai comme une autorisation en bon uniforme.

Musique !

Ma chère Margotte,

je passe de bonnes vacances et je vous embrasse tous bien fort, même cet affreux Saoulfifre. Non, c'est même pas vrai, je prends seulement un jour de RTT demain pour un travail extrêmement très important. Ce soir, nous avons déposé au pied de l'alambic ambulant, Alex et moi, la récolte 2006 qui sera distillée dès demain matin à 5 h 30. Après avoir examiné les bidons, le distillateur a été catégorique : " rien à voir avec ce que tu m'as fait bouillir l'an dernier ". Nous avons donc de gros espoirs sur la qualité des produits (prune et poire) mais aussi, ce qui n'est pas pour me déplaire, sur la quantité de ces produits. C'est pour cela que je tenais à te remercier pour ces jolis bouchons qui neigent: je viens de leur trouver un usage, mais je suis sûr que tu n'en doutais pas. Demain à cette heure-ci, je serai peut-être en prison suite à un contrôle d'alcoolémie, au CHU suite à un coma éthylique, ou en train de me frotter les mains devant le résultat de la distillation. Je profite de l'évocation de tous ces aléas pour te dire que si je meurs demain d'avoir trop goûté la gnôle trop fraîche et trop forte, j'emporterai avec moi dans l'au delà le souvenir de cousins que j'aurais peut-être pu connaître plus tôt mais que je serai content d'avoir connu au crépuscule de ma vie. C'est la faute à la culture de bandes, culture tant répandue dans ce Limousin si austère et si sauvage, et si peu peuplé, ce qui devrait être un obstacle à la culture de bandes, justement : ma famille fréquentait les campagnards, votre famille ne fréquentait que les villauds, membres émerites de divers Cercles et autres inventions bourgeoises. Je vais maintenant essayer de trouver assez de bouteilles - je le répète, j'ai de gros espoirs pour demain - que je vais devoir rincer pour stocker mes jus de fruits corsés. Il fait nuit, je vais avoir des engelures sur mes mains martyrisées par le dur labeur de bouilleur de cru, mais sache, Margotte, que si nous nous revoyons, si Dieu, dans sa grande bonté, me prête vie, que je t'en ferai goûter de ce produit, toi qui nous a offert des bouchons qui neigent. Pour ton mec, je réfléchirai, si bien entendu, Dieu, dans sa grande bonté, me laisse cette possibilité. Peut-être adieu les cousins de Provence, si maladroits, si dangereux : promis, demain, s'il ne m'est rien arrivé, je vous donnerai les résultats de la distillation. Hé, hé, hé !

Cher Saoulfifre

Tu verrais la cour, on dirait un bidonville : cinq bidons bleus de 60 litres chacun et deux jolis, noirs, de 30 litres pièce, lavés à l'eau de source sèchent tranquillement au soleil avant d'être remontés au grenier, prêts à faire leur boulot à la prochaine récolte. Il y a aussi un jerrican de 25 litres qui sèche lui aussi. Il a servi ce matin à ramener une première coulée qui sent bien bon, ma foi, et que nous avons déjà mise dans une bonbonne de verre. Pour l'instant, tout va bien, mieux que sur le plan. On remplit la cuve de l'alambic, le feu brûle en permanence, ce qui fait qu'on ne perd pas de temps: une coulée à 53 degrés, on vide la cuve, on la remplit à nouveau, et ça repart. Ca sent bon, il y a des vapeurs dans la tente du distillateur, on goûte le produit pour être sûr qu'il soit bon, on surveille ça de près, quoi. Normal, après tout le mal qu'on s'est donné pour ramasser les fruits : le dos cassé, la chaleur sur le râble, les guêpes et autres sales bêtes à éviter, parce que, sais tu, mon cher Saoulfifre, que ces sales bêtes aiment les fruits bien murs elles aussi ? La lutte pour la vie, quoi : l'Homme risque sa peau pour prendre un petit grog de temps en temps, en hiver, quand il est malade et qu'il se dit que le lendemain matin, il devra quand même se lever dans la nuit noire et se jeter à la mine, dans le troisième niveau tout noir lui aussi. Bon, j'y reviens.

Bon, les bidons sont au grenier, la boisson dans des récipients en verre, l'alambic s'en va demain faire de nouveaux heureux dans le secteur de Bujaleuf. Je n'ai pas fait de coma éthylique, je n'ai pas été coincé par les gendarmes : bref, je me frotte les mains, tant et tant, que des crevasses commencent à se former entre les cals nés de l'usage de la pioche et de la pelle, outils très usités par les mineurs. Ces crevasses ne m'inquiètent nullement, je peux maintenant les désinfecter avec un fond de gnôle et revenir dès demain travailler comme un forcené. Donc, je suis vivant, j'ai un tout petit peu reconstitué le stock d'eau de feu, je pense que ça va aller : encore une épreuve surmontée.

jeudi 18 janvier 2007

Manou3 Flash-back




Bienvenue au club (à peu près J-13000)

En septembre ma mère nous annonce une surprise pour décembre. Le 1er décembre nous la tannons donc. Elle confie sur le ton du secret : « Je peux vous le dire maintenant, un bébé arrivera à Pâques ». Je me sens comme qui dirait blousée tandis que mon petit frère commente "Tu parles d'un cadeau!". Le dernier, 2 ans, ne dit rien. Ma mère sort de la pièce plutôt fâchée. Je m'inquiète :« Où va-t-il dormir ? On est déjà 3 dans la chambre… »

Il a survécu.

Grégoire (J-5000)

J’ai travaillé un temps à Levallois. A la sortie de la gare se trouvait souvent un clochard aux yeux bleus. Il aimait la conversation. Son regard attentif et interrogateur vous retenait quelques minutes. Au milieu d’un mois de janvier il fut remplacé par une affichette : « A ceux qui l’ont connu, Grégoire est mort lundi des suites d’un refroidissement ».
Je garde en mémoire nos échanges, la couleur de ses yeux et la question de son regard.

Vous voudrez bien me pardonner (J-1)

Hier j'ai ri : « A la saint Valentin, elle m’a touché la main. Vivement la sainte Marguerite ».

mercredi 17 janvier 2007

Tant-BourrinUne histoire de grelots

Ah mon dieu, que c'est bon, positivement bon,
De te laisser tout faire, de me laisser conduire
Au rythme de ton sexe que tu as fait reluire
Allez, va de l'avant, ne sois pas pudibond !
Rhââ, oui, tu es en moi, tu as su t'introduire !
Un début de journée qui a tout pour séduire !



Moralité :
Oui ! Vas-y ! Oui ! Ouiiii ! (Oui ! Ouiiii !)
Avec ton bout qu't'astiques
En avant ! Oui ! Ouiiii ! (Oui ! Ouiiii !)
C'est toi qui conduis
Oui ! Vas-y ! Oui ! Ouiiii ! (Oui ! Ouiiii !)
Tu m'as mis, l'ami !
Une merveilleuse journée - ouiiii ! - commence aujourd'hui
Oui ! Vas-y ! Ouiii ! Ouiiiiiiiiiii !



Warning : explicit lyrics inside !

mardi 16 janvier 2007

Saoul-FifrePorte-manteaux

Je tiens toujours mes promesses mais souvent en traînant les pieds. Et quelquefois je suis si lent que tout le monde a oublié depuis belle lurette de quoi il s'agissait. Sauf moi. Le remords me grignote, m'occasionne des torsions de boyaux, secrète des acides rongeurs et cela finirait par un ulcère généralisé si je ne craquais et répondais enfin à l'appel de la parole donnée.

Bon, à l'époque, je n'avais pas d'APN, je n'avais pas envie de prendre des photos tout court d'ailleurs et j'avais donc une excellente raison de ne pas accéder à vos demandes . Mais l'offre d'un numérique par ma famille liguée à l'occasion des festivités organisées autour de mon cinquantenaire de naissance a mis à mal très sérieusement les excuses invoquées à l'époque. Je me sens donc légèrement obligé de vous dévoiler enfin ce suspensoir à vêtements chauds que j'ai transformé pour l'occasion en sapin de Noël, bien que sa forme évoque très précisément un feuillu.

Quoi, quoi, la tradition ? Moi, ce que je vois, c'est que le Père Noël ne s'est pas vexé pour si peu et que les sabots de chacun ont eu des cadeaux autour.

lundi 15 janvier 2007

ManouChoisir


Nous étions 4 enfants de 10 à 18 ans quand on nous a demandé de choisir : notre mère ou notre père. Je n'avais surtout pas envie d'effectuer un tel choix. Toujours est-il que mon père est parti. Cela ne m'a paru normal que des années plus tard. Quand il fut évident que mes parents s'épanouissaient l'un sans l'autre.

Un ami vit cela actuellement. Devoir quitter ses filles qu'il adore. Il n'a rien vu venir. Et pour la garde alternée, c'est pas gagné.

Il en prend plein la gueule avant la période d'épanouissement.

dimanche 14 janvier 2007

Tant-BourrinSlip kangourou

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas commis de parodie sur ce blog (pour les petits jeunots qui débarquent, vous pouvez aller vous remettre à niveau , , , , , ou itou) et il était grand temps d'y remédier.

Les paroles originales de la chanson parodiée du jour sont ici.

Et comme certains avaient émis le souhait que j'interprète moi-même mes parodies plutôt que de mettre un simple fichier midi en écoute, je me suis chauffé la voix et installé devant le micro. Ce coup-ci, ça va faire mal, très mal ! Attention aux oreilles !




"Slip kangourou"
interprété par Tant-Bourrin




Chez les bouseux, il y avait un Saoul-Fifre
Qui avait peur de s'baigner dans la mare
Oui, il craignait de se foutre en calcif
Car il tremblait de montrer aux canards

Un, deux, trois
Il craignait de montrer quoi ?

Son très vieux crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Qu'il portait depuis déjà six mois
Un crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Un vieux slibard qui sentait le putois

Un, deux, trois
Voilà ce qui arriva

Il s'enfila une bouteille de bibine
Avant d'oser dévoiler son calbard
Car il craignait de choquer ses lapines
Sa truie, ses poules et bien sûr ses canards

Un, deux, trois
Il craignait de montrer quoi ?

Son très vieux crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Qu'il portait depuis déjà six mois
Un crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Un vieux slibard qui sentait le putois

Un, deux, trois
Voilà ce qui arriva

Il doit maintenant ressortir de la mare
Il craint toujours le regard des poulets
C'est le moment de faire voir aux canards
Ce truc qui donne envie de dégueuler

Un, deux, trois
Il a peur de montrer quoi ?

Son très vieux crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Qu'il portait depuis déjà six mois
Un crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Un vieux slibard qui sentait le putois

Si cette histoire vous dégoûte
Pas la peine de vous fâcher
Car, voyez-vous, pas de doute :
C'était le but recherché !

samedi 13 janvier 2007

Saoul-FifreUne réputation à tenir

La phrase que j'ai le plus entendu de la part de gens regardant ma bibliothèque est :

"Tu as lu tout ça ?"

Et la réponse est : "Non". Tout ça, c'est juste mon fond de roulement.

Le peu de livres que j'achète.
Les livres qu'on m'offre.
Les livres que des gens jettent, et qu'ils m'amènent à trier.
Ceux que nous avons ramassés à la poubelle.
Tout ceux que me ramenait Victorin , qui, ne sachant pas lire, me ramenait tout ce qui était "écrit", des livres de comptes, des lettres, des catalogues...

Et puis j'ai un tas de livres prêtés, lus ou pas lus. Ceux-là, je ne les mélange pas avec les miens. Si le propriétaire débarquait impromptument, je veux pouvoir tendre la main et lui rendre son livre. Par exemple "Les dossiers sur le gouvernement mondial", un ramassis de conneries mélangeant les extra-terrestres, la mafia, l'opus déi et les villes tibétaines souterraines, dont la lecture m'a été conseillée par Huguette et que je lui rendrais avec plaisir...

Donc, non, j'ai dû lire à peu près les 2 tiers de la bibliothèque. Mais une fois que j'ai dit ça, le problème reste entier car, ne roulant pas sur l'or, j'ai surtout été un écumeur de bibliothèques publiques, quelquefois inscrit à plusieurs à la fois, et si je compte ces livres empruntés, on doit atteindre des totaux conséquents dont je n'ai aucune idée. Là, ils sont 2500 à se serrer sur les rayonnages. Comme dit Anne, y en a plein qui attendent la place. On doit devoir multiplier ce chiffre par 10 pour s'approcher de la vérité, calcul qui n'a d'ailleurs aucun intérêt.

Je voulais juste dire que, ben depuis que je blogue, je lis nettement moins !

Alors, merde, ça la fout mal. L'autre jour, un autre gros lecteur est venu à la maison et m'a prêté 40 cm de livres. Je prends ça comme un signe, une incitation à m'y remettre. Surtout que ya du beau monde dans la liste, on dirait :

Jean-Paul Dubois - Une vie française
Pierre Assouline - Lutetia
Tom Wolfe - Le bûcher des vanités
Stéphane Osmond - Le capital
Martin Winckler - Le mensonge est ici
Un "Le poulpe" de Gérard Lefort
Et puis des trucs plus spirituels, dont la trilogie de Jacques Neyrinck...

Vous en connaissez ? Je peux y aller en confiance ?

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