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dimanche 31 mai 2015

AndiamoFête des Mamans... Et de toutes les Femmes.

Une petite Rose pour toutes les jolies Mamans de ce blog, nos commentatrices, et toutes les femmes qui nous font le plaisir de venir nous lire.

(ch'tiot crobard Andiamo)

mercredi 27 mai 2015

BlutchKerviel le retour

C’est reparti pour un tour : hélas pour la Société Générale, le procès Kerviel n’est pas clos.

Rappel des faits : Jérôme Kerviel, trader à la Société Générale est accusé d’avoir fait perdre 5 milliards d’Euros à sa banque. Pourtant, au 31 décembre 2007, le bilan Kerviel était de + 1,5 milliard au profit de la SG. Il faisait gagner tellement de fric à sa banque que sa hiérarchie laissait faire, malgré 44 alertes données par la bourse le concernant. Tant qu’il gagnait, ça ne posait aucun problème éthique ou moral à ses chefs. La banque ne savait pas... Faudrait tout de même voir pour arrêter de déconner. 44 fois en 2007 la bourse averti la SG que Kerviel prend des risques insensés et en janvier 2008 elle ne sait pas!

Décidément, les cons ça ose tout. Il est impossible qu’elle ait pu ne pas être au courant de la totalité des activités de Kerviel.

Mais un mauvais jour de 2008, la machine à faire du fric s’enraye et les positions prises par Kerviel se cassent la gueule.

Version Bouton, PDG de la SG : Jérôme Kerviel a, seul et à l’insu de la banque. Il a engagé 50 milliards d’euros dans des positions dangereuses, mettant en péril la Société Générale. En découvrant le désastre, elle a dû se défaire rapidement et discrètement de ces engagements, perdant dans cette opération 5 milliards d’Euros.

Lors de l’instruction, les enquêteurs se sont faits assister... par la banque pour trouver des témoignages. La SG a produit un enregistrement de Kerviel, fait à son insu, qui a été caviardé pour correspondre à la version Bouton de l’affaire. Manque entre autre dans cet enregistrement une phrase dite par Kerviel à son chef direct: "Arrête de déconner, tu savais tout de mes opérations." Bon, on peut comprendre que la banque n'ait pas eu envie de confier cette invective à la police, peut être parce que "déconner" ne correspond pas à un vocabulaire bancaire, vas savoir...

Dans les faits : J’ai toujours douté que la direction de la banque puisse ignorer quoi que ce soit des agissements de Kerviel. L’enquête relancée par la plainte de Kerviel contre la SG pour faux et usage de faux tend déjà à le démontrer. Sept ans après, des langues se délient et la commandante de police Nathalie Le Roy qui avait été chargée de l’enquête financière initiale fait un mea culpa complet en admettant s’être trompée et avoir été trompée en se basant sur les seuls témoins fournis par Bouton. C’est assez rare et courageux pour le saluer avec respect.

Chose étrange : les 5 milliards de pertes de la SG n’ont été expertisés par personne. Kerviel a été condamné dans un premier temps à rembourser cette somme sans que quiconque vérifie le bien fondé des prétentions de la SG. Vous avez dit bizarre mon cousin…

Cette perte gigantesque avait été compensée en partie par une réduction d'environ 2 milliards d’impôts, octroyés par Christine Lagarde. Merci qui ?

Problème : Kerviel admet 100 millions de pertes. Qui croire ? Toujours est-il que la version Bouton d’avoir du vendre en une semaine les 50 milliards de prise de risques de Kerviel ne tient pas la route.

Explications : Une grosse journée pour la bourse, c’est 5 milliards de transactions. Liquider ces 50 milliards sur une semaine (six jours) aurait fait passer, six jours de suite, le volume de transactions quotidien à 13 milliards. Or le gendarme de la bourse diligente une enquête dès qu’un investisseur bouscule le train-train boursier et pour un pareil séisme il n’en aurait rien été. C'est vrai ce qu'il disait Adolf que les mensonges les plus gros sont les plus faciles à croire.

Conclusion : si ces 50 milliards ont existé, ils n’ont pas été liquidés à travers le circuit boursier, mais entre initiés. Ce qui pourrait expliquer l’omerta et certaines prises de positions des politocards aux manettes du pouvoir à l’époque. Un rabais de 10% entre amis, ça semble correct, non ?

Autre explication possible : 2008, rappelez-vous, c’est la crise des Subprimes. Ces merdes américaines qui ont été vendues à prix d’or aux couillons de banquiers européens. Kerviel était peut-être une bonne excuse pour Bouton de devoir étaler 5 milliards de pertes supplémentaires dans ces achats à la con (il en avait admis 2).

L’incohérence de l’affaire, la partialité de la Justice qui n’a pas aussi instruit à décharge, ni enquêté sur la situation de la banque, l’aveuglement de toute la chaîne judiciaire à ne jamais mettre en doute les assertions de Bouton pourraient faire penser à des esprits mal tournés qu’il puisse y avoir eu des participations au culte (ou au cul Te ) pour les œuvres de charités de certains politichiens.

Mais sur la foi des serments sur l’honneur que les enveloppes en papier kraft sont une légende, vous pensez bien que je n’en crois rien du tout. D’abord, a-t-on déjà vu un politicien avoir un compte en banque non déclaré ?

Même Balkany que, les yeux dans les yeux, il jure que c’est à l’insu de son bon droit qu’on lui a fourgué 5 millions de commissions pour une transaction minière en Afrique, une villa à Saint-Martin et une autre à Marrakech. C’est bien la preuve, non ?

Quoi qu’il en soit, Bouton and Co ont voulu faire payer un lampiste pour couvrir leurs salop... heu conneries, mais ils ne sont pas tombés sur le bon. A-t-on idée aussi d’aller emmerder pareillement un Breton ?

Le procès Kerviel aurait pu être légitime si tout le système des traders avait été sur le banc des accusés... Il n'en a hélas pas été question, pourtant, lorsque des trader font doubler le prix des denrées de base, ils condamnent à la famine et à la mort ceux qui, dans le Tiers-Monde consacre 60 à 80% de leurs revenus pour la bouffe. En agissant ainsi, ils sont de fait des assassins.

J’espère, maintenant que Kerviel a compris qu’il faisait un boulot de merde, que la SG soit condamnée à lui verser des dommages et intérêts et qu'elle récupère dans la foulée les 32 millions d'euros qu'elle a thésaurisé pour financer la retraite imméritée de Bouton.

Blutch

jeudi 21 mai 2015

AndiamoMon pote Jojo

Dans ma banlieue, quand j'étais minot, ça n'était pas pire qu'ailleurs, ni mieux, soyons honnête !

Des banlieues populaires mais pas racailles, et si on savait tout ou à peu près sur les gens qui les peuplaient, c'est un peu (beaucoup) parce que les histoires de ménage se réglaient dans la rue.

Ah ! ça faisait pas dans le feutré, la catimini, le furtif, non, non, au grand jour les engueulades, les injures balancées comme ça dans les cours ou les jardins ! Ils avaient été élevés à coups d'marteaux, les salopards en casquette et les harangères de ma banlieue !

Mais pas faignasses, levés aux aurores, pour aller turbiner chez Gratt'planche, ou chez Frott'fort à Aubervilliers, la Courneuve ou Saint-Denis, des tourneurs, des schumacks, des fraiseurs, des mécanos...

Et puis il y a eu mon pote Jojo, le fils d'une brave femme, Madeleine elle s'appelait, son mari Popaul (vous marrez pas, il n'allait pas au cirque pour autant cécolle), prisonnier pendant la guerre, celle de 39-45, pas l'autre j'étais pas né, j'vous vois venir, je suis vioc c'est vrai mais pas Mathusalem... Enfin peu s'en faut !

Madeleine, c'était une amie de ma mère, une brave femme qui, pour gagner sa croûte et élever Jojo, turbinait comme une malade chez les autres, lessives : au baquet les lessives, pas avec une Laden, ou une Vedette, la vedette c'était elle, des ménages aussi chez les bourges de la Porte Brunet, ou du Boulevard Davout. Elle nous gardait aussi certains jeudis, mon frère, ma sœur et moi, nous étions durs, pourtant jamais on a fait de misère à Madeleine, elle était si douce, si gentille, elle nous aimait, et les mômes ils sentent ça !

Parfois, elle emmenait son Jojo avec elle, un peu plus vieux que nous le Jojo, grand, costaud, la tronche toujours fendue par un large sourire, on l'aimait bien, il partageait nos jeux et nos jouets, très peu de jouets, nous n'étions pas bien riches, mais lui en avait encore moins que nous !

Et puis un jour, Popaul est rentré, les boches vaincus, les prisonniers de guerre ont été rendus à leur famille. Sa femme, la brave Madeleine pensait qu'ils avaient été mal inspirés, biscotte son Popaul "y valait pas l'voyage" comme elle disait, mais bon, puisqu'il était revenu, fallait bien le garder.

Ah ! "Ils" auraient pu le laisser là où il était, ce Popaul là ! C'était pas le cadeau Bonux, ni le gros lot de la kermesse paroissiale : un piccolo de première bourre, il avait la dalle en pente, et des pompes à bascule. Il faisait l'ouverture des épiceries buvettes qui fleurissaient à chaque coin de rue dans mon pauvre quartier, il en faisait la fermeture aussi !

Tous les dix pas, le soir, au retour, il appelait RAAAOUL ! Une belle gerbe de vinasse, il retapissait le trottoir, le petit Poucet en quelque sorte, il balisait le chemin afin de mieux le retrouver le lendemain sans doute ?

Un soir il s'est affalé devant chez nous, la gueule dans l'herbe, pour une fois qu'il becquetait de la verdure sans boire, on n' allait pas le contrarier hein ?

Ça aurait pu durer un moment, mais pas d'bol, un triste matin, un jeudi peut-être, car Jojo était chez lui.

Madeleine faisait sa lessive dehors, ils habitaient un genre de piaule dans une cour où s'alignaient une vingtaine d'appartements, tous de plain-pied, une chambre, une cuisine, point barre ! Pas d'eau courante, un tout petit évier ridicule, sans écoulement, un seau sous le trou d'écoulement ! T'avais pas intérêt à oublier de le vider quand il était plein, sinon c'était Venise... Enfin j'exagère un peu.

La flotte ? Un gros robinet dans la cour cimentée, deux cagoinsses à la turque, en fonte les cagoinsses, ils servaient également pour un autre immeuble à côté !

Ah, fallait pas avoir chopé la drisse mon cousin ! Fallait pas cavaler avec France-Soir sous l'bras quand t'avais la boyasse en charpie, et puis l'été ça chmoutait grave, pour trouver les gogues t'avais qu'à suivre les mouches !!

Donc cette brave Madeleine faisait sa lessive dehors, c'était l'hiver, ça caillait sévère. Soudain, et là ce sont les voisins qui ont raconté : elle a tout plaqué, est partie dans la rue avec Jojo qu'elle tenait par la main, le Jojo avait embarqué - va savoir pourquoi - son jeu de dames .

Tu sais, les anciens jeux de dames en bois, avec sur le côté deux genres de plumiers avec couvercles en bois que l'on tire, et à l'intérieur les pions blancs d'un côté, les noirs de l'autre.

Madeleine hurlait des paroles inintelligibles, les couvercles du jeu de dames s'étaient ouverts, et les pions se répandaient dans la strass !

Alors les lardus sont arrivés, et ont embarqué Madeleine à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, près du métro "Glacière", ça refroidit tout de suite ! Ma mère est souvent allée la voir, elle rentrait toute triste ma pauvre Môman : "elle ne me reconnaît plus" disait-elle ! Peu de temps plus tard, elle est décédée.

Mon pote Jojo a été placé dans une famille d'accueil. On fréquentait la même école, je le revois encore dans cette cour, grand, costaud, la tronche fendue d'un large sourire.

Ce qu'il est devenu ? Je n'en sais rien...

lundi 18 mai 2015

FrançoiseLes pauvres... c'est comme le sexe !

Je m'approvisionnais dans les manifs. Auprès de petits jeunes ou de barbus grisonnants et joyeux.

Entre le dessin de couverture, le format et la typo, j'avais l'impression d'acheter un cousin de Charlie-hebdo, genre rigolard et pas dupe. Avec une différence notable : Charlie s'attaque aux cons, ça a toujours été son cheval de bataille, FAKIR s'attaque à un système et le démonte sur le terrain avec des reportages bien écrits, donc agréables à lire, plus des analyses historiques d'autant plus intéressantes que les cours d'histoire officiels sont souvent orientés.

Quand j'étais gamine, on nous présentait Napoléon 1er comme un héros et il a fallu des années pour que je découvre derrière l’hagiographie le tyran sanguinaire et misogyne. A l'inverse, on ne nous parlait de Robespierre qu'en termes de Terreur, en oubliant de mentionner que cet homme était aussi partisan d'un impôt par tranches progressives (celui-là même qu'on a aujourd'hui), du vote des étrangers et de l'abolition de l'esclavage, et que sa probité l'avait fait surnommer "l'incorruptible".

De fil en aiguille, comme ce petit canard se faufilait partout où il se passe des choses qui me rassurent sur le fait que la France n'est pas peuplée que de cyniques crocodiles porteurs de montres hors de prix, j'ai cherché d'où il venait. De Picardie, d'Amiens pour être précis. Charmante station, plate comme la main, sans mer du nord pour arrêter les vagues, vu qu'il n'y a là-bas ni mer ni vagues. En pays Picard, faut pas faire de vagues... C'est ce qui a fini par énerver une poignée de jeunes du coin, à qui la feuille de chou locale donnait des boutons, le genre de gazette chantée par Gilbert Laffaille, vouée aux faits divers et aux chats écrasés.



Cette poignée de Picards nourris de pâté local et de chips a donc lancé en 1999 - à l'époque du franc, vous rendez-vous compte ? - un journal alternatif pour raconter ce qui se passe vraiment dans la région, et pour faire parler ceux qui n'apparaissent jamais dans les livres d'histoire ni les journaux. Les pauvres, c'est comme le sexe : on ne parle que des problèmes qu'ils posent, des maladies qu'ils transmettent, de la violence qu'ils suscitent.

C'est assez tue-l'amour comme démarche. Alors que dans Fakir, le reporter Pierre Souchon nous passionne avec ses aventures au milieu des punks, des ouvriers, des chômeurs ou des femmes de ménage. Qui cessent d'être "gréviste", "sinistré" ou "chômeur" pour prendre une dimension charnelle, rigolarde, révoltée, mélancolique, généreuse, bref : humaine.

Le reportage, c'est magique, c'est plein d'odeurs et de couleurs, de clins d’œil et de poignées de mains, de brutalité ou de douceur. Ça rend compte de la Vie, et pas de l'avis de quelques experts sur un plateau TV. Pour en avoir fait beaucoup à une époque où ma rédac chef me disait : "Va voir sur place s'il y a de quoi faire un papier" (contre : "Demande un dossier de presse et fais 50 lignes"), je sais qu'on en apprend davantage sur les problèmes de la viticulture en vivant trois jours avec des viticulteurs qu'en lisant des bouquins ou des rapports.

Pour revenir à Fakir, ils ont aussi une Fakir TV sur le net, ont initié une campagne "De l'air à France-Inter" pour que la chaîne publique fasse de nouveau du reportage au lieu de ces sempiternelles émissions blablabla sur plateau, lancent un film intitulé "Merci patron" qui raconte sous forme paraît-il drolatique, policière et politique la vie et l’œuvre de Bernard Arnault.

Mais comment font-ils pour faire tout ça quasiment sans argent autres que les ventes et abonnements du journal ? Certes, ils ont des potes et pas des moindres : le monde Diplo, Là-bas si j'y suis, la Décroissance, Reporterre, Les Liens qui Libèrent, et bien d'autres sont dans la même mouvance et tout ce monde se retrouve sur le terrain.

Mais hors les actions spectaculaires, il y a le quotidien, les articles à mettre en pages, les journaux à emballer, les livres à expédier - car ils publient aussi des livres ! - la compta, le courrier des lecteurs, le site Internet à alimenter... Tout ça est réalisé par des bénévoles qui ont parfois un métier à côté, mais sont plus souvent des chômeurs, des gens au RSA, ou des retraités qui n'ont pas envie de rester chez eux à ne rien faire. Bref, les "assistés" sans qui le tissu associatif, le lien social, tout ce qui fait qu'une société garde un peu d'humanité n'existerait plus.



samedi 16 mai 2015

Saoul-FifreJ'ai 10 ans


Hé oui, déjà 10 ans, pour un blog c'est comme pour un dog, il faut multiplier par 7 pour avoir une équivalence avec la vie humaine ! Ce blog est à la retraite, quoi... Une retraite très active, pour certains des billetistes, mais mézigue il doit être en train de buller sous un conifère car ça embaume foutrement le sapin, moi je vous le dis ! Les aiguilles, l'infirmière va pas tarder à venir m'en enfoncer, d'ailleurs, et les pines... non je vais arrêter là la métaphore, c'est mieux.

10 ans c'est beaucoup. Et si je me laissais aller à oublier un moment mon alacrité naturelle, je dirais que c'est trop. J'ai été cliquer sur les blogs que nous suivions, mon bourrin et moi, avant de créer le notre, hé ben tous ne sont pas morts ! La veuve Tarquine se tape le marathon de Paris comme une jeune et ce con d'Embruns résiste encore aux giboulées.

"S'il n'en reste qu'un je serai celui-là" ! Plus facile à dire qu'à faire !!

samedi 9 mai 2015

Blutch438 serpillières pour tuer la liberté d’expression

J’ai beaucoup hésité à poster ce billet car Blogbo est axé sur des sujets moins polémiques. Mais là, en plus de pouvoir lutter contre des abus du pouvoir en place, il s’agit aussi de garder à Internet et aux blogs leur liberté d’expression (enfin, ce qu’il en reste) pour déconner, plaisanter, user d’un humour plus ou moins salace et foncièrement irrévérencieux…

(Si j'avais le talent d'Andiamo, juste à cet endroit je mettrais Marianne à quatre pattes, criant "je suis Charliiiiiie", en train de se faire prendre par un Sarkovalls...)

Si actuellement l’humour n’est pas encore totalement proscrit, ça fout le tournis de voir ce qu’il reste de permis depuis l’époque bénie de Coluche et Desproges. Comme il se prépare un nouveau tour de vis, autant en parler pendant que c’est possible.

Pour ouvrir le bal en parodiant Churchill : « Vous aviez le choix entre la liberté et la sécurité. En choisissant la sécurité, vous n’aurez ni l’une, ni l’autre. »

Parce que c’est pas pour dire, mais là, il me vient comme une grosse colère… Je ne voudrais pas me montrer tatillon sur les principes, mais on nous prendrait un tantinet pour des cons que ça ne m’étonnerait pas. Je ne vais pas refaire le monde (quoique), mais il y a des fois où ça dépasse les bornes.

Je passe sur le fait d’avoir sciemment créé des ghettos de misère, je passe sur l’inculturisation organisée des pauvres, je passe sur l’évasion organisée du travail hors de France, et tous les corollaires qui vont avec. Non parce que je m’en fiche, mais parce qu’il faudrait juste quelques milliers de pages pour expliquer, argumenter et prouver la duplicité des gouvernants.

Là, c’est juste qu’il y a une fois de plus et de trop où l’Ubu de sévices veut museler le populo.

Sarkozy en rêvait, Valls est en train de le réaliser :
On se rappellera de la fumeuse affaire Coupat où Sarko, Alliot-Marie, Hortefeux et Squarcini ont eut tout loisir de sombrer dans le ridicule en engageant 150 types du GIGN, avec avions et hélicoptères pour aller arrêter un épicier de village.
C’est qu’il y avait, dans les tuyaux de la raie publique un projet de Patriot Act à la française pour juguler la libre expression en France.

Rappel des faits, car la mémoire collective est courte.

Acte 1 : La SNCF doit faire face à un important mouvement de grève et Sud Rail se fait un peu tirer l’oreille pour ne pas vouloir comprendre qu’à partir d’un certain moment, il vaut mieux fermer sa gueule et rentrer dans le rang.

Acte 2 : Peppi la trouve saumâtre de voir ses TGV à l’arrêt. Et puisqu’il faut faire quelque chose, il confie la tâche aux spécialistes.

Acte 3 : Une série de caténaires sont détruites sur les lignes TGV, sans qu’il puisse y avoir le moindre risque pour le public, puisque chaque journée de trafic commence par la course à vide d’une locomotive pour vérifier la sécurité de la voie. C’est cette loco qui, à plusieurs reprises, s’est accrochée aux sabotages de caténaires, les détruisant sur plusieurs centaines de mètres à chaque fois.

Acte 4 : Un peu influencé par le pouvoir en place, Sud Rail avait cru à des débordements de sa base et avait pris peur. Peppi lâche des picaillons et Sud Rail emboîte dans la foulée un retour au turbin.

Acte 5 : Pour ne pas perdre le bénéfice des sabotages, le pouvoir trouve alors dans l’ultra-gauche, mouvance anarco-autonome un coupable idéal en Julien Coupat. C’est pour faire de l’audience, qu’ils envoient l’artillerie lourde et les TV pour aller l’arrêter.

Acte 6 : Pour faire bon poids, les SR organisent de pseudos attentats du genre : pose de pains de dynamite dans les chiottes d’un grand magasin, mais sans y mettre de détonateurs, donc autant dire de la pâte à modeler ; et autres foutaises aussi abracadabrantesques.

Acte 7 : Les paysans de Tarnac ne croient pas une miette des élucubrations du quarteron d’imbéciles et le disent haut et fort. Les journaleux accrochent et vérifient. Ils vérifient tout, y compris les rapports de police. De son côté, Coupat ridiculise Alliot-Marie qui, une connerie plus tard, y perdra son portefeuille de ministre.

Acte 8 : Sarko remballe son Patriot Act jusqu’à la prochaine.

Acte 9 : Dans l’affaire de l’école juive de Toulouse, Sarko se vautre si lamentablement dans la prévention et l’intervention policière qu’on peut supposer que ça arrangeait bien du monde que le type ait pu tuer et qu’il soit mort… Après les deux attentats contre des militaires musulmans, Squarcini (encore lui) privilégiait des actes de l’extrême droite (juste avant des élections, ça la foutait mal pour les le Pen…). C’était tellement tout de suite après la tuerie de l’école juive que Mérah avait été identifié que la faute à pas de chance de ne pas avoir pu intervenir plus tôt ressemble à autre chose…

Dans la foulée de son mandat pestilentiel, Sarko avait acheté un système d’écoutes automatiques qu’il avait confié au ministère de la justice afin de s’affranchir de l’obligation d’avoir l’autorisation d’un juge pour lancer une écoute.
Chose marrante s’il en est dans ce panier de crabes :
C’est ce système d’écoutes automatiques qui a permis de découvrir qu’il est l’énigmatique Paul Bismuth qui tentait de corrompre un haut fonctionnaire et de l’inculper dans plusieurs casseroles qu’il se traîne aux fesses. Une sorte de justice immanente en quelque sorte.

Pour en revenir à Valls…
Parce que là encore c’est du lourd, du lourdingue même. Encore qu’il faudrait l’écrire en deux mots.
Le rêve de Big-Brothers reste encore à parachever. Sarko avait acheté le matériel, les commanditaires du pouvoir veulent maintenant une loi pour légaliser son abus d'utilisation. Parce que tout y passera, l'économie, les luttes politiques et syndicales, la liberté de critiquer, l'indépendance d'esprit, tout.

Pour ça, il faut pouvoir contrôler les conversations téléphoniques et l’internénette (comme dirait un obsédé de ma connaissance).
Les bases légales n’existent pas et fort du principe qu’il faut qu’un pit-bull tue un gosse pour légiférer sur l’existence de ces chiens potentiellement dangereux, il faut un événement hors du commun pour marquer les esprits et rendre possible l’adoption d’une loi liberticide.

Alors la question qui tue et qui me hante est la suivante :
Dans quelle mesure Matignon et Beauveau pouvaient-ils ignorer la dangerosité des frères Kouachi sachant qu’ils devaient être sous contrôle strict depuis leur retour de Syrie ?

Avec en question subsidiaire :
Quel bénéfice pour le pouvoir et ses commanditaires d’avoir fermé leurs gueules à ces emmerdeurs de Charb et consort… ?
Mais surtout devrais-je dire celui qui est passé presque inaperçu : Bernard Maris cet économiste brillant qui a démontré toutes les insanités des solutions rabâchées par des crétins au service des banquiers (Genre Attila… heu Attali, mais pas que.)

Hollande en a fait trop, beaucoup trop après cet attentat. Dans le bilan comptable des divers terrorismes, ce ne sont, finalement que douze morts sur des milliers d’autres… Pas de quoi fouetter un Imam.

Et maintenant, Valls revient avec un Patriot Act destiné à une surveillance indifférenciée de tous les habitants de la France. Vouloir dire que c’est la tuerie de Charlie qui a provoqué cette loi tient du foutage de gueule intégral. On ne fabrique pas une loi en deux mois à peine. La loi était prête avant et il fallait un événement pour la sortir.
Charlie est ce catalyseur et il arrive trop bien à propos et avec des effets de manches Flambysiens bien trop appuyés pour être honnêtes et pour que ça tienne du pur hasard.
Créer de l’insécurité permet au pouvoir en place de faire taire ses opposants. Ce n’est tellement pas nouveau que je m’étonne que ça puisse encore fonctionner.

Gens de l’actuelle opposition, méfiez-vous, vous pourriez en pâtir plus encore que Sarko. Et vous gens du pouvoir actuel, n’oubliez pas qu’en 2017, vous passerez dans l’opposition et que cette loi vous reviendra dans la gueule. Mais finalement, j’ai comme un doute…. N’est-on pas dans un simple numéro de duettistes neuilléens bien rôdé ?

Le but de la loi Valls, c’est de pouvoir espionner des conversations grâce à des algorithmes automatiques.

Mais bon sang mais c’est bien sûr ! aurait dit le commissaire Bourrel….. Voilà pourquoi l’Enorme Nullité a pour mission de déculturiser les mômes et leur donner un vocabulaire proche de la néantitude…. Il faut que les terroristes en herbe passent par un vocabulaire compréhensible pour ces algorithmes…

Bon allez Manu, avoue : tu n’imagines pas tout de même que des terroristes vont parler en clair au bigophone ou dans des courriels. Rassure-moi, tu n’es tout de même pas aussi con… Et si l’épicier arabe commande des tomates et des radis, comment pourrais-tu savoir qu’il peut s’agir d’explosifs et de détonateurs ?
Elle va être sévère la liste des algorithmes qu’il faudra générer pour cibler les terroristes. Et ça va être coton pour expliquer aux potes que hier soir on a fait une bombe à tout casser sans se retrouver en garde à vue pour 96 heures… Bon tu pourras me dire que c’est pratique pour dessouler.…

Cette loi va juste servir à deux choses :

1° protéger le pouvoir actuel en espionnant les autres partis.

2° pouvoir juguler toutes manifestations de masses.

En quelque sorte, c’est le marchepied pour l’article 16 qui permet au roi de suspendre toutes les instances politiques et de gouverner par édits. François TER se prendrait-il aussi pour Louis XIV sur d'autres plans que la baise… ?

Un spécialiste de la sécurité intérieure se lamente de ne pas pouvoir cibler à temps les types qui partent se faire éclater la gueule en Syrie ou en Irak… Il m’est avis que ce serait plus productif de les surveiller sérieusement au retour car à ce jour, le pedigree djihadiste des auteurs d’attentats était parfaitement connu des services de police.
Pour ma part, je n’en ai rien a foutre que des petits cons aient se faire péter la tronche en Syrie. Il n’en va pas de même si c’est pour exploser la tête des autres, une fois rentré au bercail. Ils sont entraînés et fanatisés. A leur retour, ils deviennent des « dormants ». Ils attendent un ordre de mission, la cellule terroriste se réveille et ils agissent. Ça existe depuis la nuit des temps et la maison poulaga n’aurait pas encore le mode d’emploi ?

Dans le populo, il y a des cons par paquet, bien sûr, mais ne pas considérer les exceptions, ça dépasse la mesure et ça me gonfle sévère que l’on puisse me prendre pour une tarte qui avale n’importe quoi sans rouscailler.

Il faut toujours une cause pour induire un effet. Je ne connais aucun politicien qui renoncerait à provoquer une cause pour produire l’effet escompté. En l’occurrence, l’effet est cette loi liberticide et on ne m’enlèvera pas de la tronche que la cause était évitable puisque les assassins étaient connus. Ça ressemblerait plutôt à un coup double.

Eh bien tu vois, parce qu’il y a cette putain de loi Valls, j’ai comme un nœud au fond de la gorge avec l’affaire Charlie Hebdo. Tu imagines la honte pour les Charlie de voir leurs morts orchestrées, planifiées afin de fermer la gueule au populo ?

Cavanna, tu as bien fait de décarrer plus tôt, tu as au moins évité ça.

Dans cette affaire comme partout, trop de coïncidences, c’est trop de connivences.

Et comme disait Audiard : un barbu, c’est un barbu, trois barbus, c’est des barbouzes…

Blutch

lundi 4 mai 2015

AndiamoHologramme

- Chérie ?

- Oui namour ?

- Ça y est, je l'ai enfin !

- L'holo... L'hologramme de Papa ?

- Oui ma chérie, regarde...

Bertrand extirpe de son petit sac en cuir marron une boîte de dimensions assez réduites, ouvre délicatement l'une des extrémités et en sort une clé U.S.B, les deux faces sont en nacre.

- Oh ! Comme elle est jolie, s'exclame Lucienne, vite, essayons-la !

Depuis une dizaine d'années, la "life and death consort limited" avait mis au point une technique permettant de restituer une image en 3D, un hologramme pour être plus précis, permettant à partir de photographies, de film vidéos, de restituer une image en relief d'une personne décédée.

On pouvait ainsi asseoir à la table familiale, et ce autant de fois qu'on le désirait, un être disparu et, comble de la technique, on pouvait à l'aide de l'écran tactile de l'émetteur recevant la clé, modifier ses attitudes.

Assis à une table, il faisait mine de manger, assis dans le canapé face à la télé, on pouvait le faire bâiller et même dormir ! Décidément, en 2050, on savait en faire des choses !

Pourquoi Lucienne avait-elle choisi de faire "holographier" son cher Papa plutôt que sa mère ? Cette dernière s'était tirée du domicile conjugal alors que Lucienne n'avait que deux ans pour suivre un mec qui avait participé à une émission de "télé réalité" du genre : "plus con que moi, tu meurs". Il avait gagné, mais n'était pas mort pour autant.

Alors c'était Georges son père qui l'avait élevée, fort bien du reste, se sacrifiant afin qu'elle ne manquât de rien. Elle se sentait un peu redevable, et c'est pourquoi, malgré le prix exorbitant du boîtier de téléchargement et de la petite clé nacrée, elle avait tenu à lui prolonger un peu la vie par le truchement de la technique.

Adeline et François, les enfants de Lucienne et Bertrand, s'amusaient parfois avec l'hologramme de l'ancêtre, ils lui collaient les doigts dans l'œil, faisaient mine de tirer sur sa moustache. Bien sûr, l'image étant virtuelle, les mains des enfants passaient au travers !

Un jour pourtant, François crut voir Papi Georges froncer les sourcils et lever la main comme pour frapper ! Et ce, sans que personne ne manipule l'écran ! Le gamin prit peur et ne recommença jamais ses facéties.

En ce matin de mai, un dimanche, le temps était superbe. Dans leur petit pavillon de la banlieue nord, Lucienne et Bertrand se reposent sur la terrasse face au jardinet très bien entretenu grâce aux soins de Madame. C'est pas trop son truc à Bertrand le jardin, il préfère construire des avions, des modèles réduits qu'il fait voler ensuite.

Pour l'heure, il prend l'apéro avec sa femme, un petit jaune pour lui, un Martini on the rock pour elle. Alors Lucienne se lève soudain :

- Je vais aller chercher Papa !

- Si tu veux ma chérie...

Deux minutes plus tard, elle installe le boîtier de lecture sur la table, introduit la jolie petite clé nacrée et effleure l'écran tactile. Georges, moustache lissée, apparaît dans le fauteuil de Bertrand.

- Ah non, pas MON fauteuil ! Allez coller vot'fion ailleurs !

Lucienne manipule l'écran, et Georges se retrouve assis un peu plus loin dans un fauteuil de jardin garanti "grofilex", et là Bertrand croit le voir bougonner...

Les enfants se balancent et rient, un portique avec différents accessoires avait été installé par le grand-père justement, et Bertrand le surprit encore regardant dans cette direction, sourire béat sur les lèvres.

Il se frotte les yeux, incrédule.

- Lu... Lucienne, t'as pas touché l'écran ?

- Ben non pourquoi ?

- J'ai vu ton père sourire, Lucienne, en regardant les enfants jouer !

- Bertrand arrête le jaune.

Les yeux mi-clos Bertrand somnole, la matinée est si douce, du coin de l'œil il observe son beau-père... Enfin ce qu'il en reste. Et là, très nettement, il voit le regard de Georges se tourner vers la bouteille de pastis, puis revenir vers lui, un clin d'œil, et un petit coup de menton signifiant : "je m'en jetterais bien un" !

Bertrand se lève d'un bond, à croire qu'un ressort lui a poussé au cul !

- Lucienne ton père a bougé, je suis formel, il m'a fait un clin d'œil après avoir lorgné sur la bouteille de pastis, j'ai pas rêvé, et je n'ai bu qu'UN jaune nom de Dieu !

- En plus tu blasphèmes, mon pauv' Bertrand...

Bertrand a allumé le barbecue et fait griller quelques merguez, des steaks hachés pour les gamins, des tomates cuites sur la grille. Tout à l'heure, il fera chauffer des petits morceaux de camembert, étalés sur du pain frais, un régal !

La bouteille de rosé de Provence, au frais depuis le matin, accompagne bien les merguez.

Le chien "Titus" un corniaud bon teint garanti multi races plus une, rôde. Il s'approche de grand-père, renifle l'hologramme qui ne sent rien, juste une légère odeur d'ozone, lève la patte, et pisse sur ce qui devrait être la jambe de pantalon de Georges.

A ce moment-là, Lucienne et Bertrand entendent le chien pousser un gémissement et le voient projeté violemment en avant. Très nettement, ils aperçoivent le pied de Papi Georges revenir posément sous la chaise...

Ils se regardent incrédules, ni l'un ni l'autre ne mouftent, par crainte de passer pour fous.

Lucienne a essuyé la pisse du chien en maugréant, on a laissé Papi sur la terrasse, il prendra des couleurs a t-elle plaisanté. Bertrand est parti faire voler son "Space Walker", un avion de deux mètres vingt d'envergure, un 18 cc 2 temps pour la motorisation, cet avion il l'a construit cet hiver, bien au chaud dans le sous-sol.

- L'hiver, je construis, l'été, je casse, dit-il en plaisantant. Au terrain de modélisme, il retrouve une bande de copains, ils aiment bien les avions, mais encore plus la camaraderie.

Quand Bertrand rentre le soir à l'heure de l'apéro, il range son avion ainsi que tout le matériel au sous-sol, il est soigneux Bertrand, et puis les petits z'avions c'est fragile, balsa et film plastique pour le revêtement, ça ne supporte pas la maltraitance !

Lucienne est assise dans le grand canapé face à l'écran haute résolution de deux mètres de diagonale, les enfants jouent dans leur chambre, avec des consoles dernier cri, 3D.

Alors Bertrand regarde machinalement en direction de la terrasse.

- Merde t'as pas rentré ton père ! Il va s'enrhumer, ajoute t-il manière de plaisanter.

A cette seconde précise, venant de la terrasse, Lucienne et Bertrand entendent très distinctement :

AAAA...TCHOUM !



Ils aiment bien les avions, mais davantage la camaraderie.,

(Daguerréotype Andiamo)

Je rajoute ce poème de : Ugo Foscolo, que l'on m'a fait parvenir après publication. Je le trouve très beau et je vous en fait profiter, de plus il "colle" assez bien au texte.

............Ne vit il aussi sous la terre

Et alors que lui sera muette l'harmonie du jour

s'il peut la réveiller, objet de tendres soucis,

Dans la pensée des siens ?

Il est céleste

Ce commerce amoureux des sentiments,

Don céleste aux humains,

Et bien souvent il nous fait vivre avec l'ami défunt et le défunt avec nous...

Ugo Foscolo , I Sepolcri...

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