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vendredi 22 juin 2007

ManouMoulefritx III (d'un don à l'autre)





Souvenez-vous, Mioulefritx ubique compulsivement tandis que ses parents s’embrassent sous une couche de confit d’oie. Le mage Hiii assiste à la scène. Un goéland posé sur la rambarde de la fenêtre est également témoin involontaire de ces ébats. Il se prénomme Biquet. L’oiseau souffre d’un mal incurable : une propension à se prendre pour une couche culotte, il cherche la merde. Comme si cette tare n’était pas suffisante, Biquet la conjugue avec un sens de l’orientation totalement déficient. Voilà pourquoi le majestueux volatile s’écrase 3 étages plus bas, sur le trottoir, au lieu de se coller aux fesses de Moulefritx.

Ce petit manège n’échappe pas à Hiii. Il décide de n’attacher aucune importance à la chose et de se concentrer sur Moulefritx. De mauvaise grâce, un fluide énergétique entoure la petite fille tandis qu’Hiii lui crie : « Que signifie cette volonté de vouloir se perdre dans quelque chose ou dans quelqu’un ? L’amour ? Un besoin d’absolu, de fusion ? ». Moulefritx perd brusquement son don d’ubiquité. Elle reste compulsivement plantée sur le tapis du salon. Hiii, Foutrix et Mioule n’en croient pas leurs yeux.

« La conscience est un produit social » articule posément Moulefritx. Non seulement elle parle, mais elle cite Karl Marx. Mioule désapprouve bruyamment le choix de Marx en cette période d'ouverture au centre. « Ne vous inquiétez pas, répond le mage, votre fille devenue anthologie vivante de philosophie vous citera compulsivement tous les philosophes, mais plus particulièrement Leibniz dans sa période pessimiste. Cependant ne lui demandez jamais pourquoi. Jamais ».

Tout cela vaut mieux qu’un don d’ubiquité épuisant convient mentalement Foutrix en se léchant le bras gauche.

jeudi 21 juin 2007

Tant-BourrinQuand j'étais modèle (3)

Je vous ai certes raconté avec force détails comment j'avais posé pour Léonard de Vincennes et pour Yves Klein, mais je m'aperçois (la malepeste soit de mon effroyable étourderie !) que j'ai omis de vous narrer ma séance de pose pour Botticelli.

Mais peut-être s'agit-il au fond d'un acte manqué : je n'ai pas gardé un excellent souvenir de cette séance, et c'est une douce litote que de dire cela ! C'est même à ce jour une de mes expériences les plus cuisantes dans le monde de l'art pictural. Mais reprenons l'histoire au début.

Je me baladais tranquillement dans les rues de Florence quand un type m'est tombé sur le paletot. C'était Botticelli qui, ému par la beauté sculpturale de mes formes, me suppliait de poser pour lui : il avait en tête un tableau gigantesque représentant la naissance de Vénus et, disait-il, j'avais tout ce qu'il fallait pour lui servir de modèle.

Vous me connaissez : je suis toujours prêt à rendre service aux petits jeunots qui débutent, j'acceptai donc.

Mais j'allais vite le regretter : Botticelli s'était mis en tête de me faire poser à l'intérieur d'un gros coquillage pas très frais qui sentait encore la marée.

Beuuuuuuh, je n'ai jamais pu supporter les fruits de mer ! La séance de pose fut donc un véritable calvaire pour moi, car je devais m'efforcer de ne pas bouger tout en essayant de contenir des envies de dégobiller mon petit déjeûner.

Mais mon amour de l'Art étant ce qu'il est, je tins bon jusqu'au jour où Botticelli m'annonça enfin que sa Naissance de Vénus était finie.

Il dit alors : "Ma qué maintenant qué yé fini, yé vais mettre les miennes binoculars. Yé préfère ne pas les mettre parce que yé souis coqueto, mais quand yé fini oun tableau, y'aime bene voir précisamente ce qué ça donne !"

Et c'est là que tout a merdé. Car il a vu ça :

... et il s'est exclamé : "Ma qué ! Ma tou es oun cheval !!!!"

Je lui ai répondu que oui et lui ai demandé si ça le défrisait. Ce à quoi il a répondu que oui et qu'on ne pouvait pas imaginer Vénus sous la forme d'un bourrin et qu'il faudrait peut-être qu'il se résolve à porter ses lunettes en permanence.

Profondément vexé, je suis parti en claquant la porte.

Botticelli trouva par la suite une greluche insipide pour poser déguisée en Vénus (c'est-à-dire à poil !) et repeint par dessus le chef-d'oeuvre que vous pouvez admirer ci-dessus.

Maintenant, vous savez tout. La prochaine fois que vous passerez devant ce tableau aux Offices de Florence, munissez-vous d'un grattoir et allez attaquer la couche supérieure de peinture pour faire renaître au grand jour la vraie Vénus chevaline qui se cache dessous.

Les vrais amateurs d'Art vous en seront à jamais reconnaissants, soyez-en certains !

mercredi 20 juin 2007

Saoul-FifreLes rimes les plus nulles du monde

Amour et toujours. Et pourtant...

Pourquoi ne pas confier au vent
Notre trop-plein de hurlements ?
Ses tourments nous renvoient
Infiniment nos voix...

La vague est venue
La vie est partie
Silence est venu
La vague est restée

Qui a osé cacher le vrai
Alors qu'il s'est montré à nu ?
Ce frère on y croyait
C'était un inconnu

Toujours est venu
Mensonge est parti
Souffrance est venue
Toujours est resté

Comment peut-on cesser d'aimer ?
Si l'un de vous croit le savoir
Il n'a jamais aimé
Ou perdu la mémoire

L'Amour est venu
Le rêve est parti
La peine est venue
L'Amour est resté

Et puis tenez : il n'y a aucune raison que vous ne profitiez pas de ma lucidité passagère ! Voici ce qu'un authentique génie malheureusement méconnu en France, a pondu sur le même thème : Merci Monsieur Richard Desjardins

Cliquez honteusement sur ce lien, je vous prie, car Richard Desjardins dit à tous les "gobeux de MP3" : Vous pourrez copier cet enregistrement quand je pourrai cloner ma bière . Le son de la vidéo est pourrave, l'éclairage inexistant, j'espère que ça va vous inciter à acheter ses CD. Le texte est ici

mardi 19 juin 2007

ManouAvec laquelle de ces affirmations vous sentez-vous le plus en phase, et pourquoi ?





(La pelle du 18 juin, contrariée)




- 1 - La beauté d’un pylône à Très Haute Tension au coucher du soleil me troue le est incomparable.

- 2 - J’ai vu un soufi miséricordieusement nu. Au-dessus de lui un avion décrivait une courbe vers l’ouest…(Michel Bulteau).

- 3 - Pour notre confort et notre bien-être à tous, veuillez laisser cet endroit.

- 4 - L’injection est un acte banal, nous sommes bien d’accord. Mais quand même.

- 5 - En tout cas, même en cas de réparation, la durée de la garantie expire après 24 mois.

- 6 - Les droits de succession sont au SDF ce que le patin à roulette est au free jazz.

- 7 - L’abstention entre absence et rétention, au choix.

- 8 – J’appris la force, j’appris le centre, j’apprends le souffle.

- 9 – Savez-vous quel est le point commun entre un robot et une sauce napolitaine ? J’ose à peine le dire tellement c’est nul. Ils sont tous les deux automates. (Philippe Geluck).

- 10 – Il n’est de bonne compagnie qui ne licencie.


lundi 18 juin 2007

Tant-BourrinQuand j'étais blogueur

Un petit détournement de paroles, cela faisait longtemps que je n'en avais pas commis (comme , , , , , , et ).

Que restera-t-il, d'ici quelques décennies, de nos vertes années blogosphériques ? Toute cette folle énergie, ce gigantesque maelström de talents et de paillettes entremêlés, cet auto-sisyphaction quotidienne qui nous pousse à faire avancer le rocher de notre nouveau billet, qu'en garderons-nous quand le temps aura ensemencé notre toison crânienne de la neige de la sénescence ? Peut-être vous êtes-vous déjà posé cette lancinante question ?

Eh bien, j'ai essayé d'en imaginer la réponse...

Fermez les yeux un instant.

C'est fait ? Bon, maintenant, rouvrez-les... Nous sommes en 2035...

Musique !



"Quand j'étais blogueur"
interprété par Tant-Bourrin




Téléchargeable directement ici
Les paroles originales de la chanson parodiée du jour sont


J'sens la vieille urine
Je n'ai plus de dent
Ma pauvr' Tant-Bourrine
J'ai soixante-treize ans
Je perds la mémoire
C'est mon alzheimer
J'avais moins d'déboire
Quand j'étais blogueur

J'avais des stats folles
J'faisais un carton
J'étais la boussole
D'une génération
Mes écrits magistraux
Etaient ravageurs
On m'appelait maestro
Quand j'étais blogueur

Le soir, à plus d'heure
Les fans attendaient
Sur l'ordinateur
En transe, mon nouveau billet
Certains prenaient un flingue
Ou fondaient en pleurs
Ils en devenaient dingues
Quand j'étais blogueur

Trop de chocolat
Trop de Champomy
M'ont ruiné le foie
Fait d'moi un zombi
L'Souf' et la Manou
Un jour ont pris peur
On m'prenait vraiment pour un fou
Quand j'étais blogueur

Ma pauvr' Tant-Bourrine
J'ai soixante-treize ans
J'ai appris que Byalpel
A quatorze enfants
Ab6 joue les modèles
Pour les couches Confiance

Pour moi, c'est fini à présent
J'n'écris plus grand'chose, aujourd'hui
Mais j'rédige quand même mon testament
Et ça distrait ma vie

Pour moi, c'est fini à présent
J'n'écris plus grand'chose, aujourd'hui
Mais j'rédige quand même mon testament
Et ça distrait ma vie

dimanche 17 juin 2007

Saoul-FifreMerde, c'est moi d' billet !

Il est trois heures zéro deux à la belle montre de baroudeur que m'a offerte Anne, j'ai rien écrit pour vous, je sais pas travailler d'avance, on était invité à une bamboula dans la calanque de Niolon , un coin paradisiaque avec vue sur la face cachée du Frioul, sur la Bonne Mère et tout le con de Manon de la Joliette jusqu'à Toulon. On s'est rincé la dalle, léché les doigts, dansé sur un super groupe de rock et puis quand même avant de partir, on est descendu au port pour se tremper les pieds, mais pas plus, car y avait des braconniers-pêcheurs avec leurs fusils-harpons qui péchaient au lamparo, enfin, à la torche, et on a eu peur qu'ils nous embrochent en nous prenant pour des poissons.

Et me voilà de retour avec un billet à écrire et je sens bien que si je vous fais le coup du "c'était bien mon compte-rendu ?", ça va se voir que je me fous de vous.

Alors on va dire que ça serait une comptine pour adultes, mais alors une vite faite sur le coin de la table de la cuisine, que j'ai pas le temps de m'appliquer et de vous en faire une bien léchée. Allez, tiens, sur l'air de allongeons la jambe .

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets F
Faut rach'ter des bonnets E...

Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue
Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets E
Faut rach'ter des bonnets D...

Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue
Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets D
Faut rach'ter des bonnets C...

Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue
Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets C
Faut rach'ter des bonnets B... Etc...

samedi 16 juin 2007

ManouMoulefritx II (Le choix de Mioule)






(Suite de Moulefritx I)

Foutrix (devenu 22/01/1998) git à présent sur une boîte de cassoulet devant le canapé du salon. Le premier moment de stupeur passé, Mioule ressent un profond sentiment de haine envers Hiii. Un dixième de seconde lui suffit pour transformer ce sentiment en uppercut au menton. Hiii s’écroule sur la boîte de cassoulet.

Perturbée, Moulefritx apparaît au café du commerce. Elle y commande un petit blanc sec. On la voit au même instant sur le grand huit de la foire du trône et aux côtés de Pujadas durant le 20 heures. On la voit partout. Même au tableau d’affichage principal de la gare Montparnasse.

Mioule prend alors le taureau par les cornes, Hiii par la peau du coup, la boîte de cassoulet par amour. Elle réveille Hiii au son de « Vanina rappelle-toi ». Le sage se relève enchanté. Cette chanson lui rappelle son enfance entre les pains de sucre de la baie d’Along. Il se souvient de ses études à l’ École Supérieure de Danse du Vietnam. Il exulte , transforme tout d’abord Foutrix en date de péremption non périmée, puis en boîte de cassoulet, enfin en saucisse pur porc.

Malgré les vertus de la saucisse pur porc, Mioule insiste pour qu’Hiii ? Hein ? Pour qu’Hiii ramène Foutrix au stade humain. A une condition, concède Hiii : Foutrix ne possède plus qu’un seul don. Mioule doit choisir : les dates de péremption ou l’amour. Ménagère de moins de 50 ans, consommatrice épanouie, adepte du marché commun, Mioule choisit pourtant l’amour. Et c’est un Foutrix couvert de confit d’oie qui la serre éperdument dans ses bras.

Oui, bien sur. Mais Moulefritx ubique compulsivement. Qui la sauvera ?



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