Blogborygmes

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samedi 23 juin 2007

Saoul-FifreLes iules

Au hasard de ma correspondance avec Tant Bourrin, je lui ai raconté un jour l'invasion de iules qui nous avait touché en Avril 1987. Dans mon esprit, je voulais lui citer un des rares "événements" vécu au bled, mais qui avait eu les honneurs de la presse et et de la télévision parisiennes, et qui avait pu arriver, peut-être, aux oreilles d'un parigot autiste à tout ce qui ne parigotte pas. Car ici, l'invasion des iules, on s'en souvient encore ! Ça rentrait par le moindre trou, il y en avait des millions , il ne fallait surtout pas les écraser vu l'odeur insupportable de leurs entrailles, alors on les ramassait précautionneusement "pelle et balayette" et puis on devait les brûler, je me rappelle pas... Mais le lendemain, une nouvelle salve d'éclosions obligeait à tout recommencer. Nul ne savait d'où ils sortaient, disons que l'Hiver avait été particulièrement iulogène et remplissait les conditions idéales d'un élevage florissant de mille-pattes, il était juste dommage que le marché ne soit pas porteur ce Printemps-là, ça nous aurait consolé.

Enfin, toujours est-il que je n'ai pas regretté d'avoir abordé le sujet, car le mot "iule" fit Tilt dans la cervelle garantie 100 % de matière grise de mon bourrin favori, et, un mot induisant le suivant, voici la short-short-story adorable et impeccablement écrite, et drôle, qu'il m'envoya ce jour-là.

Et que vous n'auriez aucune chance de lire si je n'étais pas là, conservateur minutieux, perfectionniste, de notre correspondance, gardien de cette mémoire équine qui a tout à envier à celle de l'éléphant, protecteur jaloux de ce talent stocké que je souhaite voir diffuser au plus grand nombre, surtout si ça peut m'éviter d'écrire un billet digne de ce nom...

Fatigué de sentir sur sa nuque le froid et l'humidité de cette putain de bruine qui n'en finirait donc jamais, Frank Shuyard releva le col rapiécé de son pardessus, si usé que même une datation au carbone 14 serait impuissante à en estimer la date de fabrication. Décidément, sale affaire que celle-là. Il repassait sans cesse en revue dans sa tête les éléments de cette étrange invasion de mille-pattes. Des jours et des jours à se torturer les méninges jusqu'à s'en claquer les synapses, mais nada. Et pourtant, Frank sentait la clé de l'énigme toute proche, là, à portée de main, si seulement le shit et le bourbon n'avaient pas fini par transformer sa matière grise en vieille bouse de yack desséchée.

Arrivé dans son bureau, seule l'attendait une pile de factures aux allures pisanes. Les pépées, belles à vous couper le souffle et tout en rotondités, qui viennent vous supplier de les aider, ça n'existe que dans les romans policiers à trente cents. Lui, sa seule affaire depuis deux mois, c'était une délégation de bouseux de Plouc-Ville qui étaient venus la lui soumettre, achevant de flinguer la moquette pisseuse avec leurs bottes encrottées de fumier. Et bientôt, ce serait son compte en banque qui serait à son tour flingué s'il n'arrivait pas à résoudre fissa cette affaire de mille-pattes. Damned ! Fallait-il qu'il soit tombé bien bas pour accepter ce genre d'enquêtes animalières !

Désemparé, Frank Shuyard ne trouvait pas la motivation pour se mettre au boulot. Il préféra penser à la soirée minable qui l'attendait, seul à siroter de la bière tiède devant son poste de télévision. N'importe quoi pour se gaver l'esprit de conneries, plutôt que de rester à gamberger sur son existence de sous-sous-merde : la tentation de prendre son flingue pour se composter la boîte crânienne serait trop forte. Il sortit le Télé Z de sa poche, commença à feuilleter, allant même, dans son blues, jusqu'à lire les blagues éculées envoyées par les lecteurs.

Quand tout à coup, au détour d'une page, il eut le flash : "les iules ! les iules ! Bloody Hell, mais c'est bien sûr !" (il avait beaucoup regardé "les cinq dernières minutes" dans sa jeunesse). Vite, il n'était pas trop tard. Il ramassa son flingue et sortit précipitamment. Chemin faisant, il maudissait sa lenteur d'esprit, la solution crevait pourtant les yeux. "Les iules ! Les iules !" grommelait-il encore chemin faisant.

C'était la grille de mots croisés de son programme de télévision qui lui avait asséné brutalement la vérité. "Vieille vache" en deux lettres, c'était "Io", bien sûr. Et verticalement, "mille-pattes" en quatre lettres, avec le "i" de "Io", c'était "iule" !!! Depuis le début, il avait oublié de se poser cette question pourtant essentielle : "à qui profite le crime ?" Et s'il y avait des personnes à qui profitait cette mystérieuse invasion d'iules, c'était bien le gang des cruciverbistes, ceux-là mêmes qui avaient détourné le cours de l'Aa dans l'Oô six mois plus tôt.

Il n'eut aucun mal à convaincre le commissaire de district. L'opération fut rondement menée : le soir même, les chefs du gang, Guy Brouty et Robert Scipion, dormaient derrière les grilles. Et ces grilles-là avaient beaucoup de cases noires.

vendredi 22 juin 2007

ManouMoulefritx III (d'un don à l'autre)





Souvenez-vous, Mioulefritx ubique compulsivement tandis que ses parents s’embrassent sous une couche de confit d’oie. Le mage Hiii assiste à la scène. Un goéland posé sur la rambarde de la fenêtre est également témoin involontaire de ces ébats. Il se prénomme Biquet. L’oiseau souffre d’un mal incurable : une propension à se prendre pour une couche culotte, il cherche la merde. Comme si cette tare n’était pas suffisante, Biquet la conjugue avec un sens de l’orientation totalement déficient. Voilà pourquoi le majestueux volatile s’écrase 3 étages plus bas, sur le trottoir, au lieu de se coller aux fesses de Moulefritx.

Ce petit manège n’échappe pas à Hiii. Il décide de n’attacher aucune importance à la chose et de se concentrer sur Moulefritx. De mauvaise grâce, un fluide énergétique entoure la petite fille tandis qu’Hiii lui crie : « Que signifie cette volonté de vouloir se perdre dans quelque chose ou dans quelqu’un ? L’amour ? Un besoin d’absolu, de fusion ? ». Moulefritx perd brusquement son don d’ubiquité. Elle reste compulsivement plantée sur le tapis du salon. Hiii, Foutrix et Mioule n’en croient pas leurs yeux.

« La conscience est un produit social » articule posément Moulefritx. Non seulement elle parle, mais elle cite Karl Marx. Mioule désapprouve bruyamment le choix de Marx en cette période d'ouverture au centre. « Ne vous inquiétez pas, répond le mage, votre fille devenue anthologie vivante de philosophie vous citera compulsivement tous les philosophes, mais plus particulièrement Leibniz dans sa période pessimiste. Cependant ne lui demandez jamais pourquoi. Jamais ».

Tout cela vaut mieux qu’un don d’ubiquité épuisant convient mentalement Foutrix en se léchant le bras gauche.

jeudi 21 juin 2007

Tant-BourrinQuand j'étais modèle (3)

Je vous ai certes raconté avec force détails comment j'avais posé pour Léonard de Vincennes et pour Yves Klein, mais je m'aperçois (la malepeste soit de mon effroyable étourderie !) que j'ai omis de vous narrer ma séance de pose pour Botticelli.

Mais peut-être s'agit-il au fond d'un acte manqué : je n'ai pas gardé un excellent souvenir de cette séance, et c'est une douce litote que de dire cela ! C'est même à ce jour une de mes expériences les plus cuisantes dans le monde de l'art pictural. Mais reprenons l'histoire au début.

Je me baladais tranquillement dans les rues de Florence quand un type m'est tombé sur le paletot. C'était Botticelli qui, ému par la beauté sculpturale de mes formes, me suppliait de poser pour lui : il avait en tête un tableau gigantesque représentant la naissance de Vénus et, disait-il, j'avais tout ce qu'il fallait pour lui servir de modèle.

Vous me connaissez : je suis toujours prêt à rendre service aux petits jeunots qui débutent, j'acceptai donc.

Mais j'allais vite le regretter : Botticelli s'était mis en tête de me faire poser à l'intérieur d'un gros coquillage pas très frais qui sentait encore la marée.

Beuuuuuuh, je n'ai jamais pu supporter les fruits de mer ! La séance de pose fut donc un véritable calvaire pour moi, car je devais m'efforcer de ne pas bouger tout en essayant de contenir des envies de dégobiller mon petit déjeûner.

Mais mon amour de l'Art étant ce qu'il est, je tins bon jusqu'au jour où Botticelli m'annonça enfin que sa Naissance de Vénus était finie.

Il dit alors : "Ma qué maintenant qué yé fini, yé vais mettre les miennes binoculars. Yé préfère ne pas les mettre parce que yé souis coqueto, mais quand yé fini oun tableau, y'aime bene voir précisamente ce qué ça donne !"

Et c'est là que tout a merdé. Car il a vu ça :

... et il s'est exclamé : "Ma qué ! Ma tou es oun cheval !!!!"

Je lui ai répondu que oui et lui ai demandé si ça le défrisait. Ce à quoi il a répondu que oui et qu'on ne pouvait pas imaginer Vénus sous la forme d'un bourrin et qu'il faudrait peut-être qu'il se résolve à porter ses lunettes en permanence.

Profondément vexé, je suis parti en claquant la porte.

Botticelli trouva par la suite une greluche insipide pour poser déguisée en Vénus (c'est-à-dire à poil !) et repeint par dessus le chef-d'oeuvre que vous pouvez admirer ci-dessus.

Maintenant, vous savez tout. La prochaine fois que vous passerez devant ce tableau aux Offices de Florence, munissez-vous d'un grattoir et allez attaquer la couche supérieure de peinture pour faire renaître au grand jour la vraie Vénus chevaline qui se cache dessous.

Les vrais amateurs d'Art vous en seront à jamais reconnaissants, soyez-en certains !

mercredi 20 juin 2007

Saoul-FifreLes rimes les plus nulles du monde

Amour et toujours. Et pourtant...

Pourquoi ne pas confier au vent
Notre trop-plein de hurlements ?
Ses tourments nous renvoient
Infiniment nos voix...

La vague est venue
La vie est partie
Silence est venu
La vague est restée

Qui a osé cacher le vrai
Alors qu'il s'est montré à nu ?
Ce frère on y croyait
C'était un inconnu

Toujours est venu
Mensonge est parti
Souffrance est venue
Toujours est resté

Comment peut-on cesser d'aimer ?
Si l'un de vous croit le savoir
Il n'a jamais aimé
Ou perdu la mémoire

L'Amour est venu
Le rêve est parti
La peine est venue
L'Amour est resté

Et puis tenez : il n'y a aucune raison que vous ne profitiez pas de ma lucidité passagère ! Voici ce qu'un authentique génie malheureusement méconnu en France, a pondu sur le même thème : Merci Monsieur Richard Desjardins

Cliquez honteusement sur ce lien, je vous prie, car Richard Desjardins dit à tous les "gobeux de MP3" : Vous pourrez copier cet enregistrement quand je pourrai cloner ma bière . Le son de la vidéo est pourrave, l'éclairage inexistant, j'espère que ça va vous inciter à acheter ses CD. Le texte est ici

mardi 19 juin 2007

ManouAvec laquelle de ces affirmations vous sentez-vous le plus en phase, et pourquoi ?





(La pelle du 18 juin, contrariée)




- 1 - La beauté d’un pylône à Très Haute Tension au coucher du soleil me troue le est incomparable.

- 2 - J’ai vu un soufi miséricordieusement nu. Au-dessus de lui un avion décrivait une courbe vers l’ouest…(Michel Bulteau).

- 3 - Pour notre confort et notre bien-être à tous, veuillez laisser cet endroit.

- 4 - L’injection est un acte banal, nous sommes bien d’accord. Mais quand même.

- 5 - En tout cas, même en cas de réparation, la durée de la garantie expire après 24 mois.

- 6 - Les droits de succession sont au SDF ce que le patin à roulette est au free jazz.

- 7 - L’abstention entre absence et rétention, au choix.

- 8 – J’appris la force, j’appris le centre, j’apprends le souffle.

- 9 – Savez-vous quel est le point commun entre un robot et une sauce napolitaine ? J’ose à peine le dire tellement c’est nul. Ils sont tous les deux automates. (Philippe Geluck).

- 10 – Il n’est de bonne compagnie qui ne licencie.


lundi 18 juin 2007

Tant-BourrinQuand j'étais blogueur

Un petit détournement de paroles, cela faisait longtemps que je n'en avais pas commis (comme , , , , , , et ).

Que restera-t-il, d'ici quelques décennies, de nos vertes années blogosphériques ? Toute cette folle énergie, ce gigantesque maelström de talents et de paillettes entremêlés, cet auto-sisyphaction quotidienne qui nous pousse à faire avancer le rocher de notre nouveau billet, qu'en garderons-nous quand le temps aura ensemencé notre toison crânienne de la neige de la sénescence ? Peut-être vous êtes-vous déjà posé cette lancinante question ?

Eh bien, j'ai essayé d'en imaginer la réponse...

Fermez les yeux un instant.

C'est fait ? Bon, maintenant, rouvrez-les... Nous sommes en 2035...

Musique !



"Quand j'étais blogueur"
interprété par Tant-Bourrin




Téléchargeable directement ici
Les paroles originales de la chanson parodiée du jour sont


J'sens la vieille urine
Je n'ai plus de dent
Ma pauvr' Tant-Bourrine
J'ai soixante-treize ans
Je perds la mémoire
C'est mon alzheimer
J'avais moins d'déboire
Quand j'étais blogueur

J'avais des stats folles
J'faisais un carton
J'étais la boussole
D'une génération
Mes écrits magistraux
Etaient ravageurs
On m'appelait maestro
Quand j'étais blogueur

Le soir, à plus d'heure
Les fans attendaient
Sur l'ordinateur
En transe, mon nouveau billet
Certains prenaient un flingue
Ou fondaient en pleurs
Ils en devenaient dingues
Quand j'étais blogueur

Trop de chocolat
Trop de Champomy
M'ont ruiné le foie
Fait d'moi un zombi
L'Souf' et la Manou
Un jour ont pris peur
On m'prenait vraiment pour un fou
Quand j'étais blogueur

Ma pauvr' Tant-Bourrine
J'ai soixante-treize ans
J'ai appris que Byalpel
A quatorze enfants
Ab6 joue les modèles
Pour les couches Confiance

Pour moi, c'est fini à présent
J'n'écris plus grand'chose, aujourd'hui
Mais j'rédige quand même mon testament
Et ça distrait ma vie

Pour moi, c'est fini à présent
J'n'écris plus grand'chose, aujourd'hui
Mais j'rédige quand même mon testament
Et ça distrait ma vie

dimanche 17 juin 2007

Saoul-FifreMerde, c'est moi d' billet !

Il est trois heures zéro deux à la belle montre de baroudeur que m'a offerte Anne, j'ai rien écrit pour vous, je sais pas travailler d'avance, on était invité à une bamboula dans la calanque de Niolon , un coin paradisiaque avec vue sur la face cachée du Frioul, sur la Bonne Mère et tout le con de Manon de la Joliette jusqu'à Toulon. On s'est rincé la dalle, léché les doigts, dansé sur un super groupe de rock et puis quand même avant de partir, on est descendu au port pour se tremper les pieds, mais pas plus, car y avait des braconniers-pêcheurs avec leurs fusils-harpons qui péchaient au lamparo, enfin, à la torche, et on a eu peur qu'ils nous embrochent en nous prenant pour des poissons.

Et me voilà de retour avec un billet à écrire et je sens bien que si je vous fais le coup du "c'était bien mon compte-rendu ?", ça va se voir que je me fous de vous.

Alors on va dire que ça serait une comptine pour adultes, mais alors une vite faite sur le coin de la table de la cuisine, que j'ai pas le temps de m'appliquer et de vous en faire une bien léchée. Allez, tiens, sur l'air de allongeons la jambe .

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets F
Faut rach'ter des bonnets E...

Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue
Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets E
Faut rach'ter des bonnets D...

Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue
Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets D
Faut rach'ter des bonnets C...

Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue
Tétons ces tétons qui m'étonnent
La biroute est lon-on-gue

Ma poule n'a plus que de p'tits seins
Ma poule n'a plus que de p'tits seins

Elle nag' dans ses bonnets C
Faut rach'ter des bonnets B... Etc...

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