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mercredi 7 juin 2006

Tant-BourrinBalconfiteor

Quand nous avons acheté notre appartement il y a un an et demi, l'ancien propriétaire nous a fait un cadeau royal : il nous a laissé deux bambous et un rosier en pot sur le balcon.

Je l'en avais chaudement remercié pour la forme, tout en me disant in petto : "tu parles d'un cadeau". Car, premièrement, je n'ai pas la main verte, et deuxièmement, ça me gave profondément d'avoir à consacrer ne serait-ce qu'un pouillème de mon temps à entretenir de sales plantes même pas capables de dire merci en récompense des efforts qu'on fait pour elles.

Mais, bof, j'ai laissé les pots sur le balcon vivre leur belle vie, consentant tout au plus dans mes jours de grande bonté à leur donner un vague coup de flotte. Ceci me permit d'ailleurs de mieux comprendre la générosité du vendeur : les pots à accumulation d'eau étaient fuyards. Pas moyens donc de donner aux plantes leur ration d'eau pour une quinzaine de jours d'une seule traite, il eût fallu les arroser petitement jour après jour pour les désaltérer et leur conserver la vie sauve. Très peu pour moi !

Bref, le jardinier était aux abonnés absents, le rosier était malingre et les bambous immenses et jaunâtres. Bref, c'était la cours des miracles sur le balcon.

Au printemps dernier, le rosier donna trois ou quatre roses (c'est d'ailleurs à cette occasion que je compris que c'était un rosier) et, quelques mois plus tard, les bambous donnèrent des quintaux de feuilles jaunies sur le balcon (c'est à cette occasion que je décidai de m'en débarrasser).

Une fois la place laissée enfin nette par ces $*µ%# de bambous, j'en rachetai d'autres, mais artificiels cette fois-ci : de splendides imitations en bambou séché et en plastique ne nécessitant ni arrosage, ni ramassage de feuilles (ne vous inquiétez pas du bruit que vous entendez, c'est juste le Souf' qui est en train de s'étrangler devant son écran).

A cette occasion, le rosier biscornu échappa de peu à la mort : après avoir beaucoup hésité, nous décidâmes de le conserver en l'état, surtout par flemme d'avoir à descendre le pot. Mais comme ce $*µ%# de rosier avait entre-temps donné des ramifications folles dans tous les sens, je les coupais à ras n'importe comment, à coups de ciseaux rageurs (je n'allais quand même pas investir dans des sécateurs pour ça !), sans me soucier ne serait-ce qu'une seconde de savoir si c'était ou non l'époque de la taille des rosiers. Il m'emmerdait, je vous dis !

Et puis voilà, l'hiver, interminable est passé là-dessus... et voilà ce que l'on a découvert l'autre jour sur notre balcon !


Y'a pas à dire, c'est beau la nature !


C'est beau, et c'est pas rancunier !

mardi 6 juin 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (5)

Manou avait réagi à ma dernière comptine en disant : "Avec Frère Jacques, ça doit être possible aussi, tiens :)". Sur le moment, je m'étais dit "Bizarre, ça lui a peut-être évoqué quelque chose ?", enfin je m'y suis mis, j'adore travailler sur commande, mais si vous voulez essayer, ne vous gênez surtout pas !

Orgiaques, orgiaques
Mélez-vous, mélez-vous
Sautez les mâtines, sautez les mâtines
Et les dindons ! Et les dindons !!

Frêles chattes, frêles chattes
Lâchez-vous, lâchez-vous
Soyez libertines, soyez libertines
Et donc dingues, et donc dingues...

Et puis l'indispensable version sado-maso :

Paires de claques, paires de claques
Fessez-vous, fessez-vous
Sifflez, les badines, sifflez, les badines
Zdine, zwing, dzong... zdine, zwing, dzong !

lundi 5 juin 2006

Tant-BourrinBig Brother is alive and well living in Paris

C'est Audalie qui a lancé l'affaire dans les commentaires d'un billet précédent : l'ouverture de notre blog s'accompagnait, chez certains, de celle d'une fenêtre de pub.

L'explication était simple : nous utilisions Nedstat, depuis le tout début de notre blog, un outil statistique gratuit, simple, léger et sans pub... jusqu'à ce qu'il soit racheté il y a quelque temps par Webstats4u avec à la clé un certain changement de stratégie publicitaire.

Cela faisait longtemps que j'avais envie de laisser tomber cet outil, et Audalie a donné le coup d'aiguillon au cul nécessaire pour franchir le cap.

Voilà, c'est fait. Vous n'aurez plus de fenêtre de pub. J'ai trouvé beaucoup mieux que Webstats4u : Statcounter est tout aussi simple d'utilisation, encore plus discret (même pas besoin d'afficher un logo si on ne le souhaite pas) et offre des statistiques détaillées en-veux-tu-en-voilà, même si le tout est en angliche (tant pis pour le Souf' !). Le suivi des mots-clés, en particulier, est beaucoup plus ergonomique que sous Webstats4u : il y a des billets "lance tes dégoûts, gueule !" dans l'air ! :~)

Et puis, en regardant de plus près dans la liste des statistiques proposées, mon regard a été attiré par une ligne de menu au libellé surprenant : "Visitor Secret Life"...

Je clique et là... Fantastique ! Je vois s'afficher les secrets inavoués de nos visiteurs !!!

Je découvre ainsi :

  • que Bof...etc a un peu forcé sur l'ail hier au soir
  • que le Souf' est militant de l'UMP
  • que le Maréchal Président à Vie est en procès avec EDF qui l'accuse d'avoir sciemment abattu 23 pylônes électriques
  • que Matthieu fait partie du fan-club de Lorie
  • que Byalpel diffuse des messages subliminaux en faveur de Delanoë dans ses billets
  • que le CDI qu'a décroché Twig est un poste de pédégère de Loréal à 1800000 euros par mois
  • que Procrastin lit son horoscope tous les matins et consulte une voyante une fois par semaine
  • que Manou... heu... non, ça, je ne peux pas le dire, y'a peut-être des enfants qui lisent !
  • que Mathilde conduit sa rame de métro en lâchant le guidon
  • que Mamascha lit "Onze mondial" et "Maxi tuning" en secret

...et bien d'autres encore que j'ai la flemme de recopier ici (ceux que je n'ai pas cités peuvent desserrer les fesses !).

Puissant, l'algorithme renifleur ! Il me plaît ! Adopté ! :~)


PS : Vous aurez noté que, sur la seconde copie d'écran, j'ai pris soin de flouter les adresses IP... Je respecte la vie privée des internautes, moi ! J'ai des principes !

dimanche 4 juin 2006

Saoul-FifreSi ta pote rit...

Quand notre amie potière nous a filé de la terre, j'ai d'abord réfléchi à faire un objet utile. Je trouve que l'utile est beau. Que un objet ou un outil bien conçu est beau. Que le fait qu'il rende service, qu'il fasse impeccablement le boulot qu'on lui a confié, qu'il soit efficace, solide, adapté, suffit à me le rendre déjà sympathique. Si, en plus, il est fait de matériaux nobles comme le bois, la terre, le fer etc, il a déjà une histoire, il a reçu la beauté, la richesse, l'envergure en héritage... Il ne manque plus qu'un petit coup de pouce décoratif et voici une présence, une chose avec laquelle on peut avoir un échange, lui lancer des regards, se laisser rendre service, la maintenir pimpante...

C'est-y du l'art ou du cochon ? Ben, là, c'est un porte-savon !

Ha, et puis tant qu'on est dans la salle de bain, et puisqu'il faut bien amortir l'APN, voici une autre de nos sculptures de Marc Bellanger. Ça sert à rien, mais c'est bien joli quand même. Et dans une salle de bain, ça le fait...

samedi 3 juin 2006

Tant-BourrinLa vérité sur le Souf'

Pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps, Saoul-Fifre nous a gratifié (quoi qu'en l'occurrence il faudrait dire "ingratifié") d'un billet sur Rezvani.

Ne soyez pas dupes, tout ceci fait partie d'une stratégie mûrement réfléchie de sa part : il nous dévoile de tous petits pans de ses goûts musicaux, par touches infimes, en prenant bien soin de choisir des artistes jouissant d'une certaine aura culturelle, afin de faire accroire qu'il est un esthète au goût sûr.

Mais cela ne me satisfaisait pas : je me doutais qu'il y avait anguille sous roche. C'est pour cela que j'ai recruté, en décembre dernier, un détective privé pour tâcher d'y voir plus clair.

Celui-ci s'est rendu discrètement chez le Souf', dans le pays au vent qui rend fou. Il a attendu patiemment le moment propice : après le départ de ses invités, il a lâché un renard dans le poulailler, histoire d'attirer Saoul-Fifre et sa famille temporairement hors du logis et il s'est introduit dans le salon.

Et là, bingo ! La discothèque de Saoul-Fifre était là, devant lui, offerte à l'objectif de son appareil photo...

Voilà pourquoi je sais aujourd'hui ce qu'écoute réellement Saoul-Fifre dans le secret de ses quatre murs.

Sacré Souf' ! Ça fait le beau par devant, ça parle Cultûûûre, ça pond des billets longs comme ça pour dire tout le bien qu'il faut penser de tel ou tel artiste géniâââl et méconnu... mais en cachette, ça écoute ça !!!...

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vendredi 2 juin 2006

Saoul-FifreSerge Rezvani

Mais si. Vous ne connaissez que lui : c'est le gonze qui a écrit "Elle avait des bagues à cha-aque doigt...", et puis "J'ai la mémoire qui flanche...", pour Jeanne Moreau. Vous voyez bien que vous le connaissiez ? Peut-être pas les très jeunes, et c'est pour eux que j'écris ce genre de billet. La culture, merde ? Moins on en a et plus on l'étale, ça rime avec confiture...

Mais Rezvani, ce n'est pas de la culture, c'est du plaisir à l'état pur. Ses chansons sont pleines de gaieté, de légèreté, elles s'envolent, virent sur l'aile, planent un moment et on les fixe, fascinés : on aimerait être là-haut, avec elles, mais nous sommes des plus lourds que l'air, grossiers et impotents...

Des kyrielles de nanas se sont ruées sur les dentelles de mots de Rezvani pour les interpréter. Jeanne Moreau, bien sûr, avec sa voix bandante mais un peu trop métallique pour être émouvante, Francesca Solleville, Anna Karina, Vanessa Paradis et puis récemment, Mona Heftre, qui a ridiculisé toutes ses précédeuses en pressant et en nous donnant à déguster le jus même, la magie, l'émotion, les frissons dont sont pétries ces chansons miraculeuses.

Mais là où elles retrouvent leur jeunesse, c'est quand elles sont interprétées par le Patron en personne, celui-là même qui a su arrêter le tic-tac des horloges, saisir ces instantanés intemporels, ces moments de grâce pure, ces mélodies simples et rares, la plupart inspirées par l'Amour qu'il portait à sa femme Danièle.

La passion fusionnelle qu'il a vécue avec Danièle/Lula, est racontée dans son autobiographie "Le testament amoureux". Leur vie en quasi ermites dans leur vallon de la Béate , à La Garde-Freinet , s'est terminée douloureusement voici quelques années avec L'Alzeimer puis la mort de Daniele.

Rezvani est aujourd'hui à Paris, il a entrepris d'enregistrer l'intégrale de ses chansons et s'est marié en Octobre 2005 avec Marie-José Nat. Comme il dit : "Je suis amputé. Je ne refais pas ma vie, je la continue autrement..."

Rezvani n'a pas chanté son dernier mot.

À titre d'illustration, je vous ai mis un truc culte assez introuvable, c'est à mon avis sa chanson la plus extraordinaire, la plus originale. Dans le film "Les dragées au poivre", elle est interprétée, et avec quel talent, par le petit Philippe, le fils de Sophie Daumier. Mais censure de ce que Rezvani avait mis de sombre dans la chanson, puisque dans le dernier couplet, qui est passé à la trappe, l'enfant tue Lili Gribouille, puisqu'elle le "trompe" en épousant son père ! Nous sommes en 1963, et il faut éviter le scabreux, quand même ?

jeudi 1 juin 2006

Tant-BourrinLa très aventureuse vie du Chevalier de Tant-Bourrin et de son écuyer Saoul-Fifre (Chapitre IX)

(lecture préalable des chapitres I, II, III, IV, V, VI, VII et VIII conseillée - Test de connaissances optionnel)

Où le Chevalier de Tant-Bourrin la joue comme Bèquamme

XIIIème siècle après Jésus-Christ - Quelque part dans le Royaume de France

L'étrange équipage cheminait sur la route qui s'empoussiérait sous le doux soleil d'un mois de juin médiéval.

En tête chevauchait le Chevalier Hippobert Canasson de Tant-Bourrin, dos voûté, mine déconfite, l'aura tellement atone qu'un ver luisant eût paru en comparaison plus flamboyant que le phare d'Alexandrie. Derrière lui bourriquait miteusement son écuyer Saoul-Fifre, la face rubiconde et avinée, cuvant son pinard tranquillement à l'abri des regards, protégé qu'il était par une aura de mouches d'une densité impressionnante.

Or il advint que nos deux compères - enfin, tout du moins celui qui ne dormait pas - virent bientôt un paisible village se dessiner sur l'horizon. Mais, fait étrange, plus ils approchaient de ce village, plus le caractère paisible de celui-ci apparaissait douteux. Des cris, des hurlements, des vociférations s'élevaient en effet en une clameur croissante.

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