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dimanche 9 octobre 2016

AndiamoIl suffirait...

Allons, allons, ça ne vous est jamais arrivé ? Une rencontre, ou bien des retrouvailles après nombre d'années, comme ça fortuitement, ou après des recherches sur internénette ?... Une (vieille) copine, quand je dis vieille, rien à voir avec l'âge, mais avec le temps qui nous a séparé, et s'est écoulé saloperie de sablier !!

Alors on se dit qu'il était beau le temps d''avant... Ce qui était beau en fait, c'était nos vingt berges, point barre !

Des chailles bien rangées, des ronces sur le caillou, un cœur qui battait comme un métronome, t'avais pas les articulations qui grinçaient mon pépère... Et LE reste je n'en parle même pas, par pudeur, et par modestie ^^.

Et puis il y a peut-être eu dans votre vie, d'autres rencontres, "décalées" celles là, je dis décalées car ce putain de Chronos nous joue parfois des tours pendables.

Une rencontre avec un beaucoup moins vieux, ou avec une beaucoup plus jeune, et là on pense immanquablement à la magnifique chanson interprétée par Serge Reggiani : Il suffirait de presque rien

Paroles : Jean Max Rivière... Musique : Gérard Bourgeois. Ce duo a beaucoup collaboré notamment poiur B.B (La Madrague).

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Il suffirait de presque rien,

Peut-être dix années de moins,

Pour que je te dise "Je t'aime".

Que je te prenne par la main

Pour t'emmener à Saint-Germain,

T'offrir un autre café-crème.''

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Mais pourquoi faire du cinéma,

Fillette allons regarde-moi,

Et vois les rides qui nous séparent.

A quoi bon jouer la comédie

Du vieil amant qui rajeunit,

Toi même ferait semblant d'y croire.

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Vraiment de quoi aurions-nous l'air ?

J'entends déjà les commentaires,

"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire

Elle au printemps, lui en hiver".

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Il suffirait de presque rien,

Pourtant personne tu le sais bien

Ne repasse par sa jeunesse.

Ne sois pas stupide et comprends,

Si j'avais comme toi vingt ans,

Je te couvrirais de promesses.

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Allons bon voilà ton sourire,

Qui tourne à l'eau et qui chavire,

Je ne veux pas que tu sois triste.

Imagine ta vie demain,

Tout à côté d'un clown en train,

De faire son dernier tour de piste.

.

Vraiment de quoi aurais-tu l'air ?

J'entends déjà les commentaires,

"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire ?

Elle au printemps, lui en hiver".

.

C'est un autre que moi demain,

Qui t'emmènera à St-Germain

Prendre le premier café crème.

Il suffisait de presque rien,

Peut-être dix années de moins

Pour que je te dise "Je t'aime"

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Deux Serge Reggiani, l'un en noir et blanc, l'autre rehaussé à l'aquarelle.

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J'ai essayé de mettre la musique, mais plus moyen avec ce DEEZER devenu complètement pourri, il est où le temps où c'était gratos ? Inflation "zéro" ? Mon cul, oui !

(ch'tiot crobards Andiamo)

mardi 4 octobre 2016

Oncle DanBonjour l'ambiance (8)

Je vous ai parlé, la dernière fois, de mes méchants professeurs de latin, ce qui justifiait que j'étais très mauvais en latin ; permettez-moi de vous parler aujourd'hui de mon gentil professeur d'allemand et vous comprendrez pourquoi j'étais également très mauvais en allemand. Cette langue aux accents rugueux, qui m’était inconnue, a su le rester. Elle a gardé tous ses secrets, et je n’ai jamais maîtrisé ses verbes irréguliers ni ses tournures de phrases qui me sont demeurées totalement hostiles. Une vrai langue étrangère, sauvage et fière de le rester.

Pourtant, le professeur était sympa, et j’adorais ces cartes murales dont les dessins naïfs représentaient le croisement de la Hauptbahnstrasse et de la Eisenstrasse à la sortie des bureaux par un bel après-midi d’automne. Chaque objet, chaque personnage était désigné par son nom en allemand, mais cela m’intéressait peu et je préférais laisser vagabonder mon imagination sur le thème qui était évoqué. Une autre carte montrait l’intérieur d’une maison sans façade, dont les occupants étaient surpris dans leur salle de bain en train de se laver les dents. Une autre, enfin, montrait une salle de classe avec ses Stuhl et ses Tisch sur lesquelles étaient posés des Heft, des Kuli, des Bleistift et des Buch. Sur le mur de cette salle de classe, il y avait une carte représentant une salle de classe avec ses Stuhl et ses Tisch sur lesquelles étaient posés des Heft, des Kuli, des Bleistift et des Buch. Il y avait bien une carte murale sur la carte murale de cette carte murale, mais on ne distinguait plus les Stuhl et les Tisch.

Je ne suis pas certain que notre professeur d’allemand fût allemand. Peut-être, était-il alsacien, ou peut-être même « de l’intérieur ». En tous cas, il avait un nom allemand. Cela, j’en suis sûr, car je n’ai jamais pu retenir un nom allemand autre que Kurtenstraffenberg, et bien que ce n’était pas le sien, je l’ai toujours appelé ainsi. Au demeurant, si je me réfère à mon expérience touristico-germanophile, il ressemblait à un allemand. Massif et imposant, il avait la corpulence de ces généreux buveurs de bière qui passent une importance partie de leur vie à soulever de hautes chopes richement décorées, dont le couvercle articulé représente une scène de chasse en Bavière. L’oeil brillant, le cheveu coupé court, il avait la face réjouie de l’homme qui trouve son équilibre loin de l’agitation et du travail. Sa stature lui conférait suffisamment d’autorité pour qu’il n’ait pas à l’exercer autrement. Paternaliste, il remplaçait les punitions par l’inlassable rappel d’un principe de base dont il avait fait son étendard et qui consistait en « Jamais croire, toujours savoir ». Lui, savait. Du moins, je le croyais.

Dans sa classe, il n’y avait pas d’élèves « moyens », catégorie dont je m’accommodais habituellement. N’étant pas bon élève, je devais donc me résoudre à faire partie des nuls, car Monsieur Kurtenstraffenberg pratiquait le « tout ou rien ». Ce comportement carré étonnait de la part d’un individu aussi rond. Du moins, ceux qui ignoraient encore que le brave homme donnait des cours du soir. C’est que Monsieur Kurtenstraffenberg comptait beaucoup sur ces études surveillées et privées pour ajouter du lard dans sa choucroute. Il était présomptueux, voire téméraire, pour ceux qui n’en bénéficiaient pas, d’escompter jamais recevoir une bonne note de sa part. Cela frisait l’impertinence. Le comprendre, c’était s’inscrire, et s’inscrire garantissait des progrès fulgurants sans effort particulier. J’explique pour les sceptiques.

Le cours privé de Monsieur Kurtenstraffenberg était une étude collective qu’il surveillait. Pendant que les mauvais élèves s’échinaient sur leur devoir d’allemand, perdus au milieu d’une banale salle d’étude, surveillée par un pion insignifiant, qui n’était même pas professeur d’allemand (et ne le serait peut-être jamais), les bons élèves faisaient faire leur devoir d’allemand par Monsieur Kurtenstraffenberg qui, lui, était professeur d’allemand (ou Alsacien) et payé pour cela.

L’étude collective surveillée par Monsieur K. était beaucoup plus sympathique qu’une banale salle d’étude, surveillée par un pion insignifiant. Le silence n’y était pas de rigueur, et il était possible de se déplacer pour consulter un camarade de fortune sur une difficulté grammaticale. Lorsque nos efforts conjoints ne pouvaient en venir à bout, Monsieur K. nous donnait la solution. Jusque là, tout allait bien.

Arrivait ensuite le temps de la correction, car pour s’avancer, Monsieur K. notait sur le champ les devoirs qu’il venait de faire pour le compte des bons élèves. Nous montions sur la chaire et assistions à la correction debout à coté de lui. Les effets de la digestion se faisant sentir, c’est là que les difficultés pouvaient commencer. Non pas qu’il y eut à craindre quelque flatulence malodorante de la part du bibendum teuton, mais il arrivait à Monsieur K. de s’assoupir à la lecture de notre prose germanique. Alors, nous restions figés, retenant notre fou-rire, dans la crainte où nous étions de provoquer un réveil trop brutal au correcteur-dormeur qui aurait pu s’en trouver contrarié. C’est qu’en effet Monsieur K. n’aurait jamais admis s’être laissé aller dans les bras de Morphée. A son réveil, il feignait toujours l’examen approfondi de nos copies. Aussi, ne manquait-il jamais de trouver une faute à l’endroit où sa pointe Bic s’était malencontreusement posée à l’instant précis de son endormissement. Il modifiait une structure de phrase ou remplaçait un mot par un autre plus nuancé.

Est-il besoin d’ajouter que nous appréhendions ces assoupissements synonymes de fautes ? Nous nous efforcions par conséquent de présenter nos devoirs à la correction en début de soirée, les probabilités de très bonnes notes diminuant progressivement, au fur et à mesure que les risques de somnolence augmentaient avec l’heure. Toutefois, Monsieur K. était doué en allemand, et malgré les dangers que nous faisaient courir l’excès de bière et la charcuterie trop grasse, nous n’avions pas trop à nous plaindre du résultat de sa copie.

mercredi 28 septembre 2016

AndiamoLe Crotoy.

Le Crotoy ( j'attends les calembours foireux, les jeux de mots merdiques, les à peu près bancals... De pied ferme) !

Petit port situé sur la baie de Somme, il s'ensable inexorablement, et bientôt il n'abritera plus de bateaux... Hélas ! Déjà nombre d'entre eux viennent pêcher au Tréport.

Ce jour là le ciel était couvert, une lumière magnifique, ici on l'appelle : "l'été Quinquin"

Mi je m'rappelo d'ti, din tin robe tu r'semblo à ch't'aquârell' d'Marie l'or aux seins...

Nan j'déconne, enfin brèfle c'était une belle journée, un super restau sur le port, avec colin à la crème (colin c'est pas un pote à moi) un p'tit Sancerre qui allait bien, et le sourire d'Andiamette quand on lui a apporté sa glace ! Commack la glace, avec la Chantilly dessus et sur les côtés ...

Et puis ce ciel qui n'appartient qu'au NOOOOORD, Vlaminck avait dû passer par là assurément.



Petit bateau échoué, attend t-il la pleine mer afin de reprendre son voyage ?



Fatigué ? Le pôôôôvre !



Toute la lumière que j'aime...



Afin de me faire mentir, le vent s'est levé et... Van Gogh a remplacé Vlaminck !

(Daguerréotypes : Andiamo)

vendredi 23 septembre 2016

AndiamoT'es chouette.

Un titre de ce cher Leo, peu connue cette chanson de 1962, j'avais... Des idées sur tout, et surtout des idées ! Mais déjà fan de ce vieux brisquard.

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Tiens je vous ai même "copié-collé" les paroles... Car enfin une chanson à texte...C'EST CHOUETTE non ?

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T'es chouette avec tes pantalons fuseaux qui revêtent à peine ta peau

T'es chouette avec tes mains des soirs de bal

À dessiner les fleurs du mal, t'es chouette

T'es chouette avec ta mèche qui fait l'tapin

En haut d'ta gueule comme un grappin

T'es chouette avec tes dents dans le mitan

De tes baisers à cent mille francs, t'es chouette

T'es chouette avec tes hanches télévisées

Quand j'suis pas là pour les viser

T'es chouette avec tes yeux à négocier

Toutes les mirettes de ton quartier, t'es chouette

T'es chouette avec tes dents au beau milieu

D'ta bouche qui bouffe pas qu'du bon Dieu

T'es chouette avec ta gaine qui fait scandale

À cacher l'péché capital, t'es chouette

T'es chouette avec ton or qu'on va chercher dans un filon pas haut perché

T'es chouette avec tes bas serrés d'un cran

Quand on n'a pas tout à fait l'temps, t'es chouette

T'es chouette avec ta rivière à diamants

Quand on en croque, évidemment

T'es chouette avec ta gorge et ses pépins

Qui vont par deux comme les câlins, t'es chouette

T'es chouette avec ton pyjama lilas que tu mets quand je n'suis pas là

T'es chouette avec ton deux-pièces à carreaux

Dont je ne connais que l'bout du dos, t'es chouette

T'es chouette avec la rage sous ta peau

Quand tu plies comme plient les roseaux

T'es chouette avec mes bras comme un collier

Au moment où tu vas m'gueuler

C'est chouette, c'est chouette, c'est chouette.

(ch'tiot crobard Andiamo)

dimanche 18 septembre 2016

Oncle DanBonjour l'ambiance (7)

Voilà un an que je vous décris la vie d'un pensionnaire dans un collège de jésuites au milieu du XX° siècle. Vous avez tremblé, vous vous êtes révoltés, vous avez hurlé en vous arrachant les cheveux, doutant parfois de la sincérité de mes propos, tant mes descriptions étaient d'une violence inouïe. Certains – je devrais dire certaines – ont nourri des inquiétudes sur ma santé mentale, s'interrogeant à juste titre sur les dégâts provoqués par un tel régime pénitentiaire et les perversités qu'elles peuvent engendrer. Mais vous me connaissez, vous savez que je n'ai jamais été le complice d'une exagération malsaine et que, bien au contraire, j'ai toujours cherché à préserver la sensibilité d'un lectorat qui n'a connu que le confort douillet d'un foyer accueillant.

Ces préliminaires inutiles mais d'usage étant faits, permettez-moi à présent de vous livrer deux échantillons de professeurs qui sévissaient en ces lieux, mes deux premiers professeurs de latin, Brutus et Anet.

On m'avait prévenu qu'ils étaient méchants, mais déjà à l'époque je pratiquais sans le savoir la présomption d'innocence, jusqu'au jour où cela devint impossible.

Nous avions surnommé le premier Brutus (85-42 av. J.C. - Homme politique romain. Neveu de Caton d'Utique. Il prit part avec Cassius à la conspiration contre César. Vaincu par Octavien et Antoine, il se suicida) car il faisait penser à une brute.

Durant les interrogations, il faisait les cent pas dans l'étroite allée qui séparait les deux rangées d'écritoires qui nous servaient de bureaux. Il marchait comme un gorille dont il avait la morphologie et la couleur, portant invariablement une blouse anthracite que nous constellions de tâches d'encre dès qu'il avait le dos tourné, en nous servant de nos stylos comme de fléchettes. Il ponctuait chacune de ses phrases de grognements borborygmiques incompréhensibles qui accentuaient son expression naturelle de bougon perpétuellement mécontent.

Son "relief" cutané n'y était pas étranger. Le Michel Ange déclaré volontaire pour le sculpter n'avait pas lésiné sur le Chianti. Pour sûr que les rides de son visage caoutchouteux auraient été capables d'évacuer le déluge sans risque d'aquaplaning. Nous nous étions cependant habitués à cette tête simiesque, dont l'essentiel de la capillarité broussailleuse surplombait de profondes arcades sourcilières ou émergeait de ses oreilles. Un double lifting s'imposait mais notre primate n'en avait cure, ne sachant, depuis trente ans qu'il exerçait dans cet établissement, qu'ânonner inlassablement "rosa, la rose", pour planter cette fleur latine dans nos cervelles réfractaires.

Quant au second, Anet, il compensait les centimètres qui lui manquaient par la terreur. Il avait également remplacé les quelques kilogrammes qui lui faisaient défaut par un poids identique de machiavélisme. Le cou décharné de ce héron étique, qui surgissait d’un col de chemise amidonné toujours trop large, lui donnait des allures de Tryphon Tournesol. Nous le trouvions cependant beaucoup moins drôle et il nous faisait vivre dans la crainte permanente de la « petite récitance ».

La « petite récitance ».était une courte interrogation écrite, impromptue, aléatoire, improvisée et imprévue. Elle ne se faisait pas à main-levée mais au pied-levé.

Aussi, notre estomac se nouait lorsque la frêle silhouette se dessinait sur le chambranle de la porte, glissait le long du mur en montant les marches de l’estrade et disparaissait derrière le bureau dans un grincement d’os. Commençait alors une courte éternité d’anxiété.

Toute la classe attendait dans un silence polaire le verdict du jour.

-- « Ouvrez votre livre à la page 42 » et c’était un soulagement général, quelque soit, d’ailleurs, le numéro de la page. L’air redevenait respirable. Dans notre cour de récréation, les oiseaux se remettaient à chanter.

-- « Une petite récitance » énoncé sur un air méphistophélique, en détachant chaque syllabe, nous figeait le sang. Anet lâchait ces trois mots en balayant la classe de ses yeux vitreux qui, par la grâce de fentes palpébrales effilées comme des meurtrières, ne laissaient passer en guise de regard qu’une aveuglante intention de massacre.

En tirant d’un classeur à anneaux une feuille à gros carreaux qui nous servirait de copie, nous avions le baromètre de l’humeur en chute libre. Les « petites récitances ».étaient un condensé de pièges funèbres et de sinistres difficultés de la langue latine, plus morte que jamais. Anet avait fait de chacune de ces interrogations un instrument de torture, une dictée façon « Prosper Mérimée » qui nivelait la classe par le bas, rassurant le cancre et désespérant le bon élève.

La traduction de « La guerre des Gaules », œuvre de notre ennemi César, n’était pas davantage un exercice de tout repos. Il ne mettait toutefois au supplice que trois ou quatre élèves par séance, et nous gardions toujours l’espoir, naturellement, de ne pas en faire partie.

Anet était malingre et maladif. Pâle, le visage crispé, il quittait parfois la classe, plié en deux, un poing serré sur le ventre. Nous recevions ces interruptions de cours comme des oasis de tranquillité. Rien d’étonnant, après tout, à ce qu’un professeur de langue morte ait mauvaise haleine.

Cela est parfaitement monstrueux, mais aucun de nous ne souhaitait une amélioration de l’état de santé du professeur de latin.

mardi 13 septembre 2016

BlutchLes enquêtes d'Hippolyte Tayze 7

Meurtres au Vatican: 2e rapport du Père Plaixe

Il est temps de présenter les acteurs et le décor:

1° Jean-Paul 1er:

Un Pape jeune puisque dans la soixantaine, avec juste besoin de quelques pilules pour lui soutenir le coeur. Un petit mois de règne et départ pour la maison-mère. La version officielle est qu’il ne voulait pas de cette élection (il aurait pu la refuser avant la fumée blanche) et qu’il aurait volontairement arrêté de prendre ses petites pilules. Ce qui équivaut à une auto-euthanasie et ça me semble fermement condamné par le Vatican (ou alors je n’ai rien compris à la doctrine sur le côté absolument sacré de la vie…. C’est vrai qu’en cautionnant la peine de mort et les guerres, l’absolu devient relatif….). Mais enfin, si le Boss l’avait voulu comme Pape, il n’était pas en mesure de se dérober volontairement.

Après Pie XII qui avait bien assuré le train-train, il y avait eu le choc du gauchiste Jean XXIII qui bousille la soutane, la messe en latin et qui lança une modernisation de l’Eglise (avec WC et Bains à chaque étage), l’horreur quoi. Popol VI avait rectifié le cap, mais une Eglise, c’est comme un supertanker, c’est long à la réaction : entre le coup de barre et le changement effectif, il faut compter une génération. Alors lorsque JP 1 a reparlé de Jean XXIII, le coup fut rude pour les traditionalistes déjà que Lefebvre (Marcel, l'évêque, pas Jean) c’était fait viré de l’Eglise à coups de pompes…. Heu…d’excommunications). Il fallait sévir. Une petite pilule blanche qui contient de la digitaline ressemble fort à une petite pilule blanche qui ne contient PAS de digitaline. Finalement, c’est une farce innocente, non ?

Mis au courant de problèmes avec l'Institut des Oeuvres de la Religion (la Banque du Vatican et principal actionnaire de la banque Ambrosiano, dirigé par Marcinkus), il réclame une enquête interne. Cet homme encore jeune (66 ans) se retrouve mort sans avoir rien vu venir. L'enquête reste suspendue... Il y a des petits arrangements entre amis que même le Pape devrait ignorer.

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jeudi 8 septembre 2016

BlutchLes enquêtes d'Hippolyte Tayze -6

Meurtres au Vatican phase 1 : la prise de contact.

- Hippo ! Hippo ! mais bon sang de bois, il est où cet animal ?

- Voilà voilà ma Chère chef, je suis là derechef.

- Mais qu'est ce que tu fais dans cet accoutrement?

Hippo est habillé d'une soutane tout ce qu'il y a de plus réglementaire, avec la calotte, le missel et le chapelet.





- Je te présente le Père Plaixe, je suis mandaté par une mère de famille pour enquêter sur la mort de son fils, garde-suisse au Vatican au moment des faits. Pour tirer les vers du nez de la Curie, il vaut mieux, je crois, y aller avec un chapelet, quitte à abuser du confessionnal.

- Tu peux, s'il te plaît, m'expliquer cette embrouille?

- Mais bien volontiers Commissaire, enfin, pour ce qu'on m'a donné comme explications. Dans la nuit du 4 au 5 mai 1998, 3 personnes sont mortes par arme à feu au Vatican, dans les appartements du commandant de la garde. Les deux premiers corps sont ceux du colonel Aloïs Estermann, chef des gardes suisses, et sa femme Gladys. Le 3e étant le caporal Cédric Tornay. C'est la mère de ce dernier qui me demande d'intervenir parce qu'elle ne crois pas un mot de la version officielle.

- Et c'est quoi cette version officielle ?

- Cédric Tornay aurait tué son chef et l'épouse de celui-ci parce qu'il lui aurait refusé une médaille, puis il se serait suicidé.

- Tu aimes bien les histoires de suicides dans les coulisses du pouvoir, me semble-t-il ?

- On peut rien te cacher. Mais écoute les infos qu'elle m'a passées:

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