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mardi 10 décembre 2013

AndiamoAsimbonanga

Asimbonanga
Nous ne l'avons pas vu

Asimbonang' uMandela thina
Nous n'avons pas vu Mandela

Laph'ekhona
A l'endroit où il est

Laph'ehleli khona
A l'endroit où on le retient prisonnier

(ch'tiot crobard Andiamo 2013 pour Blogbo)

samedi 7 décembre 2013

AndiamoNoëls

C'était hier, oui, hier. Ils préparaient, dès la mi-décembre, la maison en vue des fêtes.

C'était hier, oui, hier. Ils descendaient tous les trois, le "grand" en tête dévalant les escaliers de la cave.

- Doucement ! criait la Maman, tu vas te rompre le cou !

Derrière suivait la fille, longs cheveux blonds embroussaillés. Et enfin, mi-geignant, mi-riant, le petit dernier du haut de ses trois ans.

- Tendez-moi, ze peux pas aller vite !

Ils ont ressorti les cartons poussiéreux rangés au sous-sol et contenant des trésors.

La crèche avec son âne à trois pattes, l'ange "Bouffaréo" avé ses grosses joues gonflées comme celles de Dizzy Gillespie le trompettiste, le bœuf "la vass" comme dit le dernier, bien écaillé par les longues années de service, le Zésus c'est moi ze le prends, et d'autorité "tout p'tit" l'a saisi. Les guirlandes dorées que l'on va étendre sur les étagères de la bibliothèque.

- Non, pas sur la cheminée ! C'est dangereux, ça pourrait prendre feu, a dit la Maman.

- Hein qu'après on s'ra brûlé de tout partout ? a dit le petit...

- Oui mon amour, et le baiser a claqué sur la joue rose.

- C'est quand qu'on achète le sapin ? demande cheveux blonds en bataille.

- Quand achètera-t-on le sapin ? rectifie Maman qui ne transige pas avec le français. Nous avons encore le temps, il va avoir trop chaud dans la maison, et il perdra toutes ses aiguilles.

- Moi z'aime pas les aiguilles, ça pique.

Et les deux "grands" se sont moqués de "tout p'tit".

C'était hier, oui, hier ! Le samedi qui précédait Noël, ils allaient en famille acheter LE sapin ! Joyeuses disputes autour de l'enclos à "Normans"

- On prend ç'ui-là !

- Celui-là ! Pfuuuu.

- Nan, il est moche comme toi, moi j'veux le gros, là !

- Ze peux en soisir un petit pour moi ?

- Bon, d'accord, c'est Papa qui choisit, comme ça tout le monde sera d'accord !

Ils sont rentrés, le sapin bien emmailloté, remisé au fond du garage.

- Demain dimanche on décorera le sapin, a déclaré Maman le regard brillant.

Pas besoin de les réveiller : dès sept heures, "ils" étaient tous les trois dans le grand lit.

Le sapin ! Le sapin ! On "fait" le sapin !

- MMMH... On décore le sapin !

Le petit déjeuner avalé vite fait, les bols trainent encore sur la table. Les trois "anges" sont déjà au garage, lorgnant, louchant, sur le bel arbre.

C'est Papa qui l'a dressé près du grand canapé, comme à l'habitude. Fébrilement les trois chamailleurs ont sorti les boules multicolores, et PAF la grosse bleue est tombée !

- Poussez-vous, Maman va ramasser, vous pourriez vous blesser.

- C'est Marie qui a cassé la boule !

- Même pas vrai menteur ! Bouffon !

- Moi ze l'aimais bien cette boule bleue, SNIF !

Deux heures plus tard, le chef-d'œuvre est achevé, les guirlandes électriques fonctionnent, débauche de couleurs, un coup étoiles, un coup le noir, les trois enfants ont les yeux qui brillent.

- Qui va accrocher l'étoile tout en haut ? demande Papa.

Les trois "MOI" ont fusé ensemble !

- Eh bien ce sera Maman, parce que c'est notre fée, et que les fées ont toujours une étoile au bout de leur baguette magique.

Alors Maman est montée sur l'escabeau, avec d'infinies précautions elle a accroché l'étoile symbolique, tout en haut du Norman.

C'était hier... Oui, hier. Aujourd'hui la grande pièce est vide, il n'y a plus : ni guirlandes, ni sapin, ni étoile... NI enfants !

mardi 3 décembre 2013

OlivierFoutue pôrte !

Vu qu'ôl awot pas trouwé l'Ûdzène à la fouère cment i s'étint accordés, l'Prosper a pas traiñniaudé apeu ô s'est renvni vés lu pyus tôt qu'prévu. Ah, bah, pas mòyen d'rentrer dans la maijon, ôl 'tot feurmé djhô, la pôrte étot coincie ; sa feunne qu'étot ddans gueûlot, "Y'eûvre pyus ! Foutue pôrte ! Mas fais quitsouze, grand beurdin, va don qu'ri eune tavelle dans l'fornil !"

Un moment aprés, quand l'Prosper a foutu l'premî coup d'tavelle, la pôrte s'est euvrie d'un cop. Miñme les pôrtes d'l'armoîre apeu la croisée d'la tsambre s'étint euvri tot su, y faut crâre qu'ôl avot cogni cment y faut !

Y'avot fait un boucan d'tos les djabes, du cop l'Ûdzène que passot près d'itié l'a tseuffé : "Y va-ti l'Prosper, qui don qu'te tsâtre ? Nos t'entend dépeu le ptiet pont !"

Ô s'est approtsi du Prosper que lu a espyiqué la pôrte, la tavelle, tot. Quand l'Prosper lu a dmandé peurqua ôl étot pas à la fouère, l'Ûdzène l'a pris p'l'épaule apeu ô lu a dit : "Mas, Prosper, y'étot pas çhte smaiñne que nos dvins nos rtrouwer yavau, y'est la smaiñne que vint !" Tot ébeurdiné, le Prosper lu répyique : "Ah bah, dz'aros créju qu'y étot audzord'heu, dz'peurd la boule !"

La Glaudine qu'arrindzot son tsignon su l'seû d'la maijon a dit es hommes : "Prosper, dis-don à l'Ûdzène d'rentrer pyus avant, vos vez bin boîre eune ptiète goutte des cops, y va te rmette les idées en pyèce !"

"Ah, ma feunne, t'as oubyi d'éte béte !" qu'ô li répond l'Prosper, "rentre don pyus avant l'Ûdzène". L'Ûdzène s'est chité su la tsire quoî qu'ol avot oubyi son calot apeu ôl l'a fourré dans sa potse dvant que d'dère au Prosper : "Atsi bié mon gârs, un ptiet rmontant y pout pas faire de mau quand nous s'est dépensi deux heures de rang !" La Glaudine, tote souriante, étot bié de çt'avis. Et y'est le biénhureux Prosper, souriant de tos ses ragots qu'a aiju l'mot d'la fin, y'est bié normal vu qu'y'est l'maîte de maijon : "Ma, dz'me sus pas bié dépensi, la fouère y'est un laisi, mas dz'boiros bin eune ptiete goutte arri, histouère de me rmette la téte à l'endrot".



Traduction : Foutue porte !

Étant donné qu'il n'avait pas trouvé Eugène à la foire comme ils en étaient convenu, Prosper ne s'est pas attardé et il est retourné chez lui plus tôt que prévu. Ah, bah, pas moyen d'entrer dans la maison, il était "enfermé dehors", la porte était coincée ; sa femme qui était dedans gueulait, "Ça n'ouvre plus ! Foutue porte ! Mais fais quelque chose grand crétin, va donc chercher une barre de fer dans le fournil !"

Un moment après, quand Prosper a donné le premier coup de barre, la porte s'est ouverte d'un coup. Même les portes de l'armoire et la fenêtre de la chambre s'étaient ouvertes toutes seules, il faut croire qu'il avait cogné comme il faut !

Ça avait fait un boucan de tous les diables, du coup Eugène qui passait par là l'a interpellé. "Comment vas-tu Prosper, qu'est-ce que tu fabriques ? On t'entend depuis le petit pont !"

Il s'est approché de Prosper qui lui a expliqué la porte, la barre de fer, tout ! Quand Prosper lui a demandé pourquoi il n'était pas à la foire, Eugène l'a pris par l'épaule et lui a dit : "Mais, Prosper, ce n'était pas cette semaine que nous devions nous retrouver là-bas, c'est la semaine prochaine !" Un peu ahuri Prosper lui réplique : "Ah, bah, j'aurais cru que c'était aujourd'hui, je perds la boule !".

Claudine qui arrangeait son chignon sur le seuil de la maison a dit aux hommes: "Prosper, dis donc à Eugène d'entrer, vous allez bien boire une petite goutte des fois, ça va te remettre les idées en place !".

"Ah, ma femme, tu as oublié d'être bête !" qu'il lui répond, "entre donc Eugène". Eugène s'est assis sur la chaise où il avait oublié son béret et il l'a fourré dans sa poche avant de dire à Prosper : "Merci bien mon garçon, un petit remontant ça ne peut pas faire de mal quand on s'est dépensé deux heures d'affilé". Claudine, toute souriante, était bien de cet avis. Et c'est le bienheureux Prosper, souriant de tous ses chicots qui a eu le mot de la fin, ce qui est bien normal pour le maître de maison : "Moi, je ne me suis pas bien dépensé, la foire c'est un loisir, mais je boirais bien une petite goutte aussi, histoire de me remettre la tête à l'endroit".

mercredi 27 novembre 2013

Tant-Bourrin33, 45 ou 78 tours de France

Les plus anciens se souviennent peut-être des questions essentielles à la con auxquelles je m'étais ici naguère escrimé à apporter une réponse : tous les présidents de la république ont-ils leur nom sur une plaque de rue à Paris ? jusqu'à combien peut-on compter avec des titres de chansons ? dans combien de pays peut-on voyager au travers de titres de chansons francophones ?

Eh bien voilà que, depuis quelques jours, je me suis lancé dans une autre quête tout aussi fondamentale et dans la lignée de la précédente : peut-on voyager dans tous les départements français juste avec des titres de chansons ?

En voilà-t-y pas une question qu'elle est bonne ?

Bon, je vais feindre de ne pas avoir entendu ceux qui ont crié "non !", et je vais inviter les vrais curieux de nature à me suivre pour un grand tour de France.

Par ici le guide !

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samedi 23 novembre 2013

Oncle DanPanne sèche

L'autre jour, je filais à vive allure sur le papier glacé et montais les vitesses, enivré par une imagination en ébullition, lorsque je l'ai aperçu à la fin d'un minuscule paragraphe. Il était posté dans la marge, derrière le rail de sécurité, pour se protéger des excès des écrivains inspirés. Il paraîtrait que l'espérance de vie moyenne de l'écrivain dans la marge ne dépasserait pas vingt minutes mais cette affirmation n'a jamais été étayée par une étude vraiment sérieuse.

Influencé depuis ma plus tendre enfance par monsieur Martin qui avait donné la moitié de sa tunique à un mendiant sur le bord du chemin, je ne laisse jamais quelqu'un dans un endroit qui ressemble de près ou de loin à un caniveau. Donc, je rétrograde et je m'arrête dans un crissement de plume qui éclabousse la feuille de quelques points de suspension… Je m'approche de la marge et demande à l'inconnu s'il a besoin d'aide car j'ai beaucoup de nègres parmi mes connaissances.

Je suis en panne d'écriture, me lance-t-il sans se retourner, faisant mine d'évaluer le niveau de son réservoir. Panne sèche ? Le questionnai-je le moins sèchement possible.

Non, non, il y a du carburant, la pompe fonctionne, la plume n'est pas cassée. Non, c'est plus sérieux.

Je vois ce que c'est, lui dis-je en connaisseur aguerri, c'est un problème de démarrage. Quand il manque l'étincelle initiale, impossible d'aller plus loin. Je crois bien que vous avez raison, admit-il. Cela fait des semaines qu'après quelques essais ratés, je reste planté sur le bord de la page blanche et que je n'ai rien envoyé aux Impromptus littéraires. Ils vont s'inquiéter. Il y en a qui se sont déjà étonnés de mon silence et me l'ont fait savoir lors de commentaires sur mon blog.

Écoutez, lui dis-je… Quand je ne sais pas quoi dire, je commence toujours mes phrases par "écoutez", ce qui à la réflexion est parfaitement ridicule mais m'offre quelques secondes supplémentaires de répit, et si elles ne me paraissent pas suffisantes, je me racle la gorge et répète encore "écoutez". C'est une opération qui ne peut pas se renouveler trop de fois car on est vite au pied du mur, et il ne fait plus de doute alors que votre interlocuteur écoute, et qu'il faut lui offrir quelque chose de consistant à écouter. Je lâche alors la première idée qui me vient : Il vous reste bien quelques points sur votre permis d'écrire ?

Il me fixa, cent pour cent ahuri, puis chercha en vain une trace de plaisanterie sur mon visage. Du coup, je n'étais plus certain, moi-même de la nécessité de ce permis d'écrire. J'ai vite enchainé : Bon, ça n'a pas d'importance, allez à la ligne et commencez votre phrase par "L'autre jour…".

Il enjamba la marge avec les gestes fatigués du martyr qui en a jusque là des lions mais qui n'a plus grand chose à perdre, et reprit son instrument d'écriture. Vous croyez que ça va marcher ? Demanda-t-il, la mine profondément marquée par les rides du scepticisme. Ça marche toujours lui affirmai-je, mais je sentis en le disant qu'un important morceau de certitude se détachait du mur de mon for intérieur.

Il secoua son stylo et commença : "L'autre jour… les habitants de l'île de Pâques furent très surpris en constatant que toutes leurs statues avaient disparu." Il jeta vers moi le regard implorant du doute et après un signe d'encouragement de ma part, poursuivit.

"Nous les avions déterrées durant la nuit. Une farce de carabins pendant les bizutages". De loin, je lui fis comprendre par des gestes appropriés, exercice difficile, qu'il devait ralentir son cerveau. Il arrive en effet qu'après un trop long engourdissement, l'imagination s'emballe, mais ceci n'est pas très grave, juste une question de réglage.

Son visage s'illumina du sourire de la reconnaissance et je le vis disparaître vers de nouvelles aventures alors qu'il entamait un nouveau paragraphe.

Je m'attends, d'un jour à l'autre, à recevoir un chèque de gratitude.

mardi 19 novembre 2013

AndiamoAllez les verts !

Dimanche 17 novembre sur RTL, Monsieur Jean-Vincent Placé président du groupe écologie au Sénat a sévèrement taclé le gouvernement... Ah mais !

Il a déclaré oui, oui, oui :

-Cela fait plusieurs mois que nous les écologistes, avons l'impression de parler dans le vent ! Et d'autre part, la hausse de la T.V.A sera mal perçue (enfin nos chers élus sauront la percevoir eux ) !

Alors j'ai imaginé la réponse de Hollande, ce petit fromage tout rose, tout rond, et sans saveur...

(ch'tiot crobard Andiamo 2013 pour Blogbo)

dimanche 17 novembre 2013

AndiamoPlus ils sont petits...

Plus le déficit grandit !

(ch'tiot crobard Andiamo pour Blogbo)

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