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vendredi 9 février 2007

EpicteteRéflexion du 8 Février 2007

La violence que l’on rencontre est la violence dont on a besoin. Tant qu’on est violent avec soi-même, on ne peut pas se plaindre de la violence. Tant que je pense que mon enfant ne devrait pas mourir, que ma femme devrait être autrement, que mon psychisme devrait être moins coléreux, c'est-à-dire tant que je suis dans la violence, la prétention, l’agressivité, l’intention, je crée la guerre, la violence. Pourquoi serais-je donc surpris que cette violence-là se concrétise autour de moi ? Quand il y a vraiment une disponibilité à la paix, je regarde la violence et je vois autre chose. Il y a une compréhension.

jeudi 8 février 2007

ManouRituelle recette, les pâtes au fromage



Dédicace de Pétillon, salon du livre, sortie de "L'enquête corse".


Ingrédients :

- 750 g de Penne rigate
- 300 g d’Emmental râpé
- 200 l d’eau
- 200 cubes de bouillon de poule
- 1 montre ultra-plate
- 1 noisette de beurre demi-sel
- 1 dictionnaire Petit Cerbère (59 000 articles, 2 200 pages)

Préparation :

Rentrez chez vous d’un pas alerte. Prenez le courrier dans la boîte aux lettres. Déposer dans celle des voisins tous les prospectus inutiles (Il y en a qui le font).

Mettez 3 litres d’eau à bouillir. Ajoutez 3 cubes de bouillon de poule.

Vos voisins sonnent, les prospectus à la main. Ouvrez la porte d’entrée en vous baissant. Il vaut mieux assister à un lancer de paperasse plutôt que se le prendre en pleine face. Saisissez le sac du plastique recyclable et tentez à votre tour un lancer sur votre voisin. Fermez la porte. Car mieux vaut ignorer son propre score plutôt que d’apprendre rapidement celui de son voisin.

Appelez votre Petit Cerbère en sifflant la Marche Turque, comme convenu. Consultez la page 638 pour vérifier la définition du mot que le voisin a eu le temps de vous hurler avant la fermeture de la porte. Préférez le sens premier "pédéraste passif", relativement proche d’un compliment, finalement.

L’eau devrait bouillir. Jetez la sur les pâtes. Renouvelez les opérations EAU-A-BOUILLIR et JETER-SUR-PATES autant de fois que nécessaire. Sortez les pâtes de leur emballage afin d’accélérer le processus de cuisson. Avouez qu’il y a une différence notable entre le temps de préparation indiqué sur la boîte et la réalité prouvée par votre montre. Remettez votre montre à l’heure.

Quand les pâtes vous paraissent aussi al dente que vos charentaises, poussez enfin votre cri de guerre et recouvrez vos pieds avec l’Emmental. Cette phase présente un double avantage : soulager la douleur et entamer la fonte du fromage râpé. Au bout de quelques minutes, secouez vos pieds au-dessus des pâtes. Ou mieux, mélangez les pâtes à l’Emmental, sur vos pieds. Incorporer une noisette de beurre demi-sel. Le beurre sur une brûlure fait un peu office de Biafine en plus appétissant.

Servir chaud à pieds joints. La position du poirier est vivement recommandée, celle du missionnaire s’avérant complexe à mettre en œuvre à cet instant précis. Mais à cœur vaillant rien d’ impossible.

Suggestions :

- Cette recette, coûteuse en énergie, est frappée d’interdiction le jeudi soir entre 19H55 et 20H00. Frappée d’alignement, c’était également complexe à mettre œuvre.
- Alea jactat est, lentement mais sûrement.

mercredi 7 février 2007

Tant-BourrinMettons fin aux rumeurs !

La blogosphère bruisse de mauvaises rumeurs sur mon compte. Oh, ne le niez pas, voilà des semaines que j'ai des acouphènes et que mon petit doigt, à l'ordinaire si taciturne, s'est découvert des talents d'orateur au creux de mon oreille. Bref, on médit sur ma personne.

"Et quelles sont donc ces rumeurs ?" susurrerez-vous la bouche en coeur pour faire accroire que vous n'êtes point de ceux qui les colportent.

Vous le savez très bien : d'aucuns affirment que poster un billet d'une qualité exceptionnelle tous les trois jours, comme je le fais, n'est pas humain. Qu'il y a un truc. Que je dois être une sorte de robot ou de mutant stakhanoviste.

Outre le fait que cette rumeur met à mal ma légendaire modestie, je me vois dans l'obligation de démentir formellement ce tissu d'âneries : tout ceci est faux et archi-faux.

Car voyez-vous, je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme ?

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mardi 6 février 2007

Saoul-FifreJe vous paierai, foie d'animal

Les fêtes sont terminées, et j'aimerais faire un petit sondage parmi nos lecteurs/trices, une élite évidemment pas du tout représentative de la moyenne de la population française, mais dont l'avis n'a aucune raison de ne pas être pris en compte.

Il s'agit du foie gras. Qui n'y touche jamais, qui adore, qui en mange par politesse s'il est invité, qui casse la gueule à ceux qui en mangent, qui change de blog dès qu'on aborde le sujet, enfin vous savez ce que c'est qu'un sondage... ?

Personnellement, j'aime bien, même si nous n'en mangeons qu'aux fêtes. J'ai même commis un billet où je prenais sa défense . Je ne le renie pas, mais je suis tombé par hasard sur ce petit film qui m'a bien dégoûté. C'est bien simple : je n'ai pas réussi à finir le visionnage complet, je réessayerai peut-être. Je déteste, je hais les élevages industriels. Pour moi, les animaux d'élevage sont des animaux que l'on doit respecter comme les autres. C'est pour ça que "la mentalité SPA" me sort par les yeux, eux qui ne compatissent qu'aux animaux de compagnie ou aux animaux dont tout le monde se fout et que personne ne défendra ici et . Vous allez sur le site de la SPA, il n'y a qu'une actualité sur l'élevage ! Et en plus il s'agit d'un mauvais éleveur qui laissait un troupeau à l'abandon, c'est à dire en liberté, avec juste de l'herbe à manger. Sans doute insuffisamment, c'est sûr, mais il s'agit d'un cas isolé. La SPA est comme le loup : elle attaque le faible, le malade du troupeau. Elle ne s'attaquera pas au gros éleveur qu'on voit dans le film, et qui traite ses bêtes d'une manière insoutenable. Cet agri-manager est défendu par le syndicat dominant la FNSEA, par les trusts qui lui fournissent les aliments médicamenteux, Monsanto et compagnie. Ces lobbies ont fait voter par nos députés les lois qui permettent ce genre d'infamies. Ces gros élevages respectent les normes en vigueur et sont en règle ! Moi ça me tue. Qu'on fasse subir à des êtres vivants des avanies pareilles pour des raisons de rentabilité économique...

Je reste persuadé qu'il existe des petits élevages, bios ou non, où les canards et les oies à gaver sont élevés en semi-liberté. Tenez, on va charger Epictete, qui vit dans le triangle d'or du cassoulet au confit, de nous faire sa petite enquête et de nous trouver les adresses de petits producteurs méritants, honnêtes et aimant leurs volatiles. Évidemment, le prix ne sera pas le même, mais un produit de luxe ne se mange pas comme du pâté de ménage ? Notre carte bleue peut cautionner des horreurs ou bien être une arme pour financer des attitudes respectueuses. Sachons lire les éthiquettes (sic).

Bon, le fait que les animaux à la surface de la terre soient destinés à nous servir de nourriture ne me gêne pas. C'est dans la Genèse, j'ai ma caution biblique qui m'évite de culpabiliser, ça roule Raoul (mais touche pas à Julie la cochonne ni à Léon l'esturgeon !). Les végétariens, levez le doigt ! OK, vous changez de billet, là je parle aux autres. Mais il n'est nulle part question de les torturer, ces pauvres bêtes. Moi je les adore, j'essaye de les rendre heureuses, mais quand l'heure du couteau est arrivé, je les zigouille sans sentimentalisme excessif ni joie démesurée, bien entendu...

Ya quelques jours, c'était le tour des canards, justement. Je me suis fait prêter une plumeuse mais y avait un truc qui me gênait, et que j'ai enlevé, et j'ai la vague impression que j'aurais dû le laisser, car je me suis mis du duvet partout.

Je vous mets la photo juste pour vous faire rire, hein ?

lundi 5 février 2007

ManouGeorges PEREC




"Ils voulaient jouir de la vie, mais, partout autour d'eux, la jouissance se confondait avec la propriété. Ils voulaient rester disponibles, et presque innocents, mais les années s'écoulaient quand même, et ne leur apportaient rien."

Georges PEREC (Les Choses)

dimanche 4 février 2007

Tant-BourrinAvec un extrême détachement

Urbain Tront passait toutes ses nuits à voler. Littéralement. Comme un oiseau. Mais un oiseau encore plus léger que l'air, un oiseau qui n'aurait eu ni plumes, ni chair, ni os, un oiseau immatériel.

A vrai dire, il ne volait pas vraiment : il ne faisait aucun geste, aucun effort pour se maintenir en équilibre sur le souffle des vents, il planait, il flottait, il lévitait. Et d'ailleurs, il ne faudrait pas dire "il", car nul n'aurait pu reconnaître Urbain Tront dans ce qui voyageait ainsi entre ciel et terre. Ce n'était pas vraiment lui au sens où on pourrait l'entendre, c'est-à-dire un être humain normalement constitué, assemblage matériel de molécules. Non, ce qui volait n'avait aucune consistance, aucun aspect visible, aucun existence.

Et pourtant, cela était.

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samedi 3 février 2007

Saoul-FifreParler pour ne rien dire

Génial. Merci Cassandre ! En voici une idée qui va peut-être me changer les idées, et "changement de verbiage réjouit l'affreux Zozo", mais d'abord une petite précision : Ka-cendres, il faut que ça se sache, n'est pas un blog qui ressasse sans cesser ni se lasser, mais fumasse, le feu qui hélas envoya à la casse une carcasse de Ka qu'avait trop d'la classe, trépassée, frite, cassée, calcinée... Ce n'est pas non plus "casse-andre", un blog qui serait misandre, hein, pas du tout ?

Un blog sympa, philosophe, lucide, patient, courageux, talentueux mais insupportablement trop modeste, que j'ai pourtant du mal à visiter régulièrement. En ce moment, il m'arrive même de ne pas commenter mes co-blogueurs, ça la fout mal et c'est dangereux : si vous saviez ce qu'ils sont susceptibles, bon je vous dis ça, c'est off of course, merde, le micro était branché, je plaisantais bien sûr, ce n'était qu'une sorte de bravitude abracadabrantesque, ils sont adorables, ya juste que quand j'aborde le sujet de la pollution atmosphérique au dessus des mégalopoles, ils se mettent à tousser en faisant des grimaces qui me terrorisent. J'ai pas l'habitude, moi qui vis au grand air. Bon d'accord, ça nourrit pas son homme, j'ai jamais réussi à trouver un acheteur pour mon bon air, il parait qu'au Japon, ils y sont arrivés, ils ont mis des distributeurs à pièces d'air pur des montagnes ? C'est vrai, ça, Cassandre ? Ils vendraient des séchoirs à sable aux Touaregs, ces mecs ? Une certitude : ils ne manquent pas d'air !!

Bon, le truc de l'air pur, c'est juste pour frimer sur le blog. On est dans un coin bien pollué. Bon, ya le pire : la cuvette de Berre, mais dans toutes les Bouches-du-Rhône, en été, il n'y a pas un seul jour sans alerte à l'ozone !

Un qui manque pas d'air non plus, c'est mon second fils. Il est dans mon dos et il attend la place sur l'ordi. Jamais vu un optimisme pareil. Il y croit . Le vrai ouf de compétition. Il lit en même temps que j'écris et je sens sa fureur noire se densifier. Il hurle. Il bégaye. Ha tiens : il en bave aussi. Tout ça pour une immersion dans le World Of Warcraft ! Dingue ! Ils ont trouvé un truc pour que de la drogue suinte par les touches du clavier pendant la partie, ou quoi ? Bon bon, prends-la ta bécane, il parait que de grands accros au WOW sont capables de tuer pour une dose... Mais n'oublie pas que t'as le Bac à la fin de l'année. Oui : le Bac, une espèce d'examen qui sanctionne ton absence de travail scolaire pendant tout le secondaire... Ça t'aurait sûrement rapporté quelques points supplémentaires, mais je te signale qu'il n'y a pas d'option "peintures sur Warhammers", non plus... Alors tu freines aussi sur les soldats de plomb en plastique ?

Fils d'imbécile !

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