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mardi 28 avril 2015

BlutchJuste histoire de vous secouer les méninges

Allez hop ! Un coup ne fait pas pute comme dirait Célestoche, je vous fais un billet à rebondissement…

Attends, là, je crois que je déconne…. Je vous fais un billet court (j’me disais aussi qu’il y avait un os parce que je crois avoir déjà commis cette chose dans le passé).

Le rebondissement, c’est pour après, enfin peut-être, ça dépend en fait de quelle manière vous aller trouver dans quel Enfer je vous emmène avec cette photo parce que je ne voudrais pas risquer de vous perdre en un lieu qui vous est totalement inconnu, surtout avec un nom pareil:

mercredi 22 avril 2015

AndiamoCat Stevens

Une chanson... Un artiste...

En 1970, je venais tout juste d'avoir trente ans, mais non je ne dansais pas le "Charleston" à Cannes au Carlton, comme ce regretté Philippe Clay !

Dans les "transistors" des année 70, ça déménageait pas mal, et au milieu de ces décibels, la voix douce et câline de CAT STEVENS et sa Lady d'Arbanville, écrite en l'honneur de sa compagne du moment, Patti d'Arbanville.

Elle en a eu de la chance, cette Patti : son matou... pardon, son Cat, lui a écrit une chanson, et quelle chanson ! Personnellement, chaque fois que je l'entends : je monte le son (il n'y a pas de contrepèterie) !


(ch'tiot crobard Andiamo)

jeudi 16 avril 2015

AndiamoLe chant des sirènes

Je ne veux pas parler des blondes roulées comme un paquet de pétards, et dont le bas du dos se termine en queue de poisson ! Je veux parler des sirènes d'usines, celles qui de leurs mugissements appelaient les salopards en casquette, au turbin, au chagrin, à la mine, au charbon...

Ça commençait à six heures du matin et même cinq minutes avant, appelant les ouvriers qui bossaient en équipe, tu n'avais pas intérêt à te pointer à la bourre, car si tu pointais une ou deux minutes après l'heure, on te faisait sauter un quart d'heure ! Mais oui mon seigneur.

Ensuite, c'était sept heures pour "la normale" puis douze heures la pause déjeuner... Et ainsi de suite, parfois il me prend à imaginer cela aujourd'hui ! Car même le samedi les sirènes hurlaient ! Putain, on était loin des trente-cinq heures, on les faisait en trois jours les trente cinq heures !

Alors le dimanche pas de vélo ! Déjà pour aller au boulot tu prenais ton clou, un vieux tarare sans âge, un trajet d'une demi-heure en moyenne, autant le soir, dix heures ou dix heures et demi debout, le sport, le fitness, la muscu, c'était toute la semaine que tu les pratiquais !

Alors le dimanche, les laborieux faisaient un peu la grasse mat', ou bien bricolaient leur petit jardin pour ceux qui avaient la chance d'en posséder un. Mais je vous assure que je n'ai jamais au grand jamais vu un "ancien" pratiquer un sport après le régiment, ou très rarement, ils étaient nazes la semaine terminée, et un dimanche ça n'était pas de trop pour se retaper.

Les "Nenesse" les "Julot" les "Bèbert" et autres "Cécels", le dimanche, c'était le carton qu'ils allaient taper avec des "pue la sueur" comme eux ! Sous mon clavier, "pue la sueur" ou "salopard en casquette", ça n'est pas péjoratif : j'étais des leurs. Remuer la ferraille, tourner les manivelles des bécanes dans la poussière et le cambouis, je connais.

Les belles parties de rigolade aussi, le taf était dur, mais l'ambiance était bonne. Les gigales, qui étaient d'anciens ouvriers, comprenaient ce besoin de se défouler, nécessaire quand le boulot est dur.

Qui aujourd'hui supporterait d'entendre hurler des sirènes dix ou douze fois par jour ? Dans les années cinquante, ça ne gênait pas trop, les gens étaient levés de bonne heure, l'embauche dans les usines se faisait entre six heures et sept heures, une heure plus tard pour la misère en faux col ! (c'est ainsi que l'on nommait les bureaucrates) Par contre ils finissaient plus tard, tout le monde se tapant ses dix heures de travail journalier.

Ça ne gênait personne, nous étions habitués dès le plus jeune âge à nous lever tôt, l'apprentissage à quatorze ans, personnellement à cet âge-là j'allais à l'école à Paris, et je prenais l'autobus à Drancy à sept heures dix ! Une navette ponctuelle comme un métronome, ça me faisait lever vers six heures trente, c'est tôt à quatorze ans quand j'y pense.

Dure cette vie ? Je ne le pense pas, lorsque les mines ont fermées, les mineurs avaient déclaré avoir perdu leur dignité ! Mineur de fond, un métier très dur, pénible, mais qui leur conférait un statut, une fierté : gagner son pain.

vendredi 10 avril 2015

BlutchL'art nouveau de l'école de Nancy

ou l’origine de l’art nouveau (aussi appelé « Jugenstyl » en germanophie).

La perte de l’Alsace-Lorraine par la France en 1870 a été, pour Nancy, une aubaine. Des riches familles ont quitté les territoires occupés pour s’y établir . Il s’en est suivi une émulation de la vie nancéenne, de nouvelles fortunes et la volonté de la montrer.

En conséquences, Depuis 1901 à Nancy un vent de folie a soufflé sur l’architecture et la décoration. Faut dire qu’un certain nombre de pointures se sont retrouvés autour de projets dont on peut dire qu’ils sortaient de l’ordinaire. Il fallait alors rivaliser d’audace dans l’originalité de ce que l’on peut appeler des œuvres d’art. Ca avait fait un peu comme maintenant avec le musée des Confluences et ses petits frère lyonnais,


Qui pourrait s’appeler aussi l’urinoir de lit.

Juste pour convaincre Célestoche que la comparaison n'est pas surfaite. Si tu demandes à Gogol des photos d'urinoir de lit, tu tombes sur ma photo du musée des Confluences, c'est bien la preuve...

mais ce qui change avec Nancy, c’est que c’est beau. C’est même magnifique de fantaisie et d’esthétisme. Faut dire aussi que ces constructions n’étaient pas sponsorisées par Arcelor-Mittal-Saint-Gobain. (quoi que… Il y a tout de même de belles oriels, vérandas et verrières en association verre-métal).

Que de la pierre taillée, des beaux bois, des pâtes de verre, des vitraux… et une folle inventivité. Parmi les pointures déjà évoquées, il y avait (sans autre ordre ou sélection que le fruit du hasard).

Les architectes : Jacques-René Hermant, Emile André, Charles-Désiré Bourgon, Lucien Weissenburger, Félicien et Fernand César, Paul Charbonnier, Alexandre Mienville, etc.

Les artistes : Bigot, Sauvage, Emile Gallé, Eugène Vallin, André... Jacques Gruber, Louis-Jean-Sylvestre Majorelle, Léopold Wolff 1863-1924, les ateliers des frères Daum, etc.

Quelques photos peut-être, juste histoire de rêver un brin… Ces photos ont été prises à la nuit déjà tombante, depuis la rue et sans recherche de références concernant les artistes et architectes. A déguster comme un promeneur nancéen.

Du « raisonnable » pour commencer ?


Peut-être les suites inattendues d’une pénurie d’équerres et de fil à plomb à Nancy ?


Du cossu classique.


Le toit semble avoir été déplacé par un vent trop violent, pourtant le Mistral ne passe pas par Nancy…


Vue de face


Et l’oriel du côté jardin.


L’architecte était-il un descendant de Numérobis ?
Quoi qu’il en soit, j’aurais bien voulu pouvoir visiter cette maison pour ressentir son énergie, car ça ne doit pas être anodin...


Vue latérale


Détail de la façade et des menuiseries


L’art nouveau transpirait aussi sur les maisons de ville


Un site qui en dit plus et mieux sur l’art nouveau de l’école de Nancy :

http://www.photos-alsace-lorraine.com/album/406/Art+nouveau

En bref, cet art nouveau là, j'aime...

Blutch

vendredi 3 avril 2015

AndiamoOn peut toujours faire mieux (billet d'humeur)

Le 9 mars deux hélicos se percutent en Argentine lors d'un tournage en vue d'une émission télévisée du style : "même pas peur" !

Il faut de l'adrénaline pour ces braves spectateurs, ces aventuriers de la ligne 13 : Saint Denis université - Châtillon Montrouge. Ou tout autre ligne du reste, ces capitaines Toy coincés dans les autobus comme le chantait Laurent Voulzy, ces aventuriers de l'arche de la défense, ces héros qui prennent les trottoirs roulants de l'aventure !

"On" a fait mieux, beaucoup mieux ! Sans hésitation on confie le manche d'un A320 à un dépressif, son état était connu, voire reconnu ! 150 morts !

Non mais les cons ça ose tout, disait Monsieur Audiard il y a cinquante balais déjà !

Ne me prenez pas pour un cynique ou un irrespectueux, les cyniques, les irrespectueux, ce sont ceux qui n'ont pas rayé des cadres ce copilote inapte psychiquement à se coller aux commandes d'un avion.

Ce n'est pas le copilote que je blâme, il a aussi payé de sa vie, mais ceux que je blâme, ce sont les inconscients qui l'ont jugé "apte" à piloter un avion de ligne, je pensais naïvement que les tests psychologiques étaient rigoureux, et qu'au moindre doute quant à l'état de santé mental d'un pilote, il est de fait suspendu illico. Je suis bien naïf et non cynique, comme bon nombre d'entre vous.

Quel aurait été le bilan d'une telle catastrophe, si l'appareil avait été un A380 pouvant emporter 500 passagers ?

Je vous le dis : "on peut toujours faire mieux" !

Ah oui, j'ai écrit ce billet il y a quelques jours déjà, depuis nous avons tous appris qu'en plus de ses problèmes psychologiques, il avait de gros problèmes de vue ! La totale en somme.

J'avais publié le dessin ci-dessous il y a près d'un an, dans un billet intitulé : "Dessins de très mauvais goût" ! Zazard ou prémonition ? Jugez vous-mêmes.


(ch'tiot crobard Andiamo)

lundi 30 mars 2015

FrançoiseUne île bijou, pour les choux et les genoux

Dans l'archipel du Cap Vert, Santo Antao recèle peu d'animaux, pas de serpents et assez peu d'insectes, mais une diversité végétale époustouflante. Les habitants y cultivent de tout, des oranges aux pommes en passant par le maïs, le café, les choux et les salades, le manioc et la canne à sucre, les haricots, patates douces, tomates, pommes de terre, et j'en oublie. Ajoutons y des chèvres et des poules pour la viande et les œufs, quelques vaches- rares car ça manque de pâturages- pour le lait, les poissons abondants en plein Atlantique à 500km des côtes africaines, et on obtient une autosuffisance alimentaire rare sous les Tropiques. Car contrairement à d'autres pays d'Afrique, les producteurs d'ici consomment avant d'exporter, ce qui est plus sage que de cultiver des fraises et des haricots verts à l'intention exclusive des européens, comme au Burkina Faso, et de ne même pas en connaître le goût.


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jeudi 26 mars 2015

BlutchLe Gor de Vauseyon

Je vous ai présenté naguère Gilles et ce qui est l’emblème du Pays de Vaud, la Venoge, ici.

C’est maintenant au tour du Seyon, la force motrice de toute une vallée du canton de Neuchâtel. Rivière au nom masculin car elle se conduit comme un torrent.



Petit cours d’eau sympathique d’ordinaire, il est capable de décupler de débit en un rien de temps au gré d’une averse un peu prononcée dans le Val de Ruz. Il devient alors conquérant et destructeur. Envahisseur des jardins qui le bordent, partant à l’assaut des caves des maisons du bourg. Il s’est même fait Terminator par un mauvais jour de 1579 où une crue sévère provoqua un barrage et une retenue d’eau en haut des Gorges qui traversent une cluse avant de déboucher sur les coteaux de Neuchâtel.
La pression de l’eau fit céder ce barrage improvisé qui ne devait rien à l’habileté des castors et une vague énorme dévala les Gorges, emportant nombre d’arbres avec elle, détruisant au passage les moulins construits pour utiliser sa puissance, détruisant aussi les ponts qui reliaient les deux parties de la ville et tuant les citadins qui n’avaient pas eu le temps de se sauver. Dans la ville, la vague atteignait le premier étage des maisons. (http://www.photos-neuch.net/Textes/inondation.pdf)

Sur son parcours, au débotté des Gorges et avant d’entrer dans la Neuchâtel historique, le Seyon passe par le Gor* de Vauseyon**. Une dépression du terrain qui en a fait une oasis de verdure, insalubre alors pour quiconque n’avait pas un besoin impérieux d’être en ce lieu.


* Un Gor est une retenue d’eau avant un moulin.
** Vauseyon (ou Vaulx Seyon en vieux français) c’est la vallée du Seyon.

Ce site a eu une vie très laborieuse depuis le Moyen Âge. Au début de l’usage de l’eau comme force mécanique, il a été équipé de plusieurs roues et moulins.
Le plus spectaculaire d’entre eux et seul survivant (au moins pour sa partie basse) est le moulin « de Chambrier, à droite sur la photo, avant la destruction en 1936 de ses parties hors sol. En arrière-plan, la Maison du Prussien.



La partie basse du moulin Chambrier, qui fut construit en 1614 dans la tranchée aux parois verticales.



En 1985, le lieu est racheté par un couple qui réhabilite la maison principale, dite Maison du Prussien et finance les recherches historiques sur l’ensemble du site, remettant à jour les vestiges des maisons détruites.

Des roues sont remises en place dans ce lieu sauvage, très loin de l’agitation de la ville.

L’actuelle roue du moulin chambrier :



... et son amenée d'eau. En arrière-plan, une roue à palettes posée sur le bief, donc sans chute d'eau.



A ce jour, il reste du moulin sa partie basse et la voute qui enjambe la gorge. Sur cette voute, les paliers des mécanismes du moulin n'attendent que de nouveaux engrenages...



Quelques vues du site qui, sur environ 300 mètres de longueur nous offre un sous-bois bucolique parsemé de roues à eau et de vestiges de l'ère pré-industrielle.

Le Seyon a été exploité à chacune de ses nombreuses chutes ou dénivellations importantes. Entre le moulin de Bayerel construit dans le haut Val de Ruz sur le premier saut du Seyon et le quartier de l'Ecluse à l'entrée de la Neuchâtel historique, il y avait 22 moulins sur son parcours. Il ne reste à ce jour que le moulin Bayerel et les vestiges du moulin Chambrier.





Il n’en demeure pas moins un lieu de calme et de détente, avec un resto plutôt bien coté.



La terrasse du resto...



... et le mur d'escalade qui la sépare de la civilisation.



Ce lieu, autrefois sauvage, est maintenant quelque peu cerné par la civilisation. Vu du ciel grâce à Gogol :



Blutch

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