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lundi 6 février 2006

Tant-BourrinRock à l’hospice

Quand je serai devenu vieux,
Plus de couleur à mes cheveux.
J’aurai des trous dans la mémoire
Et moins de dents sur les mâchoires.
Mon dos sera tellement voûté
Que je n’verrai plus que mes pieds.
J’aurai des rides et des varices,
Je sentirai toujours la pisse.
Les escaliers seront plus raides
Et mes compagnes encore plus laides.
Je s’rai perclus de rhumatismes
Et ravagé par le gâtisme.
Je finirai sans un espoir,
Abandonné dans un mouroir.
Mais chaque soir, j’prendrai ma guitare,
Et avec Julot et Nanard,

On fera du rock à l’hospice
Pour faire danser les vieilles momies.
On fera du rock à l’hospice,
Ça va chauffer, ça va faire du bruit.
Et les dentiers vont s’agiter,
Et les prothèses vont swinguer,
Et les bésicles vont exploser,
Car c’est le rock, le rock à l’hospice.

Clara sautera comme une folle
En oubliant ses cent kilos.
Paulo s’prendra pour Travolta
Et dansera un cha-cha-cha.
Au son des rythmes endiablés,
Les murs se mettront à trembler.
Les infirmières, pourtant si sûres,
En oublieront l’heure des piqûres.

On fera du rock à l’hospice
Pour faire danser les vieilles momies.
On fera du rock à l’hospice,
Ça va chauffer, ça va faire du bruit.
Et les dentiers vont s’agiter,
Et les prothèses vont swinguer,
Et les bésicles vont exploser,
Car c’est le rock, le rock à l’hospice.

Dans un terrible accès d’fureur,
On ligotera le directeur.
Et puis on va tout destroyer,
Tout démolir, tout ravager,
Et on écrira sur les murs
En grosses lettres « no futur ! »
Puis on éteindra les lumières
Et on violera les infirmières.

On fera du rock à l’hospice
Pour faire danser les vieilles momies.
On fera du rock à l’hospice,
Ça va chauffer, ça va faire du bruit.
Et les dentiers vont s’agiter,
Et les prothèses vont swinguer,
Et les bésicles vont exploser,
Car c’est le rock, le rock à l’hospice.



Mille pardons pour ce texte mal fichu.
A ma décharge, je l'ai écrit il y a plus de 25 ans et le style est empreint de maladresses adolescentes.
A ma charge, si je vous le fais subir aujourd'hui, c'est parce que je n'ai pas gratté une ligne de tout le week-end et que je n'avais strictement rien à vous offrir en guise de billet. J'ai donc raclé les fonds de tiroir et j'en ai honte.

Enfin, juste un tout petit peu.

dimanche 5 février 2006

Saoul-FifreLes sept Chokapis pétés

L'avarice

Citez les 7 objets dont vous auriez du mal de vous séparer :

- Une pipe en terre en forme de dragon qu'a faite mon meilleur ami, mort en delta-plane à l'âge de 25 ans. Désolé de plomber l'ambiance, mais fallait pas me filer des chaînes à la con q:^) ! Et moi, j'aurais mis "du mal À vous séparer", mais bon, j'ai recopié bêtement...
- Quelques sculptures de Marc Bellanger, un plasticien Toulousain extraordinaire. On va dire 3 pour pas vous faire attendre trop.
- Mon Laguiole. C'est pas un vrai de vrai au manche de corne, il est en bois d'olivier, mais c'est quand même un Calmels. Je l'ai toujours sur moi.
- Mon Mac, bien sûr ! C'est qu'on s'y attache, à ces petites bêtes !
- Ma fourche à fumier. Ha Elle, je ne m'en sépare jamais ! La dernière fois que nous avons pris le métro à une heure de pointe, il fallait voir le respect silencieux de ces parisiens pourtant mal dégrossis, face à ce symbole profond de notre mère Nature, qui les renvoyait à leurs racines. Leur recul plein de déférence. On se serait cru dans une église, et nos sièges y étaient réservés.

La luxure

Citez 7 choses (ou personnes, dit Byalpel) qui vous émoustillent :

- Traire les chèvres à la main. Et les entendre bégayer quand j'accélère le rythme.
- Une odeur de corne de sabot sur une cavalière.
- "L'origine du monde", de Courbet.
- Cécile de France (j'allais dire Maureen Dor, mais je veux pas d'embrouilles avec Byalpel)
- Monica Bellucci (je sais, c'est pas original), dans "Maléna", par exemple.
- "Vadrouille à Montpellier", de Pierre Vassiliu
- "Little ego" de Giardino, chez Glénat

L'envie

Citez les 7 célébrités dont vous avez envie :

Heu, envier des célébrités ? Admirer, ça marche ?
- Les 7 nains ? Un peu d'envie, oui, qu'ils aient une petite aussi adorable à la maison, mais surtout total respect de ne pas s'être entretués pour elle !

La colère

Citez 7 choses qui ont le don de vous faire grincer des dents / de vous faire hurler :

- Les rapports Nord-Sud (toujours peur que le café et le chocolat soient en rupture de stocks)
- Les platanes massacrés-taillés par la DDE
- Les hommes politiques condamnés à 2 ans d'inéligibilité, et qui sont réélus brillamment ensuite.
- Les dingues qui mettent des patates dans le couscous.
- Ceux qui "...n'écoutent pas la détresse de leur voisin,
mais qui ouvrent leur bourse pour sauver des chiens..." Anne Sylvestre
- Si j'attrape celui qui s'est servi de ma brosse à dents pour se cirer ses chaussures !
- Mon bruxisme congénital.

L'orgueil

Citez ce qui vous semblent être vos 7 plus grandes qualités physiques ou non :

- Je suis patient. Pour supporter de co-bloguer avec Tant-Bourrin, c'est une condition sine qua non.
- Je suis bon. C'est l'opinion unanime chez celles et ceux qui m'ont goûté.
- Je suis beau. Je n'y suis pour rien, je ne l'ai pas choisi et je ne souhaite à personne d'être aussi beau que moi.
- Je suis généreux. Et je pense que tout le monde devrait être généreux. Soyez généreux avec votre prochain, et n'oubliez pas que je suis votre plus proche prochain.
- Je suis fort. Fort honoré que TB m'ait transmis cette chaîne. Fort de quoi je me fais fort de faire l'effort de forcer fort en arrivant au fort. C'est mon point fort.
- Ma voix est juste, douce, chaude, mélodieuse, puissante, colorée... S'il n'y avait pas Yaelz la chouchoutte, je gagnerais tous les concours chez Byalpel.
- Je suis orgueilleux. On le serait à moins, non ?

La gourmandise

Citez les 7 choses qui font le ravissement de vos papilles gustatives :

- La salade juive. Poivrons grillés au four, épluchés, huile d'olive, sel, ail. Je ne me nourrirais que de ça, mais c'est un peu complexe à préparer.
- Les migas. Semoule grillée, ail, anchois, merguez, etc... Je vous donnerai la recette un jour.
- Le Tiramisu de Margotte.
- Le nougat noir. Miel caramélisé, amandes. Un must. Je ne connaissais pas avant de venir en Provence : ça ne supporte pas le voyage.
- Du Salers millésimé. 2003 est une excellente année, avec un bouquet puissant, des effluves persistants, long en bouche, long en gosier, long en trachée, long en estomac...
- Des tripoux aveyronnais. MMMmmmHHHhhh... Quand je pense qu'il y a des ignares pour ne pas aimer ça ! Tant mieux, ça en fera plus pour les autres.
- La poule au pot du pôte Jean-Luc. Indescriptible. Henri IV doit s'en lécher les cavités nasales dans sa tombe.

La paresse

Citez vos 7 ingrédients pour glander dans les règles de l'art :

- Ben, un ordi, déjà, ça me parait un ingrédient qui fait l'unanimité, vu le nombre de connexions à partir du boulot.
- Un club. Une vraie glande nécessite un club. Avec les bras à hauteur du cœur, surtout, qu'il ne force pas.
- Un bon bouquin. Evitez les Prix magouillés. Evitez les conseils des journaux : un article élogieux correspond toujours à une pub 1/4 de page achetée par l'éditeur du livre. Allez plutôt lire les critiques de chutney , ou celles du Canard (pas de pubs).
- Des bêtes à regarder vivre.
- Des arbres à regarder pousser
- Des pierres qui jouent à 1, 2, 3, soleil, infinitésimalement...
- Des hyper-actifs qui s'agitent dans tous les sens, sous nos yeux, pour bien apprécier la différence.

Heu, le coup des 7 blogueurs à patatechaudiser d'autorité, on va laisser tomber. Que se patatechaudisent tous ceux désirant se patatechaudiser spontanément.

samedi 4 février 2006

Tant-BourrinLes sept Pépitos cachés

...ou plutôt : les sept péchés capitaux !

Bon, pas moyen d'y couper : je me suis à nouveau fait enchaîner. Cette fois-ci, c'est Abscisse qui m'a refilé le bâton merdouilleux. Et par malheur, Byalpel est passé juste avant moi, il m'a piqué par anticipation toutes les bonnes idées que j'avais pour répondre à ce questionnaire à la con (By, tu devrais bientôt recevoir une citation à comparaître devant les instances judiciaires adéquates pour répondre de ton plagiat). Enfin, bon, puisqu'il faut y aller, allons-y...


L'avarice

Citez les 7 objets dont vous auriez du mal de vous séparer :

Ouille, ça commence mal : si on parle vraiment d'objets et non pas de personnes, je sens que je ça va être dur, vu que je suis au fond assez peu matérialiste et qu'il y a pas mal de choses dont je pourrais me passer, notamment les 1238 bibelots de Tant-Bourrine. Bon, allons-y quand même...

  • Mon ordi connecté au net : comment pourrais-je t'abandonner, cher lectorat adoré ? (un peu de fayotage pour se mettre d'entrée le public dans la poche)
  • Mes skeuds, accumulés au fil des ans et des envies, avec un petit penchant pour mes vieux vinyles, dans lesquels passaient tout mon maigre argent de poche en un temps où mes oreilles n'étaient pas encore blasées.
  • Une chaîne pour écouter les CD et vinyles en question, faut pas me prendre pour un con, j'aurais l'air de quoi avec mes skeuds sinon ?
  • Mes prothèses dentaires (7 ou 8 couronnes, 2 inlays, une quarantaine de plombages) : je n'ai pas envie de bouffer de la purée et des flambys jusqu'à la fin de mes jours.
  • Mon toit : Non, je ne pourrai jamais vivre sans toit, je ne pourrai pas, ne pars pas, j'en mourrai, un instant sans toit et je n'existe pas... (air connu)
  • Une paire de godasses : je ne suis pas un va-nu-pieds comme certains bouseux de ma connaissance que je ne nommerai pas.
  • Une petite boîte musicale qui fait "meuh" quand on la retourne : juste histoire d'arriver à sept dans cette putain de première série à la noix.


La luxure

Citez 7 choses qui vous émoustillent :

  • Une tapette à mouche
  • Un coup de savate bien placé
  • De la citronnelle
  • Un émetteur d'ultrasons
  • La suppression de toute eau stagnante
  • Une bombe d'insecticide
  • Une crème antimoustique

Voilà... heu... en relisant bien la question, je m'aperçois que j'ai parcouru la question un peu trop vite, j'avais lu "citez 7 choses qui vous émoustiquent". Zut, c'est ballot, ça...


L'envie

Citez les 7 célébrités dont vous avez envie :

Putain de série à la con ! Est-ce que j'en ai sais quelque chose, moi ? Ça fait si longtemps que je n'ai pas pu lire Gala chez mon coiffeur ! Bon, histoire de ne pas déclarer forfait, on va dire...

  • Lara Fabian, parce que j'ai besoin d'une alarme pour ma bagnole.
  • Bernadette Chirac, pour faire peur aux pigeons qui viennent chier sur mon rebord de fenêtre.
  • Maïté, parce qu'au poids, c'est la plus avantageuse de toutes.
  • Lance Armstrong, pour qu'il détartre mes chiottes rien qu'en pissant un coup dedans.
  • Richard Clayderman, pour faire l'habillage sonore de l'ascenseur de mon immeuble.
  • Ilona, pour lui chanter 72 fois par jour "colchiques dans les prés", histoire de lui faire subir à peu près l'équivalent de ce que je subis depuis que Tant-Bourriquet s'est entiché d'un "monde parfait".
  • Saoul-Fifre, parce que j'aimerais bien que Tant-Bourriquet voit à quoi ressemblent les animaux (je parle des animaux de la ferme du Souf', pas du Souf' lui-même !... quoi que...).


La colère

Citez 7 choses qui ont le don de vous faire grincer des dents / de vous faire hurler :

  • Les chaînes bloguesques
  • Surtout celles où il faut donner 7 fois 7 réponses
  • En quelque sorte, celles qui requièrent 49 réponses
  • C'est beaucoup, non ?
  • Enfin, moi, je trouve...
  • Saletés de chaînes !
  • Les dentistes


L'orgueil

Citez ce qui vous semblent être vos 7 plus grandes qualités physiques ou non :

  • Je suis un modèle absolu, parfait, quasi-inimitable, bref une sorte d'étalon - sans aucune connotation sexuelle, cela va de soi -, de mesure absolue, de standard accompli, d'archétype souverain en matière de concision, de synthèse, de laconisme essentiel dans le moindre de mes écrits, la moindre de mes phrases, le moindre de mes mots, car je trouve qu'il y a une certaine obscénité à étirer ses phrases en des longueurs oiseuses et byzantines, à se perdre dans une prolixité superfétatoire, à délayer l'idée sous un inutile et vain verbiage, hypnotique et creux, alors que le sens profond, la moelle de la pensée, le substrat neuronal pourraient être exprimés en trois mots brefs et percutants, ce que je m'efforce donc de faire en chaque occasion, dans le moindre de mes écrits, la moindre de mes phrases, le moindre de mes mots - comme je le disais précédemment -, ce qui permet de capter l'attention de mes lecteurs et de tracer une ligne droite - chemin le plus court, c'est une évidence, entre un point et un autre, tout du moins dans un espace euclidien - entre le signifiant profond de mes textes et le cortex neuronal de mes lecteurs, tapant ainsi droit dans le mille de leur sphère cognitive et assurant par là-même une efficacité maximale à mon processus de communication bloguesque.
  • J'écri dans un bon francé san faute.
  • Je suis doté d'une grande force de pensée et sais rester concentré sur l'essentiel, ce qui m'évite de passer sans arrêt du coq à l'âne. Ça me fait penser que j'ai eu un bruit bizarre dans ma voiture en passant sur un dos d'âne ce matin, il faudra que je l'emmène au garage pour faire vérifier les amortisseurs.
  • Les muses de l'inspiration ont déversé l'encre de l'humilité dans le stylo de ma pensée, et c'est pourquoi le papier de la simplicité sur lequel je couche le torrent de mes phrases ne se tord jamais sous les boursouflures de la métaphore.
  • Je relis toujours mes précautionneusement phrases.
  • Bref, je suis un écrivain accompli.
  • Je suis modeste et lucide.


La gourmandise

Citez les 7 choses qui font le ravissement de vos papilles gustatives :

  • Le chocolat noir
  • Le chocolat au lait
  • Le chocolat blanc
  • Le chocolat en poudre
  • Le chocolat aux noisettes
  • Le chocolat fondant
  • Le chocolat vomi


La paresse

Citez vos 7 ingrédients pour glander dans les règles de l'art :

  • Une chaise
  • Un fauteuil
  • Une chaise longue
  • Un canapé
  • Un lit
  • Un matelas
  • La moquette


Et enfin : Citez 7 blogueurs à qui vous faites circuler cette chaîne :

Aaaaaaah, enfin le moment tant attendu où je peux donner libre cours à mon sadisme naturel !...

Bon, évidemment, Souf', tu ne peux pas y couper. Pas besoin de te creuser la tête à chercher un sujet de billet... Et puis, en tenant compte de ceux qui sont déjà caramélisés dans cette chaîne, de ceux qui sont englués dans la migration de 20six, de ceux dont je pressens qu'ils ne voudront pas participer, de ceux qui ont quinze chaînes de retard, je vais aussi bâtonmerdiser Anténor, Twig, Salomé, Bakemono, Manou et Lalune.

Mais si vraiment ça vous gave trop, laissez tomber : je préfère ça à une malédiction jusqu'à la 74ème génération...

vendredi 3 février 2006

Saoul-FifrePremier cabri

Notre premier cabri de la saison est né aujourd'hui. Enfin, celui de Djali. Et de Djédaï, le pauvre. J'allais l'oublier, alors qu'il y est un peu pour quelque chose , non ? Ça c'est super bien passé, à l'ancienne, à la maison, avec juste l'antenne mobile de la clinique vétérinaire dans la cour, en cas de pépin.

Là, je rigole, mais pour notre premier fils, on rigolait pas. Déjà le premier, comme on dit, ben c'est le premier, et on peut pas savoir ce que c'est à l'avance. Quand on perd son pucelage, c'est aussi une première fois, mais on a un a priori positif. La littérature emploie des vocables valorisants pour parler de ces choses. Mais la mise bas ? Enfin : l'accouchement, 'scusez, déformation professionnelle, habitude, tout ça... ? C'est inquiétant, c'est médicalisé, ya quand même un paquet de conards qui ne pensent qu'à vous faire flipper, ils ont même fait de hautes études dans ce but ! Je me suis farci toutes les visites aux gynécos avec Margotte, et toutes les séances de gym pré-natale, et on ne vous parle que de prudence, de risques, de maladies génétiques, de décollement du placenta... Bonjour l'angoisse ! Bon, nous on s'est pas mal débrouillés, puisque notre premier cabri est arrivé avec un mois d'avance. Un mois d'angoisses économisées. Et puis aussi comme il faisait que 2 kgs, il a dû passer plus facilement. Et puis on leur fait passer des tests à la naissance, aux bébés, et lui il avait tout bon. Ça c'est dans la colonne des +. Mais dans la colonne des - , aillaillaille ! Ce bargeot de chef pédiatre, il nous a confisqué notre bébé, la chair de notre chair C8=(( ! Margotte voulait l'allaiter mais n'avait pas le droit car il était dans un centre de prématurés ou nul n'avait le droit d'entrer sauf le personnel. J'ai dit chez Byalpel que je n'aimais pas faire d'esclandres. Ben là, quand on a compris que le dialogue était impossible, j'en ai fait un d'esclandre ! J'ai d'abord fait le tour des services de pédiatrie de la région pour leur expliquer le topo, et j'en ai trouvé un pas loin de chez nous qui comprenait notre position. Youpi, j'ai commandé une ambulance, on a signé une décharge, et hop, le fifils il a changé de crèche. Là où on était, c'était Margotte qui s'en occupait, lui donnait le sein, et le remettait dans sa couveuse, en attendant qu'il grossisse. Ce qu'il a fait. Genre De Gaulle, qui était lui aussi prématuré. Mais vraiment mauvais souvenir, ces médicastres, petits tyrans au pouvoir absolu dans leur établissement et qui font main basse sur votre enfant. Je n'ai pas pété les plombs ce jour-là, je ne craquerai jamais.

Nos enfants, ce sont aussi nos actes, nos créations, ce blog, par exemple, que nous avons mis au monde avec Tant-Bourrin. Le cabri de l'amitié. Qui va sur ses un an, ma foi. Si c'est un enfant, c'est encore un bébé, mais pour un blog, au rythme où ils lèvent le museau puis replongent dans leur trou, ça sent la bouteille au goulot de laquelle on a déjà beaucoup tété. Nous avions un programme ! Il se trouve que je l'ai rédigé, mais nous nous connaissions si bien que j'étais assuré que ce serait un Programme Commun À la relecture, je trouve que, contrairement à nos amibes politiques, nous avons tenu nos promesses. Si nous aimons bien avancer "les deux pieds, les deux mains dans la merde", provoquer, nous vautrer dans des approximations vaseuses, nous ne souhaitions pas non plus nous enfermer dans un espace de gaieté obligatoire à la Walt Disney. La vraie vie est restée présente, sous-jacente avec ses larmes, ses peurs, ses colères. Et ses surprises : la proclamation mi-solennelle, mi-plaisantine de Patrice Deramaix se réalise ! Il existe à l'heure actuelle un site BLOG-BORYGMES, un BLOG-BORBORYGMES, et trois BLOGBORYGMES ! Une vraie famille, et ça en fait des gargouillis... Au delà de la famille qui nous réunit par le nom, que l'on n'a pas choisie, il y a la famille élargie, celle que l'on a été grapiller sur le net, et avec qui nous nous sentons en affinité. Chutney est à l'intersection des 2 ensembles. Mais que de talents, que de rires, d'émotion ! Que de richesse, de différences mises en scène ! La blogosphère ne me semble pas avoir de spécificités particulières. Elle est à l'image du monde extérieur. Elle a l'interactivité de la vraie vie, avec un peu de formalisme (la chose écrite, finie), un sentiment de liberté (pour ceux qui ont choisi le mur de l'anonymat), mais les relations nouées dans ce cadre laissent dans les cœurs un rien d'incomplétude. Il y manque le regard, la voix, le sourire. Le smiley rame sec, sans arriver à exprimer la finesse.

Il y manque de la chair.

jeudi 2 février 2006

Tant-BourrinGogues, la galère...

Avez-vous lu cette dépêche ? Moi, ce genre d'information, ça me troue le cul (oui, bon, je sais, c'est facile comme humour à deux balles, mais je n'ai pas pu m'en empêcher)...

Ainsi, selon cette dépêche (je résume brièvement, vu que la durée de vie des pages d'info de Yahoo est limitée dans le temps), le marché des toilettes high tech japonaises est en train d'exploser littéralement aux Etats-Unis, et Toto, le fabricant de ces WC (c'est vraiment le nom de la firme), va ouvrir une usine au Mexique (main d'oeuvre bon marché, pas fou le Toto !) destinée à la production pour le marché américain.

Ces toilettes sont devenues des bijoux de technologie, dotés d'une lunette chauffante, de jets d'eau multidirectionnels (waouh !), de musique d'ambiance et de gazouillis d'oiseaux (histoire de couvrir les prouts sonores, les Japonais sont d'une pudeur !), d'un système d'analyse d'urine (Lance, fais gaffe !), d'un pèse-personne avec mesure de la masse graisseuse, et d'un système de mesure de la pression artérielle. Rien que ça.

Tout cela me laisse songeur. Encore quelques années d'évolution en ce sens, et la vie ne va pas devenir simple d'ici quelques années, quand nous aurons des besoins pressants. Voici ce que ça pourrait donner pour un humain quelconque après l'installation chez lui d'un WC de douzième génération.

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mercredi 1 février 2006

Saoul-FifreVnyz, la vénusienne

Ces nuits en wagon-lits sont toujours trépidantes et agitées, mais cette arrivée en Trans-Italie-Express vaut son pesant de rayons dorés grâce à la longue traversée du pont sur la lagune, à la petite aurore. Les détails se dévoilent, repoussant le drap de la nuit lentement, s'étirent, faisant craquer leur engourdissement et Venise, j'allais dire Vénuse, comme la déesse née des eaux, se redresse sur la brume de son sommeil.

Le terminus de Santa Lucia est un commencement. Après avoir acquis l'indispensable coupon qui permet de sillonner sans limite la Génialissime, ses îles vassales et la barrière littorale du Lido, à bord de ces véloces vaporetti, et s'être débarrassé de nos bagages à l'hôtel, nous avons entamé de dévorer des yeux cette ville intacte, entière, de l'arpenter, la sillonner, la ratisser. En Octobre, pas de Mostra, pas de Carnaval, pas de régates, pas de Biennales. Le nombre des sectateurs et des amoureux transis de la Bellissime a suivi un sévère régime amaigrissant. Tout est moins encombré, on arpente des fondamenti déserts, les queues sont inexistantes, les gens calmes, accueillants...

Venise est une ville sympa, vivante, bruyante, tapageuse, courageuse et bien réelle. Si côté musée il y a, il ne m'a pas gêné : Venise est belle, elle le sait, elle est fière et ça lui fait manifestement plaisir de montrer ses appâts. Mais sans affectation ni sophistication. Son maquillage reste discret, naturel . La beauté, oui, mais pas au prix de la vérité ! Ses tenues révèlent plus qu'elles ne cachent ses formes véritables, au risque (et à l'honneur !) d'en revendiquer les imperfections qui nous la rendent unique et touchante. Une grande fente dans le mur d'abside d'une église ? Elle pourrait la couvrir d'une de ces grandes toiles dont elle a à revendre au Maître ? Et bien non ! Voici ma fente, et prenez la comme vous le voulez...

Venise dont le travail est incontestablement de se vendre aux touristes. Mais il est tout aussi exact qu'elle accepte, si nous voulons bien nous en donner la peine, de nous laisser gracieusement toucher

"les p'tits bouts d'sa peau, bien cachés,
que les autres n'ont pas touché..."

Sa cuisse légère ne s'alanguit vénalement qu'entre San Marco et San Polo, en passant par le Rialto, finalement... Dans le Canareggio, le Dorsoduro, la pointe du Castello, qui représente en surface la grande majorité de Venise, la boutique de Max ou de "vétro c'est trop" se cantonne au rôle d'exception qui confirme la règle de son absence. Les prix y sont aussi beaucoup plus "per résidenti solamente" : j'ai été me faire recommander une bonne bouteille de "grappa vecchia" dans une boutique spécialisée du Rialto (affichée 29 €)... puis suis allé acheter sa jumelle dans une petite épicerie de quartier... à 17 € ! On a crapahuté comme des malades : tout ce qu'on peut voir en 3 jours on l'a vu. C'est un vrai labyrinthe, surtout la nuit où on a pas le soleil comme repère, on s'y paume très facilement mais ça fait partie du "giocho" ! 3/4 jours de plus et je pouvais m'installer comme guide, mais en fauteuil roulant...

Après un dernier petit aller-retour nocturne en vaporetto (dans les 2 places si convoitées du "nez" du bateau) pour rendre moins poignant l'arrachage à Venise, nous sommes enfin rentrés. Le serveur du dernier resto, qui nous avait visiblement à la bonne, nous a lancé "a domani" puis, devant nos airs contrits, "a Natale, allora...".

Le quai de départ de Santa Lucia n'est pas une fin. C'est une certitude de retour. On revient toujours à Venise, c'est "bateau" de le dire. On y revient en pensée, au pire, et cette infidélité sera la dernière à nous fouailler sur notre lit de remords.

Petite bibliographie sans importance :

"Fables de Venise", album de BD de Hugo Pratt (Corto Maltese)
"Voir Venise..." et "...et mourir", 2 tomes de la série BD des Largo Winch. (Franck/Van Hamme)
"La mort à Venise" de Thomas Mann
"La reine Albemarle, ou le dernier touriste" de Jean-Paul Sartre
"Le voyage en Italie", de Jean Giono...
"En observant Venise" de Mary Mc Carthy
"Voyages en Italie" de Chateaubriand
"Mémoires" de Casanova
"Venises" de Paul Morand

mardi 31 janvier 2006

Tant-BourrinUn monde pas frais

Peut-être vous souvenez-vous de la parodie que j'ai consacrée, il y a quelque temps, à mon émérite (agricole) co-blogueur ?

Eh bien, figurez-vous que la muse est venue à nouveau me taquiner sur le même sujet.

Bon, je le reconnais, il s'agissait d'une muse bien crottée et, plus que ma créativité, c'est surtout le museau qu'elle m'a taquiné.

Néanmoins (nez en moins ?), je vous vous invite à vous boucher le nez et à ouvrir les oreilles...

Les paroles originales sont ...

Prêts ? Alors, musique !...

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