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jeudi 11 décembre 2008

Saoul-FifreLa tarte aux poils

Il fait froid, il fait gris, il pleut, il grésile, il neigeouille sur Paris, on se croirait presque chez Freefounette et trois escortboys font le pied de grue et les 100 pas sous les galeries des belles rues de la Rive droite où les commerces de grand luxe s'alignent sans discontinuer.

Ce soir les idées ne se bousculent pas au portillon sous ma plume et je me contente de rebondir sur le commentaire de Françoise ainsi que de faire un clin d'œil au dernier billet de Mademoiselle Dusk , experte en babyfaces s'il en est.

Dans cette famille, c'était une tradition masculine de faire commerce de ses charmes, et ils étaient là tous les trois, le grand-père, son fils et son petit-fils, frigorifiés, à échanger leurs souvenirs et leurs expériences en attendant la cliente. La palette de leur offre étant large, ils pouvaient satisfaire toutes les bourses, même les plus modestes.

Le plus jeune, un grand Apollon tout maigre avec l'œil cerné de l'étudiant insomniaque, affirma d'une voix décidée que, "crise ou pas crise, il ne fallait pas brader les prix et que personne ne l'avait vu sucer une moule pour moins de 150 €."

Le pépé se récria : "Mais ça fait 150 000 centimes de francs, au moins, mais tu es fou, mon pauvre petit !"

Son fils le reprit : "Mais non, papa, tu t'embrouilles encore avec les roros, mais c'est vrai qu'à son âge, quand je les avais bien léchées et qu'elles me donnaient de quoi m'offrir une bonne assiettée de pot-au-feu chez Gégène, je m'estimais suffisamment payé !"

Le vieux secoua la tête en soupirant : "Elle est bien difficile à satisfaire, votre jeune génération. Moi à mon époque, un broute-minou en hiver, j'étais déjà sacrément content de pouvoir me glisser le nez dans un endroit tout chaud..."

mardi 9 décembre 2008

Mam'zelle KesskadieSamedi matin

La neige tombe, paresseuse, elle aussi, c'est samedi matin.

Le silence se promène dans la maison, chassé par les pas des chiens, dérangé par le cliquetis des touches de mon clavier.

Les objets dorment, entassés dans les coins, le lavage, les jouets, les cartes de Noël à écrire, chut, laissons-les se reposer encore.

Il y a des idées qui se réveillent péniblement dans mon cerveau. Une veut déjeûner, l'autre veut retourner au lit, la troisième n'a pas encore fini sa phrase que je l'ai assommée, elle commençait par : Il faudrait bien que... elle fut K-O avant d'aller jusqu'au bout de sa courte vie.

Une explosion, le téléphone qui sonne. Ma copine qui prépare la fête de sa fille. On dira ce qu'on voudra, mais y a des bonnes mères dans ce bas-monde et les statistiques sous-estiment leurs qualités. Faudrait suggérer une enquête aux politiciens quand ils auront fini de jouer à "c'est qui qui est le chef".

Mon café s'achève, sans que s'achève l'envie d'en boire.

Il reste de la poudre de café, il reste du lait, et l'univers continue d'ignorer ma présence. Le bonheur tient dans ce peu de prémisses.

Une copine qui a un chum qui a un camion qui a un grand coeur lui a offert d'aller chercher son sapin de Noël. J'ai demandé à la copine de demander au chum de partager son truck pour un sapin pour moi aussi. Il est sur la galerie. Le sapin. Pas le copain, s'il était ici, il serait dans ..... , je tue l'idée tout de suite, c'est trop excitant pour un samedi matin paresseux.

Oups, une liste de choses à acheter s'annonce dans mon moment de paresse. Je la tolère, c'est une bonne intention. J'ai beaucoup d'indulgence pour les listes de choses à acheter. Surtout les inutiles.

Zut, un autre tremblement sonore, c'est ma mère qui téléphone. Pourquoi les mères s'activent-elles un samedi matin ? Oups, j'en suis une, en fait, sur papier. Et dans la bouche de mes enfants, maaaaaaa mannnn. ou M'mannn. ou maman, maman, maman, mamannnn. Il y aurait un bon rap, me semble à écrire avec ces rythmes-là. Mais ça ne se vendrait pas. Les enfants le connaissent déjà et les mamans ne veulent pas l'entendre quand ce n'est pas nécessaire. Peut-être les grand-mères pour se souvenir du bon vieux temps ? Ou pour se réjouir de ce que vivent, à leur tour, leurs enfants ?

Le chum de ma fille dort avec elle. Elle a un lit simple. C'est le grand amour et ils sont minces, j'imagine. Ou jeunes. Ou quelque chose dont je ne me souviens plus. C'est un bon gars je pense. Il a flatté les chiens. Un homme qui aime les animaux, c'est un bon début. Et un gars de 20 ans qui dort dans un lit simple avec sa blonde chez sa mère dans un espèce de garde-robe sans fenêtre avec ses jeunes frères qui écoutent les comics du samedi matin, ça doit être un bon gars.

Ma mère m'a payé un store pour ma fenêtre en avant. Elle ne se pouvait plus de penser que l'été, je mettais une couverte pour tamiser le soleil. Ma mère a fini de décorer et de rénover sa maison. Elle a du temps à penser. C'est pas bon pour les mères, ça, que leur maison soit assez en ordre et rénovée. Elles ont du temps pour penser à celles des autres. Je note. Plus, même, je mémorise. Mais je me connais, je suis déjà en train de penser à racheter un futon pour ma fille qui dort avec son chum dans un lit simple s'il reste de la place sur ma carte de crédit après Noël. Les synapses maternelles, c'est incurable.

Dans un de mes temps désespérés, je me suis réinscrite sur Réseau Contact. J'avais décidé de ne plus fréquenter ces sites, parce que ça prenait trop de mon temps. Eh bien, j'ai eu peur pour rien, je n'ai eu qu'un seul message depuis un mois de la part d'un monsieur de 63 ans qui demeure à 200 km de chez-nous. Il a dit avoir le coup de foudre pour moi. J'ai éteint assez rapidement le feu de son amour, pour moi, il avait un assez bon paratonnerre, parce qu'il ne semblait pas très atteint pour ma douche froide. Par contre, étant donné que j'ai rempli ma fiche personnelle avec franchise, j'ai reçu des offres par courriel qui me semblaient répondre à ce que mon profil laissait supposer. Un truc pour perdre du poids, une publicité pour chirurgie esthétique, des crèmes de rajeunissement, des offres de REER et de plans de retraite, une publicité de contraceptifs, une autre de mise en forme et un livre : vivre seule et heureuse.

Manquerait-il quelque chose à mon bonheur que j'ignore?

La dessus, je vais aller préparer un semblant de dîner pour mes enfants avant qu'ils rappent sur l'air de Mmaaaamaaaaammmmm, j'ai faimmm.

Quesse qu'on mange ?
Quesse qu'on mange ?
Quesse qu'on mange ?

Quand esse qu'on mange ?
Quand esse qu'on mange ?
Quand esse qu'on mange ?

Pas encore ça.
Pas encore ça.
J'ai pas faim.

On mange toul temps ça.
On mange toul temps ça.
Je peux tu me faire à dîner.

C'est quoi le dessert ?
C'est quoi le dessert ?
C'est quoi le dessert ?

C'est pas à mon tour
c'est pas à mon tour (d'enlever la table)
C'est pas moi qui ai pris ça

Vous avez deviné qu'il y avait trois enfants présents pour dîner.

Je vous aime et vous embrasse

dimanche 7 décembre 2008

AndiamoLa petite pièce

ETUDE DE MAÎTRE JOSEPH BOURNAZIEUX

NOTAIRE

LE TREPORT (SEINE MARITIME)

Monsieur.

Etant chargé, par autorité de justice, de régler la succession de votre oncle et de votre tante, Monsieur et Madame Chanteloup, Alfred et Armande, je vous prie de bien vouloir prendre contact avec mon étude afin que nous convenions d’un rendez-vous.

Je vous prie de croire Monsieur…


Suivaient les politesses d’usage. Stéphane, après avoir signé le récépissé du recommandé, venait de lire la lettre que lui adressait Maître Bourna machin-chose.

Ben merde, la tante Armande, s’exclama-t-il ! Oh ! Il l’avait vaguement connue autrefois. Il était tout gamin alors, quatre ou cinq ans tout au plus. Une sœur de son père, puis cette tante était partie s’installer à Mers-Les-Bains, avec son oncle, alors ils s’étaient perdus de vue. Un jour, les gendarmes étaient venus, il était encore enfant : la tata et le tonton avaient disparus, une enquête était ouverte.

Son père avait été un peu triste, sans trop, lui et sa sœur ayant une grande différence d’âge : dix-sept ans ! Sa sœur beaucoup plus âgée que lui, ils n’avaient pas vécu l’enfance ensemble… Forcément.

L’éloignement n’avait pas arrangé les choses, et puis, pour couronner le tout, le beau-frère détestait les enfants ! Lui et sa tante n’en avaient jamais eus. Pour cette raison et bien d’autres encore, ils ne s’étaient jamais fréquentés.

Stéphane posa la lettre sur la desserte de l’entrée, puis continua ce qu’il était en train de faire : la vaisselle. Ayant reçu des copains la veille, sa femme et lui étaient allés se coucher, remettant la corvée au lendemain.

Il profitait d’un R.T.T de quelques jours pour régler des problèmes laissés de côté : demandes de prêts pour l’achat d’un appartement, régularisation de quelques dossiers négligés, plus deux ou trois bricoles en « stand-by ».

Quand Josette, son épouse, rentra le soir, plus tard qu’à son habitude, Stéphane lui tendit la lettre.

- Attends que je me déshabille au moins ! J’suis vannée, la grève encore ! Une heure d’attente à la gare du Nord.

- Ben dis-donc, te v’là riche ! dit la charmante épouse après avoir pris connaissance du courrier.

- Tu parles, rétorqua le mari, ce doit être une vieille bicoque, depuis le temps qu’elle est inoccupée, trente ans… C’est une ruine, oui !

- Bon écoute : je téléphonerai demain afin de prendre rendez-vous, un petit viron au bord dela mer, ça nous fera du bien, on va s’oxygéner les éponges, et je ne te parle même pas du plateau de fruits de mer.

Josette frappa dans ses mains, comme un enfant auquel on vient d’apporter un cadeau.

Le lendemain, Stéphane téléphona au notaire. Fort aimable, ce dernier lui donna rendez-vous pour le samedi suivant, dix heures trente précises ajouta le tabellion.

Bon voilà une chose de réglée, déclara Stéphane à voix haute, la météo prévoit du grand beau pour samedi : à nous les p’tits tourteaux !

Depuis la Courneuve, il leur fallut deux heures et demie pour atteindre Le Tréport. Grâce à son G.P.S, Stéphane trouva sans peine l’étude de Maître Bournazieux.

- Bravo, jeune homme ! Vous êtes ponctuel, c’est rare de nos jours. Madame… Il s’inclina respectueusement devant l’épouse du « jeune-homme », je vais vous conduire, je connais le chemin, et puis j’aime bien conduire.

Après avoir franchi la Bresles, il prit la route de Mers. Les vieilles bâtisses, fin dix-neuvième, début du vingtième, bordaient l’avenue du front de mer, superbes avec leurs colombages, leurs encorbellements, hautes de deux ou trois étages, un peu pompeuses, édifiées pour les riches bourgeois Parisiens, qui venaient là, grâce au chemin de fer, les trains de plaisir comme on les nommait à l’époque. La gare du Tréport toute proche leur permettait, en un petit coup de fiacre, de retrouver leur chère villégiature.

Aujourd’hui certaines de ces imposantes demeures aux noms très originaux, les mouettes, le ressac, belle vue ou encore les falaises, étaient en piteux état, d’autres au contraire semblaient avoir été construites depuis peu.

Tout en roulant, le notaire leur expliqua que la procédure avait été longue : délai de forclusion en cas de disparition avérée, etc, etc. Mais maintenant tout était net, quelques signatures, liquidation des comptes, et tout serait en règle.

- Votre oncle et votre tante avaient effectué des placements forts judicieux, et malgré la ponction de soixante pour cent effectuée par l’état, vous hériterez d’une jolie somme !

Stéphane et Josette avaient échangé un clin d’oeil, suivi d’un petit sourire de satisfaction.

Mais enfin, sait-on ce qui leur est arrivé ?

- Non, non, tous les voisins ont confirmé la même chose : vos parents s’entendaient bien, quoique peu bavards, ils entretenaient des relations de bon voisinage, et puis un beau matin, les volets sont restés clos, au début, nul ne s’est inquiété, pensant à un départ précipité, suite à une mauvaise nouvelle ou autre…

Et puis les jours ont passés, les semaines, alors on a fait ouvrir la maison. Tout était en place, la table non débarrassée, les reliefs de leur dernier repas dans un état, vous vous doutez bien !

Les occupants : volatilisés, comme évaporés ! Les voisins ont procédé à un nettoyage succint, puis on a fermé la maison, apposé les scellés.

L’Alfa Roméo « Giuletta veloce » de 1959, une pièce de collection que le notaire aimait sortir les jours de grand beau temps, s’arrêta devant une grande maison à colombages comme ses voisines, les peintures extérieures avaient souffert, mais le bois ne semblait pas attaqué.

Haute de deux étages, le toit avançait, surplombant la façade. Ce petit air vieillot séduit immédiatement Stéphane. A hauteur de la porte d’entrée, bien protégée par un auvent recouvert de tuiles, une pancarte émaillée : « les flots bleus ». Cela fit sourire le couple.

Le tabellion sortit un trousseau de clés de sa poche et entreprit d’ouvrir la porte. Il se bagarrait avec la serrure quand se présenta à côté d’eux un petit bonhomme.

- Bonjour Messieurs et Madame, je suis le voisin.

Il sourit tandis qu’il soulevait son béret pour un salut à l’ancienne.

- Ainsi vous êtes les parents de ces braves Monsieur et Madame Chanteloup ?

- Oui, répondit Stéphane, je suis leur neveu, voici mon épouse…

- Enchanté, Madame.

- Quand vous aurez terminé votre visite et après déjeûner, passez donc me voir, si vous le désirez bien entendu, nous prendrons le café, ma maison est juste à côté, « les goélands ». Oh ! Une idée de ma pauvre femme, je suis veuf aujourd’hui.

- D’accord, s’entendit répondre Stéphane, Monsieur ?

- Pinotet, Georges Pinotet.


Le jeune couple s’engagea dans l’entrée, précédé par le notaire. La visite peut commencer, déclara ce dernier en prenant l’allure d’un guide de musée : une belle entrée, avec à droite l’escalier menant aux étages, puis les « commodités », juste après la cuisine, à gauche, dans l’ordre, salon, salle à manger, quelques meubles, non pas anciens, mais plutôt des anciens meubles ! Un vieux tapis miteux, les papiers peints bien défraîchis, pas d’humidité comme on aurait pu le craindre.

En avant du salon, une large baie vitrée légèrement en surplomb, ouvrant sur la mer.

- Quelle vue ! s’exclamèrent en chœur Stéphane et Josette.

- N’est-ce pas ? acquiesça le notaire.

L’escalier craquait un peu, mais semblait solide. Un cabinet de toilette, trois chambres à l’étage, meublées également, la plus grande donnant sur la mer, un petit balcon de bois. Josette ouvrit la porte-fenêtre, s’avança prudemment. Le balcon était encore solide. A sa droite, elle voyait les majestueuses falaises blanches, à gauche, Le Tréport.



- Waouh ! Viens voir, minou, comme c’est beau !

Encore un étage, deux chambres, moins larges à cause de la pente du toit. Dans la première chambre face à la mer, une porte grise, fermée, Josette l’ouvre, elle ne comporte aucune ouverture hormis la porte. Pour tout mobilier : une table de bois blanc, et une chaise au cannage fatigué. Son mari la suit.

- Quel pouvait être l’usage d’une telle pièce ?

- Je n’en sais trop rien, répondit maître Bournazieux, mais vous pourriez aisément en faire un « dressing », comme on dit aujourd’hui.

C’est à ce moment là que la sonnerie du portable de Stéphane se mit à sonner, lui jouant « Oh Susanna ». Il prit l’appareil.

- Allo ? Salut Eric… Oui, nous sommes à Mers, mais attend, ça passe très mal, il s’avança de deux pas, se retrouva dans la chambre.

- Ah ! Oui, c’est nettement mieux… Oui, oui, bon c’est ok, oui c’est ça à plus tard, ciao !

- C’était Eric

- Ben oui j’avais compris, répondit l’épouse.

Il retourna dans la petite pièce, et là son regard fut attiré par quelque chose qui brillait sous la table. Posant son portable sur la chaise, il se baissa et ramassa ce qui ressemblait à une pièce, puis la montra au grand jour.

- Faites voir, s’écria le notaire. Ah ! Ça, mais on dirait une « obole », vous savez cette pièce en argent, que les Grecs anciens mettaient dans la bouche des morts, afin qu’ils paient leur passage à Charon, le passeur du Styx, le fleuve des enfers. Je suis numismate, et je puis vous affirmer que cette antiquité vaut son pesant d’or ! Votre oncle était numismate ?

- Ben, j’sais pas, s’entendit répondre Stéphane.

La visite terminée, le notaire les reconduisit au Tréport. Tout au long du chemin, notre couple ne tarissait pas d’éloges : elle est belle, avec quelques travaux… Et puis je suis agent immobilier, travailler là ou ailleurs, ma femme est secrétaire trilingue et je crois savoir que les Anglais achètent beaucoup dans le coin, trouver du boulot ne devrait pas être un problème.

- Ecoutez maître, nous allons accepter l’héritage, d’autant plus que le solde de la succession est très largement positif, même après acquittement des frais de succession.

- Bravo, bonne décision, vous ne le regretterez pas !

Ils repassèrent à l’étude, signèrent une liasse impressionnante de documents, puis se séparèrent, chacun arborant un large sourire.

Pour fêter l’événement, Stéphane entraîna sa femme dans un joli restaurant avec terrasse ouvrant sur le port et la jetée, ils se commandèrent un énorme plateau de fruits de mer, accompagné d’une bouteille de Sancerre.

Après ce déjeuner, ils se rendirent à la villa « les goélands ». Monsieur Pinotet vînt leur ouvrir.

- Entrez, entrez, ça me fait vraiment plaisir, je suis un vieux bonhomme, vous savez, 95 ans dans un mois, dit-il fièrement.

- Vous ne les faites pas, répondit Josette, c’est exactement ce que le vieux bonhomme attendait, alors pourquoi le lui refuser ?

Attablés devant les cafés fumants, très bons au demeurant, Monsieur Pinotet commença son récit.

- Nous avons acheté cette maison, mon épouse et moi en 1942, pendant la guerre, ça n’était pas cher à l’époque. Nous avons connus les précédents propriétaires, je veux parler de ceux qui avaient vendu avant ceux qui avaient cédé la maison à votre parenté !

Ils avaient hérités d’un vague cousin, celui qui avait fait construire la bâtisse, et comme les droits de succession étaient élevés, ils avaient dû débourser une somme assez conséquente afin de l’acquérir, puis les suivants, And.. Andrieux, ils s’appelaient, et enfin votre oncle. Eh bien, croyez moi ou non, ils ont tous disparus, les hommes tout du moins, les femmes sont restées, ce sont elles qui ont vendu.

Il y a eu enquête, vous pensez bien ! Les gendarmes ont imaginé quelque crime crapuleux visant l’héritage !

Seuls vos parents ont disparus ensemble. En tout cas, je suis bien heureux que vous veniez vous installer, mais dépêchez-vous si vous voulez que nous fassions plus ample connaissance, car je n’en ai plus pour bien longtemps !

Allons, allons, Monsieur Pinotet, il ne faut pas dire ça, vous ferez un magnifique centenaire.

Ils se quittèrent sur cette phrase, en remontant dans sa Laguna, Stéphane mit sa main dans la poche : je vais appeler Eric, pour lui apprendre la bonne nouvelle !

Il met sa main dans la poche : merde ! J’ai laissé mon portable dans la « petite pièce », il faut absolument que je le récupère, il embraye un peu sèchement, direction : Le Tréport.

Maître Bournizieux sourit, puis se laisse conduire, je suis pressé a argué Stéphane, on ne voudrait pas rentrer trop tard.

A peine la porte de la villa ouverte, Stéphane et Josette grimpent les marches quatre à quatre, le notaire est resté dans l’entrée, deux étages, tu penses !

Curieux, je pensais avoir laissée la porte de la petite pièce ouverte, à cause de l’odeur de renfermé, déclare Madame en arrivant au second étage.

Stéphane actionne la poignée de la porte et cherche son téléphone… En vain, je l’avais pourtant mis là dit-il à son épouse, en montrant la chaise, il regarde partout, se penche et, au même endroit que précédemment, il aperçoit briller un petit objet, il le ramasse, le porte dans la lumière : une obole, murmure-t-il.


vendredi 5 décembre 2008

Tant-BourrinBrouillon de culture (2)

Face à l'immense succès du premier billet de Brouillon de culture, je me suis senti moralement en charge d'en préparer rapidement une seconde édition afin de calmer votre appétence pour toutes ces choses de l'esprit dont vous êtes cruellement dépourvus.

Voici donc, sans plus attendre, ce second numéro de Brouillon de culture, consacré aujourd'hui au cinéma. Nous vous invitons donc à découvrir ou à redécouvrir quelques monuments du 7ème art qu'il faut impérativement avoir vu une fois dans sa vie si l'on ne veut pas passer pour un plouc dans les salons où l'on cause...





La dernière Twingo à Paris - réalisateur : Bernardo Berklautochie

Un quadragénaire américain erre, de garage en garage, dans Paris, jusqu'au jour où il découvre une Twingo d'occasion avec laquelle il engage une relation intense et dévastatrice. En effet, le héros est encore anéanti par la perte de sa grosse Cadillac, partie à la casse après vingt ans de vie commune, et laisse sourdre sa frustration sentimentale dans une relation purement physique, voire bestiale ("Tu vas démarrer oui ou non, putain de bagnole de merde ?"), avec son nouveau véhicule, jusqu'à ce que la dérive s'installe. Le film recèle une scène devenue mythique : celle où le héros décalamine le pot d'échappement de sa Twingo sans même se servir de ses mains.





L'assassin se biture au 51 - réalisateur : Henri-Georges Clouzot-Lhermitage

L'inspecteur Vins se voit confier l'affaire d'un buveur en série qui siphonne secrètement les réserves d'alcool des occupants de la pension Pastaga et qui signe ses crimes en laissant sur les cadavres de bouteille une carte de visite au nom de Monsieur Rendu. Vins, grimé en pasteur, va donc louer une chambre dans la pension pour résoudre le mystère et y sera bientôt rejoint par sa maîtresse, la chanteuse Buva Bavou qui souhaite se faire de la publicité en contribuant à l'enquête. Finalement, l'inspecteur Vins pense avoir levé le voile sur cette étrange affaire : le criminel est en fait incarné par trois des occupants de la pension, agissant en association. Mais Buva Bavou le contredit bientôt : en réalité il n'y a qu'un seul et unique coupable ! Vins a juste un peu trop forcé sur la boisson qui coule à flot dans la pension Pastaga, ce qui a un chouia troublé sa vision.





Les dents de la mère - Réalisateur : Stephalein Spulbeurk

Pendant l'été, un groupe de jeunes gens organise une petite fête sur la plage. Mais au cours du bain de minuit qu'ils décident de prendre, une jeune fille présente ressent subitement une vive morsure au talon. Une fois revenue sur la plage, elle découvre des traces de dents sous sa voûte plantaire ensanglantée. Le chef de la police locale, appelé sur les lieux du drame, décide de demander la fermeture de toutes les plages du coin, mais le maire s'y oppose fermement, soucieux de ne pas ruiner la saison touristique. Mais une seconde attaque va avoir lieu : le lendemain, un bambin sort de l'eau avec lui aussi des traces de morsure sous le pied. L'affaire ne peut alors plus être étouffée et devient publique, créant une véritable psychose chez les vacanciers. C'est alors qu'un vieux marin propose ses services, moyennant finances, pour lutter contre cette menace invisible. Au terme de moult rebondissements, il finira par mettre la main sur le dentier qu'avait perdu sa mère quinze jours plus tôt lors d'une baignade et sur lequel les victimes avaient marché. Un des premiers blockbusters de l'histoire du cinéma dont le suspens vous laissera sur les dents...





Godefinger - Réalisateur : Guy Hamilethon

Le troisième - et sûrement le meilleur - volet des aventures de James Bande, également connu sous le nom agent zéro-zéro-sexe. Les services secrets britanniques soupçonnent un fabricant de sex-toys, Mr Godefinger, de nourir des projets malveillants à l'encontre de la libido des sujets de très gracieuse Majesté. James Bande, bardé d'une méga-flopée de gadgets dont son célèbre doigt-godemiché, s'introduit dans le cercle restreint de Godefinger et découvre que c'est effectivement la merde. Il s'ensuit tout un tas d'aventures, cascades, brouettes japonaises, courses-poursuites à l'issue desquelles zéro-zéro-sexe découvre le plan machiavélique de Godefinger : celui-ci s'est procuré une bombe sexuelle atomique et s'apprête à faire sauter la principale usine de Viagra du pays afin de booster les ventes de ses sex-toys, qui deviendraient alors des substituts pour virilité en berne. Après avoir risqué l'émasculation au laser, Bande réussit à retourner la belle Pussy et à prendre Godefinger à rebours. Un film plein de jus !

mercredi 3 décembre 2008

Saoul-FifreObèse moi

Olaf Irfuse avait un problème certain d'excédent pondéral. Bon vivant, il aimait la bonne chère, les soirées dans de grands restaurants, les originalités des grands chefs comme les roboratives recettes traditionnelles. Il sacrifiait aussi à la beauté sous toutes ses formes, aux beautés sous toutes leurs formes, surtout les plantureuses, les pulpeuses, mais les exercices physiques auxquels ils s'adonnaient généralement suite à ces sorties gastronomiques, si elles suffirent pendant de longues années à éliminer les calories superflues, eurent, l'âge venant, de plus en plus de difficulté à l'aider à conserver son poids idéal.

Olaf n'était pas le genre à s'infliger volontairement des privations, mais il se laissa tenter par des publicités prônant sans vergogne "Perdez vos kilos en trop sans vous restreindre" ou "Maigrir sans régime". Des arnaques, bien entendu, comme celle des régimes dissociés à la "Moncognac" qui préconisent de se gaver d'un produit, partant du principe qu'on va s'en dégoûter et que, quand tout vous fera vomir, vous maigrirez.

Faux, comme vous pouvez l'imaginer : vous vous goinfrez de ce que vous aimez et vous vous boudinez derechef.

De guerre lasse, comme c'était un viandard de première, il se dit qu'il allait essayer un régime hyperprotéiné, facile, agréable, à condition bien sûr de fuir comme la peste les sachets remplis de sciure insipide que des commerciaux tortionnaires essayaient de refourguer sans pitié à la population souffrante et rondelette. Au prix d'une drogue dure garantie non-coupée au saccharose.

Non non, il n'y avait pas marqué "pigeon" sur son gros bedon. Il se rendit chez son boucher et lui commanda des kilos et des kilos de viande de boeuf sans aucune trace de gras qu'il fit hacher en surveillant attentivement la qualité. De retour chez lui, il se prépara un tartare avec un œuf, des condiments, du persil, des tas de bonnes choses en évitant les mauvaises : les sauces et l'huile. Et il se sustenta en suivant ce menu pendant quelques semaines avec beaucoup de plaisir car il adorait le tartare.

Le résultat ne se fit pas attendre. Tout le monde sait ou devrait savoir qu'il est déconseillé de manger du bœuf mal cuit, alors vous pensez, cru ? Statistiquement d'ailleurs, le français aimant sa viande saignante, attraper un taenia solium n'est pas une vue de l'esprit, ça a l'air même assez courant si j'en crois les nombreuses discussions sur le sujet dans les divers forums.

En tout cas, Olaf en avait bel et bien avalé un œuf et le régime suivi ne semblait pas contrarier le taenia le moins du monde. Il profitait, grossissait, faisait comme chez lui. Olaf sentait l'animal à sang froid se faufiler, faire des allers retours, la nourriture et la boisson forcément assurée puisque le choix laissé n'en était pas un : le nourrir ou mourir.

Chose étrange, amphitryon obligatoire de ce ver peu ragoûtant, il ne prit pas l'affaire en mal et vit le côté positif de cette présence intérieure : son nouveau régime était tout trouvé et réunissait tous les avantages. Il pouvait désormais manger ce qui lui ferait plaisir et sans se limiter niveau quantités. Non seulement il renoua avec ses habitudes de boustifaille à gogo mais ses amies le félicitant pour sa sveltesse retrouvée, les aventures et les bonnes fortunes ne lui manquèrent pas. Son copain le ver, bien traité, ne lui causait aucun désagrément, ses seules manifestations visibles étant des bouts d'anneaux plats qu'il retrouvait parfois dans ses sous-vêtements. Une rapide recherche internètique lui apprit qu'il s'agissait de sacs d'œufs que son taenia lâchait dans la nature, à charge pour eux de se dégotter un hôte accueillant et généreux, un père ou une mère nourricier.

Une idée germa dans le cerveau olafien. Il en rencontrait, des monceaux de filles et de gars persécutés par les canons de beauté normatifs trimballés par les mannequins anorexiques de la publicité. Ce n'était pas ce qui manquait, les joyeux lurons avec une bonne épaisseur de chair ferme autour des os, de chouettes poignées d'amour auxquelles se raccrocher dans les mouvements "furioso" et des joues bien rebondies. Mais ils se désolaient, se décrivaient comme obèses et rêvaient de rejoindre la cohorte des culs tristounets tout plissés, des côtes à faire pleurer sur la faim dans le monde et des genoux de squelette.

Un marché gigantesque lui tendait les bras. Il était l'exemple vivant et convainquant du régime parfait absolu, taillé sur mesure pour tous ceux qui, comme lui, ne souhaitaient pas modifier d'un iota leurs habitudes alimentaires. Il allait leur vendre ses œufs de ténia. Investissement zéro, marché sans limite, bénéfices maximum, satisfait ou remboursé. Et si par hasard, un cas tournait mal, les solutions médicamenteuses existaient.

La discrétion s'imposait. D'abord les amis, puis le bouche à oreille, une gigantesque boule commerciale commença à rouler, à s'enfler à chaque tour, l'argent rentrait à flots. Aucun client ne mouftait, personne n'a envie de crier sur les toits qu'il a en permanence une espèce de boa dans le cul, ça ne le ferait pas dans les soirées mondaines. Une affaire en or, invisible, nette d'impôts, et qui rendait les humains heureux, c'est-y pas beau ?

Lui si papillon en matière sexuelle, lui célibataire forcené avide de multiples aventures, Olaf tomba un jour amoureux d'une de ses clientes, une fille magnifique, jeune et qui lui rendait ses sentiments, enfin, c'est ce qu'il lisait dans ses yeux. Contrairement à son habitude, il ne força pas les étapes de la séduction et lui fit une vraie cour d'un romantisme échevelé, l'invitant tour à tour dans les endroits les plus extravagants et lui écrivant les poèmes les plus passionnés.

Un soir printanier, sur une des terrasses du San Pietro, un hôtel qui fait corps intimement avec la beauté sidérante des rochers de cette côte amalfitaine, il saisit sa main par dessus la table et lui déclara avec fougue qu'il comptait, si elle lui en donnait la permission, consacrer le reste de sa vie à faire son bonheur. Elle lui répondit dans un souffle que son plus cher désir était de le rendre heureux, lui aussi. Ils s'enlacèrent devant la sérénité du golfe de Salerne puis basculèrent sur le grand lit de la suite princière pour une nuit qu'ils savaient devoir être torride.

Olaf se réveilla avec un poids nouveau sur l'estomac. Il se gratta la tête, porta un regard suspicieux sur le superbe corps nu de sa compagne, alanguie à ses côtés, comprit dans un éclair et se frappa le front. Bon dieu mais c'est bien sûr : elle m'a refilé le sien !

Son ver ni lui n'étaient plus solitaires.

lundi 1 décembre 2008

Mam'zelle KesskadieD'excuses et d'oublis

Samedi matin, je dois faire mon travail de session de mon cours d'Art thérapie. J'avais oublié, en m'inscrivant enthousiastement à ce cours, ce léger détail, le travail de session.

Voici que le léger détail a pris du poids sur ma conscience, surtout que je dois le remettre lundi.

Voilà pourquoi je ne maigris pas : j'ai la conscience lourde de ce que je devrais faire. On prend du poids quand on prends concience, CQFD ! Le mental se répercutant dans le corporel, j'ai trouvé ma thérapie, je me fais lobotomiser.

Mince et idiote, je devrais sûrement avoir un chum. Je me demande s'ils font un tout compris : on coupe dans le cerveau et dans le gras, on vous remonte le moral et le sein.

Je me renseigne et vous reviens sur ce sujet.

Les faits saillants de cette semaine sont : et si on jouait à la devinette ?

1. Quel est celui de mes enfants qui a déclaré : je veux être considéré comme autre chose qu'une autre bouche à nourrir, tu ne m'écoutes jamais !

a) le même qui a arraché le pommeau de douche en l'ajustant ?
b) le même que je vais reconduire et chercher à ses cadets trois fois par semaine, dont le vendredi à 21h45, beau temps, mauvais temps, deux fois par semaine à des cours de catéchèse et qui me fait la morale en sortant du dit cours ?
c) celui qui a conduit le scooter et passé l'examen seulement après avoir déclaré : pourquoi donc conduirais-je cet engin, tu ne m'as pas demandé mon avis avant d'en acheter un ?
d) celui qui a la plus grande chambre parmi les enfants ?
e) celui-là ?

Lequel a répondu, après que je lui ai dit : mets le au micro-ondes, 30 secondes même pas, "29 secondes ?"

a) le même qui n'a pas voulu aller à l'école vendredi parce qu'il avait mal au doigt ?
b) le même qui pété à table en disant : quoi, je me suis excusé ? Et qui a conclu qu'il fallait attendre de ne pas avoir de filles alentour pour ce genre d'exercices ?
c) celui qui a perdu sept mitaines en sept jours. On ne se tanne pas des mitaines neuves, n'est-il pas ? J'ai essayé le truc d'acheter des paires pareilles. Bonne idée ! Pour autant qu'ils ne perdent pas toujours la mitaine de la main droite, qu'ils ne perdent pas la paire au complet et que je ne perde pas la mitaine restante ?

Laquelle est revenue de son CEGEP en me disant qu'elle a adoré son cours sur la sexualité, super intéressant ! Parce qu'ils y ont nommé les paraphilies. Elle connait non seulement tous les noms, mais ce que ça veut dire. Comme je lui ai demandé s'il existait des sites sur la nécrophilie, elle m'a juste donné le lien pour un site porno gratuit en disant : va voir.

Est-ce la vieillesse quand sa propre fille nous envoie nous renseigner sur la sexualité ? J'ai comme une petite nostalgie de l'abeille et de la fleur, tout d'un coup.

Donc :

A) La même qui a piqué mon rouge à lèvres Lancôme ?
B) La même qui a piqué mon collier ?
C) La même qui va mettre une robe sans brassières à son party de Noël et je soupçonne que la petite culotte sera minimaliste en voyant la dite robe moulante et ce qu'elle moule ?
D) La même qui n'a pas besoin de se préoccuper de rien sous sa robe moulante parce que tout tient tout seul, mais qui se préoccupe minimalement des yeux ronds et inquiets de sa mère ?

Lequel de ses enfants a oublié : sa boîte à lunch, et, quand la maman a fait penser à la boîte à lunch, le sac d'école (on se demande où ils s'en vont le matin sans rien de leurs outils. J'ai hâte que les compétences transversales traversent jusqu'à la maison), et a oublié son pantalon de neige. A oublié son devoir à faire, son agenda pour savoir son devoir à faire, de me faire signer hier la feuille qu'on devait remetter avant-hier, d'aller à sa retenue parce qu'il avait oublié trois fois son devoir de français, le $20.00 pour les photos (demandé juste avant de sortir de l'auto), le $60.00 pour les photos de finissants (à aller porter dans la petite fente de l'atelier du photographe dimanche soir à 21h30 en allant le chercher à sa catéchèse) ?

Je vous laisse deviner, parce que j'ai oublié lequel n'a pas pensé à faire quoi.

En fait, bienheureuse enfance, j'aimerais bien oublier mon travail de session ce matin.

Vous avez des excuses plausibles à m'envoyer ? n'oubliez pas qu'à mon âge, on n'a plus de grand-mère a faire mourir. Remarquez que si je fais mourir mes enfants, j'ai au moins sept excuses pour sept travaux. Mais plus d'excuses pour arriver en retard.

Ou devrais-je reprendre cette excuse de mon fils (14 ans) pour ne pas avoir fait la vaisselle ?

Maman, j'étais en train de lire et j'avais Cléo (notre chat) sur les genoux, tu n'aurais pas voulu que je le dérange, n'est-ce pas ?

samedi 29 novembre 2008

AndiamoMaximes, dictons, proverbes, citations et autres fadaises

On en connaît tous, certains plus que d’autres bien sûr, nous ne sommes pas tous égaux, il y en a qui sont plus égaux que d’autres comme le disait Monsieur Georges Orwell (et non pas Coluche, qui avait une fâcheuse tendance à ne pas citer ses sources !).

Alors je m’y suis mis, je les ai illustrés ces proverbes, citations ou autres dictons. Beaucoup (tous) sont complètement fantaisistes, il faut bien se marrer un peu (beaucoup).

Je vais être honnête (une fois n’est pas costume, comme disait ma bignole quand j’habitais à Aubervilliers), je me suis inspiré et m’inspire toujours des maîtres de la B.D et des grands dessinateurs pour réaliser mes petits crobards : je n’ai pas les moyens de m’offrir un modèle, et puis mes amours de jeunesse ont subit (comme moi) des ans l’irréparable outrage…

Je cite en vrac, tant pis si j’en oublie : SERPIERI, MANARA, INGRES, PRATT, HENTAÏ, CRISSE, MALTHERY, MOURIER , VALLEJO, CAZA, etc. Mais qu’ils se rassurent : en épluchant leurs dessins, on s’aperçoit que les attitudes, les poses, se retrouvent chez tous les maîtres de la peinture ou de la B.D.

Reste leur immense talent, leur "coup de patte" inimitable. On sent bien, chez tous ces maîtres, les heures et les heures de dessin, les mains dessinées et redessinées des milliers de fois. Cent fois sur le métier...

Quant à moi, je m’en inspire bien maladroitement, et puis ça m’amuse, alors pourquoi pas ?

Toutefois avant d'attaquer, avant de "faire" dans la lubricité, ça y est leur oeil s'allume ! J'ai écrit lubricité, ça va être salace, libidineux comme d'hab.

Ah ! J'ai eu bien fait de venir moi, je vais me rincer l'oeil...

Donc disais-je, une petite mise en garde s'impose.



Voilà, je suis couvert, et par les temps qui courent : il vaut mieux sortir (surtout entrer... Comme c'est délicat) couvert.

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