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mardi 23 décembre 2008

Mam'zelle KesskadieLes funérailles de mon voisin d'en face

Je travaille dans la même boîte que sa fille, sa femme et moi échangeons nos vivaces l’été venu, j’ai tenu à être présente.

Moi, les funérailles, c’est comme les cimetières, ça me fascine en même temps qu’il y a un quelque chose d’ennuyant. Une atmosphère de ça serait bien d’être ailleurs sans être dans l’au-delà.

V’là le cortège. Celui des mariages est intéressant, la mariée est toujours belle, le marié a l’air imbécile. Ici, les six petits-fils de mon voisin qui portent le cercueil feraient de bons maris je crois. Difficile de croire que ce sont les mêmes qui fument du pot dans l’arrière cour du grand-père, ils ont tous le cou rouge de la coupe au rasoir. J’entends les mères : Tu dois bien ça à ton grand-père! Et ils ont tous des souliers. Pas que ces va-nu-pieds ne portent chaussettes et pompes, mais ici, pas d’espadrilles. Les mères n’y sont pas allées de main morte.

La veuve de mon voisin se nomme Marie. Marie a les yeux rougis, le visage blanc, la robe noire de circonstance. C’est gothique. Marie ne parle pas, elle nasille. Qui plus est, elle nasille longuement et lentement. Gééééérrrrrrrrrrrrarrrrrrdddd, téééééééééééllllééééééééééphone. Une gothique par accident, mais aussi par goût. Elle aime son Gérard édenté et bedonnant avec un amour tendre.

Ce qui fait que je suis quand même tristounette. Ma collègue sanglote, la dame qui partage mon banc aussi, je vous jure, les larmes c’est pire que les oignons pour vous faire pleurer les yeux.

J’allais laisser la mélancolie des choses d’ici-bas qui trépassent me gagner lorsque la chorale a entamé son premier chant.

Doux Jésus, je me suis réjouie ! Je ne croyais pas qu’une harmonie pouvait contenir toutes les tonalités y compris les diatoniques, dans la même partie de la mesure. Ça ressemblait vaguement aux ongles qui griffent un tableau noir. Ou au matou qui flirte la chatte de ma voisine d’en face, sauf que ça chantait des mots français.

Me mordant sévèrement les joues, j’ai regardé autour de moi. Personne n’arborait le même air étonné et timidement ricaneur que moi.

Long moment de solitude qu’une hilarité funéraire, je vous l’assure.

C’est alors que je fis l’erreur ultime. En plus d’écouter la chorale (comment faire autrement), j’ai regardé le directeur.

Je doute que cet exotisme se propage en dehors de ma paroisse.

Le vieux monsieur avait une vieille perruque.

Pourquoi je savais qu’il avait une vieille perruque? Parce qu’elle lui flottait sur le crâne comme seules les rescapées de plusieurs marées (lavages) peuvent le faire. Parce que ce blanc jaunâtre , c’est du millésime 90. Parce que le cheveu rare qui persiste à pousser en bas de la perruque témoigne qu’il y a déjà une nuque chevelue pour justifier une telle pilosité crânienne.

Et il y avait la longueur des oreilles. Vous savez que les oreilles ne cessent jamais de croître ? Et bien, maintenant, vous savez pourquoi les vieux ont et que vous aurez des oreilles surdimensionnées. On se demande pourquoi mère nature nous joue ce tour, le vieux n’entendant pas plus les harmonies qu’il ne les corrige.

Fascinée, j’étais. Le sens de la finalité de la vie prenant la dimension auriculaire du directeur de la chorale, manifestait la fatuité de la grandiloquence des choses humaines.

Ciel, un solo. J’encourage mentalement l’exécutant à monter jusqu’à la note finale. Allez mon vieux, tu es capable. Zut, ratée de peu. On ne s’en aperçoit même pas, ou t’à peine.

Oh non. Ma voisine, sa fille et son autre fille, et une inconnue viennent au micro pour les prières. C’est pathétique de tristesse, de sanglots, de mouchoirs. Être cynique, j’applaudirais, y a pas à dire, c’est du vrai vécu.

Mais je connais ces gens. Ils sont vraiment tristes. Ils ont vraiment beaucoup de peine. Ils n’entendent même pas que la chorale chante. (ça, je les envie).

Le patriarche n’est plus. Plus besoin de se cacher pour fumer du pot dans la cour arrière. Marie ne sortira plus en criant à son Gérard : Géraaard, fais attention.

Gérard étant aussi sourd que le directeur de la chorale, ne faisait ni plus ni moins attention. Il n’aura plus à ne pas écouter Marie.

Pour un peu, j’aimerais cette chorale, cette église décorée avec du vrai plâtre, cette Marie Gothique.

Pour un peu, je crois, que j’aime la vie quand elle est vraie comme la peine de Marie pour son Gérard.

dimanche 21 décembre 2008

Tant-BourrinBrouillon de culture (3)

Le premier billet a été celui du lancement, le deuxième a été celui du triomphe : "Brouillon de culture" est devenu le centre vribant du bon goût et du savoir sur la toile, le rendez-vous incontournable que vous attendez tous pour éviter de passer pour un gros rustaud dans les salons où l'on cause d'autre chose que de la "Roue de la fortune".

Voici donc le troisième volet de la série et, justement, parlant de séries, ce billet est entièrement consacré à quelques séries cultes qu'il faut impérativement avoir vues dans sa vie sous peine de perdre tout crédit à mes yeux (et dieu sait que vous n'en avez déjà plus beaucoup !)...

En avant, suivez le guide spirituel !





Couscous 1999

Le 13 septembre 1999, le cuisinier de la base lunaire Alpha décide de préparer un énorme couscous pour les occupants du site. Mais, trop absorbé par la préparation du hors d'oeuvre (des oeufs moyannaise), il oublie son couscoussier sur le feu. Celui-ci, surchauffé, finit par exploser, et la violente déflagration qui s'ensuit propulse la Lune hors de son orbite terrestre, puis au-delà du système solaire. Sous la férule du commandant Kenelle, les 311 survivants vont errer dans le cosmos en espérant trouver un jour la recette pour regagner la Terre. Hélas pour eux, ils n'en ont pas fini de pédaler dans la semoule...





Les clystères de l'Ouest

Cette série culte met en scène les aventures de deux agents des United States Transit Service dans l'Ouest américain, James Pouet et Artemus Colon, qui luttent inlassablement contre la constipation. Autant James Pouet est un homme d'action qui aime administrer des laxatifs de force, autant Artemus Colon use de subterfuges - déguisements et inventions loufoques - pour enfoncer ses clystères dans le fion des constipés chroniques et leur faire un lavement par surprise. Un de leurs adversaires les plus acharnés est le diabolique Docteur Miguelito Crotteless, terriblement méchant car terriblement constipé.





Star grek

Cette série narre les aventures vécues, au XXIIIe siècle, par James T. Kirkis, dirigeant du label Enferprise et de son équipe. Leur mission est d'explorer la galaxie de l'art lyrique afin d'y découvrir d'autres formes de chansons et de faire frissonner ainsi les oreilles humaines. La phrase introductive du générique campe tout de suite le décor : "Chansonnette, frontière de l'insipide vers laquelle voyage notre label spécial Enferprise. Sa mission de cinq ans : explorer de nouveaux mondes sonores, découvrir de nouvelles scies musicales, d'autres conceptions de l'art et au mépris du danger, avancer vers l'inconnu." Sous l'influence de Nana Spockouri, membre de l'équipage humanoïde aux oreilles pointues, l'équipe revient de mission avec des airs de sirtakis qui, étrangement, peinent à s'imposer dans les hit-parades face aux raps, r&b et autres funks.





Mission impassible

Cette série met en scène une équipe d'agents secrets américains chargés de missions toutes plus délicates les unes que les autres. Chaque épisode commence par l'annonce de la mission faite, via un magnétophone, à l'agent Jim Phlegms : "Bonjour, Monsieur Phlegms. Votre mission, si toutefois vous l'acceptez consistera à bla bla bla..." Cette annonce se termine invariablement par l'avertissement : "Si vous ou l'un de vos agents était capturé ou tué, le Département d'État nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Bonne chance, Jim", suivi de l'auto-combustion de la cassette... Et tout aussi invariablement, dans chaque épisode, Jim Phlegms se contrefous de la mission, trouvant plus important d'aller finir sa sieste dans le hamac plutôt que d'aller risquer sa peau dans des galères crapoteuses, préférant laisser ce soin aux jeunes agents carriéristes du service. L'épisode se conclut donc systématiquement par 50 minutes de ronflements de Phlegms, à l'exception de l'épisode 11 de la saison 2 qui recèle un rebondissement aussi inattendu qu'haletant : Phlegms sacrifie sa sieste à une grillade entre amis et allume le barbecue en y déposant la cassette auto-inflammable.

vendredi 19 décembre 2008

Saoul-FifreLe premier amendement

Le premier amendement, celui qu'ils ont placé en premier, celui dont ils sont le plus fiers. Le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique, ratifié en 1791 et toujours en vigueur, qui dit :

Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre

Arme extraordinairement belle et qui emmerde un paquet de monde, et que beaucoup essayent de contourner, aux Etats-Unis.

Dans les autres pays, point n'est besoin de la contourner, elle n'existe pas. En France en particulier, même notre Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, dont nous sommes si fiers, rajoute un hypocrite sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi à l'article sympathique et sous influence américaine Tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement

Grosse, énorme différence. En France, n'importe quel gouvernement issu d'une élection démocratique peut donc laminer la liberté d'expression, censurer, embastiller des opposants, il lui suffit d'avoir une majorité simple aux Chambres, qui lui votent n'importe quelle loi inique prévoyant le cas

Et personne ne se gêne.

On se souvient des lois "de protection de l'enfance", sous de Gaulle. Gentilles. Vous publiez ce que vous voulez, mais interdiction d'afficher dans les kiosques, nulle part. Cachées dans les arrières boutiques, les bédés géniales. Avec les revues pornos. Et ensuite l'obligation "de 50 % d'éditorial". Du texte, alors que le client voulait du dessin. Et puis des mesures de rétorsion fiscales, des amendes, des "arrangements" qu'on ne vous accorde pas, des tarifs postaux prohibitifs.

De la censure larvée, qui débouche sur de la vraie censure, si on a le mauvais goût d'insister.

Aujourd'hui c'est pire. La censure est imprégnée dans le papier même. Les empires de presse appartiennent aux marchands d'armes qui sont aussi, waw le hasard ! les potes à Sarko ! Le chômage menace, les journalistes sont le doigt sur la couture du pantalon, la peur de la crise, du coup de téléphone comminatoire, tout ça. Le consensus mou se liquéfie, comme les cervelles de ceux qui croient au "Lu dans les journaux" et au "Vu à la télé". Il nous reste la presse libre, sans pub. Elle est aussi bien sûr subjective, il faut garder son sens critique en la lisant, mais elle n'est pas aux ordres du Système.

Qui lui cherche des poux avec la récente Loi que Dati vient de nous démouler sous le nez. Elle sent mauvais, sa "protection des sources des journalistes, sauf exceptions".

Un monde sans censure, avec une réelle liberté de s'exprimer, pour tous, bien sûr, avec possibilité de répondre si on est attaqué, par exemple, il me semblait que tout le monde en rêvait, de ce pays béni où on pourrait enfin ouvrir sa gueule, sans se faire assassiner comme en Russie ou rééduquer, comme en Chine, quoi ?

Ben non : ya toujours des pas contents, c'est décidément difficile de faire l'unanimité. Ya des procéduriers, ils sont sûrs de détenir la vérité, alors ils militent pour que ça devienne la Pensée Unique. Allez zou, en prison ou une amende, ceux qui ne pensent pas bien !

Le racisme, par exemple. Bon c'est caca, tout le monde est d'accord. Mais le problème est complexe, avec de fortes racines. Est-ce en condamnant les racistes à payer des dommages et intérêts à SOS Racisme que l'on va solutionner le problème ?

Regardez les américains et leur premier amendement. Ils viennent d'élire un noir comme Président. Combien de siècles il va nous falloir attendre pour un tel résultat, avec notre arsenal juridique répressif ? Les Etats-Unis en possèdent un également, et méchant, même, mais ils ne condamnent que les actes racistes, et non les mots ou les opinions. Par contre un assassinat raciste sera plus fortement condamné qu'un simple crime crapuleux. Et ils ont leur discrimination positive.

À l'époque opaque où la religion avait encore son pouvoir de nuisance, vous osiez affirmer, tout fier, que la terre était ronde, on vous adressait à l'Inquisition, qui vous confiait à 4 meilleurs amis de l'homme qui vous tiraient un peu sur les tendons. Aujourd'hui, si quelqu'un vous affirme que la Terre est plate (authentique, ça m'est arrivé), vous levez les yeux au ciel en souriant. À quoi sert de se battre, de s'énerver ? D'attaquer en justice ? Pour en faire des héros, des martyrs de la pensée libre ?

Les Faurisson, les Roques, ces révisionnistes obtus qui mènent leurs combats d'arrière-garde ? Ils se prétendent historiens, laissons la Faculté s'occuper de leur cas, leurs élèves les ridiculiser, ou renvoyons leur des arguments scientifiques, mais que les médias arrêtent de leur faire de la publicité en relayant le moindre de leurs déplacement. Aux Etats-Unis, il n'y a pas de lois mémorielles à la Gayssot-Fabius-Taubira et pourtant, c'est un pays considéré par la Diaspora unanime comme le plus sécurisé et dont la politique a toujours été pro-Israël.

Ce n'est pas en entassant lois sur lois et en judiciarisant la pensée que l'on ira vers l'évolution. Il faut par contre être ferme et condamner les faits réels, les harcèlements, les violences, la justice auto-rendue. Notre liberté s'arrête où commence celle des autres.

Le premier amendement, c'est la leçon que nous avions à apprendre des Pères fondateurs. Lafayette n'aura pas réussi à nous le ramener. C'est bien triste et c'est un anti-américain primaire qui vous le dit !

mercredi 17 décembre 2008

Mam'zelle KesskadieLa journée pédagogique

Qu'est-ce qu'une journée pédagogique ? C'est un jour de congé donné à tous les étudiants, élèves, de tous les niveaux, pour que leurs dignes professeurs fassent ce qu'ils n'ont pas l'occasion de faire quand les élèves sont là.

C'est un événement qui se répète très très régulièrement dans l'horaire des écoliers, qui se répercute sensiblement dans une hausse des dépenses des parents, en une hausse des traîneries à la maison sinon, et une baisse de productivité générale parce qu'on pense à ce qu'ils font ou ne font pas en notre absence à la maison.

C'est un congé. Un trou dans l'horaire qu'on a de peine et de misère installé en routine depuis septembre. C'est une attaque programmée contre la paix parentale !

Bref, c'est chiant pour les parents.

Donc, vendredi : journée pédagogique. Les grands (16, 14 et 13 ans, le 13 étant féminin, je tiens à le préciser parce qu'elle est ado assumée et assomante) vont rester à la maison et menacent les petits (10 et 8 ans assumés) qu'ils vont être étripés s'ils font du bruit en se préparant pour la garderie le lendemain matin (garderie qui coutera trois fois plus cher parce qu'ils ont une activité spéciale, on le précise).

Moi, mère magnanime et prévoyante, le lendemain matin, pour sauver la paix familiale, les allocations familiales et accessoirement les deux plus jeunes, je leur offre d'aller déjeuner au Mc Do. Yééééééé!!! CHUTTTTTTTTTTT!!!!!!!

"Combien de temps on a pour jouer?' disent-ils. Incroyable comme ils ne pensent pas à prévoir l'habillement, le brossage des dents et ce genre de truc.

M'MANNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!! Jean-François ne répond pas!!!!!

Ici, il faut dire que Houston ne répondant pas pour faire grimper l'autre un peu plus haut dans la stratosphère de l'énervement. Qu'à cela ne tienne, l'astronaute menace d'atterrir sur la tête de Houston qui va alors exploser. Pour éviter les dommages collatéraux, le gouvernement en place, prends les mesures qui s'imposent, à savoir, une campagne d'information dissuasive :

"Si vous arrêtez pas de vous chicaner, on ne va pas déjeuner au Mac Do"

Toute campagne, même électorale, prenant fin un jour (ne nous décourageons pas, peuple québécois, on va en avoir fini avant Noël) ils remettent ça. MAMANNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

"Pas si fort" de dire le gouvernement en place qui veut toujours faire taire les groupes de pression, on le sait.

"Il a quatre armes dans son lego et je n'en ai juste deux". Ça explique pourquoi ils sont forts en maths et ignorants en français. Cependant, il fut urgent de corriger la situation avant de corriger la syntaxe.

Ah, j'oublie. Il faut aussi que je m'habille, que je fasse les lunches car je travaille ! L'halloween étant passé, je ne peux plus me permettre d'arriver en pyjama. Ben oui, je me suis déguisée en madame qui allait se coucher. que n'ai-je pas pensé plus tôt au concept !!!! Ce fut le déguisement le plus agréable de ma carrière.

MMANNNNNNNNNNNNNNNN j'ai pu de bas, dit l'un.

MANNNNNNNNNNNNNNN j'ai pu de pantalons, réclame l'autre.

CIELLLLLLLLLLLLLLL donnez moi de la patience, pria la troisième.

Quand enfin, j'eus trouvé le bas et le pantalon, le premier avait égaré sa boîte à lunch toute prête, le deuxième son deuxième soulier .

J'ai décidé de me prioriser: Et moi, qu'est-ce que j'oublie encore ? Me demandais-je?

MAMANNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Voyons voir, il me semble que c'est essentiel...

MAMANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!

Je suis certaine qu'il faut de toute importance que je m'en souvienne : ça sera pas long mon chéri.

MMMMMMMMMMM'''MMMMMMMMMMMMMMANNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!: Chut les grands font dodo.

No me moleste mosquito....... no me moleste mosquito. Alexis vient de trouver un CD de Joe Dassin et le met régulièrement. Je ne sais pas si c'est par amour de Joe Dassin ou pour faire enrager les grands ou les deux, mais ça fait effet.

Alexis : baisse le son....

Voyons, dis-je en retrouvant mes lunettes que je dois porter à cause de mon grand âge et des effets pervers de la presbytie. J'ai au moins cinq paires de lunettes dans la maison, mais je suis nulle au jeu Trouvez Charlie, imaginez des lunettes, c'est quoi donc.... que je me dis que je ne devrais pas oublier en gardant mon calme, nourrissant les deux chiennes, mettant le lait dans le frigo et contemplant mon soulier solitaire.

Embarquement dans l'auto pour le Mac DO!

"C'est moi qui s'assis en avant "

"Non, c'est mon tour"

"CHutttttttttt pas si fort, on va partager, un jusqu'au MC Do, et l'autre jusqu'à l'école"

C'est pas juste, disent-il en chœur.

Un consensus, c'est un consensus. Réjouissons nous.

C'est quoi donc que j'oublie?

AH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!

Il faut que je prenne mes penules qui me préservent du burn-out !!!!!!

lundi 15 décembre 2008

AndiamoUn peu de nostalgie... (billet à 4 mains : TANT-BOURRIN, ANDIAMO)

Il y a des musiques, des chansons, qui vous filent le blues, comme ça.

Oh ! Pas la grosse déprime, juste un peu de flou, des souvenirs qui arrivent en vrac, l'autre jour j'ai entendu à la radio : yesterday once more, chanté par "the Carpenters", plus précisément Karen, la douce et jolie Karen Carpenters, décédée à l'âge de trente-trois ans...

Quelle voix ! Dans cette chanson, un "standard" comme on dit aujourd'hui, elle évoque les chanteurs qu'elle écoutait autrefois. Il m'est venu une idée : illustrer ce petit chef-d'oeuvre (pour moi en tout cas, je le pense vraiment). Alors j'ai tenté de représenter quelques-uns des chanteuses et chanteurs qui m'ont accompagné, pas tous, il y en a trop !

Non pas que je n'aime pas ceux qui ne figurent pas, mais il fallait choisir !

Dans un premier temps, je désirais simplement poster les portraits, disons les "crobards", avec un bouton chopé dans "DEEZER" la musique des Carpenters accompagnant.

Puis j'ai réfléchi (y'en a qui s'marre, je les vois)... Si les images défilaient en "fondu enchaîné" sur la chanson "yesterday once more" ?

J'ai sollicité notre grand (c'est vrai qu'il est grand) Tant-Bourrin ! Il a accepté, le maestro ! Ça a tout de même une autre gueule, présenté de la sorte !

Les dessins ne sont pas parfaits loin s'en faut, mais j'ai fait tout mon possible.

Quant au monteur, il a été d'une patience angélique, certains de mes "crobards" ne me plaisant pas, je les ai refaits, et T-B sans rien dire, s'est remis à la tâche !

Donc un grand MERCI à TANT-BOURRIN : on clique, on écoute, et on regarde.

samedi 13 décembre 2008

Tant-BourrinAmours métamorphes

Les plus anciens fidèles de ce blog, du haut de leurs deux neurones encore préservés d'Alzheimer, s'en souviennent peut-être : il y a quelques années, je vous avais chanté ici les louanges d'un jeune artiste dont j'apprécie énormement l'immense talent, Olivier Marais.

Le temps a donc passé et, tel le bon vin, son art s'est bonifié pour faire de lui un tout tout bon de la chanson française, quoique pas assez reconnu à mon goût !

Il y a quelques années, Olivier m'avait fait un cadeau inestimable, celui de mettre en musique un de mes textes de chanson. Un texte que je lui avait envoyé et que, le soir-même, il avait mis en musique avec une facilité et une grâce déconcertantes.

Avec son accord, voici "Amours métamorphes", le morceau en question... Ouvrez bien vos oreilles et savourez ! :~)


Olivier Marais - Amours métamorphes

(musique : Olivier Marais / paroles : Tant-Bourrin)


Téléchargeable directement ici

De l'amour brûlant
A l'amour branlant

De l'amour traqueur
A l'amour truqueur

De l'amour galant
A l'amour gueulant

De l'amour douceur
A l'amour douleur

Les années mettent à mort
Nos amours métamorphes

La mort aura
L'amour au ras
Des illusions

L'amour aura
La mort-aux-rats
Pour solution

De l'amour à fond
A l'amour affront

De l'amour gaieté
A l'amour gâté

De l'amour foison
A l'amour poison

De l'amour corsé
A l'amour forcé

Les années mettent à mort
Nos amours métamorphes

La mort aura
L'amour au ras
Des illusions

L'amour aura
La mort-aux-rats
Pour solution

De l'amour bouillant
A l'amour bâillant

De l'amour majeur
A l'amour malheur

De l'amour urgent
A l'amour argent

De l'amour lueur
A l'amour tueur

Les années mettent à mort
Nos amours métamorphes

La mort aura
L'amour au ras
Des illusions

L'amour aura
La mort-aux-rats
Pour solution



Et au-delà de ce morceau qui ne reflète pas forcément l'univers tendre et plein d'humour d'Olivier, je vous invite chaudement à aller faire un tour chez lui, sur son myspace et sur son blog où vous pourrez écouter plusieurs morceaux, voir quelques vidéos et découvrir des morceaux en gestation... N'est-ce pas qu'il a un talent fou ? :~)

jeudi 11 décembre 2008

Saoul-FifreLa tarte aux poils

Il fait froid, il fait gris, il pleut, il grésile, il neigeouille sur Paris, on se croirait presque chez Freefounette et trois escortboys font le pied de grue et les 100 pas sous les galeries des belles rues de la Rive droite où les commerces de grand luxe s'alignent sans discontinuer.

Ce soir les idées ne se bousculent pas au portillon sous ma plume et je me contente de rebondir sur le commentaire de Françoise ainsi que de faire un clin d'œil au dernier billet de Mademoiselle Dusk , experte en babyfaces s'il en est.

Dans cette famille, c'était une tradition masculine de faire commerce de ses charmes, et ils étaient là tous les trois, le grand-père, son fils et son petit-fils, frigorifiés, à échanger leurs souvenirs et leurs expériences en attendant la cliente. La palette de leur offre étant large, ils pouvaient satisfaire toutes les bourses, même les plus modestes.

Le plus jeune, un grand Apollon tout maigre avec l'œil cerné de l'étudiant insomniaque, affirma d'une voix décidée que, "crise ou pas crise, il ne fallait pas brader les prix et que personne ne l'avait vu sucer une moule pour moins de 150 €."

Le pépé se récria : "Mais ça fait 150 000 centimes de francs, au moins, mais tu es fou, mon pauvre petit !"

Son fils le reprit : "Mais non, papa, tu t'embrouilles encore avec les roros, mais c'est vrai qu'à son âge, quand je les avais bien léchées et qu'elles me donnaient de quoi m'offrir une bonne assiettée de pot-au-feu chez Gégène, je m'estimais suffisamment payé !"

Le vieux secoua la tête en soupirant : "Elle est bien difficile à satisfaire, votre jeune génération. Moi à mon époque, un broute-minou en hiver, j'étais déjà sacrément content de pouvoir me glisser le nez dans un endroit tout chaud..."

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