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lundi 20 mars 2006

Saoul-FifreOn joue au P---U ?

Epi est le seul a avoir tilté sur l'allusion au destin de l'ami qui a décoré ma table basse . Ce billet lui est dédié. Les noms ont été modifiés.

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dimanche 19 mars 2006

Tant-BourrinJe mourrai...

Je mourrai potencé en infâme gibier,
Je mourrai infarcté au milieu d'une pipe,
Je mourrai dézingué sous les coups d'un plombier,
Je mourrai tout rouillé d'une méchante grippe,

Je mourrai au vingt heures, sous l'oeil des caméras,
Je mourrai tranchouillé à l'instar d'un cigare,
Je mourrai discrétos dans les "et caetera",
Je mourrai yahourté, parfumé au Bulgare,

Je mourrai tout guindé, costard-encravaté,
Je mourrai désossé, vendu sous cellophane,
Je mourrai en avance d'un râle antidaté,
Je mourrai par le pieu d'un bouc érotomane,

Je mourrai rabougri, comme pris en sténo,
Je mourrai aux W.C. d'un accident de chasse,
Je mourrai lapidé sous des calculs rénaux,
Je mourrai hésitant tel un con d'essuie-glace,

Je mourrai solitaire comme un triste plaisir,
Je mourrai délaissé en amarre qu'on largue,
Je mourrai faisandé, société des moisir,
Je mourrai très cliché en gémissant un "aaargh !",

Et quand je serai mort de vingt mille façons,
Quand on mettra "the end" à la fin de mon livre,
Quand mon cerveau sera bouffé de charançons,
Alors je m'offrirai un peu le temps de vivre.

Tant-Bourrin                 
(1962 - 20...)                

samedi 18 mars 2006

Saoul-FifreUne table à marée basse

Souvent nous nous enchaînons nous mêmes. C'est le cas ici puisque honeybees a choisi toute seule comme une grande de faire partie de cette chaîne, et moi itou. Mais nous ne la transmettons pas. Arriba la libertad q:^) !!

Ce concept de table pour nain m'interpelle. Il me titille, il me secoue, il me touille, me fouille, me chatouille, me gratouille et, bien évidemment, à force, il m'excite. Celle sur la photo a une histoire.

On n'a pas tous les ans 20 ans, et je vivais seul dans un studio au rez-de-chaussée d'une tour. Mes possessions matérielles se résumaient à :
- Un matelas posé par terre.
- Un gros réveil russe mécanique avec 2 cloches pour la sonnerie. Je l'avais choisi pour le bruit d'enfer qui avait fait sursauter tous les clients du magasin. Comme cela ne suffisait pas pour me tirer de mon sommeil plombé, je l'installais dans une assiette pleine de pièces de monnaie.
- Les instruments de cuisine de base. Je me suis toujours mitonné de bons petits plats.
- Une seule assiette, mais plein de verres.
Quand j'ai emménagé, l'électricité marchait. Ça ne m'a posé aucun problème. Au bout de 4 mois, on me l'a coupée. Je me suis dit que EDF allait essayer de me faire payer la facture du précédent locataire qui avait dû partir sans payer, et je n'ai pas bronché. J'ai été acheter une vieille lampe à pétrole, et ça donnait une ambiance super hypra cool pour les soirées sympas entre copains. Je vous raconte tout ça pour que vous compreniez bien quel mec pas compliqué j'étais q:^)

Je n'avais pas envie de m'installer dans la vie. J'étais "Le voyageur sans bagages" d'Anouilh. J'étais "Le chat qui s'en va tout seul", de Kipling. Mais, n'ayant pas de chaise, il m'est venu une envie de table basse. J'ai acheté une plaque d'aggloméré, et, comme je bossais dans le téléphone, j'ai scié des poteaux et des goulottes métalliques PTT de récupération, et j'ai fait les pieds avec. Des années après, mon beau-frère de la main gauche, avec qui nous vivions en colocation, a flashé sur cette table et m'a demandé la permission de bosser dessus. Sachant que j'adorais les échecs (non, je n'aime pas perdre), il a tracé sur le plateau un superbe échiquier, imitation marqueterie, avec des lasures claires et foncées. C'était magnifique. Mais l'œil du game addict que je suis remarqua de suite la couille dans le potage. Ce con n'avait pas mis la case blanche à droite. Il dut tout poncer et recommencer.

Ce pote s'est pendu quelques années plus tard, en plein bonheur professionnel, parental et conjugal, sans autre raison objective que sa folie intérieure, son "mal de vivre". Cette table basse que j'ai quotidiennement sous les yeux me rappelle les pétées de rire et les bons moments que nous avons passé ensemble.

Alors dessus, il y a les journaux que je lis. Comme quotidiens, "La Provence" et "La Montagne". J'aime bien les pages politiques de "La Montagne". Ne jamais oublier que c'est dans ces pages qu'Alexandre Vialatte écrivait ses merveilleuses chroniques publiées sous le titre qui était son refrain : "Et c'est ainsi qu'Allah est grand". Les journaux professionnels, "L'Agriculteur Provençal", "Le Pâtre"... Le livre qui accompagnait mon APN, cadeau familial : "La photo numérique pour les nuls". Le cadeau du Playb' et de son épouse, la plèbe : la BD tirée du film Renaissance , qui est sur les écrans en ce moment. Très belle histoire, très bien écrite, il faut qu'on aille le voir. Encore merci ! Ya le dernier Echo des savanes, celui où les scénarios de Folie Privée sont publiés pour la 1ère fois, un collector ! Celui que Ab6 doit envoyer à Yael , mais finalement c'est plus la peine... Il y a le Figaro magazine de ma belle-doche, avec le 1er Sudoku "diabolique" que j'ai réussi à faire ! Ça s'arrose ! Il y a les reliefs du dernier apéro : Lagavulin/Anisette/Salers. Il y a le cendrier sale et le paquet vide traditionnels. Personne ne fume chez nous, mais les fumeurs sont accueillis avec bienveillance. C'est notre côté "anti-américains". La salle "non-fumeurs/oui-emmerdeurs", elle est dehors, si vous voyez ce que je veux dire ? Ya aussi le n° mythique de Charlie sur les caricatures de Mahomet. Quand la conversation retombe, ça la fait redémarrer. De toutes façons, dans les années qui viennent, on s'apercevra que les autres sujets de discussion seront des anecdotes sans intérêts.

Et puis ya le dernier Canard, enfin, le dernier sorti, dieu m'tripote, j'espère que ce n'est pas le dernier, qui tient bon le cap de la laïcité et de la liberté de penser et de blâmer. Doux Jésus, quand je pense que c'est le Figaro qui a squatté la célèbre phrase de Beaumarchais ! Enfin, dans le dernier Canard, j'ai constaté que la pensée maréchalesque, et en particulier son concept de "filet garni", marquait à nouveau des points. Antenor surfe sur la mode, il la chevauche, la devance, l'invente, la lance, lui serre le kiki, la destructure, la passe au mixer ! On ne va bientôt plus rien pouvoir dire sans être convaincu de plagiat par les avocats de notre Maréchal ! Que le Docteur Schneider et sa clique de blouses blanches le protègent et fassent rentrer les cotisations !

vendredi 17 mars 2006

Tant-BourrinChat - rat - deux (3)

Allez, les beaux jours approchent, offrons-nous encore un petit intermède ludique ! (les plus attentifs des lecteurs auront remarqué qu'il n'y a aucun lien logique entre l'arrivée des beaux jours et le fait que je propose des jeux en guise de billets, mais passons...)

Peut-être vous souvenez-vous de mes précédentes fournées de charades ? Si ce n'est pas le cas, je vous invite à aller lire ceci et cela afin de vous mettre ou remettre dans l'ambiance de mes charades tordues.

Car ici, point de recyclage de vieux tromblons déjà lus mille fois ailleurs. Non, je ne vous propose que du neuf, du 100% imaginé par votre serviteur, et inutile de chercher la solution sur gogol : elle n'y est pas ! Il va donc falloir vous accrocher sévère !

Cette fois, je vous ai concocté une série thématique consacrée aux grandes stars internationales du rock.

Allez, c'est parti, mettez vos propositions en commentaire, essayez de collaborer pour arriver à faire mieux que la dernière fois ! :~)


Ça devient mon premier quand on exhibe mon second devant les troisièmes.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que ce que dit un pied-noir en constatant la résurrection d'un singe.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que l'on dit pour exprimer le fait qu'un sexe à demi-coupé ne peut que très difficilement éjaculer.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que l'on dit lorsque l'on se réfère à l'opinion positive d'une personne avantagée par la nature.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que dit une nymphomane en exhibant ses seins à un dépravé pas assez empressé à son goût.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que l'on dit lorsque l'on devine qu'Olivier s'ennuie profondément à écouter le discours oiseux de Didier.
Mon tout est une star du rock.

jeudi 16 mars 2006

Saoul-FifrePachyderme que ça...

"L'homme forma Dieu avec l'argile du sol, et il lui insuffla dans les narines un souffle de vie, et Dieu devint un être vivant."

Genèse 2 : 7.

Chez mes parents, dans notre ferme de Dordogne, le sol était de l'argile pure. Enfin, sous la mince couche d'humus organique qui permettait de nourrir l'herbe, et par voie de conséquence, les herbivores bovins que mon père élevait. Quand il a voulu créer une retenue d'eau sur le cours du ruisseau qui traversait la propriété, le bull a gratté le fond du vallon, et avec la terre, a construit la digue, n'oubliant pas de prévoir un "déversoir" pour évacuer les crues. Le bull ayant mis l'épaisse veine d'argile à nu, les problèmes d'étanchéité ne se posaient pas. J'aimerais bien avoir cette facilité à creuser des plans d'eau là où j'habite, mais le sable, le calcaire fissuré, les graviers, ça laisse percoler l'eau à la vitesse grand V : le lendemain d'une pluie, le sol est sec. Les argiles, elles, ont un pouvoir d'absorption de l'eau extraordinaire. Les bentonitiques, par exemple, gonflent jusqu'à 20 fois. Un simple tassement et le sol devient un vrai béton qui ne laissera pas passer une goutte.

L'argile à laquelle j'avais naturellement accès, celle du déversoir, par exemple, était magnifique, très pure, très bleue. C'est elle qui m'a donné le goût de patouiller, de bipatouiller, de tripatouiller... J'aime malaxer, plonger mes doigts dans cette consistance plastique, y trouver des formes, en former mes rêves, rêver devant mes trouvailles. Modeler de la terre avec de l'eau, lui insuffler un souffle de vie, la sécher au feu du soleil. De la terre, uniquement de la terre, l'argile primordiale, pas les excréments que Tant-Bourrin, resté scotché au stade pipi-caca-crottin-popo, adore tripoter, pétrir, touiller et écrire des billets avec...

La pâte à modeler, avec ses couleurs différentes, permettait des effets intéressants, mais ne séchait pas vraiment. Le plastiroc n'existait pas encore, mais m'aurait bien plu : il durcit sans passage au feu, peut se colorer et a une bonne durée dans le temps. La première fois que j'en ai vu, c'est chez une amie qui depuis, est devenue sculptrice presque à temps complet. Elle fait même du prosélytisme (ho que j'aime ce genre de prosélytisme) et nous a donné de la terre, elle dit "du grès", je crois qu'il s'agit d'une argile très fine. Margotte a fait une de ces chèvres étiques dont elle a le secret, et un Babar de cirque, graveleux, couillu, membru, trompu, est sorti de mes doigts... Avec mon nouvel APN, je peux vous le montrer...

mercredi 15 mars 2006

Tant-BourrinLes bons trucs de Tant-Bourrin (3)

Aujourd'hui, je vais vous livrer un nouveau petit truc pour pondre des billets facilement, même quand l'inspiration n'est pas là. Mieux que ça : ce truc va même vous permettre de recueillir l'admiration du plus grand nombre en passant à leurs yeux pour un grand poète injustement méconnu.

Le principe ainsi que la mise en oeuvre sont d'une simplicité déroutante : il suffit d'un vrai poème et de quelques outils linguistiques en ligne.

Pour le poème, je vous propose de prendre, à titre d'illustration, le magnifique "Demain, dès l'aube..." de Victor Hugo.


Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Pour ce qui est de l'outil de traduction, il faut éviter le trop haut de gamme, qui pourrait ne pas introduire suffisamment de glissements textuels progressifs. Je vous propose donc d'utiliser celui de Yahoo!

Et maintenant, composer un nouveau poème à partir de celui-ci est un jeu d'enfant : il suffit de copier/coller le poème, le traduire dans une langue, puis une autre, puis encore une autre avant de revenir au français. Résultat garanti : la poésie, pure, folle, entièrement neuve est au rendez-vous.

Voici le résultats de quelques tirs...


Traduction > espagnol > anglais > allemand > français

Demain du Trowel

Demain du Trowel, à l'heure, dans laquelle il devient blanc la campagne,
Je vais. Elle voit - lui, sait moi qu'elle espère à moi.
Je vais par la forêt, moi vais par la montagne.
Je ne peux pas rester vous un temps très plus long.

Je ne vais pas les yeux qui ne sont attachés voir à mes pensées,
Sans rien, l'extérieur, sans de bruits entendre particulièrement,
Plus étrangement, entouré de retour, les mains croisées,
Tristement, et le jour pour ma volonté est comme la nuit.

Je n'observe pas la nuit loin encore l'or qui tombe,
Encore les bougies au descendant en direction à des Harfleur,
Et si j'arrive, je détache auprès de lui
Vert et brezal un bloc houx dans la fleur.


Traduction > portugais > anglais > néerlandais > français

Demain, de l'aube...

Demain, de l'aube, à l'heure où branqueia la campagne,
Je partirai. Lui voit, weet me cela délai me.
Me pour la forêt aller, j'irai pour Mons.
Me ne pas pouvoir habiter dans le temps beaucoup éloigné de vous plus.

Me les yeux qui sur mes pensées,
Sans rien n'est réglés la partie voir, marcheront, sans il n'est pas à comprendre
Unique, raquette inconnue, les côtes inclinantes, les mains tristes croisées,
Et à la veille de moi comme nuit sera.

Me ni l'or de la nuit n'examine loin ces baisses,
Ni les bougies au nakomeling pour Harfleur,
Et quand pour arriver, sur votre tombe
Une branche verte dans la fleur de houx et urze mettre.


Traduction > italien > anglais > allemand > français

Demain depuis l'aube...

Demain depuis l'aube, je vais actuellement le moment, dans lequel la campagne tourne un blanc.
Ils voient savoir, moi que vous vous assurez lui.
Je vais avec la forêt, moi vais avec la montagne.
Je ne peux pas plus rester trop loin de vous.

Je vais les yeux spécifiques localement sur mes pensées
Sans voir dehors signifier invalide, à l'extérieur, que, que la partie arrière tordue,
Les mains n'exproprie pas de bruits, le Solo, est intercrossed,
Tristement et le jour pour moi comme la nuit.

J'en n'observe pas loin l'or du soir qui tombe,
Voiles au descendant en direction à des Harfleur,
Et si j'arrive, j'utilise dessus ta tomba
Un paquet houx vert et brughiera dans la fleur.


Et pour finir, j'ai fait une dernière tentative destinée à dynamiter tous les résidus de ressemblance avec l'original. J'ai donc fait un très grand nombre d'allers-retours vers diverses langues en gardant l'anglais comme point de passage (l'anglais, langue peu précise et donc idéale pour cet exercice) et je n'ai pas été déçu : le poème final est d'une beauté à couper le souffle, il réinvente de surréalisme, il déstructure à plaisir le langage, bref c'est bô !


Traduction > anglais > italien > anglais > néerlandais > anglais > allemand > anglais > portugais > anglais > français

Demain à la pelle...

Demain à la pelle, à l'heure, comme le campagnecandeggia,
Je vais. Ils voient, le sapete de I que vous l'inquiétez vous vous-même.
I du paquet disparaît, je va du bord.
Éloigné en date de vous alors on il reste plus beaucoup d'heure.

J'examine des repairings les mains, cela sont croisés à lui dans mes idées
Et voient que qualche cosa avec la partie externe il fonctionne et il croit déjà l'avortement,
La terre, exproprient un, plié,
Tristement et le jour, avant que je les commande placer comme nuit.

Les nenhuns I d'eux à l'or de la nuit n'en paye aucune d'elles,
L'arrivée avec les voiles du descendant, qui est allé très le Harfleur
Et alors I concernant vous renverse
Un vert de houx du paquet et de l'herbe de la bruyère en fleur commencée à l'attention, qui tombe.


Voilà, vous n'avez plus qu'à publier mécaniquement à la chaîne vos poèmes translinguistiques sur votre blog. Plus de souci à se faire pour l'alimenter.

Merci qui ? Merci Blogborygmes !

mardi 14 mars 2006

Saoul-FifreSoirée sympa à Marseille

Je me consacrais, totalement décontracté, à la lecture de ma revue préférée, "Le journal de Mickey", dont je suis le plus fidèle abonné (ma carte du Club Mickey porte le N° 137 et tous les titulaires de N° plus petits sont malheureusement décédés ;-(, snif...), quand la nouvelle que j'attendais avec impatience me sauta aux yeux et y resta agrippée de longues minutes. Le Playb' , mon idole, mon modèle, entamait une tournée de conférences internationale, et une date était consacrée à Marseille. De plus, le sujet, " Architechtonique en conseil de claques des carte-mères possessives au tour de table cousconsensuel", judicieusement choisi, me passionnait depuis le berceau. Je contactai son tour-opérator et lui expliquai que s'il m'obtenait une entrevue avec ce Grand Homme, afin que je puisse lui présenter mes hommages, il ferait de moi le plus heureux des hommes. La réponse fut positive et je courus acquérir une tenue complète à la "Halle aux vêtements" afin de ne pas lui faire honte avec ma salopette salopée et mes sabots fourrés de paille d'orge.

Le jour béni arriva enfin, et Le Playb', arpentant la scène avec énergie, nous régala d'anecdotes hilarantes et de théories aussi brillantes qu'originales, ponctuées de grands gestes passionnés qui soulignaient l'urgence de ses propos. La maîtrise de son sujet, son charisme hypnotique, son sens naturel de la pédagogie faisait que les idées s'écoulaient comme par gravité, de son cerveau supérieur, dans le notre, nettement en contrebas... Il appartenait à ces esprits lumineux qui vous éclairent et vous font paraître moins sots que vous n'êtes, par la simple pureté de leur verbe. Evidemment, ce n'est qu'illusion, et, la conférence terminée, nous continuons à ne pas tout comprendre. Sur sa magistrale conclusion "Certes, il en faut pour tout l'égout, mais certains ont vraiment des goûts de chiottes...", nous lui fîmes une ovation debout, en hurlant sur tous les tons : "Rajoute !", et, pas fier, il revint pour nous raconter la dernière de Simon Benchetrit-Larivière. Mauvaise affaire pour le proprio de la salle qui dut faire nettoyer tous les fauteuils trempés.

Après avoir laissé passer un délai poli, nous le rejoignîmes dans sa loge où, d'aiguille en fil de la conversation, nous nous découvrîmes une passion commune pour les cochonnes. Lui et sa femme n'avaient pas encore dîné, Margotte et moi non plus, et pour continuer cette intéressante conversation, il nous proposa aimablement de nous mettre en quête d'un resto "pas cher", crus-je comprendre. Comme ils avaient l'air de savoir ce qu'ils voulaient, nous leur emboîtâmes le pas. Une fois assis, par association d'idée avec la discussion sur Julie que nous venions d'avoir, je commandai machinalement une assiette de charcuterie. Le serveur, et d'ailleurs Le Playb' et sa moitié aussi, me regardèrent si bizarrement que je commençai à me douter d'avoir mis les pieds dans le mauvais plat. Je pédalais vigoureusement dans la semoule pour essayer de me désensabler. Margotte me donnait de grands coups de pied sous la table en me soufflant : "CASHER, Saoulfifre ! Tu es dans un restaurant Casher..."

Ha bon ! Alors je vais prendre un couscous...

Bien sûr, il n'y a pas grand chose de vrai dans ce fatras. Mais j'ai pris mes précautions : la vraie rencontre, je l'ai faite filmer avec un portable par Margotte, et la voici. La vérité si j'mens !

Cliquez ici pour voir le film

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