Blogborygmes

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vendredi 25 mai 2007

ManouMioule et Foutrix


Il s’agit d’ une histoire d’amour réelle. Bien entendu, les noms, les lieux, les vêtements, les situations, les mots, les idées ont été changés afin qu’un anonymat total soit conservé. J’ai néanmoins gardé la véritable couleur du bandeau de Foutrix.

Mioule végète dans un petit deux-pièces de la banlieue ouest. Parfois de hommes passent la nuit avec elle. Mais sans prendre le petit déjeuner. Un jour, au détour d’un rayon du SUPER U, elle tombe sur l’HOMME, le vrai , le seul, l’unique, l’universel, le générique, l’initial, le global, l’astrolabe , l’inséparable, l’incomparable, l’inimitable, le sortable, le portable, le recyclable, le renouvelable, l’indomptable, l’incontrôlable, l’insupportable, l’exécrable, le lamentable. Il est brun, pas très grand et porte au front un fin bandeau vert pomme. Ses yeux noirs en amande interroge une boîte de flageolet extra-fins.

Mioule profite du mutisme de la boîte de conserve pour lancer au beau brun : "je ne vous ai pas déjà vu quelque part ?". Il la regarde puis lui tend la main : "Non, je ne crois pas. Je m’appelle Foutrix ". Mioule réalise à temps qu’il ne lui tend pas la main mais qu’il lui refile la boîte de flageolets. Elle laisse l’objet s’écraser à terre. "Foutrix ! Le grand Foutrix ? Celui qui vérifie toutes les dates de péremption des denrées périssables ??? ".
"Oui, c’est moi" répond-il en examinant ses ongles.

Je vous passe les détails suivants, le passage en caisse, le pot au bar du coin, la découverte de l’appartement de Foutrix, les préliminaires passionnés, la vérification de la date de péremption des préservatifs, les cris de jouissance de Mioule…. Etc.

Plus tard dans la soirée, Mioule fume une cigarette à sa fenêtre. Avant que la voisine du dessus ne lui lance un broc d’eau sur la tête, elle tourne celle-ci vers Foutrix et lui demande "Quel est ton secret, Foutrix ? Comment est-il possible de faire aussi merveilleusement l’amour ? ". Foutrix se met à plat ventre malgré son envie renaissante. Il lui avoue : "C’est strictement génétique. Mon père a été irradié par un camembert avarié. Il m’a transmis ses dons, faire l’amour et vérifier les dates de péremption ".

Trempée mais heureuse, Mioule referme la fenêtre.

jeudi 24 mai 2007

Tant-BourrinQuand j'étais modèle

Les plus anciens de nos lecteurs s'en souviennent peut-être, je vous avais narré, il y a quelque temps, comment j'avais posé pour Picasso.

Mais, voyez-vous, cette exaltante expérience n'est pas la seule incursion que j'ai faite dans le milieu de la peinture : j'ai eu d'autres occasions de poser pour les plus grands artistes peintres que la terre ait jamais portés.

En particulier, je me souviens très bien de ce jour où un dénommé Léonard de Vincennes m'avait supplié de bien vouloir lui servir de modèle pour un tableau, tant il était fasciné par mon léger sourire énigmatique.

N'étant pas un mauvais cheval, j'acceptai avec grand plaisir : je ne m'étais à cette époque pas encore trop attelé à préserver mon anonymat, et je trouvais ça beau d'aider de jeunes artistes encore dans leurs stalles de départ.

Il mit donc une toile sur le chevalet, prit son pinceau d'obstacle et cravacha comme un fou pour saisir la pose que j'avais prise.

Hélas, Léonard de Vincennes, qui était un joyeux luron, eut l'idée, pour m'aider à me détendre, de me raconter une blague, celle du cheval qui est l'animal le plus rapporteur parce cheval-dire-à-ta-mère.

Et là se produisit l'inévitable : pris d'une crise de fou rire inextinguible à l'écoute de ce morceau d'anthologie de l'humour le plus puissant et le plus ravageur qui soit, je ne pus jamais, des trois jours que dura la séance de pose, retrouver mon pur sang-froid.

Pour le coup, au lieu de peindre mon léger sourire énigmatique, Léonard de Vincennes dut se contenter de mon lourd rire évident de cheval.

Il n'empêche, le tableau, baptisé "la Jockonde" en l'honneur du prix du jockey-club que je venais de gagner, reste à ce jour une des pierres angulaires du patrimoine artistique mondial.


mercredi 23 mai 2007

Saoul-FifreVersion expurgée

Ya des romans, t'as beau être naïf, t'y crois pas, tu te dis : dans la vraie vie, t'as zéro chance sur zéro que ça se passe comme ça, et puis tu lis quand même, faut bien rêver un peu, c'est agréable, tu vas quand même pas trocarder l'auteur et son éditeur pour si peu ? Bon je vous ai écrit un truc, c'est pas crédible, hein d'un autre côté, c'est pour les enfants, le Père Noël aussi ça parait dingue qu'on puisse tomber dans un tel piège et puis ? Je le dédie à Tanbourriquet.

Mais comme j'ai honte, je vais essayer de vous écrire la version adulte et factuelle pour la prochaine fois.

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mardi 22 mai 2007

ManouMarre. Au canard.




Ras le pompon ...

Marre des machines à laver.

Ingurgiter des documents à la tonne et pondre de savants calculs de prix me donnent des boutons.

J'en ai ma claque d'entendre 10 fois dans le week-end que Sarkozy se repose au Fort de B ou que Brice Hortefeux ressemble à Charles Trebet.

J'en ai marre de voir dans les journaux des pubs d'objets de luxe dont je me contrefous, de trouver dans ma boîte aux lettres des prospectus en pagaille, de décrocher le téléphone pour qu’un mec ou une nana dont c’est le premier job cherche à me vendre des fenêtres, une assurance, un abonnement ou des conseils pour payer moins d’impôts.

Marre de souffrir du genou droit et du bras gauche.

Au bureau, j’avais envie d’appeler l’ascenseur à coups de pompes. Alors en rentrant j'ai cassé 3 pattes au canard en plastique de la salle de bain. C'est pratique, il ne se plaint pas et les pattes repoussent deux fois plus nombreuses pendant la nuit. Il commence un peu à ressembler à une araignée jaune. A une araignée jaune au bec orange.

La tortue n'a qu'à bien se tenir.

lundi 21 mai 2007

Tant-BourrinÇa rebande

Après avoir revisité Chopin ("Chopin"), Satie ("Boîtes") et Saint-Saens ("Aquarium"), j'ai décidé de continuer à parfaire votre culture musicale en m'attaquant à Haendel.

Bon, les mauvaises langues (toujours les mêmes, mais ça se paiera un jour) diront que "attaquer" est le mot juste, mais la bave des crapauds que vous êtes n'atteint pas la blanche colombe que je suis.

Ne trouvant aucune interprète féminine prête à s'investir corps et âme dans ce morceau, j'ai dû me résoudre à l'interpréter moi-même, non sans avoir sniffé une bonbonne d'hélium auparavant.

Voici donc, en exclusivité mondiale pour Blogborygmes, écrit par moi-même sur la musique de la "grande sarabande" de Georg Friedrich Haendel, interprété par moi-même, enregistré par moi-même, mixé par moi-même, produit par moi-même avec un graphisme de pochette réalisé par moi-même, voici donc, disais-je, "ça rebande", un morceau ô combien excitant !

En vente dès aujourd'hui chez tous les bons disquaires !... Achetez-le, c'est un ordre !



Tant-Bourrin - Ça rebande

(Paroles : Tant-Bourrin / Musique : Georg Friedrich Haendel)

Téléchargeable directement ici

Paroles (© Tant-Bourrin)

C'est incroyable
C'est admirable
J'en suis toute esbaudie
C'est trop beau, j'applaudis

Vingt ans, peu ou prou
Que c'était tout mou
Comme un vieux bout d'viande
Je n'en crois pas mes yeux : ça rebande !

J'arrive, mon amour
J'enlève mes atours
Mon corset à baleines
Mes faux seins et ma gaine

Et j'ôte mon dentier
Pour mieux t'embrasser
Me v'là en offrande
Mais j'n'en crois pas mes yeux : ça débande !

dimanche 20 mai 2007

Saoul-FifreElle chantait avec une voix...

Valérie a débarqué ce matin avec ses bras pleins de mains, ses jambes pleines de pieds et sa bouche pleine d'exclamations, dans notre univers. Il y avait bien 2 ans que sa voix tonitruante n'avait pas secoué nos murs. Ma relation avec Valérie s'est toujours jouée sur ce tempo cyclothymique. Elle fonçait beaucoup trop vite pour moi, alors elle prenait de l'avance, se lançait à corps perdu dans des projets baroques, et puis, au détour d'une de mes pérégrinations lentes et philosophes, je la rattrapais : elle s'était arrêtée un moment pour reprendre son souffle, arrondir un peu sa bourse ou rechercher le Graal : un homme capable d'apprivoiser la jument sauvage qu'elle était, qu'elle reste et restera.

Personnellement, je ne m'y suis jamais risqué. Son hyper activité m'impressionnait trop, mais, à petites doses, aléatoirement, j'adorais la laisser secouer ma timidité, faire les choix à ma place et me laisser porter par cette vague puissante venue des grands fonds, à qui peu de choses résistaient.

Nous nous sommes donc rencontrés en 4 ième. Contact uniquement auditif la 1ère fois, où elle administrait à sa classe (contiguë à la mienne), sans y avoir été invitée par son professeur, la preuve a capella qu'elle prenait des cours de chant lyrique et que ceux-ci étaient efficaces. Mes camarades se poussaient du coude en gloussant : "C'est Valérie M., c'est Valérie M..." pour répondre à mon regard questionneur et ébahi. Cette fille était le culot personnifié et faisait le désespoir des profs dont elle rendait inopérante la moindre velléité de reprise en main autoritaire d'une classe. Il fallait faire avec, d'autant plus qu'au delà de son extravagance, c'était une excellente élève. L'année suivante nous vit côte à côte, en cours de latin, en totale complicité, à nous bidonner pour un rien. La pauvre prof, une vieille fille, noble de surcroît, était persuadée qu'elle était l'unique cause de nos fous rires incontrôlables, ce qui était péché d'orgueil de sa part. Elle convoqua ma mère pour la mettre en garde contre "mes mauvaises fréquentations".

Valérie me prit sous son aile de pasionaria de l'indépendance, et me fit partager ses vadrouilles fantasques. Ses parents et elle habitaient dans un sous-sol sombre, une véritable caverne d'Ali Baba, un magasin d'antiquités, un monde qui m'était extraordinaire, à moi qui débarquais de mon modeste Plouc-sur-Lidoire. Son père, un journaliste d'origine gitane qui avait fréquenté à Paris les milieux intellectuels, et sa mère, un petit bout de femme hindoue magnifique, de caste brahmane, m'accueillirent avec affection. Je crois même qu'ils caressaient le secret espoir que je "calme" leur boucan de fille, ce qui n'était pas vraiment mon but, fasciné que j'étais par sa liberté lancée au grand galop.

Plus que délurée pour son âge, elle employait un langage rien moins que châtié, cherchant peut-être à me choquer, tester les limites de mes défenses. Elle "sortait" avec des garçons plus âgés qu'elle, draguait les pions, mais quand elle avait besoin d'un accompagnant sécurisant pour ses plans délires, c'est vers moi qu'elle se tournait, sachant que j'étais toujours partant. Elle s'était acoquinée avec un couple d'éleveur de chèvres pour "apprendre le métier" (elle fut effectivement productrice de fromages quelques années plus tard), mais comme le mari "voulait la sauter", comme elle me disait, elle me proposa de venir avec elle. En effet le mec tordit le nez en voyant débarquer cet empêcheur de coucher en rond, cherchant à savoir quels étaient nos rapports.

Je lui aurais dit qu'ils étaient pétris d'admiration, de connivence, d'anarchie partagée, d'ouverture à tous les possibles, qu'il n'en aurait pas été plus renseigné pour autant. Non, entre Valérie et moi, ce ne fut jamais sexuel, sans doute parce que j'avais besoin qu'un projet global, d'un but à atteindre, d'une stabilité affective... Un sentiment amical, si fort soit-il, était insuffisant. Valérie était trop instinctive, trop fonceuse, trop envahissante, trop théâtrale... Nos 2 libertés se seraient entrechoquées.

Nous sommes d'ailleurs tombés d'accord d'avoir fait le bon choix, le choix de l'Amitié éternelle.

Elle assuma avec beaucoup de courage et de détermination son destin de montagnes russes, plein à craquer de drames, de rebondissements, d'accidents, de voyages, de déménagements en catastrophe... Elle accumule, son énergie vorace avale, assimile tout sur son passage. Elle fugua, fut rattrapée par ses parents, connut un mariage blanc arrangé qui dura 3 mois, telle une gentille mante religieuse, elle choisissait ses amours pour les jeter dès qu'ils "la faisaient chier", elle fut éleveuse de chèvres, potière, danseuse chez Béjart, prof de toutes les matières du monde, travailleuse sociale, artiste de cirque et j'en oublie, en Allemagne, en Italie, toujours avec générosité, montrant l'exemple de l'entraide partout où elle passait.

On ne s'est jamais perdu de vue. Certaines fois, l'enquête pour retrouver la bonne adresse, avec ces déménagements incessants, était longue. Mais une lettre arrivait, un coup de fil, et l'un ou l'autre traversait la France pour renouer le lien, redonner un coup de manivelle à l'Amitié.

Elle est toujours aussi allumée, elle ne sait toujours pas après quoi elle court, mais je la trouve apaisée, elle est avec le même homme depuis 16 ans (un gars sacrément valeureux, çui-ci q:^) !), s'entend bien avec sa fille...

Le temps et le courage ont rattrapé le bonheur. Je vous embrasse très fort.

samedi 19 mai 2007

Manou3 petits tours et puis s'en vont



(pour Epi)



1) Bonne fête Yves


2) Soline, 4 ans : « Une énergie vitale teste toutes les combinaisons, construit toutes les complexités. Notre cerveau résulte de cette force de vie. Notre but inconscient n'est-il pas l'épanouissement des potentialités humaines ? »


3 ) Elections législatives en Algérie :35% de participation

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