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jeudi 29 mars 2007

Tant-BourrinUn reportage de haute visée

J'ai décidé, il y a quelques jours, de rehausser le niveau de blog. Parce que la rigolade, la poilade a deux balles, ça va cinq minutes, mais si l'on veut que notre blog devienne un site de référence incontournable, il faut en muscler le contenu.

J'ai donc décidé de me lancer dans le journalisme d'investigation.

Mais attention, il y a journalisme d'investigation et journalisme d'investigation : je n'entends pas me lancer dans la fouille des poubelles de stars comme le premier magazine people venu. Non, ce que je vise, c'est le champ politique, les affaires Urba, les scandales des emplois fictifs, les Watergate ! Bref, je veux redonner au journalisme ses vertus de contre-pouvoir qui fait avancer la démocratie.

Alors, pour ma première enquête, je me suis attaqué à un gros morceau, un très gros morceau : Ruffo Alesi, le maire de Bourrinville, le véreux, l'homme soupçonné d'accointances avec la maffia mais jamais inquiété, jamais inculpé, car bénéficiant sûrement d'appuis en très hauts lieux.

Au risque de ma vie, j'ai décidé de faire plonger Ruffo Alesi en le prenant la main dans le sac et de débarrasser ainsi Bourrinville de cette engeance.

Et après des semaines et des semaines d'enquête discrète et minutieuse, j'ai fini par avoir le bon tuyau : Ruffo Alesi allait dîner le soir-même avec Al Pleby, le parrain putatif de la maffia locale. Je tenais enfin ma grosse affaire.

Je me suis rendu donc au restaurant où devait avoir lieu ce repas d'affaires véreuses, muni d'un minuscules appareil photo ultra-plat prêté pour l'occasion par un ami.

Bien sûr, j'aurais nettement préféré, pour de simples raisons de discrétion, utiliser un téléphone portable capable de faire des photos. Mais voilà, j'avais toujours été allergique à ces bidules et je n'en avais pas. Alors soit, l'appareil photo classique ferait l'affaire ! Il faut savoir prendre des risques dans la vie pour faire progresser la lumière.

Très vite, j'eus la confirmation que mon tuyau n'était pas percé : dix minutes après l'arrivée de Ruffo Alesi, Al Pleby fit une entrée discrète dans le restaurant et vint s'asseoir à la table du maire.

A partir de là, je sortis mon petit appareil-photo numérique et me mis à mitrailler la scène. Voici les photos assorties de mes commentaires...


Photo n°1 :

Al Pleby s'installe à la table du maire. A noter le choix d'une table discrète dans le fond du restaurant. A noter également la présence, à la table voisine, de deux malabars patibulaires, arrivés en même temps que Al Pleby. Vraisemblablement deux hommes de main faisant le guet alentour.


Photo n°2 :

Ruffo Alesi serre la main d'Al Pleby. Cette photo sent déjà la poudre et devrait suffire à provoquer des remous lors de sa parution. Mais cela n'est pas suffisant. Je guette la suite des événements.


Photo n°3 :

Ruffo Alesi et Al Pleby conversent en mangeant leur hors d'oeuvre. On devine que de sombres tractations sont menées.


Photo n°4 :

La photo que je guettais ! Al Pleby a discrètement saisi une épaisse enveloppe dans sa mallette et la donne discrètement au maire. Qu'a donc pu promettre Ruffo Alesi en échange de cette enveloppe ? Mystère ! Mais un tel manège entre Ruffo Alesi et le parrain de la maffia prouve que la municipalité est livrée aux appétits de la pègre !


Photo n°5 :

Hélas, c'était à craindre : l'appareil photo que l'on m'a prêté n'était pas assez discret, les deux malabars se lèvent et commencent à se diriger vers moi. Vous comprendrez aisément que c'est la dernière photo que j'ai pu prendre lors de cette soirée. Ensuite, je me suis beaucoup plus préoccupé de partir en courant que d'autre chose.


Voilà. Par chance, aucune balle ne m'a atteint et j'ai pu leur échapper en passant la nuit dans un container à ordures, ce qui me permet de révéler aujourd'hui au monde entier ce reportage-choc qui va sonner le glas de la carrière de Ruffo Alesi.

Hein ?... Pardon ?... Quoi, qu'est-ce qu'elles ont mes photos ?........

Heuuuuuuuuuuuuuuuu.........

Merde ! C'est bien, ces petits appareils tout plats, tout carrés, et sans gros objectifs, mais ce n'est pas hyper intuitif d'usage : je crois bien que j'ai fait tout le reportage en tenant l'appareil à l'envers. C'est ballot, ça !

mercredi 28 mars 2007

Saoul-FifreDure sortie de couette

Dure sortie de couette

Dix jours que le Mistral nous souffle son haleine froide et sèche, en rafales. Qu'il ballotte les arbres, éprouve leur souplesse jusqu'à la rupture, leur ôte leurs branches mortes ou fragilisées par un début de pourrissement. Le bougre a des compétences certaines en matière de taille et de la ressource en éclaircissage de fruits. Sa farandole puissante agrippe dans sa course entraînante ces fleurs d'amandiers, juste pollinisées, en les sélectionnant. Il n'empoigne que les chétives, les mal nourries, les surnuméraires, pour ne laisser en place que les amandons solides, bien démarrés, solidement accrochées à leur tige nourricière.

Lou "Mange-Fange" est certes le bienvenu quand il assainit en quelques coups de son éventail des terres submergées par une série de gros orages, mais il garde son côté inquiétant d'arracheur de tuiles et d'assommoir de promeneur imprudent.

Quand le Maître s'installe pour une longue période comme celle-ci, la Nature et les Hommes d'ici serrent les dents, font le dos rond et continuent leurs activités en réduisant à la "Lee Van Cliff" la fente de leur regard.

Les bourgeons rajoutent juste un soupçon de nonchalance dans le dépli de leur richesse intérieure. Ils s'étirent prudemment, faisant durer un peu le long engourdissement, grappillant quelques jours supplémentaires de repos hivernal.

Mes boutures de vignes, arrosées amoureusement et dans les temps, doivent déjà lancer leurs promesses de racines, elles-mêmes espérances de futures bacchanales, mais dix jours de ce puissant déshydratant sur des bouts de végétaux arrachés à leur pied-mère, orphelinisés, pire que déracinés, et bien l'image bucolique et tiède du Printemps enchâssée dans leurs gênes doit subir sous cette froidure une sérieuse crise de confiance.

M'enfin ! Il est fini ou non, ce *%#?$! d'Hiver ? Alors on peut même plus croire le calendrier du facteur ni la petite qui présente la Météo à la télé ? Tout fout le camp, c'est ça ? On va passer directement de la banquise au désert ?

Alors pour nous sortir de là, je vois plus que Zorrou et son cheval Tornado q:^) !

mardi 27 mars 2007

ManouCOLERE




Ce billet débute la série « Je maitrise les 7 péchés capitaux ».

Ingrédients:

1 différend professionnel

1 élection

1 accrochage en voiture

1 dispute familiale

1 grand mec baraqué qui vous passe devant chez le boulanger

1 nom d’oiseau

1 orteil dans le pied du lit

1 porte-clé perdu

1 absence de papier hygiénique


Préparation:

Vous connaissez le principe : choisissez un ou deux ingrédients.

Retenez la bouffée de haine et le cri aigu qui vous monte à la gorge. Prenez une longue respiration en fermant les yeux. Expirez lentement. Ouvrez les yeux, souriez, asseyez-vous en tailleur (sauf dans le cas d’absence de papier hygiénique) et parlez : « Infâme cloporte, tu viens de me tester, tu as soumis mon esprit incorruptible à la tentation de la colère. Mais la frêle embarcation continue sa route sur les marais de l’Algarve, l’hippopotame observe les marigots environnants, les triathlètes australiennes s’entrainent en mer ….Et tu voudrais que je m’énerve ? Non, ridicule petite crotte, restons sérieux. Je suivrai les préceptes de Saint Grégoire emprisonné des années au monastère de Khor Virap, édifié en Arménie (IVe siècle). Misérable glaviot impie, dois-je te rappeler que l'Arménie fut le premier royaume converti au christianisme, en 301 ? »

Ce discours doit rester neutre et ne pas s'étirer en longueur pour garantir votre crédibilité en face du collègue, du conjoint, du pied du lit ou même du papier hygiénique absent. Les plus courtes restent les meilleures.

Suggestions :

- Si malgré tout, la colère ne vous quitte pas, vous pouvez toujours vous plaindre sur le blog de Saint-Gregoire réincarné
- Eviter de prendre plus de 3 ingrédients simultanément, le pittoresque aussi a ses limites.

lundi 26 mars 2007

Tant-BourrinAquarium


Après le succès interplanétaires de mes deux précédents singles, "Chopin" et "Boîtes" (14 exemplaires vendus, dont 12 achetés par moi-mêmes et 2 par erreur), ce n'est pas sans une certaine émotion que je vous annonce la sortie de mon nouveau tube : "Aquarium".

Un morceau majustueux qui dormait - cela paraît, je le sais, peu croyable - au fond d'un tiroir depuis quelques années. Heureusement, le talentueux PDG de Bourrin Records (moi-même) a eu le nez un peu plus creux que ses homologues des grandes multinationales du disque et a décelé le potentiel tubesque de ce morceau.

Ecrit par un talentueux parolier (moi-même), interprété par un talentueux chanteur (moi-même), enregistré par un talentueux producteur (moi-même), composé par un talentueux musicien (moi-même) et la musique est extraite du "Carnaval des animaux" de Camille Saint-Saëns.

S'il vous plait, soyez chics, achetez-le !... Sinon je fais frire Bubulle à la poêle !




Tant-Bourrin - Aquarium

(Paroles : Tant-Bourrin / Musique : Camille Saint-Saëns)

Téléchargeable directement ici

Paroles (© Tant-Bourrin)

   Je suis un p'tit poisson
   Sans fin, je tourne en rond
   Dans c'bocal rond, cet aquarium, je m'dis "à quoi bon ?"

   Une prison de verre blanc
   Un avenir de néant
   C'est sûr je n'm'en irai d'céans qu'les nageoires devant

   Mais les hommes vivent-ils mieux ?
   Sont-ils donc plus heureux ?

   Vois, leur vie tourne aussi en rond
   Seule, dans la société-aquarium

dimanche 25 mars 2007

Saoul-FifreLa méfiance en soi

Désolé, Maréchal , pour cette fin constructive, mais cette fille si mal barrée dans la vie a fini par rencontrer l'Amour. Sa façon de bader et d'admirer son "trognon" était même drôlatique : j'imagine que son bonheur était inversement proportionnel à ses souffrances intérieures passées ? Voici ce qu'elle m'avait inspiré, dans sa "mauvaise" période.

Dans les rues de la grande ville
Brillent les vitrines et les phares
Les garçons te trouvent gracile
Tu passes sans les voir.

Dans ta chambrette toujours sombre
Tu rentres dans ton traquenard
Et tu t'enfermes avec tes ombres
Tes amoureux du soir.

Le bel éphèbe de tes rêves
S'évanouit sans dire Bonsoir
Sa place est froide et tu te lèves
En pleurant dans le noir.

Des amis te rendent visite
Et tu leur contes tes déboires
Ta course triste après la fuite
Tu te remets à boire.

La tête sur le drap gris-mauve,
Ton visage semble d'ivoire
Tes yeux vers le dehors se sauvent
Tu regardes pleuvoir.

Les formes rondes, savoureuses
Sous ta robe couleur trottoir
Tu les trouves rudes, rugueuses,
Tu les crois repoussoirs.

La désillusion qui t'enroule
Dans ses replis si dérisoires
Te fera devenir maboule
Plonger dans le brouillard,

Mais il se peut aussi qu'arrive
La lumière au bout du couloir
Que tu atteignes l'autre rive
Réapprennes l'espoir ?

samedi 24 mars 2007

ManouIrena Sendlerowa - (Claire Soarès)




Le nom de mon grand-père figure parmi d’autres noms, allée des Justes, à Paris. Ce soir, dans le Courrier International, je suis tombée sur cet article.

Simplement juste

L'Oskar Schindler polonais est une femme, et elle habite dans une maison de retraite. Contrairement à l'industriel allemand, elle n'a jamais eu à sa disposition de moyens matériels et financiers. Pourtant, cette ancienne employée de la santé publique a sauvé deux fois plus de juifs des horreurs de l'Holocauste. Près de 2 500 enfants ont échappé au ghetto de Varsovie et à une mort quasi certaine dans les camps de concentration grâce à Irena Sendlerowa, aujourd'hui âgée de 97 ans, présentée pour le prix Nobel de la Paix.

M"'' Sendlerowa a transporté des bébés et des enfants juifs dissimulés dans des sacs, les a fait passer par des canalisations ou les a cachés sous des civières dans les ambulances. Puis ils ont été placés dans des familles d'accueil non juives, où on leur a donné de fausses identités, appris à parler polonais et à ânonner des prières chrétiennes afin de leurrer la Gestapo. "L'instinct de survie nous pousse à nous sauver nous-mêmes. Elle, elle a sauvé les autres", affirme Elzbieta Ficowska, l'une des rescapées. Alors que l'Europe sombrait dans la guerre, en novembre 1940, Elzbieta et près de 400 000 autres juifs polonais étaient parqués dans une zone à peu près de la taille de Central Park, le ghetto de Varsovie.

Dans la Pologne occupée, quiconque aidait les juifs risquait la peine capitale, ce qui n'a pas suffi à dissuader l'employée des services de santé, qui, par ses fonctions, était autorisée à pénétrer dans le ghetto. "On m'a élevée dans l'idée qu'il faut sauver quelqu'un de la noyade, quelles que soient sa religion ou sa nationalité", explique-t-elle. Au beau milieu du tumulte de la guerre, Irena eut la présence d'esprit de dresser une liste méticuleuse de ceux qu'elle aivait sauvés, afin de leur permettre de retrouver les leurs plus tard. M"' Sendlerowa recopia soigneusement les informations concernant chaque enfant sur du papier à cigarettes, en deux exemplaires pour plus de sécurité. Ces précieuses données furent ensuite conservées dans deux bouteilles de verre scellées, enterrées dans le jardin d'un collègue.

Mmr Sendlerowa travaillait sous les auspices de Zegota (une organisation secrète soutenue par le gouvernement polonais en exil), mais elle était la seule en charge de la protection des archives des enfants. Ce qui n'allait pas sans risques. Elle frôla la catastrophe en octobre 1943, quand une escouade de soldats nazis débarqua chez elle à l'aube, mit la maison sens dessus dessous et emmena Irena au siège de la Gestapo. Des officiers la torturèrent afin de lui extorquer des informations, allant jusqu'à lui briser les os des jambes et des pieds, mais elle resta muette.

"je porte encore sur moi les cicatrices de ce que ces 'surhommes allemands' m'ont fait à l'époque, raconte-t-elle. j'ai été condamnée à mort... mais, à part ça, j'étais aussi rongée par l'angoisse à l'idée que la seule trace de ces enfants disparaîtrait si je mourais." Ses collègues de Zegota réussirent à corrompre un officier allemand, qui accepta de fermer les yeux sur son évasion en échange d'un sac de dollars. Elle fut dès lors contrainte de vivre dans la clandestinité, sous de fausses identités, dans l'impossibilité de rentrer chez elle.

Claire Soarès

vendredi 23 mars 2007

Tant-BourrinLa machine à réveiller les morts

Après des années et des années de recherches, Artur Bontin avait fini par découvrir le secret de la vie.

Certes, il eût été incapable de créer de toutes pièces une quelconque forme de vie, mais il avait réussi à mettre au point la plus extraordinaire invention de toute l'histoire de l'humanité : une machine à réveiller les morts.

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