Blogborygmes

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vendredi 11 avril 2008

Tant-BourrinMon prochain album (9)

Je vous le dis tout net : j'en ai assez !

Oui, j'en ai plus qu'assez de vos goûts de chiotte votre manque d'enthousiasme vis-à-vis de mes maquettes pour mon prochain album.

Après de nombreux enregistrements pétant le feu (, , , , , et itou) mais vite éteints par l'extincteur de votre froideur, je pensais pourtant avoir trouvé la formule magique avec ma dernière maquette : de la bonne guimauve bien sirupeuse à souhait, apte à se mélanger sans heurt au cérumen qui obstrue - hermétiquement selon toute apparence - vos conduits auditifs empoussiérés. Mais hélas, vos réactions glaciales m'ont conduit à faire une petite partie de ball-trap avec le CD de cette dernière prise studio.

Et là, je me suis dit "halte-là" ! Ne suis-je point en train de me fourvoyer en essayant de flatter les couillons le grand public dans le sens du poil ? Je sais bien qu'il faut faire la pute d'infimes concessions lorsque l'on vise à atteindre le grand nombre et à refourguer des millions de CD, mais ne suis-je pas allé trop loin dans mes premiers essais ? Est-ce que les gros boeufs lecteurs de Blogborygmes, échantillon hélas tristement représentatif de la masse grouillante des décérébrés qui achètent de la soupe musicalo-commerciale sans intérêt, méritent que je cherche à leur plaire à tout prix ?

La réponse est bien évidemment "non", uniquement dans la mesure où cela ne risque pas d'affecter les chiffres de vente de mon prochain CD. Mais je suis convaincu qu'en restant moi-même, qu'en cessant d'être politiquement correct, qu'en refusant de travestir mon moi profond pour vous séduire, qu'en mettant les doigts dans le nez et en crachant ma bile à la gueule de la société, ça pourrait le faire. Et puis, de toute façon, y'a quasiment plus que ça que je n'ai pas essayé.

Bref, j'ai laissé tomber mon smocking de scène pour une tenue plus seyante, abandonné mes escarpins vernis pour une paire de rangers, oublié ma raie gominée pour une coiffure plus décoiffante, renoncé aux "mais je vous en prie, mon cher" au profit de "fuck off, asshole" plus tranchants.

Me voilà désormais paré d'un look qui déchire grave la mort de sa race. Croyez-moi, ça va faire mal !



Bien imprégné de mon nouvel état d'esprit punk et de Champomy, je suis donc retourné en studio, bien décidé à tout destroyer, local et matos compris.

Bon, évidemment, j'ai été un peu freiné par le fait que le studio d'enregistrement en question était le studio de mon pote Paulot et que les consoles d'enregistrement se réduisaient à son ordinateur personnel (oui, je sais, c'est le seul producteur que j'ai pu trouver, mais bientôt les grandes majors du disque viendront me bouffer dans la main, c'est moi qui vous le dis). A mon premier graffiti "anarchy in Bourrinville" au crayon à papier sur la tapisserie, Paulot m'a sauté sur la râble en me disant "eh, oh, t'es gentil, mais tes saloperies, tu les fais ailleurs que chez moi" et en m'obligeant à tout gommer. Je me suis donc tenu à carreau par la suite (Paulot est beaucoup plus costaud que moi), mais l'esprit y était quand même, hein...

Pour ce qui est de l'inspiration, le déclic est venu quand Paulot, après le calendos, m'a glissé : "dis donc, t'aurais pas un peu forci, toi ? Tu devrais mettre en pratique ce que tu chantais y'a pas si longtemps, hein !"

Et là, paf ! L'idée de génie ! Je fis un gros doigt d'honneur à Paulot, histoire qu'il se mêle de ses oignons et pour rester dans l'esprit punk (en attendant toutefois que Paulot ait le dos tourné : punk mais pas fou) et, décidant qu'il n'y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d'avis, j'écrivais dans l'instant ce qui deviendra assurément un tube interplanétaire, l'hymne de toute une génération imbue de provocation et de défiance.

Et comme je ne suis pas chien, je vous fais profiter à la fois de cet enregistrement et de la pochette de mon prochain album. Ecoutez-moi ça, les vieux babas ! Ça défrise les bouclettes, hein ?




Cliquez sur l'image pour voir la pochette en grand


Tant-Bourrin - God save the couenne


God save the couenne
Les big macs, les lasagnes
Le régime number one
C'est bananes !

God save the couenne
Les lipides, j'en suis fan
Et y'a plus de futal
A ma taille

Plus que c'est gras, plus que c'est délice
Plus que c'est gras et plus que ça glisse
Et y'a plus d'futal, plus d'futal
Plus d'futal pour moi

God save the couenne
Les matières grasses
Faut que ça baigne
Dans l'huile

God save the couenne
Et Maïté rules the world
Et à table, man
J'suis un vrai éboueur

Oh God save la friture
God save saindoux et graillon
J'suis en communion
Avec la nourriture

Mais mettre un futal devient un supplice
Faut être à plusieurs, faut s'y mettre à dix
Les coutures explosent en feu d'artifice
Et crac le futal, mon futal

God save the couenne
Les matières grasses
Faut que ça baigne
Dans l'huile

God save the couenne
Les matières grasses
Et y'a plus de futal
A ma taille

No futal, no futal
No futal for you
No futal, no futal
No futal for me

No futal, no futal
No futal for you
No futal, no futal
No futal for you

(Téléchargeable directement ici)


Hein ?... Pardon ?... Non, ça ne va quand même pas recommencer ???... Des mauvaises langues (même pas piercées) me sussurent à l'oreille que tout cela ressemblerait peut-être de façon quasi subliminale à ceci...

Alors là, une telle mauvaise foi, ça me fout véner grave ! Je sens que je vais tout destroyer à grands coups de rangers, moi !

...enfin, quand Paulot sera parti. Il est costaud, Paulot.

mercredi 9 avril 2008

BofBouillarbaisse

Aujourd'hui je vais vous la faire courte et instructive.

Tout d'abord, si vous avez comme moi la chance de posséder une boite vivante : laissez définitivement tomber la hotline.

Et au cas où vous passeriez outre, que le mardi vous écoutiez un conseiller lorsqu'il vous demande de flasher la mémoire à l'aide du petit bouton dessous, si ça ne marche toujours pas ensuite, c'est normal, vu que les identifiants et mots de passe ont été effacés. Je le savais pas, et apparemment le conseiller non plus. Du coup, j'ai eu un rendez-vous téléphonique avec super-conseiller, pas disponible avant le vendredi. Super-conseiller qui le vendredi m'a déclaré : après examen de votre ligne en ligne, ça ne marche toujours pas (ce que j'avais remarqué aussi, mais je ne suis pas super-conseiller). Je vous envoie un technicien sur place pour vérification plus complète. Un technicien en chair et en os, j'avais oublié que ça existait.

Le type a bien rigolé quand je lui ai raconté l'affaire : en fait, c'était une défaillance du central qui avait coupé ma ligne une journée, et le premier conseiller, avant de se renseigner là-dessus, m'a fait planter la boiboite vivante avec le flash mémoire. Une minute plus tard et le truc reparamétré, c'était reparti.

J'en ai raté le blogboquizz, je tente de m'en remettre.

Entre temps, on a eu notre premier assaut de touristes, caméra et appareils photos en bandoulières. J'ai rien contre les flashs, faut pas se leurrer, en grande partie ceux qui les actionnent nous font vivre, mais je me demande toujours à quel moment ils vont pas finir par nous jeter des cacahuètes.

- Bonjour, dans votre casserole là, c'est bien ce qu'on appelle la bouillarbaisse ?

- Non madame, c'est du couscous ça.

Alléluia, ils sont revenus.......

lundi 7 avril 2008

AndiamoLe sirop

DING-DONG ! Le carillon de l'entrée sonne. Simone tressaille, surprise, elle coupe la plaque à induction sous la casserole, elle s'essuie hâtivement les mains sur son tablier.

- Qui ça peut être, se demande-t-elle ? Elle se dirige vers l'entrée, aperçoit une silhouette à travers le verre dépoli, déverrouille la porte en PVC blanc de chez "Latriple".

- Ah, bonjour facteur ! Le préposé est là, casquette rejetée en arrière, un "colissimo" à la main.

- Un recommandé, M'dame Ronchard !

Signature, petit pourliche. Avant de rentrer, Simone jette un regard circulaire sur "sa" résidence, cent cinquante maisonnettes identiques, des jolies pelouses arborées (comme ils disent ces cons), un sourire satisfait illumine sa face déjà avachie.

Nous avons réussi, pense-t-elle ! Un croum qu'elle aura fini de rembourser dans dix ans, si tout va bien... A cette seule idée, elle se signe, discrètement, des fois qu'on la remarque.

Quarante-six ans, des fins de mois difficiles, un mari chef comptable dans une petite boîte d'import-export, deux mômes aux visages ingrats, plus préoccupés par leur acné que par les études, dix-neuf ans pour le garçon, deux de moins pour la fille.

Simone se retrouve dans SA cuisine, toute neuve la cuisine, une "Latriple" elle aussi, Robert la lui a offert pour leurs vingt-cinq ans de mariage, elle aime caresser le plan de travail en vrai "faux-marbre" !

Alors elle pose le petit colis jaune, ouvre le tiroir à roulettes, d'un mouvement si doux qu'on dirait une caresse. Simone a vraiment beaucoup de chance, placards à profusion, table à induction, four encastré : haute technologie a assuré le vendeur, température réglable au degré près ! Lave-vaisselle, réfrigérateur américain, avec glaçons et glace pilée à la demande !

Mais surtout LE four à micros-ondes ! Simone en fait un usage intensif, c'est incontestablement la reine des surgelés, elle pensait s'y mettre, avec une cuisine si moderne, mais cette grosse loche a bien vite repris ses habitudes : télé à longueur de journée, et vite fait la décongélation, quand arrive l'heure de la bouffe.

Sans hâte, elle ouvre son colis. A l'intérieur, bien enveloppée dans plusieurs couches de papier, une petite bouteille de Perrier. L'étiquette a été retirée, mais elle est tellement reconnaissable, grâce à sa forme si particulière.

Simone dévisse lentement le bouchon, sent le contenu, perçoit une légère odeur de cannelle, de vanille, et autre chose d'indéfinissable. Elle en verse très peu sur le bout de son doigt. La substance est sirupeuse, d'un joli vert amande, elle la goûte du bout de la langue, c'est sucré, parfumé, la cannelle sans doute : pas mauvais, conclut-elle.

Puis elle retourne à sa casserole abandonnée tout à l'heure, elle se prépare un bol de chocolat, dans lequel elle trempera des tranches de brioche achetées à "l'AUCHCLERCROISEMENT". Depuis bien longtemps, les enfants ne rentrent plus déjeûner, le lycée et la fac sont trop loin, alors cantine ! Ainsi, elle peut tout à loisir se vautrer dans son beau canapé, acheté par correspondance aux "Deux Redoutables Belges", son bol de choco dans une main, les tranches de brioche tartinées Nutella bonne couche à portée de l'autre ! Et surtout, devant son feuilleton préféré : "les feux de l'amour".

Elle ne parvient pas comme à son habitude à se concentrer sur les péripéties amoureuses de ses héros préférés, cela l'agace. Alors elle se lève, en plein milieu de l'épisode, au moment précis où Truc va peut-être, et enfin, rouler une pelle à Machine.

Elle se dirige vers la cuisine : "je vais confectionner un gâteau", dit-elle à haute voix !

Jamais elle n'a fait ça, oh ! Elle ne se lance pas dans une recette très compliquée, elle va préparer un gâteau au chocolat pour sa petite famille, ils vont être heureux, pense-t-elle.

Elle enfile un manteau, et se rend à pieds jusqu'à l'AUCHCLERCROISEMENT tout proche, afin d'y acheter les ingrédients nécessaires : chocolat noir, farine, un sachet de levure, des oeufs.

A peine rentrée, elle confectionne son dessert, dispose la préparation dans un moule à manqué, sans oublier d'y ajouter une cuillérée à café du si joli sirop reçu le matin même. Trente minutes au four, elle sort son chef-d'oeuvre, l'admire, puis le pose sur la paillasse afin qu'il refroidisse.

Waouh ! Tu nous a gâtés, s'esclaffe Robert. Ah oui, reprennent à l'unisson les charmants "boutonneux", c'est vraiment toi qui as tout préparé ?

- Ben oui, répond l'interpellée.

Et puis ce petit goût de je ne sais quoi... Vanille, cannelle, peut-être ? En tout cas, c'est rudement bon, reprennent en choeur les Einstein de la banlieue Nord.

Après le Navarro du soir, quand Simone et Robert se retrouvent, ils font ce qu'ils ont négligé depuis bien des mois.

Le lendemain, Simone est prise de la même frénésie culinaire que la veille, elle se rend dans sa grande surface préférée, et achète de quoi préparer une tarte aux pommes !

Elle confectionne elle-même la pâte brisée, tout lui semble facile, elle épluche les pommes, les coupe en fines lamelles, forme de jolis dessins en disposant les quartiers de "Golden delicious" d'une qualité exceptionnelle, l'indispensable cuillère à café de sirop, HUMMM, ils vont se régaler.

La fête ! Robert complimente abondamment son épouse, les enfants sourient, eux les "adoléchiants", comme se plaît à les appeler leur père, ils sourient !

Le soir, au moment du coucher, Monsieur est encore pris d'une rage de cul, qui fait pleinement le bonheur de Madame !

Toute la semaine, la famille Ronchard a droit à des desserts "maison" : flan, Charlotte aux fraises, et même un Saint-Honoré servi dimanche ! Rien n'arrête Simone pour régaler sa petite famille.

Quand, le lundi matin, Simone se retrouve seule dans sa belle cuisine, elle entreprend de confectionner un sirop.

Tout d'abord quelques emplettes indispensables, dans son incontournable, "AUCHCLERCROISEMENT" : du sucre de canne, une gousse de vanille, de la cannelle, sans oublier le pack de petites bouteilles de Perrier.

Alors, sur sa jolie plaque à induction, elle prépare un sirop, parfumé à la vanille, ainsi qu'à la cannelle, puis incorpore le reste de sirop reçu la semaine précédente, enfin elle ajoute des colorants : E 104, E 131, ils ne servent à rien, mais ils sont si jolis, et leur couleur vert-amande tellement en harmonie avec la teinte verdâtre qui commence à couvrir les mains de la famille Ronchard, ainsi qu'une partie de leur corps.

Simone a versé le sirop dans cinq des petites bouteilles de Perrier, c'est avec un peu de mal, qu'elle termine les petits paquets destinés à ses meilleures amies, les petites membranes qui poussent entre ses doigts la gênent un peu.



dessin Andiamo

samedi 5 avril 2008

Saoul-FifreOasis

Je crève
Ma gourde est restée vide
Tout là-bas sur ta piste
Je rêve
Tu es là devant moi
Mais tu t'envoles en volutes
Et je chute.

Oasis
Je t'attends
Dans les sables
Mourant.

Ton vent
Il m'assoiffe et m'obsède
Et me fait tomber à genoux
Ton vent
Je lui tordrais le cou
Si je n'étais à bout.

Oasis
Je t'attends
Dans les sables
Mourant.

Je t'aime
Comme une fiancée lointaine
Que je n'aurais pas connue
Je t'aime
Tes photos étaient belles
Mais tu n'es pas venue.

Oasis
Dans le vent
Je pense à toi souvent.

jeudi 3 avril 2008

ManouCorée


















mardi 1 avril 2008

Tant-BourrinLe grand blogboquiz

Tiens, me suis-je récemment sussuré au creux de l'oreille, cela fait bien longtemps que je n'ai pas proposé à nos chers lecteurs un de ces petits quiz musicaux qui ont fait naguère la renommée interplanétaire de Blogborygmes. Pourquoi ne pas y remédier dès le prochain billet ?

Bingo, me suis-je autorépondu avec d'autant plus d'empressement que j'étais à la ramasse question inspiration (faire un énième poisson d'avril me paraissait un peu trop facile), je mets ça en route !

Voilà pourquoi je vous propose aujourd'hui un... Un quoi ?... Punaise, y'en a pas un qui suit ! Un petit jeu musical !

Pour les ceusses qui ne connaissent pas le principe, je vous explique en trois mots : le jeu consiste à reconnaître des chansons à partir de leur intro (ou d'un bout de pont musical). C'est tout.

Histoire de donner une dimension supplémentaire au jeu, il y a aujourd'hui 25 morceaux et interprètes à identifier ! Oui, je sais, c'est énorme, mais quand on est généreux comme moi, on ne compte pas !

Ecoutez le fichier ci-dessous, composé donc de 25 intros ou ponts musicaux de chansons enchaînés, essayez d'identifier le maximum de chansons, et envoyez-moi par mail (histoire de laisser tout le monde jouer) vos réponses sous la forme :

1 : nom de l'artiste - titre du morceau
2 : nom de l'artiste - titre du morceau
3 : nom de l'artiste - titre du morceau
etc.

Un titre correct rapporte trois points et le nom de l'interprète rapporte un point supplémentaire (certaines chansons ayant eu plusieurs interprètes différents, je serai assez large sur ce point). Je donnerai dans les commentaires les scores réalisés par les uns et les autres au fur et à mesure de l'arrivée des réponses. Le gagnant sera celui qui atteindra le plus grand score ou qui obtiendra le premier la note parfaite de 100.

Bon, soyons franc : le niveau de difficulté est particulièrement relevé et il y a des morceaux que je pense introuvables. Ne vous laissez donc pas décourager et tentez votre chance même si vous n'avez qu'un nombre extrêmement limité de réponses : dites-vous que ce nombre de réponses est juste à votre image.

Et pour vous aider (oui, je sais, je suis trop bon), vous découvrirez vite, en examinant les premiers titres identifiés, qu'il y a un point commun à tous les morceaux compilés : cela devrait utilement orienter vos recherches pour trouver ceux qui vous manquent !

Mais pour éviter que des petits malins (il y en a, j'ai les noms), ayant découvert la thématique d'ensemble, proposent au hasard tous les titres de chansons pouvant s'inscrire dans cette thématique, chaque participant aura un quota de cinq erreurs possibles gratuites : à partir de la sixième mauvaise proposition, ça sera un point de moins par erreur, na ! Et je pressens déjà qu'il y en a qui risquent de finir avec un score largement négatif !

Pour vous aider à vous y retrouver, voilà le minutage des différents morceaux :

01 : 0'00"    06 : 1'23"    11 : 2'18"    16 : 3'11"    21 : 4'25"
02 : 0'27"    07 : 1'32"    12 : 2'37"    17 : 3'30"    22 : 4'33"
03 : 0'38"    08 : 1'46"    13 : 2'47"    18 : 3'38"    23 : 4'40"
04 : 0'52"    09 : 2'02"    14 : 2'57"    19 : 3'55"    24 : 4'59"
05 : 1'04"    10 : 2'09"    15 : 3'02"    20 : 4'06"    25 : 5'07"

Le jeu est ouvert jusqu'au 2 avril à 20h13 précises. Je publierai peu après le palmares définitif ainsi que les bonnes réponses dans les commentaires de ce billet.

Ah oui, au fait, j'oubliais l'essentiel : le vainqueur de ce concours gagnera un cadeau d'une valeur inestimable, à savoir un CD audio réunissant toutes mes prestations musicales sur ce blog depuis sa création !...



Hein ?... Quoi ? Qui a dit "tu parles d'un cadeau" ?... Pffff ! Puisque vous avez une si bonne oreille musicale et de si bons goûts musicaux, il va falloir le prouver en faisant des scores potables, bande d'incultes !

Allez, on y va... A vos marques... Prêts ?... Ecoutez !



Fichier téléchargeable directement ici...

dimanche 30 mars 2008

BofMon coté primaire

Septembre 68, quatre mois avant des pavés avaient volé, et moi dans ma blouse neuve je découvrais le goudron de la cour de l'école. Ma sœur m'avait précédé, j'y retrouvais un copain, c'est pas moi qui aurait chialé comme la Marie-Christine. En fait l'école c'était bien, sauf que fallait se lever tôt, même en section enfantine.

On y allait à pied, un kilomètre et demi, trois grosses côtes à grimper. Le village était petit, l'école pas très remplie, les deux maitresses se répartissaient les six classes. On apprenait des trucs bizarres, comme mettre dans le bon ordre des bouts de papier avec des groupes de lettres dessus. J'avais pas compris le jeu, mais mon voisin si, alors je copiais sur lui. On avait aussi un cahier d'écriture, des pages entières de a ou b à écrire proprement, buvard plumier et encrier, j'étais pas très doué, ça n'a pas beaucoup changé.

Le reste du temps c'était tranquille, on collait des nouilles sur des feuilles de papier en écoutant les plus grands réciter leur table de multiplication, on chantait "colchique dans les près", on découpait des trucs en piquant tout autour, et on en attendait les récrés.



Un matin, une dame en blanc est venue, on s'est tous retrouvé en slip, à défiler devant elle, qu'elle nous colle un timbre sur le torse après nous avoir toisé, pesé et contrôlé les yeux. On l'a gardé deux jours, le timbre, pas la dame, avant de le décoller pour voir ce qu'y avait dessous. Mon voisin, après ça, il est parti pendant quelques années dans une autre campagne, à respirer du bon air dans un sanatorium. J'avais plus personne pour m'aider à ranger les bouts de papier, mais c'était pas grave. Une amie de mon oncle m'avait offert un Akim. Akim, c'était géant, sauf que juste regarder les images, c'était pas suffisant, alors en deux mois j'ai appris à lire avec Akim, Rita, Jim, Kar, Zig et Ming.

Ensuite j'ai eu une voisine, Anne. J'aimais bien Anne, mais je préférais Béatrice qui, elle, ne pensait qu'à Pascal. Toutes les filles d'ailleurs ne pensaient qu'à Pascal, l'enfoiré. Ça va pas toujours comme on veut en section enfantine. Plus tard non plus d'ailleurs, mais on apprend quelques combines.

Aux récrés, on faisait des batailles, les petits montés sur le dos des plus grands. Mon cheval était coriace et j'étais un teigneux, on gagnait presque tout. Sauf qu'un jour le cheval a trébuché, et je me suis niqué une arcade sur le goudron, la maitresse a dit que stop, fini la plaisanterie. Restait plus qu'à jouer à chat perché, avec les filles...

Alléluia, un jour on a eu un ballon, ça tombait bien, dans la cour y avait deux grands portails face à face, deux buts magnifiques, pas exactement la même taille, mais ça le faisait quand même. C'est comme ça qu'on a pu laisser les filles à leur histoire de chat.

Le midi, y avait cantine. Avec la cantinière, tous les jours c'était soupe en premier. Moi, j'aimais bien la soupe, les brocolis, et les carottes râpées, ah non, pas les carottes râpées, et les betteraves non plus. Le boudin, et le ragout, les tomates farcies, le pot au feu, les pommes au four, ça j'adorais. Et les grandes plaques de flan alsa pistache, vanille, ou chocolat, tu faisais une petite entaille dans ta part qu'à la fin ça faisait une grande crevasse. Après, c'était moins drôle, à tour de rôle on faisait la vaisselle, même nous les garçons, pas préparés à ces activités.

Deux trois fois dans l'année, un type passait avec un projecteur, et de grandes boîtes avec des films dedans. On allait voir ça dans la salle des plus grands. Le début toujours c'était chiant, des trucs de volcan, de fonds marins, ou des balades dans des villes qu'on connaissait même pas, remplies de statues ou de monuments bizarres. On nous gardait le meilleur pour la fin : Laurel et Hardy, Charlot mais j'aimais moins, et parfois quelques dessins animés.

Avant chaque départ en vacances, fallait venir avec une feuille de papier de papier de verre, et aussi de la cire. Plus tu pourrissais ton bureau, plus tu frottais longtemps, ça s'appelle la justice immanente.

Mon école, mon père ma mère l'ont fréquentée, mes grands-parents et arrières-grands-parents aussi.

J'y suis repassé l'an passé, de regroupement pédagogique en normes plus aux normes, elle fermera à la fin de l'année.


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