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lundi 28 novembre 2005

Saoul-FifreLes hommes sont de Mars, les femmes de Vénus.

Voici un exemple de premier choix que l'on doit a un professeur d'anglais d'une université américaine.

Aujourd'hui nous expérimenterons un nouvel exercice appelé "l'histoire en tandem". C'est assez simple. Chaque personne fera groupe avec la personne assise a sa droite. Un de vous ecrira le premier paragraphe d'une histoire courte. Son partenaire lira ce paragraphe et rajoutera un paragraphe à l'histoire. La première ajoutera alors un troisieme paragraphe et ainsi de suite. Souvenez vous de vous relire et de relire ce qu'a fait l'autre afin de conserver une histoire cohérente. Vous n'avez absolument pas le droit de parler ou de communiquer ce que vous voulez que votre partenaire écrive sur le papier. L'histoire est finie quand les deux s'accordent sur le fait de dire qu'ils ont trouvé leur conclusion.

Ce qui suit a été écrit par deux de mes élèves de cours d'anglais : Rebecca - nom de famille effacé - et Jim - nom de famille effacé

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dimanche 27 novembre 2005

Tant-BourrinLa vie comme un novembre

Quelques mots de ma soeur sur le répondeur : "L'hôpital nous a appelés. Papa est décédé ce matin..."

Un an déjà aujourd'hui...

Un an déjà que la longue descente de mon père dans les sous-sols de la vie a pris fin.

Je me souviens de ce goût si particulier, mélange aigre-doux de tristesse et de soulagement.

Je me souviens aussi de cette longue, si longue descente qui avait commencé à peu près à l'époque où la vie a pris force en Tant-Bourrine. Notre fils commençait à croître dans son ventre et mon père à décroître dans la vie, d'éclatement de vaisseaux sanguins dans le cerveau en perte de capacités physiques, comme si, par un macabre jeu de vases communicants, la vie de l'un s'était déversée dans l'autre.

Je me souviens de ce mois de septembre 2003, deux mois avant la naissance de Tant-Bourriquet, où tout a failli s'arrêter, de ce nouvel accident cérébral, de ce corps sans réaction, de l'hémiplégie, de cette grise maison de retraite. Septembre noir.

Je me souviens de la première fois où j'ai revu mon père après la naissance de Tant-Bourriquet. L'envie de hurler qui vrille le cerveau en découvrant la mort en marche sur le visage creusé, jauni, où se subsiste aucune expression. Presque méconnaissable. Absent. Je me rappelle que mon père n'était pas vraiment là ce jour-là, les yeux mi-clos, la lèvre pendante. Rendez-vous manqué.

Mais je me souviens aussi de ce jour de mars 2004. Mon père avait un tout petit peu récupéré de ses facultés. Il ne parlait plus, mais je lus la joie, la joie simple, la joie débordante dans ses yeux brillants de larmes, dans son ébauche de sourire quand il vit enfin son petit-fils. Comme un instant d'éternité. Un passage de relais. Court. Si court.

Je me souviens de ce gris mois de novembre 2004. Tant-Bourriquet fêtait son premier anniversaire, et l'on savait que c'était la fin pour mon père. Les reins morts. Plus d'espoir.

Jusqu'à ces mots sur le répondeur.

Novembre sera toujours ce mois si particulier, ce mois qui, dans ses premiers jours, m'aura donné un fils et repris un père dans ses dernier jours...

La vie comme un novembre.

samedi 26 novembre 2005

Saoul-FifreJean-Paul le pape

... ou "j'empale le pope" ? Voilà, c'est un contrepet, on inverse une partie des 2 mots, et c'est parti. C'est Eor Ar Bleizmor qui les a demandés, et je lui ai préparé une petite sélection. Comme il est breton, j'ai pris les blagues anticléricales du Canard Enchaîné. Il faut bien comprendre qu'une contrepèterie est obligatoirement vulgaire. Si ça ne parle pas de cul, c'est un jeu de mot, c'est une inversion de sons, c'est ce que vous voulez, mais pas un contrepet ! Bon, j'ai eu pitié de vous et j'ai écrit en majuscules les sonorités qu'il faut inverser.

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vendredi 25 novembre 2005

Tant-BourrinFroid

Il restait là, hébété, ne sachant plus que faire.

Le froid était partout. Sur le sol. Sur ses vêtements. Sur sa face. Sur son âme. Il grelottait, et ce tremblement qui le parcourait, il le sentait bien, durerait à jamais. Sa vie ne serait plus que givre et froidure.

Il ferma les yeux pour ne plus voir le spectacle de désolation autour de lui. Ses cils, raidis, couverts de cristaux de givre, semblèrent presque résonner en s'entrechoquant au milieu du silence accablant.

Une larme lui perla au coin de l'oeil, lui zébra la joue d'une traînée d'abord tiède, puis glacée. Elle claqua sur le sol, et se confondit instantanément dans la dureté de celui-ci.

Le froid, le terrible froid, l'irrésistible froid gagnait en lui, s'insinuait par ses pores, cheminait dans ses veines, étouffait ses cellules. L'envie d'abandonner toute résistance, de se laisser aller à la statufication, à l'immobilité de ses cellules, au néant brumeux. L'envie de rien. Plus rien.

Il entrouvrit les yeux, lentement, douloureusement, pour se convaincre de l'horreur, de cette réalité froide comme l'air alentour, froide comme la lame d'un couteau qui lui labourerait les tripes, pour imprimer en lui encore une fois ce spectacle de mort, cette mort rampante, vorace, omniprésente, qui flottait tout alentour et se glissait partout, dans le moindre interstice, emplissait ses poumons, se déversait dans ses vaisseaux sanguins et le faisait frissonner de tout son être.

Les cadavres. Là. Par dizaines. Raides. Figés. Couverts de givre. La mort, la mort, tout autour de lui. Et lui au milieu, vivant, mais empli de cette mort.

Ses yeux se refermèrent d'eux-mêmes, sans que son cerveau engourdi ne leur en ait donné l'ordre, pour s'isoler derrière le dérisoire rideau des paupières.

Il se sentait partir.

Une voix tonitruante retentit soudain dans son dos.

"Oh, Guillaume, qu'est-ce que tu fous à traîner depuis une heure dans la chambre froide ? Tu me le remontes ce quart de boeuf, oui ou merde ? Y'a plus rien en rayon ! Grouille !"

Il avait sursauté. Ses yeux s'étaient rouverts. Son sang s'était remis à circuler. Il répondit d'une voix blanche : "Oui, m'sieur Bertin, j'arrive..."

Il décrocha une lourde pièce de viande d'un crochet et repartit avec, flageolant légèrement sous la charge.

Il se demandait s'il était vraiment fait pour ce métier.

jeudi 24 novembre 2005

Saoul-FifrePrivée de quoi ?

Je ne tiens pas particulièrement à jeter du sable dans la belle machine bien huilée de la privatisation partielle d'EDF, mais avant de vous ruer pour acheter de leurs actions, enquerrez-vous du sérieux de la boite...qB^)

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mercredi 23 novembre 2005

Tant-BourrinLa tempe ne fait rien à l'affaire

Le temps passe, Tina, et tes tempes grisonnent
Sans nuire à ta beauté, ô sublime amazone,
Mais ce gars n'aime pas ce gris à tes cheveux.
Alors fuis ! Demi-tour ! Quitte donc ce morveux !

Moralité : Il hait tes tempes, Tina ! Vire !

mardi 22 novembre 2005

Saoul-FifreUne Quintaine d'œufs, s'il vous plaît ?

Nous sommes au 21 ième siècle après JC. Tout le pays est sous la coupe des scientistes, technocrates, laïques et autres athées. Tout le pays ? Non, car un petit village du centre de la France résiste encore et toujours à l'envahisseur rationaliste. Saoulfifre, notre envoyé spécial, était sur place et témoigne.

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