Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 4 avril 2007

Tant-BourrinUn peu de réclame

Qui ne s'est jamais exclamé, face à un spot publicitaire particulièrement lourd (pléonasme !) : "non, là, vraiment, ils nous prennent pour des cons" ? Qui n'a jamais maudit cette engeance que sont les publicitaires, ces gras manipulateurs de clichés aussi éculés que leurs pensées moisies et qui ont le culot de vouloir de se faire passer pour les créatifs d'aujourd'hui, pour ne pas dire des artistes ? Qui ne rêverait pas de tirer la chasse d'eau pour envoyer cette fiente commerciale fétide dans les égouts de la sous-pensée ? Bref, qui n'a pas légèrement les nerfs face à ce fléau moderne qu'est la publicité ?

Moderne ? Vraiment ? J'ai voulu m'en assurer et je suis aller ressortir du tiroir quelques vieux magazines de l'entre-deux-guerres... Le résultat est édifiant : les margoulins étaient déjà là. Les moyens mis en oeuvre étaient certes mille fois plus réduits qu'aujourd'hui, les techniques publicitaires étaient plus naïves et balbutiantes, mais tout était déjà là en germe !

Voyez plutôt le petit échantillon que je vous propose, tout chaud sorti de mon scanner...




Ouah ! Du thé "rationnel" ! Impressionnant !... Excusez-moi, je consulte mon dictionnaire. "Rationnel : fondé sur la raison, sur le raisonnement - qui peut être expliqué par la raison". Mmmm, un thé qui peut être expliqué par la raison : on touche d'entrée au sublime. Les publicitaires qui disent n'importe quoi et utilisent n'importe quel mot dans n'importe quel sens n'ont finalement rien inventé : les auteurs de réclames l'avaient fait bien avant eux.




Tiens, encore nos amis d'Yxa, avec un produit pour vous, Mesdames. Allez, encore une cuillerée de placenta pour raffermir vos seins ! Non ? Ce que vous êtes chochottes !...




Le sirop de Deschiens ? Hem, évidemment, les références culturelles ont un peu évolué depuis l'époque, parce que je ne suis pas convaincu qu'un tel nom serait très vendeur aujourd'hui !... Et puis un sirop à l'hémoglobine, à part chez les jeunes gothiques lookés vampires, je doute que cela puisse avoir encore un franc succès. Le seul qui apprécierait ce sirop, c'est Sarkozy : "formation de la jeunesse", ça laisse songeur !




La vieille technique de la peur de l'exclusion : "si t'as pas le bidule Machin, alors t'es ringard". Et l'esprit grégaire de l'homme étant ce qu'il est, le client se rue sur le bidule Machin. Eh bien, voilà l'ancêtre de la technique : l'intérieur n'est pas complet sans une bonne vieille machine à coudre ! Autres temps, autres moeurs : il n'y a sûrement plus beaucoup d'intérieurs complets de nos jours...




L'argument santé, voilà ce qui fait vendre ! Le yaourt qui fait du bien à l'intérieur, le plein de vitalité, les croquettes bonnes pour le poil, c'est top ! Là aussi, rien de nouveau sous le soleil : la réclame ci-dessus prouve que l'on savait déjà vendre des produits sous le sceau de la santé il y a quatre-vingts ans ! Ça fait rêver, non ? Ou cauchemarder, plutôt !




Autre argument commercial qui fait vendre : l'argument minceur. Là non plus, rien de neuf : nos grands-parents disposaient déjà de produits miracles. Une tâche de graisse sur la belle robe ? Hop, une pilule Chatelguyon-Mathivat dans la machine à laver et le tour est joué !




Pour ce qui est de l'idée de mettre en scène d'enfants dans les publicités, désolé de faire de la peine aux gros beaufs des agences de pub, mais les vrais créatifs, c'étaient leurs ancêtres de l'époque de la réclame. Voyez plutôt...




Le message du type "payez, on s'occupe de tout le reste" n'est pas plus neuf que les autres. Regardez donc cette réclame septuagénaire et dites-moi si vous n'enverriez pas rapidement une lettre pour le bien-être de votre fifille adorée, hein ?




En résumé, la publicité est la digne fille de la réclame : ça fait plus d'un siècle qu'on cherche à nous refourguer n'importe quelle sorte de merde en la faisant passer pour de l'or. Et quand je dis "merde", il s'agit d'un mot bien senti. Matez donc plutôt la pub suivante. Oui, c'est bien une publicité : à l'époque, il n'y avait apparemment aucune obligation d'apposer le terme "publi-reportage" en préambule de ce qui ressemblait à un article comme les autres !... C'est en tout cas que l'on pourrait appeler une subtile recherche de débouchés !

mardi 3 avril 2007

Saoul-FifreLa promesse faite à Ophise

À la suite d'un de mes récents billets sur les chèvres, Ophise me demandait des photos car pour elle, les chèvres sont dépourvues de cornes. Dans les gros élevages quasi industriels, il est vrai qu'une mode barbare veut qu'on écorne les bêtes pour éviter des bagarres sanglantes. Ceci se pratique surtout sur les vaches, les éleveurs de chèvres étant en général plus respectueux de l'intégrité de leurs animaux, mais les caprins aussi se font brûler ou scier leurs décorations cornées, quand ils ont la malchance de tomber chez des patrons obsédés par la maîtrise totale et l'autorité absolue sur leur troupeau.

L'étonnement d'Ophise peut venir aussi du fait que les chèvres qu'elle connaît sont "mottes". Dans toutes les races, il sort des "sans cornes" de temps en temps. Apparemment, il existe en Suisse des chèvres qui n'en ont naturellement pas, et par croisement, le gêne s'est répandu un peu partout, mais bien sûr surtout autour des alpes : ce sont les Saanen (blanches) et les Alpines chamoisées qui possèdent le plus de cas.

Les éleveurs ont tendance à sélectionner les individus mottes pour éviter les accidents, mais ils feraient bien de se méfier : des recherches semblent indiquer que le gène "motte" s'accompagnerait d'un autre, lié à des problèmes de sur ou sous-fécondité, voire d'inversion sexuelle !

Donc, prudence : bien renifler le lait des chèvres mottes après la traite ! Vous venez peut-être de traire un bouc !

En attendant, les nôtres ont de belles cornes, et donc du vrai bon lait de mamelle.

Le bouc Nubien s'en est cassé une en se bastonnant avec le bélier. Ça lui donne un style un peu déstructuré, la mèche sur le côté, voyou, bravache, le mec qui a vécu et qui montre ses cicatrices.

Vision d'ensemble du reste du troupeau. On voit bien le bélier qui suit toujours assidûment sa copine chèvre . La brebis de droite, sa "régulière", s'en branle complètement, je dirais même que ça la repose. Et le bouc, mon Dieu, avec l'âge, il s'est fait une raison...

lundi 2 avril 2007

ManouLUXURE




Définition : pratique immodérée des plaisirs sexuels.

7 questions simples.

1 - Peut-on considérer la masturbation comme de la luxure ?
2 - Est-il préférable de se masturber plutôt que de regarder un film X ?
3 - Qu'en est-il des lectures érotiques ?
4 – Et du voyeurisme ?
5 - Quel le comble de la luxure ?
6 - Combien d’heures par semaine peut-on consacrer à la pratique des plaisirs sexuels sans basculer dans la luxure ?
7 – Que pensez-vous de la position d’Andromaque ?
8 - Voyez-vous un inconvénient à ce que votre partenaire préfère le sommeil à la luxure ?
9 - Si vous avez répondu non à la question précédente : quand votre partenaire ronfle, cela vous gêne-t-il ?
10 - Si vous avez répondu non à la question précédente : vous êtes le phoénix des hôtes de ces bois et vous avez gagné un des petits livrets ci-dessous.

Pour Frenchmat, quelques références.

Chez Pocket : Désirs de Femmes, Contes érotiques d’hiver, Plaisirs de femmes (d’auteurs multiples) et Le bonheur (Denis Robert).

En folio : Les exploits d’un jeune don Juan de Guillaume Apollinaire.

dimanche 1 avril 2007

Tant-BourrinQuelque chose qui clache

Il est temps de choisir, mes chers petits enfants,
Car le serveur est là qui attend la commande.
Préférerez-vous prendre un assaisonnement
Ou alors ce gâteau parfumé à l'amande ?

Que voudrez-vous avec cela comme boisson ?
Souhaitez-vous, mes petits, demander qu'on vous presse
Un melon d'eau ou bien préférez-vous la graisse
D'un bon plat auvergnat, bref son jus de cuisson ?


Moralité :
Sauce ou gâteau, les minots ?
Jus d'pastèque ou jus d'aligot ?



Bon, là, j'admets que c'est vraiment
n'importe nawak !



Finalement, écoutez plutôt cette version-là,
c'est de la bombe !

samedi 31 mars 2007

Saoul-FifreIls ne respectent vraiment plus rien

Là, je craque : je me suis décidé. Je déchire ma carte et je leur renvoie en recommandé. Plein de petits confettis carrés qu'ils pourront envoyer en l'air au cours de leur prochain Grand Raout festif où tous les présents ont cet horrible sourire extatique et confiant dans des lendemains qui chantent plaqué sur la face et hurlent leur enthousiasme frelaté. À vomir. Ami public mon cul! Quand je pense que j'ai rêvé devant cet écran, que je me suis identifié à ces héros ? Ils étaient beaux, nous guidaient vers les vraies valeurs, simple était le monde autour d'eux, divisé en bons et en méchants, en élite spirituelle et en dégénérés, en Pole de la Fierté et en Axe de la Honte. Et puis vint la Trahison. Un monde qui s'écroule, excusez-moi, j'ai un peu de mal à maîtriser mon émotion...

Lire la suite

vendredi 30 mars 2007

ManouGOURMANDISE



gourmandise inversée


Pour ce péché capital, il vous faudra deviner de quel livre est tiré l'extrait suivant. Le gagnant aura droit à un soufflé au fromage, calorifugé et livré en chronopost.

"Toutes les opérations de cuisine signifient et célèbrent des modifications apportées à la matière : chapper, braiser poêler, ébouillanter, griller, blanchir, étuver, flamber, mijoter, c'est agir spécifiquement dans le temps; tailler couper, chevaler, ciseler, émincer, brider, chemiser, c'est agir pareillement sur la forme; relâcher, singer, détendre, concasser, crever, fraiser, lier, mariner, c'est intervenir sur les textures; saisir, ébouillanter, rafraîchir, épicer, relever, c'est vouloir produire des effets sur la couleur, la lumière."

jeudi 29 mars 2007

Tant-BourrinUn reportage de haute visée

J'ai décidé, il y a quelques jours, de rehausser le niveau de blog. Parce que la rigolade, la poilade a deux balles, ça va cinq minutes, mais si l'on veut que notre blog devienne un site de référence incontournable, il faut en muscler le contenu.

J'ai donc décidé de me lancer dans le journalisme d'investigation.

Mais attention, il y a journalisme d'investigation et journalisme d'investigation : je n'entends pas me lancer dans la fouille des poubelles de stars comme le premier magazine people venu. Non, ce que je vise, c'est le champ politique, les affaires Urba, les scandales des emplois fictifs, les Watergate ! Bref, je veux redonner au journalisme ses vertus de contre-pouvoir qui fait avancer la démocratie.

Alors, pour ma première enquête, je me suis attaqué à un gros morceau, un très gros morceau : Ruffo Alesi, le maire de Bourrinville, le véreux, l'homme soupçonné d'accointances avec la maffia mais jamais inquiété, jamais inculpé, car bénéficiant sûrement d'appuis en très hauts lieux.

Au risque de ma vie, j'ai décidé de faire plonger Ruffo Alesi en le prenant la main dans le sac et de débarrasser ainsi Bourrinville de cette engeance.

Et après des semaines et des semaines d'enquête discrète et minutieuse, j'ai fini par avoir le bon tuyau : Ruffo Alesi allait dîner le soir-même avec Al Pleby, le parrain putatif de la maffia locale. Je tenais enfin ma grosse affaire.

Je me suis rendu donc au restaurant où devait avoir lieu ce repas d'affaires véreuses, muni d'un minuscules appareil photo ultra-plat prêté pour l'occasion par un ami.

Bien sûr, j'aurais nettement préféré, pour de simples raisons de discrétion, utiliser un téléphone portable capable de faire des photos. Mais voilà, j'avais toujours été allergique à ces bidules et je n'en avais pas. Alors soit, l'appareil photo classique ferait l'affaire ! Il faut savoir prendre des risques dans la vie pour faire progresser la lumière.

Très vite, j'eus la confirmation que mon tuyau n'était pas percé : dix minutes après l'arrivée de Ruffo Alesi, Al Pleby fit une entrée discrète dans le restaurant et vint s'asseoir à la table du maire.

A partir de là, je sortis mon petit appareil-photo numérique et me mis à mitrailler la scène. Voici les photos assorties de mes commentaires...


Photo n°1 :

Al Pleby s'installe à la table du maire. A noter le choix d'une table discrète dans le fond du restaurant. A noter également la présence, à la table voisine, de deux malabars patibulaires, arrivés en même temps que Al Pleby. Vraisemblablement deux hommes de main faisant le guet alentour.


Photo n°2 :

Ruffo Alesi serre la main d'Al Pleby. Cette photo sent déjà la poudre et devrait suffire à provoquer des remous lors de sa parution. Mais cela n'est pas suffisant. Je guette la suite des événements.


Photo n°3 :

Ruffo Alesi et Al Pleby conversent en mangeant leur hors d'oeuvre. On devine que de sombres tractations sont menées.


Photo n°4 :

La photo que je guettais ! Al Pleby a discrètement saisi une épaisse enveloppe dans sa mallette et la donne discrètement au maire. Qu'a donc pu promettre Ruffo Alesi en échange de cette enveloppe ? Mystère ! Mais un tel manège entre Ruffo Alesi et le parrain de la maffia prouve que la municipalité est livrée aux appétits de la pègre !


Photo n°5 :

Hélas, c'était à craindre : l'appareil photo que l'on m'a prêté n'était pas assez discret, les deux malabars se lèvent et commencent à se diriger vers moi. Vous comprendrez aisément que c'est la dernière photo que j'ai pu prendre lors de cette soirée. Ensuite, je me suis beaucoup plus préoccupé de partir en courant que d'autre chose.


Voilà. Par chance, aucune balle ne m'a atteint et j'ai pu leur échapper en passant la nuit dans un container à ordures, ce qui me permet de révéler aujourd'hui au monde entier ce reportage-choc qui va sonner le glas de la carrière de Ruffo Alesi.

Hein ?... Pardon ?... Quoi, qu'est-ce qu'elles ont mes photos ?........

Heuuuuuuuuuuuuuuuu.........

Merde ! C'est bien, ces petits appareils tout plats, tout carrés, et sans gros objectifs, mais ce n'est pas hyper intuitif d'usage : je crois bien que j'ai fait tout le reportage en tenant l'appareil à l'envers. C'est ballot, ça !

< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 >