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lundi 3 septembre 2007

Saoul-FifreP.S.F.

Tenez, puisque vous avez été sages hier, vous pouvez ranger vos livres et vos cahiers dans vos pupitres et je vais vous proposer un jeu qui devrait plaire à Calune au minimum. Affichez Google ou votre moteur de recherche préféré et tapez "sans frontières" dans la petite fenêtre, entre guillemets si vous voulez, ça ne fait pas une grosse différence.

Héhé, onze secondes plus tard : 2 360 000 liens !! 'djudju, le concept semble porteur !

Allez, allez, on copie le nom des associations qui prétendent ne pas avoir de frontières ? Bon, c'est mon jour de bonté, ça me perdra, trop d'altruisme tue le truisme, je vais le faire à votre place :

Reporters Sans Frontières

Médecins Sans Frontières

Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières

Films Sans Frontières

Avocats Sans Frontières

Education Sans Frontières

Clowns Sans Frontières

Ingénieurs Sans Frontières

Terre Sans Frontières

Études Sans Frontières

Télécoms Sans Frontières

Sport Sans Frontières

Juristes Sans Frontières

Ateliers Sans Frontières

Aviation Sans Frontières

Haïku Sans Frontières

Marins Sans Frontières

Communications Sans Frontières

Patrimoine Sans Frontières

Secouristes Sans Frontières

Architectes Sans Frontières

Pompiers Sans Frontières

Amarrages Sans Frontières

Enfants Sans Frontières

Mode Sans Frontières

Vacances Musicales Sans Frontières

Voiles Sans Frontières

Guides Sans Frontières

Électriciens Sans Frontières

Épargne Sans Frontières

Armes Sans Frontières

Mathématiques Sans Frontières

Études Sans Frontières

Amis Sans Frontières

Roulards Sans Frontières

Savoir Sans Frontières

Accueil Espoir Sans Frontières

Parents Sans Frontières

Homéopathes Sans Frontières

Vigne Sans Frontières

Élevage Sans Frontières

Lévriers Sans Frontières

Orques Sans Frontières

Kangourous Sans Frontières

Gabriel Sans Frontières

Coach Sans Frontières

Chocolat Sans Frontières

Handicap Sans Frontières

Gynécologie Sans Frontières

Hydraulique Sans Frontières

Église Sans Frontières

Autistes Sans Frontières

Prisonniers Sans Frontières

Bon vous avez compris le principe ? Vous prenez n'importe quel mot et vous mettez "Sans Frontières" devant et ça fait bien, ouvert, généreux, smart, beaubeau, durable, global, conscientisé... Restez soft, cependant : ne choisissez pas "Frontières Sans Frontières", comme nom, là ça va trop se voir que vous vous foutez de leur gueule... Première étape indispensable avant de demander des subventions à l'Europe, que ce soit bien clair, si votre association n'a pas "Sans Frontières" dans son intitulé, vous ne les obtiendrez pas ! Il ne vous resterait plus qu'à postuler à Ridicule Sans Frontière ou à Dans le cul Sans Frontières voire à On te l'avait pourtant dit connard Sans Frontières.

Bon, vous avez déclaré dans les formes et à la Préfecture votre petite association Loi 1901, vous l'avez appelée Femmes Sans Frontières, c'est excellent ça, coco : les femmes vont se sentir concernées et, s'il y a des femmes, croyez-en ma vieille expérience de briscard, les hommes ne vont pas tarder à y mettre le nez et y jeter un œil. Vous encaissez les cotises. Fort de vos membres durs à la tâche et toujours sur la brèche, vous demandez de l'aide autour de vous, au maire, au député, au restaurant gastronomique du coin, vous montez des dossiers en ratissant large au niveau des motivations : bonheur universel... en Europe en général... pour les femmes en particulier, et par rebond, les enfants, les hommes, les personnes âgées... Sur les moyens que vous comptez employer, restez vague et précis, vous êtes jeunes, la formulation vous étonne, mais tout le système fonctionne comme ça, vous verrez, on s'y fait très bien.

Quand la subvention débarque, vous l'avez calculée pour qu'elle vous permette d'embaucher 3 permanents de noms différents, vous, votre femme et votre fille déjà mariée, et c'est là que le flou de la loi pas trop nymique est bien pratique. Pour une bonne nouvelle, c'en est une, et si vous ne l'arrosez pas en compagnie de quelques bénévoles sur le champ (et au champ'), vous n'arroserez jamais rien et ça va se savoir que vous êtes un rat. Faites un beau discours où vous leur insufflerez la nécessité de s'ouvrir et de transmettre la grande idée Femmes Sans Frontières au monde entier, par le biais de partenariats avec "Femmes battues comme plâtre", "Femmes des années 80", "Femmes affamées", "Les femmes et les enfants par dessus bord", "Femmes fameuses", "Poussons les femmes" etc... Laissez les généreusement s'occuper des actions, de la communication, du lobbying, de la formation des cadres, en leur faisant pleinement confiance. Réservez vous la gestion, la comptabilité et la trésorerie, en priant pour que la réciproque soit vraie.

Vos soucis d'argent devraient être assez rapidement derrière vous et la relation avec votre banquier redevenir chaleureuse.

Je vous raconte tout ça, mais moi, les groupes, les associations, j'y connais rien, je suis misanthrope, je m'engueulerais de suite sur des détails avec mes associés loyaux 1901, je supporterais pas qu'on achète du whisky bas de gamme pour le "pot de l'amitié" qui clôture traditionnellement l'assemblée générale, mais je mordrais également ceux qui y mélangeraient du jus de fruit... Vous voyez, ils trouveraient dare dare un article dans les statuts pour me virer ?

Non, ya qu'une assoce qui me tenterait bien, mais je crois pas qu'elle existe, c'est Pays Sans Frontières.

Tiens : j'ai lu une nouvelle qui m'a fait plaisir , Ils ont créé une super région européenne qui regroupe Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Ligurie, le Piémont et la Vallée d'Aoste ! Ça c'est de la logique territoriale : le patois est le même, quand nos amis piémontais nous emmènent à Vinadio, nous comprenons très bien les habitants, nous qui ne parlons pas du tout italien...

Vive l'Eurorégion Alpes-Méditerranée, petite marche vers La terre n'est qu'un seul pays !

dimanche 2 septembre 2007

ManouMioule et Froutix : l'accrobranche (Suite et fin)






Petit rappel


Foutrix : Ne serait-ce pas Soufi qui arrive de liane en liane, les cheveux au vent ?

Mioule : C'est bien lui. Quelle élégance dans le mouvement ! Sa combinaison léopard lui va à ravir mais les petites clochettes dorées aux oreilles ne sont pas du meilleur goût.

Mioulefritx : Like a candle in the wind...

GPS : Next left in Andromaque position.

Foutrix : Ce GPS déconne à plein tube. Qui donc saura le désactiver ?

Mioule : Regarde, je crois qu'il fraternise avec Soufi. J'ai même l'impression qu'il lui compte fleurette.

GPS : I'll go with you though you're a bitch.

Foutrix : Il perd carrément les pédales.

Mioule : Profitons de l'occasion pour qu'il rende son don d'ubiquité à Hi.

Soufi (seigneur, à la cantonade) : C'est bien parce que c'est vous.

Soufi (au GPS) : Je te veux comme une bête à la condition express que tu rétrocèdes ton don à Hi sans passer par la case départ et sans toucher 20 000 francs.

GPS (à Soufi) : Have you ever beaten your dog ?

Hi (Bleu nuit) : Je vous promets 95% de réduction sur tous les vols à destination du Belize.

Foutrix : Le GPS a accepté ! Hi vient de tomber comme une masse. Et Soufi repart comme il est venu avec le GPS dans le dos.

Mioule : Quel dieu ce Soufi ! Il mériterait qu'on crée une secte en son honneur.

samedi 1 septembre 2007

Tant-BourrinUn été 1971

Alors que tire peu à peu à sa fin un été glacé et pluvieux, quoi de plus naturel que de laisser sa mémoire remonter la pente du passé vers les étés d'antan, vers ces mois d'août qui réchauffent encore la peau tout au fond de nos boîtes crâniennes ? Chacun a son été au coeur, celui qu'on n'oublie pas, celui au cours duquel on a effleuré l'infini de la pulpe des doigts. Son été à jamais.

Le mien fut l'été 1971.

Oui, je sais, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, comme dirait Charles. Et pourtant, je n'ai qu'à tirer le rideau de mes paupières pour revoir les images, retrouver les senteurs, ressentir les émois en écho.

J'ai huit, neuf ans. Huit au début de l'été, neuf à sa fin, par la grâce d'un anniversaire estival.

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vendredi 31 août 2007

Saoul-FifreLes perdrix noires

Matin et soir, les perdreaux viennent se dessoiffer à mon abreuvoir siphoïde, coude à coude avec les gallines.

La basse-cour est une communauté de bonne composition : ce n'est qu'intra-muros que ces Capoulets et Montaigus à plumes passent leurs journées en luttes intestines, en mini-révolutions, en guerres pichrocholines pour des motifs aussi futiles qu'un peu de rab de grain ou qu'une aubade trop poussée. Avec les esstrangés, palombes, faisans et autres oiseaux sauvages, ils sont d'une rare bravitude. Les deux mondes parallèles se côtoient sans jalousie. Nul n'envisage la moindre petite parade sexuelle avec ces compatriotes par trop exotiques, faisant pourtant partie de la même vaste famille aviaire. Nul ne leur pleure égoïstement les quelques grains oubliés de la dernière distribution. Pas de méfiance ni de revendications potentales envers ces cousins éloignés. Partageurs du même territoire, mais trop différents, la conscience politique ne s'applique plus.

Comme chez les humains dénués d'imagination.

Comme chez mes copains ploucs, par exemple, qui sont capables des pires crasses entre eux, pour acheter un hectare convoité ou parce que le voisin arrive à tirer quelques centimes supplémentaires sur le prix de son foin... La jalousie est un sport de proximité. Elle jette tous ses feux entre presqu'égaux, entre situations comparables. Mais un jour où je citais devant un de mes incultes cultivateurs le salaire mensuel de quelques capitaines d'industrie, qu'un journal venait de publier, cet hébété ne m'a tout simplement PAS CRU ! Les nouvelles fraîches, il les obtenait en discutant le bout de gras en bout de raie de labour, ou au bord d'un canal d'arrosage, mais le journal, hein ?

Enfin : oui, il en faut pour allumer le feu...

Je crois savoir pourquoi mes poules acceptent si facilement, sans sourciller, que des sauvages viennent boire leur eau et manger leur pain. Il s'agit tout simplement de rapports de force. Ces oiseaux de passage sont amenés par un vent de liberté. Leurs yeux brillent de la fierté de gagner leur croûte au quotidien, de dormir sous la pluie, de connaître le gel, de dominer leur territoire à la virtuosité de leurs ailes. Ma volaille domestiquée sent aussi que cette vie à la dure fait que le conflit ne tournerait pas à leur avantage.

Une tourterelle n'est pas du tout l'oiseau de paix symbole des amoureux qui roucoulent. Elle est capable de crever les yeux de son frère pour garder la possession d'un beau nid bien placé, mais si une autre espèce ose s'attaquer à un individu de l'espèce pigeon, fut-il un rapace, la communauté entière prend son vol et fait une démonstration de force solidaire jusqu'à ce que le trouble-fête aille voir ailleurs si ils y sont.

Les êtres humains aussi ont cette tendance à être doux aux puissants, à rejoindre la majorité pour se sentir moins seul. D'où l'importance des sondages. Si je vote pour celui qui est en tête, j'ai plus de chance de gagner et moins de risque de passer pour un con. Là aussi : carence d'imagination. Voter pour ses idées, pour un autre monde ? Encore faudrait-il avoir des idées, et d'autres projets que celui d'être homogène avec le troupeau ?

La conscience politique du con égoïste, l'analyse de situation, l'expression d'opinions générales, se fait sentir d'abord au niveau local, voire intime : comment me dégotter une prime que mon voisin de bureau n'aura pas, comment me draguer une petite mignonne sans que ma femme me rende la pareille, sourire au Maire en lui glissant son enveloppe, adapter son discours à l'interlocuteur... et puis en deuxième lieu, envers les faibles. L'injustice de la disparité des revenus et de l'énormité de certains salaires fera charitablement cligner l'œil du con, mais il réservera sa violence verbale pour fustiger la classe inférieure. Il a réussi à trouver plus malheureux que lui, plus attaqué, plus pauvre, plus marginal, c'est l'hallali ! Le coupable, c'est l'immigré qu'est même pas français, c'est ce feignant de chômeur, c'est cette salope de mère célibataire qui truste les allocations !

Ho non, c'est pas le gars qui spécule sur le prix du Dollar avec l'argent qu'il s'est contenté de recueillir dans une succession, c'est pas celui dont le gagne-pain est de vendre ces machins qui arrachent les jambes des enfants en explosant, non plus le banquier qui rachète un titre de gauche pour que la Pensée Unique accouche sur le papier d'un Discours Unique bien consensuel !

Je marche le plus silencieusement possible, mais dès que mon nez dépasse au coin du bâtiment, mes perdreaux, l'œil et l'oreille toujours aux aguets, s'envolent d'un seul mouvement vers la colline, dans un grand frou-frou de plumes agitées. Mes poules lèvent un œil et le bec, étonnées de ce départ précipité.

Quelles mouches ont donc piqué ces fougueux perdreaux ? N'étaient-ils pas bien, à l'ombre, à boire un coup avec nous ? Et là, c'est juste le patron qui venait nous nourrir ?

Laissez béton, la volaille, vous pouvez pas comprendre : ils préfèrent crever de faim et de soif que de perdre leur liberté. Ils ont filé s'enivrer d'essences d'herbes de garrigue. Ils sont là-haut. Déjà vous n'êtes plus pour eux que des points insignifiants.

jeudi 30 août 2007

ManouLE GLANDOR MUSARD






Comme son nom ne l’indique pas, le glandor est un petit récipient de forme octogonale utilisé dans la péninsule ibérique au début du 4 e siècle avant Jésus-Christ. L’activité favorite du glandor consiste à éviter toute utilisation qui pourrait être faite de ses capacités d’ustensile. Pour cela, il dispose d’une étonnante propension à la liquéfaction au moindre contact avec un corps étranger. Aucun exemplaire de cet objet n’a encore été trouvé. Ceci explique peut-être cela.

Cui-cui.

mercredi 29 août 2007

Tant-BourrinProduits dérivés (2)

Travaillant depuis des mois d'arrache-pied dans le cadre de notre politique de diversification, les laboratoires Blogbo sont fiers de vous annoncer aujourd'hui la sortie d'une toute nouvelle gamme de produits dérivés Blogborygmes™.

Mais attention, pas n'importe quels produits dérivés ! Foin de la pacotille habituelle, porte-clés, magnets ou stylos à deux balles que l'on cherche habituellement à vous refourguer !

Non, il s'agit ici de produits issus de nos recherches, les plus sérieuses qui soient, dans le domaine médical. Et là où les plus grands laboratoires pharmaceutiques du monde entier sont à la peine, les laboratoires Blogbo ont réussi : nos produits, particulièrement innovants, sont d'une efficacité parfaite pour lutter contre les plus terribles fléaux des temps modernes en termes de santé publique.

Examinons dans le détail les trois produits que vous trouverez dès aujourd'hui chez tous les bons pharmaciens...



Tabafeuque


"Quoi ? De simples patchs anti-tabac ?", direz-vous. Oui, mais pas n'importe quels patchs, car ceux-ci ont une efficacité garantie à 100%, sous réserve que le mode d'emploi soit scrupuleusement respecté (voir plus bas).

Fruits de longues années de recherche, les patchs Tabafeuque utilisent les propriétés médicinales étonnantes de l'excipient QSP, dont la diffusion sous-cutanée, via le patch, ôte instantanément à l'utilisateur toute envie de fumer. Des millions d'euros de vies sauvées en perspectives grâce aux laboratoires Blogbo !



Calorifeuque


Nous ne sommes pas peu fiers de vous annoncer que, contrairement aux grandes multinationales pharmaceutiques qui en rêvent depuis longtemps mais échouent lamentablement, nous avons réussi à mettre au point le premier médicament anti-obésité.

Calorifeuque est en effet un patch révolutionnaire dont l'application permet une perte de poids très rapide et sans effort, sous réserve que le mode d'emploi soit scrupuleusement respecté (voir plus bas).

Sans aller jusqu'à révéler notre secret de fabrication (soigneusement breveté, il va de soi), nous pouvons vous indiquer que le principe actif essentiel diffusé dans l'organisme par Calorifeuque est du H2O déshydraté, dont les vertus remarquables en matière de combustion des réserves graisseuses de l'organisme étaient jusque-là passées inaperçues aux yeux de chercheurs moins aguerris que les nôtres.

Grâce à Calorifeuque, bientôt la taille mannequin pour tous !



Blablafeuque


N'ayons pas peur des mots : Blablafeuque est un produit totalement révolutionnaire et sans égal !

En effet, il s'attaque à un des pires maux qui soit, à savoir la logorrhée ou, si vous préférez, la diarrhée verbale. Vos proches sont au bord du suicide à cause de votre flux incessant de propos oiseux et inintéressants ? Votre incapacité à vous taire plus de cinq secondes ruine votre vie en vous poussant à révéler des énormités sur votre propre compte sans même y prêter attention ?

Alors Blablafeuque est fait pour vous : un patch, et l'affaire est réglée, sous réserve que le mode d'emploi soit scrupuleusement respecté (voir plus bas). Grâce à son principe actif à base d'on ne sait pas trop quoi parce que l'étiquette du flacon s'était détachée, Blablafeuque viendra à votre secours, et votre logorrhée ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir !



Mode d'emploi

L'ensemble des patchs de la gamme des Laboratoires Blogbo doivent être utilisés en respectant scrupuleusement le mode opératoire suivant.

1. Déchirer délicatement l'emballage du patch

2. Décoller les deux bouts de papier blancs

3. Appliquer le patch sur la bouche, conformément à la photo ci-dessous


Le patch doit être conservé en l'état durant toute la durée du traitement. Ne jamais essayer de le décoller sous peine de réduire à néant son efficacité.

Les durées conseillées de traitement sont :

     Tabafeuque : 6 mois, pour un sevrage tabagique complet

     Calorifeuque : un mois par dizaine de kilos à perdre

     Blablafeuque : traitement permanent


Si vous respectez scrupuleusement le mode d'emploi, les résultats sont garantis ou remboursés !

Merci qui ?

Merci Blogborygmes !

mardi 28 août 2007

Saoul-FifreL'Enfer du Jeu

Nathalie la sérieuse, Nathalie l'amie fidèle, l'épouse modèle, la maman attentionnée, c'est marrant comme un blog peut colporter des réputations usurpées, et c'est hallucinant surtout de voir avec quelle naïveté nous avons tous mordu dans ce portrait angélique et sommes tous tombés dans ce panneau en trompe-l'œil !

La réalité est bien autre.

Dès son plus jeune âge, Nathalie et son jeune frère furent obligés de suivre leurs parents dans l'exercice de leur vice, de les accompagner régulièrement dans le sanctuaire de l'âpreté, la ville du Mont-Dore et son Casino maudit. Alors, bien sûr, pour camoufler leurs tendances perverses, l'alibi était facile à trouver : "Nous allons faire prendre les Eaux à la petite", disaient-ils aux voisins. "Celles du Mont-Dore, mais également celles de sa voisine La Bourboule (au Casino tout aussi réputé, bien entendu) sont souveraines dans son cas", a prescrit le Docteur...

Et voici d'indignes crapules reconverties en un tournemain en couple aimant, attentif et ne reculant devant aucun sacrifice financier quand il s'agit de la santé de ses chéris.

Plusieurs fois par an, ces irresponsables revenaient là se vautrer dans le stupre, attirés comme par un aimant. Leurs enfants les voyaient rentrer dans cet endroit au luxe clinquant et tapageur et ne les retrouvaient que le soir, les yeux brillants, surexcités, ou bien l'humeur fracassante, selon que la chance leur avait ou non souri. Dans ce dernier cas, les petits savaient que les claques et les coups pleuvraient sur eux sans aucune logique et ils se serraient dans un coin l'un contre l'autre, pour se faire oublier.

Livrés à eux-mêmes durant la journée, ils côtoyaient les "curistes" dont la conversation tournait exclusivement autour de leurs supposés gains et de leurs martingales "infaillibles".

L'esprit d'un enfant est malléable. Il aime ses parents malgré tous leurs défauts et croit qu'il n'y a pas de meilleur choix possible que ceux qu'ils ont fait. Et Nathalie, tout naturellement, dès le lendemain de son anniversaire de majorité, jour où on lui permit l'accès à ce temple de l'argent "facile", rassembla ses économies et y entra avec curiosité.

Ce qui devait arriver arriva : elle tomba vite accro à cette ambiance malsaine et factice, à ces lumières multicolores simulant la gaieté, à cette adrénaline se déchargeant par à-coups dans ses veines dans l'attente de cette "carte si délirante qu'elle n'aura plus jamais besoin d'une autre", que chantait Léonard Cohen...

Quand sur son blog elle nous avoua passer ses congés en Auvergne, je lui envoyai un mail pour lui proposer de nous rencontrer, puisque ma smala et moi étions du côté de Limoges (aucun Casino d'aucune sorte à Limoges, je tiens à le souligner). Nous aurions pu nous rencontrer à mi-chemin, par exemple à Viam, patrie du phénomène littéraire Richard Millet ? "Non non, nous sommes au Mont-Dore et si ça ne te fait rien, je n'aimerais pas avoir à m'en éloigner...", me répondit-elle en invoquant de soi-disant et diplomatiques "malaises dans les virages", comme si les chemins limousins étaient sinusoïdaux ? Bon, qu'à cela ne tienne, nous emmènerons Bof qui adore l'Auvergne par contrat, vu que son patron est auvergnat, et ça lui fera un sujet de conversation bien lèche-boules pour sa redescente à la mine ?

Oui mais quand même ? Rester collée à son Casino comme une arapède sur un des jumeaux d'Hendaye ? Ha la drogue... Gross déchéance, gross malheur !!

Pardon pardon, Nathalie, je suis un horrible bonhomme, j'ai osé transformer notre sympathique journée saine et sportive en une description apocalyptique de la dépendance ! Mais tu sais ce que c'est : on a pas d'idées, on est de billet ce soir et on se dit "Le Mont-Dore, le Mont-Dore... ?" et on branche le logiciel d'écriture automatique, sans appuyer sur la touche "mettre à la corbeille les insanités". Voilà._

Merci pour les photos

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